15 jours après les émeutes, l'Angleterre en mal de solutions

[tisiphoné]

Si David Cameron est soutenu par l'opinion publique dans sa politique sécuritaire, les critiques continuent de pleuvoir...

Deux semaines après les émeutes, l'Angleterre émerge du choc des pires violences urbaines dans le pays depuis 30 ans sans réponse claire, les politiques oscillant entre le «tout répressif» et le traitement social.

Dans l'immédiat, le Premier ministre a appelé à des «peines exemplaires». La police a travaillé sans relâche pour identifier les fauteurs de troubles. Plusieurs milliers de personnes ont été interpellées et une centaine sont incarcérées chaque jour dans des prisons proches de la saturation.

Les tribunaux ont siégé quasiment sans interruption, et les peines de prison infligées aux émeutiers sont en moyenne 25% plus longues qu'habituellement.

Des peines jugées disproportionnées

Plusieurs juristes se sont élevés contre des peines jugées disproportionnées, tels ces 4 ans de prison pour deux jeunes ayant incité sur Internet à des violences qui n'ont jamais eu lieu.

Vendredi, une mère de deux enfants condamnée à cinq mois de prison pour recel de deux shorts volés a vu sa peine commuée en 75 heures de travail communautaire.

«Restaurer la politesse»

Dimanche, le Premier ministre conservateur David Cameron a repris dans le dominical populaire Sunday Express le thème de l'«effondrement moral» de la société, responsable selon lui des émeutes, appelant à «restaurer la politesse, la discipline et le sens du devoir qui font de bons citoyens».

Il a mis en cause «l'érosion du sens des responsabilités» dû à «l'Etat providence, qui ne récompense par le travail», et «une conception erronée des droits de l'Homme».

Les Britanniques d'accord avec Cameron

Avec un discours centré sur la famille, et une sévérité sans faille vis-à-vis des délinquants, le Premier ministre joue sur du velours: 48% des Britanniques jugent les peine infligées «plutôt justes», 62% sont pour expulser les fauteurs de troubles de leurs logements sociaux et 68% sont d'accord pour qu'on leur retire leurs allocations, selon un sondage YouGov publié dans le Sunday Times.

D'abord critiqué pour son retour tardif de vacances, le Premier ministre ne semble pas avoir souffert de sa réaction aux émeutes: sa cote est stable à 34%, tandis que celle du leader de l'opposition Ed Miliband recule de 3 points à 24% dans un sondage ComRes publié dimanche.

En revanche, ses partenaires libéraux-démocrates dans la coalition renâclent devant ce discours du bâton. «On voit mal comment expulser les gens va aider les gens les plus vulnérables», a observé le député libéral Tom Brake.

Tony Blair s'exprime

Prenant le contre-pied de David Cameron, l'ancien Premier ministre travailliste Tony Blair ne croit pas à «un déclin moral général» et juge dimanche dans The Observer que la «vraie cause des émeutes est un groupe de jeunes marginalisés, qui vivent en dehors de la société».

Pour Tony Blair, «la solution doit être spécifique et innovante». «Nous devons être prêts à aller littéralement dans chaque famille et à un stade précoce», soutient-il.

Même le très libéral The Economist juge «franchement bizarre» que David Cameron «semble nier que la pauvreté soit en toile de fond des émeutes». Le premier ministre a ressorti son vieux refrain de la société cassée - mais pas de nouvelles idées», constate le magazine.

Les dernières statistiques publiées mercredi montrent un bond du chômage chez les jeunes de 16 à 24 ans, dont plus d'un sur cinq cherche du travail (20,2% sur avril-juin).

«Mauvaises réponses en Grande-Bretagne», lançait mercredi le New York Times, soulignant que «rendre les pauvres encore plus pauvres ne les rendra pas moins susceptibles de voler».

Pour le quotidien, l'économie britannique a besoin de stimulant, pas «de plus de coupes budgétaires».

Le gouvernement a réaffirmé cette semaine son engagement à continuer dans la voie des coupes budgétaires, y compris dans la police, afin de réduire le déficit public.

[Fonck1]

le constat général ne changera pas la face du RU.
restaurer la politesse et le touti,c'est vrai que c'est ce qu'il faudrait faire,mais c'est bien le travail qui reste évidement la première préoccupation.
nous ne sommes pas dans un pays d'assisté sous perf comme en france en plus,il y a une réelle incitation au travail,c'est sur que si l'un des deux manque,ca sent la poudre.

[Rananen]

la france n est pas un pays d assistez , c est juste un pays ou il y a un minimum de solidarité .


quand a cameron a part lancez des phrase creuse et sans un début de solution que fait il ?

[Fonck1]

la france n est pas un pays d assistez , c est juste un pays ou il y a un minimum de solidarité .


quand a cameron a part lancez des phrase creuse et sans un début de solution que fait il ?

de la solidarité en france? je suis

cet évènement a quinze jours,il leur faut peut être plancher un peu.
je pense qu'ils auront beaucoup plus d’efficacité qu'en France.

en france,on bouche les trous de la coque du bateau avec de la terre battue.et le bateau continue de couler.

[coincetabulle]

la solidarité en France ne survie que parce qu'elle est forcée. du coup difficile de parler de solidarité.
ceci dit ce n'est pas non plus un pays d'assistés comme beaucoup ici aime à le répéter. c'est un pays social, avec une sécurité sociale, une retraite minimum garanti, un salaire minimum, un revenu de réinsertion etc etc. tout ceci a un coût, mais c'est ce qui fait de la France ce qu'elle est.

d'ailleurs au passage, toute les aides sociales que vous souhaitez voir disparaitre ont permis à la France de ne pas se faire mettre KO par la crise. il est donc urgent de tout détruire, vous avez raison.
ou pas ...

le modèle anglo saxopn que vous chérissez tant ne semble pas donner les résultats escompté vu les derniers événements outre manche.
enfin moi je dis ça ...

[Fonck1]

la solidarité en France ne survie que parce qu'elle est forcée. du coup difficile de parler de solidarité.
ceci dit ce n'est pas non plus un pays d'assistés comme beaucoup ici aime à le répéter. c'est un pays social, avec une sécurité sociale, une retraite minimum garanti, un salaire minimum, un revenu de réinsertion etc etc. tout ceci a un coût, mais c'est ce qui fait de la France ce qu'elle est.

nous sommes tout a fait d'accord la dessus.mais ca à pas qu'un cout financier,ca a un cout sur la production et la croissance également.

d'ailleurs au passage, toute les aides sociales que vous souhaitez voir disparaitre ont permis à la France de ne pas se faire mettre KO par la crise. il est donc urgent de tout détruire, vous avez raison.
ou pas ...

c'est une situation exceptionnelle.l'assistance qui a réussi devrait donc être également exceptionnelle.

le modèle anglo saxopn que vous chérissez tant ne semble pas donner les résultats escompté vu les derniers événements outre manche.
enfin moi je dis ça ...

tu sais,pour l'avoir vécu,il y a énormément d'associations caritatives au RU.les deux grands mère de ma copine se sont fait assister dans leurs derniers jours,de façon exceptionelle,en plus de la famille.
des gens venaient lire pour l'une d'entre elle,chez elle,ils envoyaient une aide a domicile pour les courses et les petits tavaux (ses enfants habitant loin),ils ont compensé,apporté de la chaleur,du soutien.
J'ai été incroyablement surpris moi le premier.

par contre,si t'es valide,et pas handicapé,t'as intérêt a te bouger,personne viendra.
ce qui me semble tout a fait logique.

ils ont une façon de fonctionner très différente de nous sur ces points,et ca fonctionne très bien.
en retour,ils ont eu un très bon chèque,ce qui etait somme toute normal.

les "charity" comme ils appellent ca au RU,sont très respectées et beaucoup de gens donnent de l'argent,et du temps.
cela dit,on déborde un peu du sujet,mais ils ont une autre façon de voir le social.

ceux qui ont "profités" en volant,n'ont pas vraiment d'excuses.et je les comprends.(les autorités)