Le tournant réel de la guerre à Moscou
Le tournant réel de la guerre à Moscou
Généralement l'on place spontanément le tournant de la guerre comme se situant à la bataille de Stalingrad qui vit la 6ème armée du général Paulus se faire totalement détruire par l'armée rouge mais en réalité c'est bien avant qu'on peut le situer.
En fait, dès le retrait devant Moscou, l'opportunité de gagner la guerre semblait déjà disparu pour les forces de l'axe. Outre le fait que les Soviétiques purent rapatrier quantité de troupes stationnées jusqu'alors en Sibérie (pour contrer une éventuelle attaque Japonaise dont ils eurent l'assurance qu'elle ne viendrait jamais), ceux-ci purent également déplacer les usines de production militaire et bénéficièrent alors de complexes définitivement protégés qui permirent une production d'armes sans équivalent avec celle des forces de l'axe (ce qui assura une supériorité militaire constante, en terme de matériels, jusqu'à la fin de la guerre).
De plus, les décisions stratégiques d'Hitler furent parfaitement catastrophiques, loin d'être un génie militaire, celui-ci était au contraire d'une médiocrité sans égale et eut bien souvent à faire face à l'opposition de ses commandants qui n'adhérèrent pas ses stratégies suicidaires. Que ce soit au niveau des grandes décisions concernant l'encerclement de Kiev et le retard que cela induit sur l'avancée sur Moscou (fatal puisque l'hiver joua un rôle considérable dans l'échec de cette bataille), que ce soit concernant la volonté de s'emparer du caucase et de scinder le groupe d'armée sud en deux en lançant une partie de ces troupes sur Stalingrad et une autre partie vers la Turquie, que ce soit dans le renforcement du front Italien au détriment du front de l'est, que ce soit en refusant les replis tactiques qui causèrent d'énormes pertes parmi l'armée Allemande (Stalingrad en est un exemple).
L'échec devant Moscou, outre le fait qu'il causa le renvoi de nombreux commandants Allemands (certains furent même rayés de l'armée), accru l'importance d'Hitler dans les grandes décisions de la guerre. Celui-ci prit concrètement les rênes du pouvoir militaire et put ainsi exprimer toute son incompétence, facilitant la tâche des Soviétiques.
Au moment où se déroula la bataille de Stalingrad, le front Sud était déjà dans une situation catastrophique et la guerre était déjà perdue. Les forces soviétiques étaient très largement supérieures en nombre et en matériel (la production Soviétique fut optimisée pour produire en quantité plus qu'en qualité contrairement aux forces de l'axe qui misèrent sur du matériel extrêmement qualitatif mais long et coûteux à produire, notamment au niveau des chars). De plus, les forces Soviétiques semblaient bénéficier d'une réserve en hommes et en ressources inépuisables.
D'ailleurs, la guerre sur le front sud ne se décida pas à Stalingrad mais autour de Stalingrad où les forces Allemandes, bien qu'elles purent conquérir la quasi-totalité de la ville, étaient bien trop isolées et faibles pour espérer aller plus en profondeur. Hitler refusant qu'elles se rendent, elles se firent impitoyablement châtiées malgré l'effort désespéré de forces tentant de venir les secourir. Quant aux forces envoyées dans le caucase, elles échappèrent de peu à la destruction lors de l'opération Saturne et les succès du Maréchal Von Manstein permirent de maintenir un couloir permettant le repli de ce groupe d'armée, ce qui évita une fin de guerre plus précoce puisque le front sud fut à deux doigts de s'effondrer totalement, ce qui aurait entraîné l'effondrement de la totalité des forces Allemandes.
En fait, dès le retrait devant Moscou, l'opportunité de gagner la guerre semblait déjà disparu pour les forces de l'axe. Outre le fait que les Soviétiques purent rapatrier quantité de troupes stationnées jusqu'alors en Sibérie (pour contrer une éventuelle attaque Japonaise dont ils eurent l'assurance qu'elle ne viendrait jamais), ceux-ci purent également déplacer les usines de production militaire et bénéficièrent alors de complexes définitivement protégés qui permirent une production d'armes sans équivalent avec celle des forces de l'axe (ce qui assura une supériorité militaire constante, en terme de matériels, jusqu'à la fin de la guerre).
