le plus beau métier du monde ?

Répondre
Avatar du membre
tisiphoné
Administrateur
Administrateur
Messages : 124955
Enregistré le : 19 septembre 2007 21:53
Localisation : heavens above
Contact :

le plus beau métier du monde ?

Message par tisiphoné »

Ce matin, près d'12 millions d'élèves reprennent le chemin de l'école. Aux tensions de la rentrée se rajoutent celles des réformes en cours et celles en projets, notamment sur le statut et les heures de présence des enseignants.

Le plus beau métier du monde ? Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale veut continuer à y croire, malgré une équation de plus en plus difficile à résoudre : assurer une qualité d'enseignement avec moins de profs et toujours plus d'élèves. « Le ministère de l'Éducation national reste le premier budget du gouvernement », affirme Luc Chatel, qui assume ses réformes et les dégraissages successifs. Depuis quatre ans, 80 000 postes d'enseignants ont été supprimés, soit près de 10 % des effectifs en France.
Avatar du membre
tisiphoné
Administrateur
Administrateur
Messages : 124955
Enregistré le : 19 septembre 2007 21:53
Localisation : heavens above
Contact :

l'école idéale, selon eux, et pour vous ?

Message par tisiphoné »

Fâchés avec l'école, les élèves? Difficile de dire le contraire. Stress lié au système de notation, manque d'accompagnement, peur de la violence... Une récente étude de l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) montre les méfaits de la pression scolaire sur le moral des élèves, qui seraient 43% à avoir "mal au ventre avant d'aller en classe". Devant ce constat sévère, on ne s'étonne guère que la France se classe 22e sur 25 dans le classement de l'enquête OCDE sur le bonheur à l'école. Sans même parler de bonheur, la question de l'acquisition des savoirs est également problématique puisque, aujourd'hui, 4 écoliers sur 10 sortent de l'école primaire avec de graves lacunes. Alors, comme à chaque rentrée, la question de l'amélioration du système éducatif se pose. Nous avons demandé leur avis à cinq élèves, ainsi qu'à François Dubet, sociologue (lire ici son interview: "L'idéal éducatif français reste très élitiste").

Margaux, 15 ans entre en première ES au lycée des Francs-Bourgeois, Paris (IVe)

Son école...: "C'est une école privée catholique assez chère, fréquentée essentiellement par des enfants de cadres. Mais, depuis quelques années, pour favoriser la mixité, est organisée une fête "Amitié-Solidarité" qui a pour but de lever des fonds qui financent la scolarité d'enfants moins favorisés. Les élèves sont de niveaux très différents, des "surdoués" côtoient des élèves moins bons et, cette année, en sixième a été créée une classe pour dyslexiques. Pour le reste, l'école nous pousse à réussir dans un cadre figé, puisqu'il n'y a chez nous que quatre sections : S, ES, L, STG."

... idéale: "Mes professeurs seraient moins préoccupés par les notes et les moyennes. Ils n'enfonceraient pas les mauvais élèves et ne valoriseraient pas trop les excellents. Un professeur qui aime ce qu'il enseigne, ça doit se sentir à chaque instant, il sait trouver les mots justes et imaginer des situations d'apprentissage qui sont motivantes. Le programme actuel est plutôt bien, mais il faudrait lui ajouter quelques heures pour l'histoire de l'art et sa pratique. Et, dans l'idéal, il y aurait des loisirs vraiment distrayants : jeux sur pelouse, salle de jeux avec billard et baby-foot."

Kady, 15 ans entre en troisième au collège Edgar-Varese, Paris (XIXe)

Son école...: "Je suis contente d'être dans ce collège car il est calme et sans bagarres. Les élèves se connaissent à peu près tous, on se dit bonjour. C'est un établissement tout récent donc plutôt agréable à vivre, même si j'aimerais que la cour soit un peu plus grande pour éviter de me prendre les ballons des garçons en train de jouer au foot. J'aime plutôt bien mes profs. Surtout ma prof de français car elle m'aide à me dépasser, à me faire comprendre que j'ai plus de capacités que je ne le crois. Elle met toujours en avant ce qu'il y a de positif."

... idéale: "Il y aurait une plus grande cour, des toilettes propres, des cours de mathématiques facultatifs, et les insultes seraient interdites. Je sors de quatrième et je pense que c'est l'année de collège la plus difficile. On sort de l'enfance, la puberté commence et les rapports entre élèves sont parfois assez durs. Ça ne doit pas être toujours facile pour les profs. Ce que j'attends d'eux, c'est qu'ils soient plus à notre écoute et qu'ils nous fassent plus travailler à l'oral. Dans mon école idéale, on continuerait d'être noté car c'est un bon moyen de se repérer. Ça permet de progresser. Sans les notes, je ne saurais pas où j'en suis."

