Nous y aspirons tous, obstinément, pour l'avoir déjà vécue, ne serait-ce que de manière fugace.
L'amoureux en présence de l'être aimé, le joueur à l'instant de la victoire, l'artiste devant sa création, le chercheur au moment de la découverte ressentent une émotion plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, une émotion qui emporte tout l'être et qui devient, à travers ses mille facettes, le suprême désirable.
Il existe trois grandes voies d'accès à la joie.
Tout d'abord, un chemin qui favorise son émergence à travers des attitudes telles que l'attention et la présence, la confiance et l'ouverture du cœur, la gratuité, la bienveillance, la gratitude, la persévérance dans l'effort, le lâcher-prise ou encore la jouissance du corps.
Deux autres voies, ensuite, nous conduisent à expérimenter une joie plus durable : un chemin de libération intérieure, qui nous permet de devenir de plus en plus nous-même et, inversement, un chemin qui nous permet d'être accordés au monde et aux autres de manière plein et juste.
La joie ne se décrète pas mais peut-on l'apprivoiser ? La provoque ? La cultiver ?
Sur les pas de Tchouang-tseu, de Jésus, de Spinoza et de Nietzsche, une sagesse fondée sur la puissance du désir et sur un consentement à la vie à toute la vie…
Pour trouver ou retrouver la joie parfaite, qui n'est autre que la joie de vivre. FL
