La fée a écrit :...sauf que l'autre (PN) ne veut pas que son "jouet" lui échappe... la rupture est très difficile.
Afin de "conserver son jouet", le PN jouera toujours sur l'affect (culpabilisation, chantage à l'amour, etc), mais si la victime parvient à surmonter tous ses pièges et se libère de son emprise, il trouvera très rapidement une autre proie, car il est incapable d'exister sans vampiriser l'autre ... la rupture est excessivement difficile pour la victime, mais il en va de sa survie psychique, voire de sa survie physique ...
Ozmaestro : je ne te connais pas, donc je ne comprends pas ce que signifie ton apostrophe assez agressive, ni ne comprends où tu veux en venir ... mais passons ...
La Fée s'interroge sur sa relation, en nous faisant part de son désarroi, et de sa nécessité à la comprendre en nous soumettant son questionnement. Ainsi, comme l'a fait Tisi, je tente de lui apporter le peu de mes connaissances, afin qu'elle puisse mieux appréhender les mécanismes qui l'ont amenée à cette situation ...
Ceci dit, je suis ravie que tu appprécies "mes petits talents de psychologue" car je suis plus qu'un chouïa dans la partie ...
Modifié en dernier par constance le 16 octobre 2008 22:40, modifié 1 fois.
...on dit d'un PN qu'il est vide.
Tu le dis si bien, il ne peut pas exister sans vampiriser l'autre.
Je suis d'accord sur la survie psychique et physique.
Combien de maladies psychomatiques...
Merci Constance pour tes réflexions, j'en connaissais beaucoup mais une piqure de rappel ne fait pas de mal...
Je vais vous quitter, le sommeil me guette et demain le boulot m'attend.
Bises à toi Constance et vous tous....
constance a écrit :Ozmaestro : je ne te connais pas, donc je ne comprends pas ce que signifie ton apostrophe assez agressive, ni ne comprends où tu veux en venir ... mais passons ...
La Fée s'interroge sur sa relation, en nous faisant part de son désarroi, et de sa nécessité à la comprendre en nous soumettant son questionnement. Ainsi, comme l'a fait Tisi, je tente de lui apporter le peu de mes connaissances, afin qu'elle puisse mieux appréhender les mécanismes qui l'ont amenée à cette situation ...
Ceci dit, je suis ravie que tu appprécies "mes petits talents de psychologue" car je suis plus qu'un chouïa dans la partie ...
tisiphoné a écrit :- Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l'amitié, de l'amour, de la conscience professionnelle, etc. Autant de notions qu’il ne respecte pas lui-même… il sera le premier à tromper sa femme mais à exiger sa fidélité, etc.
- Il reporte sa responsabilité sur les autres ou se démet de ses propres responsabilités. C’est systématique : il n’est jamais responsable de rien ! C’est toujours de la faute des autres.
- Il répond très souvent de façon floue.
- Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations.
- Il fait croire aux autres qu'ils doivent être parfaits, qu'ils ne doivent jamais changer d'avis, qu'ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et aux questions.
- Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l'air, dévalorise et juge.
- Il sème la zizanie et crée la suspicion autour de lui, chez ses proches ou avec ses collègues de travail… peut parfaitement tenir un discours donné avec Mme X et dire exactement le contraire, 3 minutes plus tard avec Mme Y.
- Il sait se placer en victime pour qu'on le plaigne (maladie exagérée, entourage « difficile », surcharge de travail…) à l’entendre, il est le seul à savoir !
- Il ignore les demandes (même s'il dit s'en occuper).
- Il change carrément de sujet au cours d'une conversation.
- Il mise sur l'ignorance des autres et fait croire à sa supériorité.
- Il ne supporte pas la critique et nie des évidences.
- Il ment.
- Il utilise très souvent le dernier moment pour demander, ordonner ou faire agir autrui.
- Il utilise des flatteries pour nous plaire, est capable de se plier en quatre pour mettre en confiance celui ou celle qui deviendra sa victime.