De plus, les décisions stratégiques d'Hitler furent parfaitement catastrophiques, loin d'être un génie militaire, celui-ci était au contraire d'une médiocrité sans égale et eut bien souvent à faire face à l'opposition de ses commandants qui n'adhérèrent pas ses stratégies suicidaires. Que ce soit au niveau des grandes décisions concernant l'encerclement de Kiev et le retard que cela induit sur l'avancée sur Moscou (fatal puisque l'hiver joua un rôle considérable dans l'échec de cette bataille), que ce soit concernant la volonté de s'emparer du caucase et de scinder le groupe d'armée sud en deux en lançant une partie de ces troupes sur Stalingrad et une autre partie vers la Turquie, que ce soit dans le renforcement du front Italien au détriment du front de l'est, que ce soit en refusant les replis tactiques qui causèrent d'énormes pertes parmi l'armée Allemande (Stalingrad en est un exemple).
L'échec devant Moscou, outre le fait qu'il causa le renvoi de nombreux commandants Allemands (certains furent même rayés de l'armée), accru l'importance d'Hitler dans les grandes décisions de la guerre. Celui-ci prit concrètement les rênes du pouvoir militaire et put ainsi exprimer toute son incompétence, facilitant la tâche des Soviétiques.
Au moment où se déroula la bataille de Stalingrad, le front Sud était déjà dans une situation catastrophique et la guerre était déjà perdue. Les forces soviétiques étaient très largement supérieures en nombre et en matériel (la production Soviétique fut optimisée pour produire en quantité plus qu'en qualité contrairement aux forces de l'axe qui misèrent sur du matériel extrêmement qualitatif mais long et coûteux à produire, notamment au niveau des chars). De plus, les forces Soviétiques semblaient bénéficier d'une réserve en hommes et en ressources inépuisables.
D'ailleurs, la guerre sur le front sud ne se décida pas à Stalingrad mais autour de Stalingrad où les forces Allemandes, bien qu'elles purent conquérir la quasi-totalité de la ville, étaient bien trop isolées et faibles pour espérer aller plus en profondeur. Hitler refusant qu'elles se rendent, elles se firent impitoyablement châtiées malgré l'effort désespéré de forces tentant de venir les secourir. Quant aux forces envoyées dans le caucase, elles échappèrent de peu à la destruction lors de l'opération Saturne et les succès du Maréchal Von Manstein permirent de maintenir un couloir permettant le repli de ce groupe d'armée, ce qui évita une fin de guerre plus précoce puisque le front sud fut à deux doigts de s'effondrer totalement, ce qui aurait entraîné l'effondrement de la totalité des forces Allemandes.
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
D'ailleurs l'on surestime bien trop souvent l'importance des alliés (hors Urss) dans la réussite de cette guerre. L'on peut d'ailleurs constater le changement des mentalités à ce niveau là. A la fin de la guerre, des sondages indiquaient que les gens considéraient, très majoritairement, que l'effort de guerre principal et le plus grand contributeur au succès sur l'allemagne nazie était l'Union Soviétique. Puis quelques années plus tard, en pleine guerre froide, les mêmes sondages s'étaient totalement inversés et désignaient les forces américaines comme les principaux responsables du succès sur les armées nazies.
Comme quoi l'interprétation de l'histoire est profondément tributaire de nos orientations politiques, philosophiques ou autres.
S'il est vrai que les usa fournirent de l'aide matériel à l'urss, celle-ci fut en quantité négligeable par rapport à la production militaire Soviétique et n'eut assurément pas l'importance que l'on veut bien lui accorder.
La majorité de l'armée allemande fut mise hors service sur le front de l'est et c'est d'ailleurs là-bas que les meilleures unités furent envoyées. S'il est vrai que le front de l'ouest facilité les succès Soviétiques, il est à parier que sans celui-ci, les choses n'auraient pas été différentes (bien que plus longues) concernant l'issue de la guerre (tandis que sans le front de l'est, jamais les anglos-américains n'auraient pu débarquer).
En fait, le facteur déterminant fut certainement la conduite des opérations par Hitler qui multiplia les erreurs stratégiques et précipita l'Allemagne au fond du gouffre, d'un point de vue strictement militaire (peut-être que l'Urss aurait pu être vaincue si les généraux Allemands avaient réellement mené la guerre).
Comme quoi l'interprétation de l'histoire est profondément tributaire de nos orientations politiques, philosophiques ou autres.
