Tout à soi, tout à l'autre.

[sanz]

Y a-t-il un juste milieu entre le " tout à soi " et le " tout à l'autre "?

[tisiphoné]

Y a-t-il un juste milieu entre le " tout à soi " et le " tout à l'autre "?

c'est toute la problématique de nos rapports aux autres, que ce soit affectif, amical ou même professionnel, si on investit trop en l'autre, on le met dans une position de retour automatique, et on crée des contraintes en quelque sorte.
tout le monde en sort perdant.

[Sov Strochnis]

Toutes les relations sont faites de dons. Quand quelqu'un t'invite, un jour tu devras l'inviter(ou faire quelque chose d'équivalent ou presque dans l'idée), et si tu ne le fais pas après qu'il t'ait même invité trois fois il cessera de le faire et la relation sera cassée.

Sans aller jusqu'à compter les points, il faut donner sans attendre bien sûr, l'autre rend d'une manière ou d'une autre, s'il ne le fait pas ou jamais vous n'êtes pas forcé de continuer avec une personne qui ne vous porte aucune attention.

Voilà, je crois qu'il n'y a pas à tergiverser trois heures, selon l'envie vous donner ou non, sans rien attendre, un sourire peut suffire. Si vous dépenser tous vos efforts dans l'espoir que l'autre rende, un sourire ne vous suffira pas...et dans ce cas vous êtes perdant, à trop compter les points...ces points vous êtes le seul à les avoir, vous serez le seul gagnant de votre petit jeu.

[Alogos]

Ok, l'ensemble des relations serait fondé sur le don et le contre-don, voir Mauss pour la théorie. Au niveau sociétal, il y a un équilibre indispensable qui évite justement la dépendance de l'un vis à vis de l'autre. Le pis étant :" la main qui reçoit est toujours en dessous de celle qui donne".
Mais l'envie de donner se trouve rattrapée par la raison ; de soi-même, on donnerait, si une voix à la pointe de l'oreille ne murmurait : là mon pote, tu aggraves la situattion . Exemple : tu apprends à autrui à demander et à obtenir, ce faisant tu le prives d'une expérience de prise en charge de son individu.
exemple : tu donnes, et tu encourages à trangresser - j'explique : Donner une clope à une mineure, sachant qu'en retour moi, le donneur, je n'exige pas de récompense (gâterie sexuelle, bou c'est vilain) - Bonne excuse, sauf que la mineure apprend la ruse. J'en fais souvent l'expérience car je suis éminemment corruptible : je file une clope de ci de là à des djeunes.

Tout garder pour soi, bin, on le constate chaque jour : les banques préfèrent tout garder, comme si elles avaient la crainte de manquer...
Tout donner, ou plutot tout à l'autre - on tombe dans l'excès. Pour sûr qu'il vaut mieux ne rien attendre en retour.
La voie moyenne, la mediocritas aurea, est difficile à trouver - pas d'excès de morale, pas de prodigalité ni d'égoisme - une véritable ascèse.

[bubulle]

bonjour,

je crois qu'il ne faut pas confondre égoïsme , égocentrisme, Il existe un "bon " égoïsme' qu'on pourrait rattacher au centrage de sa personnalité. Egocentrisme c'est ramener tout à soi. Le bon égoïsme est celui qui permet de continuer à se nourrir , de rester axé sans nuire aux autres pour autant en se respectant avant toute chose.

Il n'y a pas d'échanges " gratuits". Si on fait une chose on en attend une autre en retour, et quelque part c'est assez normal, sinon on se vide et on reste exangue. C'est ce qui se passe souvent dans les couples. Cela dit si on exprime pas ce qu'on attend l'autre ne peut pas non plus le deviner, et c'est souvent le cas.