Cyrielle, 15 ans entre en terminale littéraire au lycée Eugène-Jamot d'Aubusson (Creuse)

Son école...: "C'est un grand bâtiment qui rassemble collège et lycée. Je m'y sens plutôt bien. Les profs sont bons, à part quelques exceptions, comme ceux qui préfèrent humilier les élèves plutôt que de les encourager. Les seuls points noirs: les surveillants ne sont pas très sympas et le self est trop éloigné du lycée."

... idéale: "Elle serait située dans des locaux modernes, avec de grandes salles de classes pour avoir plus de place. Tous les profs ressembleraient à mon prof d'histoire. Il fait attention à nous, il nous respecte. Il est strict mais juste. Parfois il nous engueule, mais il sait aussi rigoler avec nous. Concernant les enseignements, j'aimerais qu'il y ait plus d'histoire, de disciplines artistiques et surtout des cours où l'on étudierait ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui. Et puis, dans mon école idéale, il n'y aurait plus de notes du tout. C'est tellement décourageant d'avoir une sale note alors qu'on a vraiment fait des efforts. Et puis, dans notre lycée, c'est parfois la compétition des cancres: c'est à celui qui aura la note la plus basse..."

Anna, 15 ans entre en troisième à l'EREA, Paris (XXe), après avoir quitté une "boîte à bac"

Son école...: "Tous les cancres sont envoyés dans ce collège par des parents démissionnaires qui payent cher pour que l'école fasse le boulot à leur place. En arrivant ici, je pensais que je serais incitée à travailler dur, mais les professeurs sont complètement désinvestis, repompent, pour certains, leurs cours sur Wikipédia et n'ont pour méthode que de nous coller pour tout et n'importe quoi. Je pense que j'ai eu cette année plus de quatre-vingt-dix heures de colle, ce qui finit par me laisser indifférente. Nous sommes 35 par classe, les salles sont vieillottes et minuscules et il n'y a pas de cantine. Du coup, j'intègre une nouvelle école à la rentrée."

... idéale: "Avant tout, j'aimerais sentir que mes professeurs ont envie d'être là, de retenir notre attention, pas uniquement en nous enseignant des choses élémentaires et en nous punissant, mais en enrichissant notre culture. L'art, la musique et la technologie seraient enseignés, tout comme la danse, le chant et le théâtre. Le sport aussi. Ainsi qu'un cours sur la manière de vivre en société, un genre de cours de psychologie, pour nous aider à comprendre les rapports humains et nous armer pour l'avenir. L'école serait ainsi plus proche de la vraie vie."

Christophe, 15 ans entre en première littéraire au lycée international Honoré-de-Balzac, Paris (XVIIe)

Son école...: "C'est un lycée réputé pour ses sections internationales. Il y a beaucoup d'élèves étrangers; il y a donc une grande mixité culturelle ainsi que religieuse, qui ne pose aucun problème puisque l'établissement est parfaitement laïque. L'école est très agréable dans sa structure, c'est même la seule à Paris à posséder une piscine intra-muros. Ce que je trouve pesant, c'est la difficulté des rapports entre élèves, la dévalorisation de celui qui ne répond pas à la norme. Il peut y avoir beaucoup de solitude quand on est un peu "différent"."

... idéale: "J'aimerais que l'école nous permette d'explorer de nouvelles possibilités, plus en phase avec l'époque. En Norvège, par exemple, les élèves apprennent la cuisine. Ce qui paraît logique: ça nous apprend à vivre sainement et ça raconte qui nous sommes. Je pense également qu'il faudrait que notre emploi du temps soit plus léger, comme en Allemagne. Nous aurions du temps pour une vie sociale, culturelle, sportive ou familiale. Je suis également pour un enseignement de la philosophie très tôt, pour aiguiser la réflexion et le sens critique."
Avatar du membre
Jarod1
Animateur
Animateur
Messages : 41523
Enregistré le : 24 avril 2008 14:05

Re: le plus beau métier du monde ?

Message par Jarod1 »

Tous les enseignants ne font pas le même métier selon la composition de leur auditoire.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
Rananen
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 15071
Enregistré le : 15 septembre 2007 23:33

Re: le plus beau métier du monde ?

Message par Rananen »

Jarod1 a écrit : Tous les enseignants ne font pas le même métier selon la composition de leur auditoire.

leur métier c est justement de s adaptez a leur auditoire !
Avatar du membre
Jarod1
Animateur
Animateur
Messages : 41523
Enregistré le : 24 avril 2008 14:05

Re: le plus beau métier du monde ?

Message par Jarod1 »

Rananen a écrit :
leur métier c est justement de s adaptez a leur auditoire !
Ben apprendre la lecture et le calcul d'une part et dresser des primates de l'autre, il me semble que ça ne requiert pas la même formation. :content79
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
Répondre

Retourner vers « POLITIQUE 2010-2011 »