S'il est vrai que les usa fournirent de l'aide matériel à l'urss, celle-ci fut en quantité négligeable par rapport à la production militaire Soviétique et n'eut assurément pas l'importance que l'on veut bien lui accorder.
La majorité de l'armée allemande fut mise hors service sur le front de l'est et c'est d'ailleurs là-bas que les meilleures unités furent envoyées. S'il est vrai que le front de l'ouest facilité les succès Soviétiques, il est à parier que sans celui-ci, les choses n'auraient pas été différentes (bien que plus longues) concernant l'issue de la guerre (tandis que sans le front de l'est, jamais les anglos-américains n'auraient pu débarquer).
En fait, le facteur déterminant fut certainement la conduite des opérations par Hitler qui multiplia les erreurs stratégiques et précipita l'Allemagne au fond du gouffre, d'un point de vue strictement militaire (peut-être que l'Urss aurait pu être vaincue si les généraux Allemands avaient réellement mené la guerre).
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
A ce propos, concernant le tournant de la guerre lors de la bataille de Moscou, Goebbels lui même écrit dans son journal intime qu'il avait le pressentiment que la guerre pouvait être perdue.
De Gaule n'en disait pas moins dès fin 41. Entre Décembre 41 et Février 42, l'Allemagne perdit 20 pour cent de ses effectifs militaires et durant l'année 1942, la production militaire entre l'Allemagne et l'Urss se différencia fortement en terme de quantité.
Seulement le succès devant Moscou (ainsi que le premier échec devant Rostov) furent occultés par les victoires Japonaises au même moment et par le relatif succès allemand en Crimée et à travers le caucase bien qu'il fut avant tout désespéré et sans possibilité de conquête sur le long terme.
De Gaule n'en disait pas moins dès fin 41. Entre Décembre 41 et Février 42, l'Allemagne perdit 20 pour cent de ses effectifs militaires et durant l'année 1942, la production militaire entre l'Allemagne et l'Urss se différencia fortement en terme de quantité.
Seulement le succès devant Moscou (ainsi que le premier échec devant Rostov) furent occultés par les victoires Japonaises au même moment et par le relatif succès allemand en Crimée et à travers le caucase bien qu'il fut avant tout désespéré et sans possibilité de conquête sur le long terme.
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
Sans doute plaisantez-vous?Jiimmy a écrit :S'il est vrai que les usa fournirent de l'aide matériel à l'urss, celle-ci fut en quantité négligeable par rapport à la production militaire Soviétique et n'eut assurément pas l'importance que l'on veut bien lui accorder.
Il convient de rappeler que l'URSS a reçu, dans le cadre du LLA avant la fin du mois d'octobre 1942, 1663 avions de qualité supérieure à celle des avions russes. Elle a reçu surtout des avions de chasse américains : Bell P-39 Aircobra, Curtiss P-40, et britannique : Hurricane et Spitfire, ainsi que des bombardiers américains Douglas A-20...
Comme le font remarquer les experts militaires soviétiques, les appareils russes fabriqués avant l'automne 1942, étaient surannés, mono-moteurs, difficilement manœuvrables, avec un care-line souvent en contre-plaqué.
C'est à partir de 1942-43 seulement, que les constructeurs soviétiques ont pu sortir de nouveaux modèles perfectionnés. La fabrication de ces modèles d'avions était pourtant impensable sans équipements spéciaux fournis dans le cadre du LLA (presses à moulage et à confection d'éléments en aluminium, instruments de contrôle aéronautique, etc.), sans technologie de base américaine (moteurs, instruments de bord) et sans documentation et savoir-faire américains (aide des ingénieurs). Mais malgré les progrès réalisés dans la fabrication de nouveaux modèles « soviétiques », ce furent les avions « Made in USA » ou « Made in U.K. » qui constituèrent la force de frappe décisive et la plus fiable de l'Armée soviétique.
Il existe en Union soviétique deux versions, radicalement différentes, de la portée historique de l'aide américaine : l'une connue seulement des plus hauts responsables et l'autre, officielle, destinée au grand public.
La première dont la divulgation par les mass-média soviétiques est prohibée, rejoint l'opinion des experts occidentaux. Elle reconnaît que l'U.R.S.S. n'aurait jamais pu, sans l'aide américaine, contenir en 19 mois l'offensive allemande, passer à la contre-offensive, gagner la guerre et resurgir, en mai 1945, comme la plus grande puissance européenne. Staline, son proche entourage et ses successeurs, savaient pertinemment que 1'U.R.S.S. n'aurait pas pu habiller son armée, la chausser, la nourrir, la transporter et l'équiper sans la formidable contribution américaine.
