Quand on vous annonce qu'il ne vous reste plus qu'un an vivre, comment vivre alors ses derniers moments de vie? Qu'elle conscience pour ceux qui vous aiment et qui vont rester au près de vous en vous accompagnant jusqu'à devant les portes de la mort?
Paradoxalement, c'est quand on approche de la mort que l'on pense le plus à la vie et c'est quand on profite le plus de la vie que l'on pense le moins à la mort. Le vie, la mort, l'une fait et l'autre défait notre existance, la raison l'emporte souvent sur les sentiments. Notre corps vie de sentiment et notre esprit de raison. Savoir que la mort arrive, alors que son arrivée est de toutes façons inéluctable, cela nous effraie et savoir que la vie s'enfuie nous effaire aussi. C'est comme une bête effrayée que nous nous retrouvons à chaque foi que la mort nous approche alors que les bêtes elles, elles n'ont pas peur de la mort tout simplement parceque, en dehors de lors instinct, elles ne savent ce que c'est que la mort. Nous, à la différence des bêtes, c'est notre conscience, c'est à dire le fait de savoir ce qu'est la mort, ou ce que nous pensont qu'elle est , c'est cela qui nous effraie. Apprendre que la mort n'est pas une souffrance mais un soulagement peut vous rassurer, mais au moment de faire le voyage, parceque d'une certaine façon, le passage de la vie à la mort n'est qu'un voyage et la seule chose qui nous effraie vraiement les hommes, c'est de ne pas savoir ce qu'il y a, c'est toute fois il y a quelque chose, après ce voyage. C'est l'angoisse du " ne pas savoir " qui plonge notre esprit dans la peur et notre corps réagi comme une bête qui refuse d'aller au combat, ne sachant pas ce qu'il peut lui arriver.
Au porte de la mort
- Sov Strochnis
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Re: Au porte de la mort
Oui, comme tu dis on ne devient conscient qu'il faut profiter que lorsqu'on connait notre date de mort (ou à peu près). Ca vient sans doute du fait qu'on ne croit pas que la mort puisse nous arriver. Même si on a vu des proches mourir, on se rassure en consolant un membre de la famille. La mort est toujours affaire d'autrui, jamais la notre. Et quand on nous l'annonce, là on se rend compte. C'est pour cela qu'il faut être lucide le plus tôt possible et apprécier ce qui nous entoure. Être philosophe.
Mais d'une certaine manière cet accès à la lucidité et donc de se dire "bon, faut que je profite" résulte d'un parcours que le déterminisme a bien voulu nous montrer. Rien ne permet avant l'annonce de la mort de l'appréhender sauf quelques lectures bien fournies, et tous nos états de lassitude envers la vie sont le fruit d'une identité complexe. Il faudrait enseigner la mort dés le plus jeune âge, pour saisir que la vie c'est quand même cool malgré les petits déboires.
D'ailleurs, tous ceux qui ont vécu la guerre, ou des situations difficiles, ressentent toute la légèreté que procure une vie sereine dans une petite ville tranquille, avec un petit job sympa.
Et à défaut d'une philosophie telle que: Vivre chaque jour comme le dernier, qui renvoi nécéssairement à la crainte de la mort. Je préconise et comme l'aurait fait Nietzsche: de vivre chaque jour comme si nous voulions vivre ce jour éternellement, qu'il soit tellement agréable qu'on veuille le recommencer indéfiniment.
Mais d'une certaine manière cet accès à la lucidité et donc de se dire "bon, faut que je profite" résulte d'un parcours que le déterminisme a bien voulu nous montrer. Rien ne permet avant l'annonce de la mort de l'appréhender sauf quelques lectures bien fournies, et tous nos états de lassitude envers la vie sont le fruit d'une identité complexe. Il faudrait enseigner la mort dés le plus jeune âge, pour saisir que la vie c'est quand même cool malgré les petits déboires.
D'ailleurs, tous ceux qui ont vécu la guerre, ou des situations difficiles, ressentent toute la légèreté que procure une vie sereine dans une petite ville tranquille, avec un petit job sympa.
Et à défaut d'une philosophie telle que: Vivre chaque jour comme le dernier, qui renvoi nécéssairement à la crainte de la mort. Je préconise et comme l'aurait fait Nietzsche: de vivre chaque jour comme si nous voulions vivre ce jour éternellement, qu'il soit tellement agréable qu'on veuille le recommencer indéfiniment.
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Re: Au porte de la mort
"Oui , j'ai mérité mon sort et j'en accepte la rigueur ; mais épargnez aux morts comme aux vivants l'opprobre de ma présence. Bannissez-moi de l'un et l'autre séjour ; changez mon être, et que la mort et la vie me soient également refusées. Le ciel que le repentir désarme, bénit les voeux suprèmes de Myrrha. Elle parle encore, et déjà la terre recouvre ses pieds, ses ongles se divisent. Il en sort des racines tortueuses, solide appui du tronc qui s'allonge : les os deviennent bois et la moelle y circule toujours. Le sang a formé la sève, les bras sont les grands rameaux, les doigts, les branches légères. La peau se durcit en écorce. Déjà l'arbre s'élève : il presse le sein que le crime a fécondé ; la gorge est ensevelie : le cou même va disparaitre
Myrrha n'attend pas son destin ; elle prévient le bois qui la gagne, et s'affaissant sur elle-même, elle se plonge au fond de son tombeau."
"les métamorphoses"
Myrrha n'attend pas son destin ; elle prévient le bois qui la gagne, et s'affaissant sur elle-même, elle se plonge au fond de son tombeau."
"les métamorphoses"
ULTIMA NECAT