INSTALLÉ DANS UN BUREAU À LA DÉCO SURANNÉE, il attend la question que finalement personne n'ose lui poser. Dominique Desseigne, le propriétaire du Fouquet's, qui avait accueilli Nicolas Sarkozy le soir de sa victoire le 6 mai 2007, est-il le père de Zohra Dati, 3 ans et demi ? Lui-même jure qu'il l'ignore. Pourtant, le 6 novembre, le PDG du Groupe Lucien Barrière (GLB), 68 ans, sera assigné devant la chambre civile du tribunal de grande instance de Versailles par Rachida Dati pour reconnaissance en paternité. Consterné, l'homme d'affaires au flegme légendaire ne veut pas évoquer "l'affaire" et appelle l'ex-ministre "la dame", preuve que le coup est rude. La liaison qu'il a entretenue avec elle n'était, à ses yeux, qu'une aventure. Dominique Desseigne présentera donc "un intérêt légitime à contester la demande d'expertise". En clair, à refuser un test de paternité, auquel aucun tribunal ne peut le contraindre. "Je ne lâcherai rien. Parce que j'ai été correct et que je n'ai rien à me reprocher", a-t-il confié à des amis.
Il fera notamment valoir qu'à l'époque, selon la presse, "la dame" entrelaçait les liaisons. Son avocate en recense huit, dont un animateur télé, un ministre, un PDG, un premier ministre espagnol, l'un des frères de Nicolas Sarkozy, un procureur général qatari et l'héritier d'un empire du luxe...De son côté, Me Marie-Christine Guillot-Bouhours, qui défend Rachida Dati, refuse de commenter l'affaire mais, selon une source judiciaire, l'ancienne garde des sceaux "invoquera des attitudes de Dominique Desseigne, qui lui a loué un appartement. Elle produira des attestations de son personnel qui raconte qu'il venait souvent voir la petite." Une version des faits qu'il réfute. "Il ne parlait jamais d'elle", assure d'ailleurs le producteur de cinéma Alain Terzian, l'un de ses meilleurs amis.
sacré bande de partouzeurs.....