Kelenner a écrit : ↑04 octobre 2020 13:49
Dans ce cas, pourquoi ne pas non plus réserver des créneaux de piscine aux blancs qui ne souhaitent pas se mélanger aux noirs, ou alors changer toute l'eau du bassin après le passage des goys et des infidèles pour préserver la "pureté" des femmes juives ou musulmanes ?
A un moment donné je crois qu'il faut être ferme avec tous ces connards et les remettre à leur place : s'ils veulent suivre des préceptes ridicules datant de 3000 ans, grand bien leur fasse, mais pas dans les lieux publics. Le contribuable n'a pas à financer ces délires grotesques et malsains, si ça les dérange tant que cela de se baigner avec des personnes de l'autre sexe, ils ouvrent une piscine privée et ils arrêtent d'emmerder le monde.
Je pense justement qu'on a été beaucoup trop complaisant avec tout cela, je le constate dans les cantines scolaires où c'est l'escalade et où après les menus sans porc on réclame maintenant des menus sans viande, casher ou halal, jusqu'au jour où il faudra faire à la carte en fonction des petites exigences de chacun. Ce n'est pas comme cela que ça marche en France.
Votre argument s'entend et est pertinent. Cependant nous avons une morale qui nous permet de déterminer subjectivement ce qui relève de l'abus et ce qui relève de la "normalité" (selon nos schèmes de perception).
Ainsi, j'imagine fort bien que vous ne considérez pas cela comme anormal que les femmes et les hommes possèdent des vestiaires différents dans les piscines ? Et pourtant certains pourraient user de la même logique que vous mettez présentement en avant en affirmant que cette séparation est aussi illégitime que celle qui reviendrait à mettre des vestiaires pour les blancs et des vestiaires pour les noirs.
C'est dire si finalement toutes les "régimes d'exception" ne sont pas, par-essence, à proscrire. D'autant plus qu'il en existe pas mal qui font partie de notre quotidien sans qu'un regard outragé n'émane de nous à cet égard (les vestiaires séparés par-exemple).
Donc, oui il est possible de faire preuve de plus de nuance dans l'appréciation de telle ou telle revendication sans appliquer un principe aussi rigide. En l'occurrence notre morale ne nous permet pas d'accepter une différenciation basée sur la couleur mais elle nous permet de le faire concernant le sexe (ce que nous faisons déjà dans une certaine mesure). Que certaines personnes veuillent pousser encore plus loin la "différence de traitement" ne m'apparait pas choquant sur le principe. En quoi le fait de s'arrêter aux vestiaires différents constitue t-il la limite de l'acceptable ?
Tout dépend de notre paradigme, c'est donc profondément subjectif mais le fait que d'autres placent le curseur de l'acceptable à des distances différentes, ne fait pas nécessairement d'eux des extrémistes mettant en danger la République.
De même, ce n'est pas parce qu'une personne porte une revendication qu'elle veut, à terme, pouvoir faire absolument tout ce qu'elle désire. Permettre aux femmes de porter le voile à l'université ne signifie pas qu'elles finiront par venir en niqab. Permettre à un employé de prendre un jour de congé pour son déménagement ne signifie pas qu'il finira par demander des jours de congés pour aller jouer au tennis. etc....