La deuxième version de l'U.R.S.S. sur le LLA, destinée au grand public, tend à minimiser la portée de l'aide américaine. Comme le rapportait le Général Deane en 1943, les « ...Soviétiques taisent les dimensions exactes du lend-lease (et n'en parlent que sous la pression) se justifiant par la nécessité de garder le secret»
Staline, aurait-il capitulé en 1942 s'il n'avait pas obtenu une aide extérieure immédiate ?
L'U.R.S.S. aurait-elle pu habiller son armée, la chausser, la nourrir, la transporter et l'équiper sans la livraison de 115 millions de mètres de tissu, sans 14,5 millions de chaussures, sans 1 million de tonnes de produits céréaliers, sans 2 000 locomotives, 11 000 wagons et autre matériel roulant ?
L'Armée rouge aurait-elle pu assurer la liaison tactique entre ses troupes dispersées sur plusieurs fronts sans avoir reçu 38 000 récepteur-émetteurs radio, des dizaines de millions de kilomètres de fils et câbles de liaison ? L'état-major de Staline, pouvait-il penser sérieusement à assurer la sécurité aux frontières nords, surtout à Murmansk, son principal port d'approvisionnement, sans avoir obtenu des Américains la mise à sa disposition exclusive de 735 bateaux et navires de guerre ? La bataille de Stalingrad aurait-elle pu constituer un tournant dans fa guerre sans technologie américaine, sans que les 10 divisions russes, organisées dans le plus grand secret loin de Stalingrad, puissent être déplacées en « Fords », « Dodges » et « Studebakers » pour devancer les armées alliées dans plusieurs pays de l'Europe centrale en 1945 sans avoir obtenu 12 000 avions américains, 13 000 véhicules de combat dont 6 000 chars de qualité et 409 000 camions et autres véhicules de transport rapide ?
Modifié en dernier par The Rat Pack le 21 février 2018 16:00, modifié 1 fois.
Y'a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
Patrick Timsit
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- sihanouk
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Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
La pluie a sauvé Moscou. La boue. Le froid. La neige. La glace.
Cet illuminé d'Hitler n'a en rien retenu de la campagne de Bonaparte en 1812. Et c'est tant mieux.
Cet illuminé d'Hitler n'a en rien retenu de la campagne de Bonaparte en 1812. Et c'est tant mieux.
La Sagesse n'est pas de ce monde.
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
Il faut rappeler effectivement qu'avec le lend-lease en 4 ans + de 18 millions de tonnes de matériel livrées à l ' URSS ,un transfert jamais atteint par le passé entre 2 pays. Si l'on voulait charger ce matériel sur des wagons de 20 tonnes chacun de 7 m de longueuro on aurait un train composé de 902.806 voitures ,le train gigantesque de 6319 kms de longueur ,s'étalerait en ligne droite de Lisbonne jusqu'à Petropavlovsk à l'est de Stalingrad.
Les statistiques de répartition dans le temps des livraisons font apparaître que:
-35 % du tonnage total arriva en URSS dans les 2 premières années de la G
-65 % dans les 2 secondes
Il ne manquait pratiquement pas une seule catégorie de biens indispensables pour mener une G de longue haleine.
La nourriture ,dont on parle peu ,représentait 24,7 % ,les métaux 19,7 %,les produits pétroliers 14,8% et les tracteurs ,chars et autres véhicules 12,7 % de la charge totale .
Stalingrad n'aurait pas pu tenir sans le lend-lease.
Les statistiques de répartition dans le temps des livraisons font apparaître que:
-35 % du tonnage total arriva en URSS dans les 2 premières années de la G
-65 % dans les 2 secondes
Il ne manquait pratiquement pas une seule catégorie de biens indispensables pour mener une G de longue haleine.
La nourriture ,dont on parle peu ,représentait 24,7 % ,les métaux 19,7 %,les produits pétroliers 14,8% et les tracteurs ,chars et autres véhicules 12,7 % de la charge totale .
Stalingrad n'aurait pas pu tenir sans le lend-lease.
