Pour les associations écolos, les résultats des analyses menées sur 6 sangliers morts font peu de doute sur l'origine de la contamination.
De quoi sont morts les 36 sangliers retrouvés sur la plage de Gouessant dans les Côtes-d'Armor ?
Depuis le début de la contamination, mi-juillet, les écologistes et les élus locaux mettent en cause la présence d'algues vertes sur la plage. Les résultats des analyses réalisées sur 6 sangliers semblent leur donner raison.
Les scientifiques ont retrouvé des traces de sulfure d'hydrogène (H2S) dans les poumons de 5 animaux retrouvés morts dans l'estuaire du Gouessant. Ce gaz toxique est issu de la putréfaction des algues vertes.
Toutefois, Philippe de Gestas, secrétaire général de la préfecture des Côtes d'Armor, préfère rester prudent. "Il serait excessif de conclure de manière radicale que c'est l'hydrogène (H2S) qui a provoqué leur mort puisque l'un de ces animaux n'en présentait pas", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
- Si un des six sangliers ne présentait aucune trace de ce gaz meurtrier, des taux très élevés ont été décelés sur deux bêtes. Les concentrations mesurées sont supérieures à celle retrouvée chez le cheval mort sur une plage du même département en 2009.
- Pour les trois autres sangliers contaminés par le gaz, les taux décelés sont plus limités.
- Quant au sanglier pour lequel les tests se sont révélés négatifs, du poison utilisé pour empoisonner les rongeurs a été retrouvé. Toutefois, les quantités décelées ne permettent pas à elles seules de causer la mort du marcassin.
Mais pour les élus locaux et les associations écologistes, il ne fait aucun doute que les algues vertes sont à l'origine de la mort de 36 sangliers, un ragondin et un blaireau.
"À un moment, il faut arrêter de se voiler la face", a commenté Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, au micro d'Europe 1.
"Quand on n'est pas en capacité de les ramasser parce que cela coûte trop cher, il faut fermer les plages", a-t-il recommandé en soulignant : "ce n'est pas seulement dangereux pour les animaux sauvages mais pour tout ceux qui respirent".
Pour Gilles Huet délégué général de l'association écologiste Eau et rivières de Bretagne, "le faisceau de présomption sur le H2S se renforce de façon assez claire". Lui aussi réclame la fermeture immédiate des plages où les algues vertes ne sont pas ramassées chaque jour.
on sait toujours pas si les algues ont tué les sangliers
- tisiphoné
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on sait toujours pas si les algues ont tué les sangliers
- coincetabulle
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Re: on sait toujours pas si les algues ont tué les sangliers
encore un coup de ces intégristes écologiques !
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
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- dinosaure
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Re: on sait toujours pas si les algues ont tué les sangliers
La lâcheté des pouvoirs publics devant les lobbies de l'agro-alimentaire devient ridicule.Toutefois, Philippe de Gestas, secrétaire général de la préfecture des Côtes d'Armor, préfère rester prudent. "Il serait excessif de conclure de manière radicale que c'est l'hydrogène (H2S) qui a provoqué leur mort puisque l'un de ces animaux n'en présentait pas", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
"L'intransigeance est la vertu des temps difficiles." - Ch. de Gaulle
"Ceux qui peuvent renoncer à une liberté essentielle pour obtenir un peu de sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité." - Benjamin Franklin
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- patriote51
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Re: on sait toujours pas si les algues ont tué les sangliers
Il faut arrêter de nous prendre pour des cons, enfin c'est encore une histoire de frics.
- tisiphoné
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des scientifiques réclament rapports d'autopsie des sanglie
Plus de transparence. Six scientifiques ont demandé vendredi la publication complète des rapports d'autopsie et d'analyse sur les sangliers découverts morts en juillet en Bretagne. L'objectif: "pouvoir statuer de façon catégorique sur la cause de cette hécatombe d'animaux".
"Au vu des données fragmentaires fournies par la préfecture des Côtes-d'Armor, l'hécatombe de sangliers sur les vases gorgées de sulfure d'hydrogène (H2S) semble bien due à une intoxication aigüe par le sulfure d'hydrogène", écrivent les six scientifiques dans un communiqué.
"Pour pouvoir statuer de façon catégorique, il faut disposer des rapports d'autopsie et des résultats des dosages de H2S dans les tissus pulmonaires. C'est pourquoi nous demandons que toutes les informations des rapports d'expertise soient rendues publiques, sans restriction", ont-ils ajouté.
Le communiqué est signé par Claude Lesné, médecin spécialiste des polluants aériens, qui dénonce depuis longtemps les dangers représentés par le H2S produit par les algues en décomposition, ainsi que par le vétérinaire Gaël Virlouvet, le biologiste Jean-Paul Guyomard, Françoise Riou, médecin de santé publique, le toxicologue Jean-François Narbonne et le toxicochimiste André Picot.
Un éventuel poison?
Pour l'instant, les analyses pratiquées ont montré que cinq sangliers sur six analysés présentaient du H2S dans leurs poumons, dont trois à des doses comparables ou supérieures à celles retrouvées dans le cheval mort en 2009 d'une intoxication au H2S.
Les recherches d'un éventuel poison, qui aurait pu être administré par un riverain du Gouessant, sont en cours d'achèvement: pour l'instant, sur deux animaux analysés, l'un présentait des traces de poison (chloralose), en quantité toutefois insuffisante pour provoquer la mort.
Une recherche d'H2S est également en cours sur un ragondin retrouvé dimanche dans la même zone.
D'après Philippe de Gestas, secrétaire général de la préfecture des Côtes-d'Armor, "d'autres résultats d'analyses H2S [sont] actuellement en cours à Strasbourg". "Les cadavres des 36 sangliers ont été conservés. Nous avons donc de quoi faire autant d'analyses qu'on veut dans les temps à venir".
- tisiphoné
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NKM ordonne la fermeture des plages envahies d'algues vertes
Après les analyses réalisées sur les sangliers morts, la ministre de l'Ecologie a ordonné que les plages sur lesquelles les algues vertes ne peuvent pas être ramassées toutes les 24 heures soient interdites à la fréquentation.
Une mesure d'urgence et de protection. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé ce mardi avoir ordonné la fermeture effective de toutes les plages où les algues vertes ne pouvaient être ramassées. Une décision qui fait suite à la mort de 36 sangliers en juillet en Bretagne.
"La priorité dans ce contexte c'est l'application des mesures de protection: aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée" a annoncé la ministre, en marge d'un déplacement à Arromanches-les-Bains.
"C'était la norme. C'est une exigence que j'ai réaffirmée de manière très stricte après avoir reçu les analyses", dont les résultats ont été rendus publics dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-elle souligné.
La ministre a reconnu que "les analyses tendent à montrer que c'est vraiment l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues qui est la cause majeure" du décès de 36 sangliers survenu en juillet dans l'estuaire du Gouessant (Ille-et-Vilaine).
La fermeture des plages où le ramassage des algues ne peut pas être assuré était l'une des mesures d'urgence réclamées par les écologistes et les scientifiques pour éviter tout drame humain.
Nathalie Kosciusko-Morizet n'a précisé ni le nombre ni la localisation des plages susceptibles d'être visées par une fermeture. Le docteur Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, a estimé qu'"une cinquantaine de plages" pourraient être concernées sur le littoral breton.