Depuis novembre, le nombre de détenus dans les prisons françaises ne cesserait d'augmenter selon les syndicats du pénitentiaire. Le 1er mai 2011, il a atteint son record historique avec 64.584 prisonniers. En revanche, le taux de surpopulation carcérale tendrait à diminuer.
Il n'y a jamais eu autant de prisonniers en France. Au 1er mai 2011, le nombre de détenus français s'élevait à 64.584, soit 334 personnes emprisonnées de plus que lors du précédent pic historique de juillet 2008. Selon les chiffres mensuels publiés mardi par l'Administration pénitentiaire, ce chiffre représente une hausse de 4,8% en un an et de 0,7% en un mois.
Début avril, l'Observatoire international des prisons (OIP) avait constaté « une hausse singulière du nombre de détenus dans les prisons de l'Ouest » après l'affaire Laetitia, qui « a eu pour effet de radicaliser la politique répressive de la région pénitentiaire de Rennes » sous la forme « d'un plus grand nombre de peines mises à exécution par des juges désormais sous pression ».
« La solution est ailleurs »
Cependant, le mois dernier, les syndicats pénitentiaires avait noté une augmentation constante des chiffres de la population carcérale depuis novembre. S'ils constataient les conséquences de la promiscuité dans les prisons, avec une augmentation des tensions et des incidents, des bagarres entre détenus, des agressions de surveillants, des suicides, etc., le taux de surpopulation carcérale aurait toutefois baissé, dit l'administration pénitentiaire aujourd'hui. Comparé au pic de juillet 2008, où le taux de surpopulation carcérale était de plus de 126%, celui-ci serait actuellement de 115%. Le parc pénitentiaire compte en effet 56.150 « places opérationnelles », du fait de l'ouverture de nouveaux établissements entre 2008 et 2010. Il y avait 50.746 places de prison en mai 2008, rappelle l'administration.
Par ailleurs, le ministre de la Justice, Michel Mercier, a précisé début mai les modalités d'un plan prévoyant la construction de nouvelles prisons et la rénovation d'autres, visant à obtenir plus de 70.000 places en 2018.
Mais selon la secrétaire générale de la CGT-Pénitentiaire, Céline Verzeletti, la solution serait « ailleurs ». Elle passerait par « une autre politique pénale » avec, notamment, « une orientation vers les alternatives à l'incarcération pour les courtes peines », ainsi qu'un « plus grand respect de la présomption d'innocence », avec « moins de prévenus incarcérés ».
finalement, ça nous arrange qu'il soit incarcéré à l’étranger DSK
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