..................................La polémique Polanski ressurgit avec les 12 nominations pour "J’accuse" aux César.................................
Le film racontant l’affaire Dreyfus avait été au cœur d’une vive polémique lors de sa sortie en salles en raison des nouvelles accusations de viol visant son réalisateur.
Après avoir été nommé douze fois aux César pour «J’accuse», Roman Polanski fait à nouveau parler de lui.
L’Académie des César ne se laisse pas impressionner par les polémiques. Mercredi matin, elle a annoncé sa sélection pour le palmarès 2020 avec une surprise de taille: l’omniprésence de J’accuse qui s’octroie 12 nominations. Oubliée la nouvelle accusation de viol lancée contre Roman Polanski? En novembre, au moment de la sortie du film sur l’affaire Dreyfus, les appels au boycott s’étaient multipliés et le réalisateur franco-polonais ne pouvait pas paraître en public sans se faire conspuer.
Meilleur réalisateur, meilleur film ou encore meilleur acteur (avec Jean Dujardin), J’accuse règne en maître sur la sélection 2020. Ce choix fait jaser sur les réseaux sociaux.
«Si violer est un art, donnez à Polanski tous les Césars», s’est insurgé le collectif Osez le féminisme. «C’est bien la peine de soutenir Adèle Haenel pour ensuite applaudir et célébrer Polanski, violeur, pédocriminel en cavale, accusé de viols par 12 femmes!»,ironisent-ils en donnant rendez-vous le soir de la cérémonie devant la salle Pleyel. «Nous y serons comme devant la Cinémathèque en 2017».
«Déjà que Polanski a le culot de faire un parallèle entre son histoire et celle de Dreyfus, c’est encore plus inadmissible que l’Académie ne balaye pas devant sa porte», peut-on lire sur Twitter, où un flot d’indignation s’élève.
Alain Terzian, président de l’Académie des César, défend le choix de l’Académie. «Sauf erreur de ma part, un million et demi de Français ont été voir ce film. Les César ne sont pas une instance qui doit avoir des positions morales», a-t-il argué à l’issue des annonces.
Depuis sa sortie en novembre et même avant, le film de Polanski fait l’objet d’un appel au boycott et d’une vive polémique. Une nouvelle polémique née après les accusations de la photographe française Valentine Monnier, qui a déclaré avoir été «rouée de coups» puis «violée» par le cinéaste à Gstaad en 1975.
«Faut-il dissocier l’homme de l’artiste», la question était sur toutes les lèvres. Plusieurs projections dont des avant-premières avaient été perturbées par des groupes féministes militants. «Polanski violeur, cinémas coupables», avaient-elles scandé devant Le Champo, salle du Ve arrondissement de Paris où la projection du film avait dû être annulée. Plusieurs cinémas à travers la France avaient décidé de déprogrammer le film, comme en Seine Saint-Denis.
Malgré ce record de nominations, la présence du réalisateur salle Pleyel le 28 février est encore incertaine. S’il s’y rendait, le réalisateur serait alors dans la même salle qu’Adèle Haenel. La comédienne, qui a levé le tabou du harcèlement dans le cinéma français en mettant en cause le réalisateur Christophe Ruggia, avait obtenu la tenue d’un débat sur la culture du viol au Festival international du film de La Roche-sur-Yon en novembre où était présenté J’accuse.
En 2017, Roman Polanski avait renoncé à présider la cérémonie des César après de nouvelles accusations de viol sur mineure et les poursuites dont il est l’objet aux États-Unis. Depuis cette édition, ce sont d’ailleurs des femmes qui ont endossé le rôle de présidente, comme Sandrine Kimberlain pour cette 45e édition des César.
Source:Le Figaro.
https://www.lefigaro.fr/cinema/ceremoni ... r-20200129
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!