Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva annoncera après la mi-mai, et non début avril comme prévu, son choix d'un avion de chasse - contrat pour lequel le Rafale du français Dassault est en lice -, a affirmé lundi le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim.
"Dans la première quinzaine de mai, le Conseil de défense donnera sa position, et à partir de là, le président prendra sa décision", a précisé Nelson Jobim dans une interview au journal Folha de Sao Paulo et au site UOL.
Le Rafale, qui n'a encore jamais été vendu à l'étranger, est concurrencé par le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab, pour fournir 36 avions de combat multi-rôles au Brésil, un contrat de 2,8 milliards d'euros destiné à moderniser la flotte de l'armée de l'air.
Transferts de technologie
La décision de Lula a déjà été plusieurs fois reportée. Le président a déclaré à plusieurs reprises que le Rafale était plus avantageux pour le Brésil en raison des transferts de technologie promis sans restrictions par le président français Nicolas Sarkozy lors d'une visite en septembre à Brasilia.
Nelson Jobim, qui a également réitéré sa préférence pour le Rafale, a précisé qu'il n'était encore qu'"au-milieu" de l'élaboration du rapport technique qu'il doit soumettre à Lula.
Le Gripen a toutefois reçu lundi l'appui du puissant syndicat des métallurgistes de Sao Paulo, affirmant que le projet suédois devait créer 28.000 emplois au Brésil . Ce syndicat avait été dirigé par Lula à la fin des années 70, en pleine dictature militaire. En janvier déjà, un rapport de l'armée de l'air présenté à Nelson Jobim avait estimé que la proposition de Saab représentait la meilleure offre globale, le F18 de l'américain Boeing arrivant en deuxième position et le Rafale de Dassault Aviation se classant dernier.