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
il est important de souligner qu'une des causes majeur de la défaite des allemands à l'Est réside dans le fait pour ces derniers d'avoir été allié aux italiens;n'oublions pas que l'opération Barbarossa devait débuter dès le printemps hors le calendrier a été chamboulé par Mussolini qui sans prévenir son allié allemand s'est lancé dans l'invasion de la Grèce avec les résultats que l'on connait,obligeant Hitler à lancer sa campagne des Balkans non programmée retardant d'autant son principal objectif à savoir le front russe.Outre le décalage fatal lié à la météo il faut noter l'importante quantité de matériels non disponible le 22 juin du à la remise en état et qui fera cruellement défaut le moment venu.
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
Pendant la guerre, les usines soviétiques produisaient plus de 29,1 millions d’armes légères de tous les principaux types, alors que seulement 152 000 armes légères (0,5 % du total) ont été fabriqués par les usines américaines, britanniques et canadiennes. En regardant tous les types de systèmes d’artillerie de tous calibres nous voyons une image similaire – 647 600 armes et mortiers soviétiques contre 9 400 d’origine étrangère, ce qui représente moins de 1,5 % du total.
Les chiffres sont moins sévères pour les autres types d’armes : le ratio entre la production intérieure de chars et d’artillerie automotrice, et celle des alliés est respectivement de 132 800 contre 11 900 (8,96 %), et pour les avions de combat – 140 500 contre 18 300 (13 %).
Sur les près de 46 milliards de dollars qui ont été dépensés pour l’ensemble des aides de prêt-bail, les États-Unis ont attribué seulement $ 9,1 milliards – c’est-à-dire seulement un peu plus de 20 % des fonds – à l’Armée Rouge qui a battu l’immense majorité des divisions de l’Allemagne et de ses satellites militaires.
Durant cette période, l’Empire britannique a reçu plus de $ 30,2 milliards, la France – $ 1,4 milliards, la Chine – $ 630 millions et même l’Amérique latine (!) a reçu $ 420 millions. Des fournitures en prêt-bail ont été distribuées à 42 pays.
Les chiffres sont moins sévères pour les autres types d’armes : le ratio entre la production intérieure de chars et d’artillerie automotrice, et celle des alliés est respectivement de 132 800 contre 11 900 (8,96 %), et pour les avions de combat – 140 500 contre 18 300 (13 %).
Sur les près de 46 milliards de dollars qui ont été dépensés pour l’ensemble des aides de prêt-bail, les États-Unis ont attribué seulement $ 9,1 milliards – c’est-à-dire seulement un peu plus de 20 % des fonds – à l’Armée Rouge qui a battu l’immense majorité des divisions de l’Allemagne et de ses satellites militaires.
Durant cette période, l’Empire britannique a reçu plus de $ 30,2 milliards, la France – $ 1,4 milliards, la Chine – $ 630 millions et même l’Amérique latine (!) a reçu $ 420 millions. Des fournitures en prêt-bail ont été distribuées à 42 pays.
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
Regardons les statistiques relatives aux livraisons d’armes de cette même année. Dès le début de la guerre jusqu’à la fin de 1941, l’Armée Rouge a reçu 1,76 millions de fusils, armes automatiques et mitrailleuses, 53 700 pièces d’artillerie et mortiers, 5 400 chars et 8 200 avions de combat. Parmi ceux-ci, nos alliés dans la coalition antihitlérienne ont fourni seulement 82 pièces d’artillerie (0,15 %), 648 chars (12,14 %) et 915 avions (10,26 %). En outre, une grande partie du matériel militaire envoyé – en particulier, 115 des 466 chars fabriqués au Royaume-Uni – n’ont même pas atteint le front pendant la première année de la guerre.
Si nous convertissons ces livraisons d’armes et de matériel militaire en leur équivalent monétaire, puis, selon l’historien bien connu Mikhail Frolov, DSc (Bolchaïa Otechestvennaya Voina 1941-1945, v Nemetskoi Istoriografii. [ Grande Guerre Patriotique 1941-1945 dans l’historiographie allemande], Saint-Pétersbourg : 1994), « jusqu’à la fin de 1941 – la période la plus difficile pour l’État soviétique – en vertu de la loi Lend-Lease, les Etats-Unis envoyèrent à l’URSS du matériel pour une valeur de 545 000 dollars, sur les 741 millions de dollars de fournitures expédiées à tous les pays qui faisaient partie de la coalition anti-hitlérienne. Cela signifie que, durant cette période extraordinairement difficile, moins de 0,1 % de l’aide de l’Amérique est allé vers l’URSS.
