10% des élèves harcelés à l'école

[Fonck1]

Bouboule, « intello », « rouquemoute » : les noms d’oiseaux ne manquent pas dans les cours de récré. Sans parler des ricanements, culottes baissées et des épisodes plus violents. On savait bien qu’enfance ne rime pas avec innocence. On pouvait se douter que les écoles primaires ne sont pas des sanctuaires de bisounours.

L’étude que nous dévoilons en exclusivité, menée par le président de l’Observatoire international de la violence à l’école Eric Debarbieux pour l’Unicef, qui la rendra publique ce matin, le met en lumière pour la première fois à l’échelle nationale. Avec une froideur toute statistique et incontestable. On n’a pas compilé des signalements d’adultes. Ce sont les enfants qui ont été interrogés.

Des effets destructeurs

Si 83% des élèves disent n’avoir aucun problème avec leurs copains, un sur dix, quel que soit le quartier ou l’origine, y est en souffrance du fait de ses camarades. Un peu différent des autres, ou juste « bon élève », victime de maltraitances, souvent balayées au rang de jeux pas bien graves. Sauf que si chaque fait n’a en soi pas une importance majeure, la répétition les transforme en harcèlement. « Je travaille depuis trente ans sur le sujet, mais je ne m’attendais pas à un effet aussi massif du cumul : quand on est victime d’un type de maltraitance, les autres s’enchaînent », relève Eric Debarbieux.
Les effets destructeurs à long terme ne sont plus à prouver : « Une enquête sur 50 adolescents auteurs de tentatives de suicides a montré que tous avaient subi du harcèlement à l’école. » Les pédopsychiatres qui héritent d’adolescents à l’estime de soi dévastée ont déjà tiré la sonnette d’alarme, en adressant une lettre ouverte en janvier à Luc Chatel. Lequel mandatait le même Debarbieux pour lui suggérer des pistes de prévention dans un rapport qui lui sera remis le 12 avril et devrait annoncer des mesures lors d’assises nationales organisées début mai. L’Unicef en appelle sans attendre à tous les adultes, parents ou profs : puisque l’on sait que le mal se manifeste si tôt, c’est bien dès le primaire que l’on doit l’éradiquer.

[Barbapoutre]

C'est sans doute vrai on a tous connu des bouboules etc.
Il y en a même un qui est devenu ministre de l'éducation nationale!

[Greggg]

Punaise mais comment on peut perdre autant de temps en commissions et en truc bidon, faut arreter on c'esdt tres bien que les enfants sont durs entre eux mais bon c'est aussi l'école de la vie on peut pas tout lisser.

Et puis bon ces etudes ou on regarde les français comme des betes curieuses, faut arreter.

[tisiphoné]

si ces brimades sont une des raisons de l'échec scolaire faut les éradiquer.
mais je pense que c'est pas une nouveauté non plus

[Greggg]

C'est pas une nouvauté et c'est le boulot des equipes dirigeantes, partir la dessus c'est encore un grand n'importe quoi ils veulent quoi ? mettre un flic a l'interieur de l'ecole pour mettre en prison les sauvageons ?

[Jarod1]

Effectivement, ça a toujours existé.

Le rôle des parents est important, apprendre à ses enfants de ne pas se laisser faire, et aussi à parler de ce qui passe, et être très viligeant.

Les personnels éducatifs ne voient pas tout, et parfois n'informent pas les parents de ce qui se passe.

Ceci dit, inspirer le respect, c'est assez mystérieux.

Personnellement, j'étais très beau, ce qui m'autorisait à arborer des coupes de cheveux ridicules, premier de la classe, pas costaud du tout, et on ne m'a jamais emmerdé.

[tisiphoné]

Effectivement, ça a toujours existé.

Le rôle des parents est important, apprendre à ses enfants de ne pas se laisser faire, et aussi à parler de ce qui passe, et être très viligeant.

Les personnels éducatifs ne voient pas tout, et parfois n'informent pas les parents de ce qui se passe.

Ceci dit, inspirer le respect, c'est assez mystérieux.

Personnellement, j'étais très beau, ce qui m'autorisait à arborer des coupes de cheveux ridicules, premier de la classe, pas costaud du tout, et on ne m'a jamais emmerdé.

regardez le ce sous sarkozy, qui allait dans du privé

[Jarod1]

Je suis un enfant de l'Ecole de la République, moi, Madame. Et de l'Université Française.

