Soupçonné d'injures racistes à l'encontre d'une employée d'Orly, Paul Girot de Langlade se défend. Il évoque une "manipulation".
Le préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné d'injures racistes, visé par une enquête et suspendu par le ministère de l'Intérieur, a affirmé samedi sur France Inter qu'il "ne voyait pas" ce qu'on pouvait lui "reprocher" dans cette affaire, parlant d'une "manipulation".
"Les comportements et les propos qu'on me fait tenir dans les médias depuis deux jours ne sont pas les miens et ne reflètent ni la réalité ni ma personnalité. Je n'ai toujours pas eu connaissance d'une plainte et je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher", a-t-il déclaré.
"Je m'étonne que des propos qui n'ont jamais été tenus soient véhiculés sans vérification approfondie", a-t-il ajouté. "L'hôtesse d'Air France qui m'accompagnait pour le transit à Orly entre deux avions, était indignée elle-même par le comportement de l'agent de sécurité et m'a présenté des excuses au nom de sa compagnie", a-t-il assuré. "Je leur ai dit 'dépêchez-vous', de façon agressive, certes, mais c'est tout ce que je leur ai dit", a-t-il détaillé.
"Il s'agit pour moi d'une manipulation"
Le parquet de Créteil a ouvert vendredi une enquête pour "injures publiques à caractère racial" visant M. Girot de Langlade, mis en cause par une agent de sûreté de l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) et "immédiatement" suspendu par le ministère de l'Intérieur.
"Il s'agit sans doute, pour moi, d'une manipulation en lien avec les deux procès qui ont été engagés à mon encontre par le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), pour lesquels je vous rappelle il a été débouté à deux reprises", a poursuivi le préfet.