Extraction du rein par le vagin : explications
Les premiers temps de l'intervention sont similaires à celui d'une ablation de rein standard sous coelioscopie. Le chirurgien urologue introduit quatre trocarts* nécessitant la réalisation de petites incisions cutanées dans le flanc gauche : deux de 5 mm, une de 10 mm et une autre de 12 mm. Ces trocarts permettent le passage de la caméra et des instruments chirurgicaux de dissection à l'intérieur de l'abdomen. Le rein est alors entièrement décollé et libéré de ses attaches anatomiques. Dans une coelioscopie standard, le rein est extrait en fin d'intervention en agrandissant l'une des incisions cutanées. L'incision d'extraction mesure alors au moins 6 cm voire plus en cas de rein volumineux (laissant une cicatrice de la même taille).
L'originalité de la néphrectomie vaginale réside dans le fait qu'au lieu d'agrandir une des incisions cutanées, l'extraction du rein est faite par voie vaginale. Le chirurgien gynécologue réalise pour cela une incision du fond du vagin d'environ 6 cm, pour accéder à l'intérieur de l'abdomen. Dans le même temps, le chirurgien urologue contrôle grâce à sa caméra de coelioscopie la progression de la dissection du vagin. Un sac d'extraction (sorte de petite épuisette) est ensuite introduit dans l'abdomen par l'utérus pour y placer le rein. Le sac est refermé et le chirurgien gynécologue extrait le rein. En fin d'intervention, il n'y aura donc que 4 petites incisions cutanées sur l'abdomen, diminuant considérablement le risque de complications des cicatrices.
Pour cette première, les suites post opératoires de la patiente ont été tout à fait simples. La patiente a été réalimentée en 48 heures et est sortie au 3e jour post opératoire. Les douleurs, évaluées par une échelle EVA**, ont été minimes, inférieures à 2 sur 10.