« En outre, les premières livraisons de prêt-bail au cours de l’hiver 1941-1942 arrivèrent en URSS très tard, alors qu’au cours de ces mois critiques la Russie avait été en mesure de mener, à elle seule, une lutte impressionnante contre les agresseurs allemands, sans aucune assistance, pour ainsi dire, des démocraties occidentales. À la fin de 1942 seulement 55 % des livraisons prévues avaient été faites à l’URSS. »
Par exemple, en 1941 les États-Unis avait promis d’envoyer 600 chars et 750 avions, mais seulement respectivement 182 et 204 avaient été effectivement envoyés.
En novembre 1942, c’est-à-dire, au plus fort de la bataille pour le Caucase et Stalingrad, les livraisons d’armes s’étaient pratiquement arrêtées. Des perturbations dans les livraisons avaient déjà commencé en été 1942, quand des sous-marins et des avions allemands avaient presque entièrement anéanti le tristement célèbre convoi PQ 17 qui avait été abandonné (sur ordre de l’Amirauté) par les destroyers britanniques assignés à l’escorter. Tragiquement, seulement 11 des 35 navires de départ sont arrivés sains et saufs dans un port soviétique-une catastrophe qui a été utilisée comme prétexte pour suspendre les convois ultérieurs de la Grande-Bretagne jusqu’en septembre 1942.
Un nouveau convoi, le PQ 18, perdit en route 10 de ses 37 navires, et aucun autre convoi n’a été envoyé jusqu’en décembre 1942. Ainsi, pendant trois ans et demi, quand une des batailles les plus décisives de toute la Seconde Guerre Mondiale a été menée sur la Volga, moins de 40 navires transportant des cargaisons de prêt-bail sont arrivés par intermittence à Mourmansk et Arkhangelsk. Pour cette raison, beaucoup ont naturellement soupçonné Londres et Washington, durant cette période, d’avoir attendu pour voir qui serait encore debout après la bataille de Stalingrad.
Ainsi, entre 1941 et 1942, seulement 7 % de la cargaison expédiée en temps de guerre par les Etats-Unis ont atteint l’Union Soviétique. La majeure partie des armes et autres matériels sont arrivés en Union Soviétique en 1944-1945, une fois que le vent de la guerre avait résolument tourné.
Si nous convertissons ces livraisons d’armes et de matériel militaire en leur équivalent monétaire, puis, selon l’historien bien connu Mikhail Frolov, DSc (Bolchaïa Otechestvennaya Voina 1941-1945, v Nemetskoi Istoriografii. [ Grande Guerre Patriotique 1941-1945 dans l’historiographie allemande], Saint-Pétersbourg : 1994), « jusqu’à la fin de 1941 – la période la plus difficile pour l’État soviétique – en vertu de la loi Lend-Lease, les Etats-Unis envoyèrent à l’URSS du matériel pour une valeur de 545 000 dollars, sur les 741 millions de dollars de fournitures expédiées à tous les pays qui faisaient partie de la coalition anti-hitlérienne. Cela signifie que, durant cette période extraordinairement difficile, moins de 0,1 % de l’aide de l’Amérique est allé vers l’URSS.
« En outre, les premières livraisons de prêt-bail au cours de l’hiver 1941-1942 arrivèrent en URSS très tard, alors qu’au cours de ces mois critiques la Russie avait été en mesure de mener, à elle seule, une lutte impressionnante contre les agresseurs allemands, sans aucune assistance, pour ainsi dire, des démocraties occidentales. À la fin de 1942 seulement 55 % des livraisons prévues avaient été faites à l’URSS. »
Par exemple, en 1941 les États-Unis avait promis d’envoyer 600 chars et 750 avions, mais seulement respectivement 182 et 204 avaient été effectivement envoyés.
En novembre 1942, c’est-à-dire, au plus fort de la bataille pour le Caucase et Stalingrad, les livraisons d’armes s’étaient pratiquement arrêtées. Des perturbations dans les livraisons avaient déjà commencé en été 1942, quand des sous-marins et des avions allemands avaient presque entièrement anéanti le tristement célèbre convoi PQ 17 qui avait été abandonné (sur ordre de l’Amirauté) par les destroyers britanniques assignés à l’escorter. Tragiquement, seulement 11 des 35 navires de départ sont arrivés sains et saufs dans un port soviétique-une catastrophe qui a été utilisée comme prétexte pour suspendre les convois ultérieurs de la Grande-Bretagne jusqu’en septembre 1942.
