Et jusqu'à présent, nous ne parlions pas de banderole...
...........................Festival de banderoles après les polémiques sur l’homophobie dans les stades.......................
Des supporters de plusieurs clubs ont déployé ce samedi soir des écrits tournant en dérision les interventions des instances du football et des ministres.
Plusieurs banderoles ont encore été déployées ce samedi soir lors de la rencontre Lyon - Bordeaux (Illustration, ici l’entraîneur de l’OL Sylvinho).
Les arbitres - qui multiplient cette semaine les interruptions de match - et nombre de joueurs ont désormais compris l'importance de combattre l'homophobie dans les stades. Mais certains supporteurs semblent prendre la problématique à la légère. Et rivalisent d'imagination ce samedi encore pour dérouler des banderoles qui font ensuite le tour des réseaux sociaux.
Lors de cette 4 e journée de Ligue 1, la rencontre Lyon-Bordeaux a ainsi offert un véritable festival aux amateurs de ce genre de calembours. Dès le début du match, des supporters du virage sud du Groupama Stadium ont d'abord déployé plusieurs écrits hostiles aux instances du football, à la ministre des Sports Roxana Maracineanu ou encore à la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa qui ont décidé de s'attaquer au fléau.
« FIFA, Roxana, Schiappa : l'homophobie n'est-elle grave que sans pétrodollars? » ironise une première en référence au Qatar, pays qui n'est pas réputé pour sa lutte contre les discriminations. Et de le cibler clairement : « Schiappa, tu parleras d'homophobie au Qatar-2022? », interroge une seconde à propos de la Coupe du monde qui y est organisée.
« Nous faire la leçon c'est nous prendre pour des cons »:
Ces mêmes supporters semblent aussi critiquer ce qu'ils apparentent à un simple manque d'humour des instances : « Le Père Noël est une ordure sans Je t'encule Thérèse, c'est aussi plat qu'un stade sans second degré. » Les deux virages plaisantent ensuite sur l'amitié entre ultras bordelais et stéphanois, « preuve que l'homosexualité a sa place dans les stades ».
Même esprit dans les tribunes nantaises, lors du match contre Montpellier : « Nous faire la leçon sur la prétendue homophobie de nos tribunes, après être allé promouvoir le sport français au Qatar ? Vous nous prenez vraiment pour des cons. » Et des supporters d'entonner : « La Ligue, la Ligue, on t'enc… »
À Toulouse, alors que les joueurs affrontent Amiens, les supporters se contentent cette fois d'un clin d'œil en forme de provocation à la Ligue : « Toujours en L1 trois ans après, merci PD », peut-on d'abord lire avant que le nom de Pascal Dupraz, l'entraîneur de Toulouse, ne soit entièrement déployé.
La tendance se développe à tous les niveaux puisque même en National 2 des supporteurs se sont essayé à la provocation. « Non à l'homophobie, soutien aux Havrais », pouvait-on lire dans les tribunes de Rouen ce samedi soir. Et des internautes d'en rire en commentaires : « Sur une échelle de l'humour de 0 à 10, je mets 12/10 a cette banderole » ; « Incroyable » ; « Excellent ! »
La veille, la rencontre Metz-PSG a été brièvement interrompue par l'arbitre pour une banderole jugée homophobe dans les tribunes messines. « PSG, LFP, Laisse moi te chanter d'aller te faire en… Je passerai pas à la TV parce que mes mots sont pas très gais », pouvait-on lire en référence à la chanson d'Angèle « Balance ton quoi ».
Mercredi soir, à l'aube de la polémique, c'est la rencontre entre Nice et l'Olympique de Marseille à l'Allianz Riviera qui avait été interrompu 12 minutes après le déploiement de deux banderoles controversées dans le virage niçois. « Bienvenue au groupe Ineos : à Nice aussi on aime la pédale », était-il écrit en référence au nouvel acquéreur du club de la Cote d'Azur, Jim Ratcliffe, également propriétaire de l'équipe cycliste vainqueur du dernier Tour de France. Une deuxième banderole avait ensuite confirmé l'intention d'évoquer l'homosexualité, avec le slogan : « LFP/Instance : des parcages pleins pour des stades plus gay. »
La secrétaire d'Etat Marlène Schiappa avait alors immédiatement félicité l'arbitre Clément Turpin. « Le foot est une question de passion pas de haine ! » avait-elle tweeté. « On va pas arrêter tous les matches parce qu'il y a des débiles », avait en revanche maladroitement commenté le milieu niçois Wylan Cyprien à la mi-temps. Et les réseaux sociaux de se déchirer sur le sujet.
Une grande réunion le 5 septembre à la LFP:
Il faut dire que la polémique tombait à pic. Ce mercredi-là, la commission de discipline de la LFP devait justement rendre une décision concernant 18 cas de chants ou banderoles homophobes dans les tribunes de ses championnats professionnels, la L1 et la L2. Le 16 août dernier, la rencontre Nancy-Le Mans avait déjà été arrêtée quelques minutes. Les associations de lutte contre l'homophobie avaient saisi la balle au bond. Pour autant, le week-end dernier, les matches Brest-Reims et Monaco-Nîmes avaient également dû être brièvement interrompus après des incidents.
Face à la multiplication des cas, la présidente de la Ligue, Nathalie Boy de la Tour, a fait savoir vendredi qu' une réunion serait bientôt organisé sur ce thème. « Le 5 septembre, je réunis à la Ligue des associations de lutte contre l'homophobie, l'association nationale des supporteurs et quelques autres associations de supporteurs de façon à ce que nous puissions débattre tous ensemble », a-t-elle annoncé après avoir elle-même ravisé son jugement sur ces incidents. En mars dernier, la patronne du football français estimait en effet que « pour les supporters, les chants homophobes font partie du folklore ». Mais de constater aujourd'hui que « ce qui était acceptable par la société pendant des années ne l'est plus. »
Source:Le Parisien.
http://www.leparisien.fr/sports/footbal ... 143023.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!