- Il est séducteur ce qui ne veut pas dire qu'il soit séduisant,.
- Il produit un état de malaise ou un sentiment de non-liberté.
- Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d'autrui.
- Il est constamment l'objet de discussions entre gens qui le connaissent, même s'il n'est pas là. Si vous entendez parler d’un personnage particulier avant même d’avoir eu le temps de poser vos affaires : méfiance …
toi aussi Tisi tu connais mon ancien pote de boulot ??...
Dans 2 ans, il n'y aura plus de SDF ! (Naguy de Bosca)
Dans 2 ans il n'y aura plus de Naguy de Bosca ! (gecko)
...Ne t'inquiète pas Ozmaestro. Suis assez forte malgré mes fragilités...je suis pas bête non plus. Sur le coup, oui, j'ai eu un petit pincement mais vite oublié... Malheureusement faut le vivre pour bien comprendre ou alors faut l'avoir vu, entendu, un proche, un ami.... Bises à toi.
La fée a écrit :
...Ne t'inquiète pas Ozmaestro. Suis assez forte malgré mes fragilités...je suis pas bête non plus. Sur le coup, oui, j'ai eu un petit pincement mais vite oublié... Malheureusement faut le vivre pour bien comprendre ou alors faut l'avoir vu, entendu, un proche, un ami.... Bises à toi.
C'est simplement que, moi, je me suis reconnu dans certains traits du PN, mais cela valait envers une seule personne.
...tout le monde peut se retrouver dans quelques traits énumérés par Tisi et Gecko. Cela veut pas dire que tu sois PN. Faudrait que tu te reconnaisses sur un grand nombre des points énoncés...là, tu pourra te poser des questions...et le fait que tu t'en pose justement, c'est pas trop le genre des PN. Constance l'a dit, il ne se reconnaisse pas pervers narcissique...
Et même Ozmaestro si tui étais PN....où est le problème ???
tu es comme ton histoire t'aura fait..et voilà..
tu crois que nous içi nous sommes tous des gens bons
le seul et réel problème entre les personnalités, est l'empathie et la disponibilité à écouter l'autre
le cas que je citais, était dans le cadre du travail, où un gars est payé..et il doit rendre des comptes
dans la vie de tous les jours, celà aurait eut des conséquences relationnelles différentes..
mais je persiste à dire, que ce sont des gens difficiles à vivre..et qui réussissent à concentrer notre attention sur eux..
Dans 2 ans, il n'y aura plus de SDF ! (Naguy de Bosca)
Dans 2 ans il n'y aura plus de Naguy de Bosca ! (gecko)
Constance a parfaitement décrit ce qu'est le comportement d'un pervers narcissique. Et non, nous ne le sommes pas tous, nous n'en portons pas tous la graine. Nous avons nos défauts mais celui-ci relève de la pathologie, va bien au-delà d'un défaut, d'un mouvement d'agacement, d'une agressivité ponctuelle.
Je l'ai vécu durant deux ans. Je me suis écroulée en août 2006 avec des symptômes graves : je me sentais m'éloigner du monde, de la vie, cette impression d'être séparée des autres, des émotions, du désir, de l'amour par une vitre. Une fatigue incommensurable, le sentiment d'être en représentation pour donner le change alors que je n'étais qu'éclats morcelés à l'intérieur. Puis, je n'ai plus pu bêcher le jardin, partir faire des courses me demandait un effort effrayant, j'ai cessé de manger et cette envie irrépressible de dormir tout le temps ... Puis vouloir sauter, mourir. Et je savais que je ne devais pas le faire, parce que j'ai trois enfants que j'aime et qui m'aiment, une maman, un frère, deux soeurs. J'ai passé des nuits accrochée à ma couette pour ne pas le faire. Des crises d'angoisse telles de gigantesques vagues et je me disais : je vais hurler, me faire mal, n'importe quoi pour que cela cesse. C'est un médecin, un généraliste qui a sauvée ma vie.
Ce qu'initie un pervers narcissique envers la victime qu'il choisit est extrêmement fin, indécelable au début. C'est une manipulation qui vise à s'approprier l'autre en le dépossédant très subtilement de ce qui en fait son essence-même. Il le domine ne laissant aucune ouverture possible jusqu'à le soumettre, c'est-à dire qu'aussi rebelle puissiez-vous être, vous vous retrouvez annihilée, réduite au silence, totalement démunie. Je me souviens, j'étais sidérée (au sens étymologique du terme), j'avais perdu et je ne savais comment toute ma résistance, mes capacités de résistance, de réaction, de critique. Brisée. Et ce sentiment qu'on vous a marqué d'une empreinte. C'est l'emprise de l'autre. Et cette emprise, cette maltraitance passent par un harcèlement quotidien, pour tout et rien, la personnalité que vous affichez, votre travail, vos vêtements, votre vocabulaire, vos caractéristiques physiques et cela peut aller jusqu'à l'agression physique. Et puis le mensonge, travestir ce que vous faites, dites. C'est la pire des tortures et elle vous englue inexorablement.
Je me souviens avoir chercher le fil, me disant : il faut simplement que je communique, que je pose des questions, qu'on m'éclaire sur ce que je fais si mal pour qu'on me traite de cette façon si terrible. Que nous en discutions. Impossible. Hurlements, ma parole coupée dès que j'ouvrais la bouche, un martèlement tel et tant de choses fausses qu'il ne me restait que le silence et la perte de toute réflexion cohérente, intelligente. Devenir une chose qui ne sait plus interagir, se concentrer. Je revenais à la charge pourtant, je voulais comprendre, me battre, qu'enfin mes compétences sur lesquelles on crachait et dont on se gaussait en réunion devant tout le monde soient reconnues, appréciées. C'était pire ... plus j'insistais, plus c'était féroce et plus aussi je perdais de ma liberté. Elle est allée jusqu'à me bousculer violemment au point que j'ai failli tomber.
Au début, les collègues expriment combien ils sont choqués, scandalisés par ce que je subis et dont ils sont les témoins. Un a osé en parler. Il s'est fait remettre à sa place si sèchement, en lui disant notamment de se mêler de ses affaires qu'il n'a pas réitéré. Puis c'est le rejet et, pour finir, la reproduction de la la maltraitance perverse mise en place par la hiérarchie. C'est la curée. Et vous entrez en enfer.
je crois qu'offrir aux autres une représentation de "victime " réveille les bas instints . Nous sommes ce que nous affichons , je ne parle pas des vrais amis , ceux là comprennent et nous soutiennent .
Poiur sortir de la spirale , il faut une prise de conscience , c'est ton cas apparemment , et une forte volonté de se récupérer .
On ne sort pas intacte d'une relation avec un pervers narcissique , on reste marquée à vie , par une culpabilité , on s'en veut d'avoir été une victime . C'est le syndrome courant .
J'espère qu'aujourd'hui , les choses ont changé , je te souhaite de continuer et d 'affirmer ta vie , tes choix , ta volonté .
Bonjour Izoux.
Ton témoignage est touchant. Je crois me voir dans ton récit....c'est très dur...les souvenirs reviennent...comment peut on être à ce point sous l'emprise et rien pouvoir faire, juste se taire à la fin puisque impuissante. J'ai moi aussi tout essayé, le dialogue, l'amour, la patience, la colère aussi puisque j'en pouvais plus...rien rien...il avait toujours quelques chose à redire...y avait rien à faire, juste à s'écraser, à l'écouter et faire ce qu'il dit, dans son sens pour qu'il reste calme et aimant...
Je pense en avoir fini avec lui (toujours ce petit doute). J'ai mis un terme à notre relation. J'espère tenir bon... mais je suis prête enfin à ne plus céder. C'est terminé pour moi, terminé d'être sous son emprise. Je suis LIBRE. Et comme c'est beau.
Bises.