Pourquoi est on gentil? pour recevoir de la reconnaissance et de l'amour. C'est toujours ça ..mais peu de gens l'admettent.
Non il ne faut pas attendre de l'"autre ..pas d'attente , pas de déception .. et j'en reviens au " bon égoîsme " à travers lequel on commence à se faire plaisir de faire plaisir .. mais sans attente de retour.

Je me dis que " rendre " ce qui a été offert par l'autre c'est aussi annulé son geste de don et le nié tout simplement.
On vous invite à diner ..non, vous n'êtes pas obligés de réinviter .. mais à l'occasion vous pourrez garder le gamin de l'autre ou donner un coup de main pour la papier peint ;0) Chaun est responsable de dire ou d'exprimer son attente et ses besoins.
Les besoins affectifs ou autres sont différents d'une personne à l"autre, il ne s'agit donc pas de combler ce besoin avec quelque chose qui ne convient pas ..vous avez besoin d'un fer à repasser pour votre linge, si on vous donne un mixer pour le faire ça n'ira pas .. vous serez déçu et pas comblé;0))

c'est comme pour les cadeaux..quand vous en faites vous choisissez quelque chose qui vous plait à vous ? qui plaira à l'autre mais que vous trouverez moche ?

( je vous avais prévenu je suis bavarde ;0)) s'cuzez ..;0)

[Sov Strochnis]

Je me dis que " rendre " ce qui a été offert par l'autre c'est aussi annulé son geste de don et le nié tout simplement.
On vous invite à diner ..non, vous n'êtes pas obligés de réinviter .. mais à l'occasion vous pourrez garder le gamin de l'autre ou donner un coup de main pour la papier peint ;0) Chaun est responsable de dire ou d'exprimer son attente et ses besoins.
Les besoins affectifs ou autres sont différents d'une personne à l"autre, il ne s'agit donc pas de combler ce besoin avec quelque chose qui ne convient pas ..vous avez besoin d'un fer à repasser pour votre linge, si on vous donne un mixer pour le faire ça n'ira pas .. vous serez déçu et pas comblé;0))

c'est comme pour les cadeaux..quand vous en faites vous choisissez quelque chose qui vous plait à vous ? qui plaira à l'autre mais que vous trouverez moche ?

( je vous avais prévenu je suis bavarde ;0)) s'cuzez ..;0)

Ce que tu dis est juste, mais c'est bien ce que Mauss entendait par la théorie du don et du "rendre" bien sûr qu'il ne faut pas se sentir forcé de rendre la même chose. Mais il va de soi que si on ne rend jamais, quelque soit la manière, l'autre n'aura plus trop envie de vous donner.

Hors ce que tu dis, que rendre ce qui a été offert annule le don, et bien c'est toi qui le vois de cette manière, car dans beaucoup de sociétés traditionnelles le fait de ne pas rendre (ou de ne pas réinviter) est une marque d'irrespect. Rendre directement nous apparait comme annuler, mais pas pour certains. Personnellement je ne rends pas non plus pour avoir bonne conscience.

[Jarod1]

Je suis tellement fin cuistot que mes amis me demandent plutôt de ne pas leur rendre les invitations à dîner !

[bubulle]

ah et bien tu vois !! tu rends comment ? bon ne me réponds pas " après mes repas " je serai fichue de croire que ce que tu dis est vrai

[Alogos]

Le don en amour n'est peut-être pas du même niveau que le don en société.
L'égoisme est chose banale dans les relations à deux, ou plus. Mais dans ce cas précis, il existe une très forte attente de réciprocité.
De toutes façons, chacun cherche sa jouissance : les échanges érotiques en sont les préliminaires.
Dans une relation en société, le contre-don ramène l'estime de soi : l'échange ne signifie pas identité de "chose" échangée.
Par exemple au travail, l'employé échange une part de son temps contre une somme réputée équivalente, et décente.
Tout garder pour soi serait une description possible de l'esclavage.
Tout pour l'autre, une abnégation qui court pas les rues. Sauf s'il se trouve quelque mystique ??????