lotus95 a écrit : ↑23 avril 2020 14:14
da capo a écrit : ↑23 avril 2020 12:18
''il va se servir de la chose pour justifier la reprise de ses réformes sans pour autant rétablir ISF''
Quand une majorité de Français comprendra que l'isf est une connerie démagogique, on aura fait un progrès.
En ce qui concerne les réformes, c'est ce que je souhaite, mais la pandémie a compromis l'occasion inespérée, la chance historique de remettre en question entre autres les régimes spéciaux et leur ahurissante injustice.
Il faut absolument réformer ce pays
Es muss sein !
Franchement Da Capo, je préférais le sans avatar ... ça laissait encore un doute
L'ISF est peut être une connerie, mais sa suppression sous les prétextes foireux qui ont été invoqués l'est encore plus ;
les plus riches n'ont jamais vraiment quitté le pays en masse comme on l'a prétendu, et si certains l'ont fait, ce n'était pas forcément pour des raisons liées à la fiscalité.
Il suffit de se référer aux taux d'imposition effectifs des plus riches (L.Bettencourt, B.Arnault ...) pour comprendre qu'il existe de multiples combines pour que le taux soit bien plus bas que celui de la classe moyenne ... voir courbe de Piketty
Les régimes spéciaux peuvent être considérés comme injustes, ça se discute au cas par cas, mais ils n'ont jamais été qu'un arbre qui cache la forêt dans la réforme des retraites ; une technique malsaine qui a consisté à dresser les Français les uns contre les autres pour cacher les véritables objectifs de la réforme.
A part ça, le mot "réforme" n'est pas magique ... et la quantité ne donne pas la qualité ; il ne s'agit pas de réformer pour réformer
Une bonne réforme est celle qui s'adapte à la situation économique du pays, celle qui répond à des problématiques réelles ... pas à des bobards inventés pour servir de prétexte à l'arrosage tous azimuts des soutiens du pouvoir en place ;
et quelle que soit l'échelle et le sujet, c'est toujours en agissant en amont qu'on obtient les meilleurs résultats ; mais ça suppose d'être capable d'un diagnostic objectif et de savoir identifier les véritables sources d'un problème.
C'est bien ce qu'on a sous ce quinquennat, des réformes très hypocrites qui prétendent redresser la France alors qu'elles l'enfoncent en creusant la pauvreté, la précarité et les inégalités.
La crise actuelle devrait donner des leçons, on peut être certain que ce ne sera pas le cas ... en revanche, elle fait (un peu plus) prendre conscience de la gestion pitoyable à tous les niveaux de ces politiques qui n'ont jamais visé autre chose que leur plan de carrière ... et là, on ne parle pas de prix du gasoil, on parle de vies perdues inutilement ...
Bonjour Lotus.
Dans un fil précédent, j'évoquais l'ISF et l'argumentation à mon avis faussée des opposants à sa suppression, vu qu'il s'agit moins d'empêcher les entreprises de partir que de les inciter à entrer.
Par ailleurs, les délocalisations qu'on déplore à longueur de fil ne sont pas seulement imputables au coût du travail en France, mais également à la fiscalité des entreprises, bien qu'il y ait eu quelques progrès en ce sens.
J'observe que les tenants de cette inversion partent généralement du présupposé que la France est déjà attractive. Je veux bien le croire, mais ne pourrait-elle pas l'être davantage ?
Sans qu'il soit besoin de vouloir les réformer, les régimes spéciaux dressent déjà les Français les uns contre les autres.
Comment continuer à les faire accepter à ceux qui n'ont aucun droit à l'avancement automatique, aux départs anticipés, aux calculs sur la fin de carrière etc...et voient que le secteur public, soit 25 % des actifs, accapare 40 % du volume total des pensions sans justification ?
Celle qu'on ressassait autrefois, cad le nombre nettement plus élévé de diplômés dans le public n'étant plus valable aujourd'hui.
Alors j'entends déjà le sempiternel discours qu'on oppose à ces constats :
pourquoi ne pas réformer ''par le haut'' et accorder au privé les avantages consentis au public ?
Une idée géniale qui reviendrait pratiquement à doubler le volume total des pensions du privé !
Quant à la crise pandémique, je pense qu'elle n'apprend rien de particulier, sinon qu'on peut tirer la leçon de tout accident en imputant la responsabilité au conducteur fautif dans le cas d'un accident de la circulation et en appliquant une réglementation appropriée, mais dans le cas d'un virus ?
Comme pour les catastrophes naturelles, on est toujours pris de court devant l'imprévisible et je pense que l'exploitation politique de la fatalité n'est pas une attitude très digne.
Sincèrement, je serais dans le même état d'esprit si j'étais un opposant au gvt en place mais vous n'êtes pas obligée de me croire.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin