Après une deuxième vision du match de samedi et donc après sage réflexion, permettez-moi de vous faire part ici de mon énorme déception et ma vive réprobation.
Non ! pas déçu par la défaite car nos joueurs ont été vaillants mais encore une fois par l'arbitre de champ et ses assesseurs, ça c'est pour le jeu.
Mais mon émotion vient du comportement pour le moins inexplicable, agressif et insultant du public néo-zélandais à l'encontre de nos joueurs et de nos couleurs. Je n'avais pas du tout aimé les jets de bouteilles après le premier test mais alors je déteste l'agression commise sur Bastareaud. Elle se doit d'être réprimandée de la façon la plus sévére qui soit et j'espère être entendu.
Le 21/06/2009 Par AXEL CAPRON de Sports.fr
Les Bleus s'en souviendront...
A deux ans de la Coupe du monde qui aura lieu en Nouvelle-Zélande, les Bleus, partis ce dimanche vers Sydney, n'oublieront sans doute pas l'accueil qui leur aura été réservé au Pays du long nuage blanc. Entre tour d'honneur sous des jets de bouteilles de bière et sévère agression dans la nuit de samedi à dimanche de Bastareaud, obligé de déclarer forfait pour le test en Australie, Marc Lièvremont et ses hommes n'ont pas toujours été les bienvenus...
Est-ce la défaite de Cardiff en quarts de finale de la Coupe du monde 2007 qui n'a toujours pas été digérée ? Ou la pression consécutive à un premier test perdu par les All Blacks à Dunedin (22-27) ? Une chose est certaine, s'ils ne s'attendaient pas forcément à un voyage d'agrément en posant les pieds en Nouvelle-Zélande début juin, joueurs et entraîneurs de l'équipe de France en sont repartis ce dimanche 21 juin avec la nette impression de ne pas avoir bénéficié du meilleur accueil possible. Certes, ils ont eu le droit entre les deux tests aux honneurs d'une réception au Parlement néo-zélandais, mais ces deux semaines passées entre Dunedin et Wellington se sont achevées lamentablement dans la nuit de samedi à dimanche par l'agression de Mathieu Bastareaud.
Selon le site Rugbyrama, le trois-quarts centre du Stade Français a été pris à partie par quatre ou cinq individus au moment où il sortait du taxi le ramenant à l'hôtel des Bleus, aux alentours de trois heures du matin. Le Français aurait répliqué aux insultes, ce qui lui aurait valu d'être roué de coups par ses agresseurs. A l'arrivée, le bilan est sérieux pour l'intéressé, puisque, selon le médecin du XV de France Jean-Pierre Hager, cité par Rugbyrama, Bastareaud "souffre d'un traumatisme facial assez important" et passera une radio lundi à Sydney "pour vérifier qu'il ne souffre pas d'une lésion osseuse plus importante." Les dégâts sont en tout cas suffisamment importants pour que le Parisien soit contraint à déclarer forfait pour le dernier test de la tournée samedi prochain face aux Wallabies, un casse-tête de plus pour Marc Lièvremont, qui doit déjà se passer des services au centre du Toulousain Yannick Jauzion, déjà rentré en France.
Médard prémonitoire...
Un courrier a été envoyé par la délégation tricolore à la Fédération néo-zélandaise qui n'avait pu rester complètement insensible une semaine plus tôt aux jets de bouteille de bière dont les Bleus furent les cibles pendant leur tour d'honneur après leur victoire sur le premier test. D'ailleurs, samedi dans les colonnes de L'Equipe, Maxime Médard tenait des propos prémonitoires, commentant, à propos de l'interdiction de sortie dans les bars de Dunedin qui avait été faite par le staff aux Bleus le soir du match: "Franchement, j'avais les boules qu'on nous empêche de sortir. En même temps, quand on voit toutes les bouteilles de bière qu'on nous avait balancées pendant le tour d'honneur, on s'est dit que c'était aussi bien de ne pas sortir tous ensemble dans les lieux publics." On a en effet vu ce que ça pouvait donner...
A l'arrivée, restera le sentiment diffus que les Français, s'ils séduisent les amateurs de beau jeu en Nouvelle-Zélande, n'ont pas que des copains sur place, notamment dans les rangs de leurs rivaux All Blacks. Pendant le second test, on a ainsi pu déceler une certaine nervosité chez les hommes de Graham Henry, à l'origine de quelques altercations, notamment Muliaina ou Nonu (qui s'est rendu coupable d'un vilain plaquage à retardement sur Heymans en première période), tandis que les déblayages dans les rucks ont parfois été à la limite de la régularité, l'arbitre sud-africain, M. Jonker, que Marc Lièvremont avait souhaité rencontrer avant le match, ayant parfois semblé bien laxiste à l'égard de certains Blacks. "C'était très chaud dans les rucks, mais violent est un terme trop fort", commentera après-coup Vincent Clerc à l'un des envoyés spéciaux de L'Equipe. Bref, c'est sur une impression mitigée que les Bleus quittent la Nouvelle-Zélande à deux ans de la Coupe du monde 2011, ils devront d'ici là apprendre à se blinder et à vivre les après-matches entre eux loin des opportuns...