L'aspartame pourrait être cancérigène et causer des naissances prématurées. Réseau Environnement Santé, Générations Futures et trois députés ont appelé ce mercredi à la réévaluation de l'aspartame
L'aspartame continue d'alerter. Cet édulcorant artificiel découvert en 1965 remplace le sucre dans 6000 produits lights, comme les sodas, les yaourts ou les chewing-gums, et est consommé par 200 millions de personnes dans le monde. En cause, la dose journalière admissible (DJA), un seuil qui détermine la quantité de produit ingérable sans risque de santé: celle-ci serait sous-évaluée. La Commission Européenne a demandé à l'Autorité de sécurité européenne des aliments (EFSA) une réévaluation complète pour 2012. Le principe de précaution doit prévaloir selon les associations de professionnels de la santé Réseau Environnement Santé (RSE) et Générations Futures, dont le constat est soutenu par trois parlementaires.
L'EFSA a fixé à 40mg/kg/jour la DJA de l'aspartame, en se basant sur l'évaluation de la Food Drug Administration américaine (FDA) en 1977 (aux Etats-Unis, la DJA est même fixée à 50mg/kg/jour). Celle-ci a depuis été fortement contestée, notamment par le témoignage éloquent de Jacqueline Verrett, toxicologue de la FDA, devant le congrès américain. " Le niveau devrait être très inférieur, ce ne serait pas une interdiction, mais presque ", estime le RES. .