interdit de stade à cause d'une marque neo-nazi

[tisiphoné]

Jeudi, un supporter stéphanois a écopé d’un an d’interdiction de stade pour « port, dans une enceinte sportive, de signes rappelant une idéologie raciste ou xénophobe ». En cause : une veste de la marque Lonsdale. Les propos racistes tenus aux policiers ne l’ont pas aidé à alléger sa peine.

Le jugement soulève deux interrogations : doit-on condamner un homme sur le port d’un vêtement, mais surtout, la xénophobie est-elle en train d’envahir les travées de Geoffroy Guichard ? Premiers éléments de réponse.

La différence entre les groupes ultras de Geoffroy-Guichard et les hooligans est encore floue pour le grand public.

Les premiers sont des supporters qui ont choisi un mode de soutien organisé. L’activité du groupe est entièrement dédiée à l’équipe de foot, dans un schéma d’indépendance et d’autonomie vis-à-vis des clubs. Les hooligans, eux, sont apparus dans les années 60, époque où le public anglais a connu un rajeunissement qui a fait entrer sa culture de rue dans les stades

La violence est alors devenue un élément constitutif de l’identité d’une partie des fans anglais. Surveillés de près par les forces de l’ordre, les hooligans évoluent et deviennent « casuals », ils se fondent dans la masse par leur tenue discrète.

A Geoffroy-Guichard, il n’y a pas officiellement de hooligans. Mais il y a de nombreux supporters, ultras ou pas, qui ont adopté la marque incriminée.

Associé à la mouvance d’extrême-droite des années 80, Lonsdale traîne cette étiquette, mais est rentrée dans la mode proprement dite. « Tous les groupes ultras se définissent par des idées et des codes vestimentaires. Beaucoup de ces codes se regroupent dans les sous-cultures, ce qu’on appelle le back-ground, explique un supporter stéphanois. Tout se mélange, la musique, les vêtements et le sport ». Des groupes, ou des individus peuvent donc porter les mêmes choses, tout en ayant des idéologies différentes.

Sur les sites internet, les membres des forums ne cessent de revenir sur la décision de justice : « Il y a quelque mois j’étais à un concert antifasciste, j’avais un sweat Lonsdale, je n’étais pas le seul, et je n’ai eu aucun problème… Idem lors de mon séjour en Angleterre, Lonsdale est vendu dans des magasins du style de Décathlon, je ne suis pas sûr qu’il fasse l’apologie du 3 e Reich… » rapporte Nephron42 sur mouvement ultra.

Le profil type de ces fauteurs de troubles serait plus un jeune adulte, carté dans le passé chez un groupe, qui s’est volontairement isolé avec d’autres pour faire les déplacements en « indépendant ». Liberté d’expression ou débordement fasciste, la justice a, pour l’instant, tranché.

[Crapulax]

Lonsdale marque de Bonhead? Oui,ceux en carton,le Perry était plus approprié,et encore.......