Un nouveau convoi, le PQ 18, perdit en route 10 de ses 37 navires, et aucun autre convoi n’a été envoyé jusqu’en décembre 1942. Ainsi, pendant trois ans et demi, quand une des batailles les plus décisives de toute la Seconde Guerre Mondiale a été menée sur la Volga, moins de 40 navires transportant des cargaisons de prêt-bail sont arrivés par intermittence à Mourmansk et Arkhangelsk. Pour cette raison, beaucoup ont naturellement soupçonné Londres et Washington, durant cette période, d’avoir attendu pour voir qui serait encore debout après la bataille de Stalingrad.
Ainsi, entre 1941 et 1942, seulement 7 % de la cargaison expédiée en temps de guerre par les Etats-Unis ont atteint l’Union Soviétique. La majeure partie des armes et autres matériels sont arrivés en Union Soviétique en 1944-1945, une fois que le vent de la guerre avait résolument tourné.
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
https://reseauinternational.net/pret-ba ... i-utile-i/
Nous ne parlerons même pas de la qualité du matériel envoyé. Cela ne sera pas nécessaire pour se rendre compte que cette aide ne fut pas décisive dans la victoire de l'Urss sur les armées nazies, elle qui fut le principal contributeur à l'effort de guerre et de loin l'armée qui fut la plus décisive contre les troupes nazies.
Nous ne parlerons même pas de la qualité du matériel envoyé. Cela ne sera pas nécessaire pour se rendre compte que cette aide ne fut pas décisive dans la victoire de l'Urss sur les armées nazies, elle qui fut le principal contributeur à l'effort de guerre et de loin l'armée qui fut la plus décisive contre les troupes nazies.
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
D'ailleurs sur les quelques 4 millions de soldats allemands morts, 3 millions furent le fait de l'armée Rouge qui eut à faire face aux principales forces nazies et aux plus dures conditions de guerre.
Vergissmeinnicht
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
Waoh...! Info tirées de Réseau International sous la plume de Evgeniy SPITSYN...! Ça, c'est du fiable (et surtout pas du tout de parti-pris... )Jiimmy a écrit : https://reseauinternational.net/pret-ba ... i-utile-i/
Nous ne parlerons même pas de la qualité du matériel envoyé. Cela ne sera pas nécessaire pour se rendre compte que cette aide ne fut pas décisive dans la victoire de l'Urss sur les armées nazies, elle qui fut le principal contributeur à l'effort de guerre et de loin l'armée qui fut la plus décisive contre les troupes nazies.
Instruisez-vous un peu, ça changera de vos bullshit propagandistes!
http://www.persee.fr/doc/receo_0338-059 ... _15_3_2510
... et plus particulièrement la page 36, qui détaille les tonnages livrés à l'URSS année par année...
Y'a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
Patrick Timsit
Patrick Timsit
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
La bataille de Moscou fut au front soviétique ce que fut la bataille de la Marne pour le front français en 1914.
Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
Je vous donne la définition du sophisme au cas où :The Rat Pack a écrit :
Waoh...! Info tirées de Réseau International sous la plume de Evgeniy SPITSYN...! Ça, c'est du fiable (et surtout pas du tout de parti-pris... )
Instruisez-vous un peu, ça changera de vos bullshit propagandistes!
http://www.persee.fr/doc/receo_0338-059 ... _15_3_2510
... et plus particulièrement la page 36, qui détaille les tonnages livrés à l'URSS année par année...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophisme
Vous pouvez parler de partialité mais quand on voit qu'Henri Dunajewski (l'auteur de votre lien) est un ancien du goulag en Sibérie où il fut envoyé par les Soviétiques, on ne s'étonne pas de voir autant d'interprétations personnelles dans ses écrits en défaveur de l'Urss (du genre : "il est indéniable que l'Urss n'aurait pu faire ça sans l'aide américano-britannique"; "S'ils n'avaient pas reçu ça ils n'auraient pas pu gagner ici" etc....). A le lire, cette aide est principalement déterminante dans le non-effondrement de l'Urss (quelle partialité).
Ne dénigrons donc pas nos propos en jugeant les auteurs que l'on cite.
Vergissmeinnicht
- sihanouk
- Posteur Giganovesque
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Re: Le tournant réel de la guerre à Moscou
La Sagesse n'est pas de ce monde.