[tisiphoné]

Je suis un enfant de l'Ecole de la République, moi, Madame. Et de l'Université Française.

ceci expliquant cela

[tisiphoné]

La lutte contre le harcèlement à l'école va passer par des expérimentations de formation et de médiation, et une panoplie d'outils nouveaux, mais c'est surtout la prise de conscience du phénomène qui doit progresser en France, en retard par rapport à nombre de pays étrangers.
Selon une étude récente du chercheur Eric Debarbieux, plus d'un écolier français sur dix dit avoir déjà été harcelé, victime de violences physiques ou verbales répétées.
"Jusqu'alors, on ne tenait la plupart du temps pas compte des faits de harcèlement à l'école", a pourtant déploré lundi à Paris le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, en ouverture d'"assises nationales" de deux jours sur le sujet.
"Nous avons fait le lit d'une violence insondable parce que nous n'avons pas voulu la sonder", a-t-il ajouté, en citant l'exemple d'un adolescent jugé "trop intello" par ses supposés camarades et qui a dû suivre sa 3ème à domicile, son psychologue ayant attesté que le jeune garçon avait dû "subir et supporter des violences et des humiliations jusqu'au point de rupture".
Pour veiller à ce que l'institution scolaire réagisse à l'avenir à ce type de cas, M. Chatel a présenté des mesures de sensibilisation et de prévention, à la suite des propositions du rapport d'Eric Debarbieux.
A l'automne, un guide sur le harcèlement réalisé par des pédopsychiatres sera mis à disposition "de toutes les équipes éducatives" et une "campagne d'information nationale" sera lancée en direction des enfants et des parents via un site internet.
Les enquêtes de victimation seront poursuivies, un "guide de procédure" sera distribué aux chefs d'établissement, notamment pour prévenir le harcèlement via internet et les réseaux sociaux, et un numéro d'appel unique sera créé pour les victimes.
Trois types d'expérimentations vont aussi être lancés dans des établissements volontaires: formation des personnels des écoles primaires, médiation entre élèves de collèges et lycées, et élaboration d'outils pédagogiques.
Avant cela, M. Debarbieux avait insisté sur le fait que la nécessité de lutter contre le harcèlement s'appuyait sur "des bases scientifiques sûres", des travaux étant menés à l'étranger depuis 40 ans et 28 études longitudinales (suivi de personnes pendant plusieurs années) ayant été consacrées au sujet.
Le pédopsychiatre Marcel Rufo a lui assuré que les conséquences pour les victimes étaient phobie scolaire, suicide et troubles de l'estime de soi.
En résumant la politique lancée aux Etats-Unis par le président Obama, le vice-secrétaire américain à l'Education, Kevin Jennings, a évoqué le suicide en 2009 d'un jeune Américain de 11 ans qui avait été harcelé.
"Le rapport Debarbieux m'a décillé les yeux sur la méconnaissance que nous avions du harcèlement et des méfaits que ça peut engendrer", a réagi Christian Chevalier, qui dirige en France le deuxième syndicat du primaire (SE-Unsa).
"Mais pour ce qui est des annonces du ministre, c'est léger. J'attendais quelque chose de plus charpenté sur la formation des enseignants. On voit bien que ce dossier embarrasse", a-t-il ajouté.
M. Debarbieux avait critiqué lui-même le manque de formation professionnelle des enseignants français: "Nos enseignants n'ont aucune formation à la dynamique de groupe. L'idéologie anti-pédagogiste a pignon sur rue en France et elle est catastrophique".
Une nouvelle fois, à l'heure des économies budgétaires, M. Chatel a lui assuré que l'enjeu du harcèlement "ne relevait pas de la question des postes", mais "d'une mobilisation générale et fédérée, d'une vigilance et d'une écoute constante".

[Fonck1]

un nouveau grenelle?

[Barbapoutre]

En tout cas ce n'est pas trop tôt de s'en inquiéter, je crois que c'est un vrai problème d'éducation, et une vrai souffrance pour ceux qui sont harcelés.
Espérons que ce ne seront pas encore que des voeux pieux!

[tisiphoné]

Le ministre a annoncé un partenariat avec le réseau social...

Les élèves qui auront été convaincus de harcèlement scolaire contre des camarades sur Facebook, verront leur compte clôturé en vertu d'un partenariat entre le ministre de l'Education nationale et le réseau social annoncé ce mardi par le ministre Luc Chatel.

Les assises nationales sur le harcèlement scolaire se déroulent depuis lundi à Paris. Objectif : prendre un certain nombre de mesures, largement inspirées du rapport que Luc Chatel a reçu le 12 avril du chercheur Eric Debarbieux.

Parmi les décisions annoncées pour l’instant, figurent également la réalisation d’une enquête de victimation dans le premier et le second degré, la formation des équipes de la communauté éducative et la mise en place d’un numéro unique pour les familles.

[Jarod1]

C'est quand même bien payé Ministre de l'Education pour le travail accompli !

[tisiphoné]

C'est quand même bien payé Ministre de l'Education pour le travail accompli !

c'est Debardieux qui a bossé sur le dossier, enfin, il a fait un résumé de son bouquin