Après avoir suscité l'indignation en parlant de "troussage de domestique" dans l'affaire DSK, le journaliste de 72 ans annonce qu'il se retire de la profession.
Un mot d'adieu triste et amer. Jean-François Kahn annonce ce vendredi dans Marianne qu'il quitte le journalisme. Dans son "bloc-note", le journaliste de 72 ans fondateur de l'hebdomadaire évoque une dernière fois la polémique suscitée par l'expression "troussage de domestique" qu'il a utilisée sur France Culture.
Dans une tribune publiée dans Le Monde du même jour, et sur son blog, le journaliste revient déjà sur cet épisode qui lui a valu des critiques jusque dans le gouvernement. Il s'était excusé rapidement, plaidant le "contexte psychologique dans lequel" la phrase a été prononcée. "Ce que - avec quelle maladresse! - je cherchais à exprimer, douloureusement, c'est que je ne croyais nullement à un complot", écrit de nouveau dans le Monde Jean-François Kahn. "Le désastre DSK a provoqué en moi une véritable déchirure intérieure", reconnaît-il aussi.
"Ne jetez pas mes combats aux oubliettes!", implore le journaliste, rappelant sa lutte au côté des féministes et ses prises de positions plus anciennes. "Je n'ai cessé de dénoncer la chasse obsessionnelle aux petites phrases, aux 'dérapages' comme on dit, qui réduit des attitudes, des opinions, des pensées, des positions, des interrogations à deux mots de travers", souligne-t-il, lui qu'une petite phrase a fait tomber.
monsieur Kahn, des gens comme vous ne doivent pas choir, vous nous aviez habitué à plus de rigueur et de "classe"