L'Institut du professeur Raoult communique

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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par AAAgora »

berger141 a écrit : 24 avril 2020 11:56 AAAgora
Merci d'expliquer les différences entre les chiffres de la colonne de droite : Entre "infection/ AP-HP" et "infection"
Les % de décès sont très différents.
.
Il faut savoir que l'IHU travaille en collaboration avec les Hôpitaux de Marseille (AP-HM)
Le bulletin édité, chaque jour, présente sur la colonne de droite les données cumulées depuis le début de la pandémie.

Nombre de tests réalisés (97.679) sur Marseille

Nombre de patients APHM/IHU testés (38.372) dans les hôpitaux et à 'lIHU

Nombre de patients APHM/IHU positifs (4651) dans les hôpitaux, à l'IHU, à domicile

Nombre de décès (109) dont 97 dans les hôpitaux et 12 à l'IHU

Seulement à l'IHU :

Nombre de patients positifs traités (hospitalisés et en ambulatoire) 3.060

Nombre de décès à l'iHU 12

Si on veut calculer le pourcentage de décès qu'il soient comparables à celui communiqué tous le soir par Salomon, il faut diviser le nombre de décès par le nombre des contaminés (positifs).

Donnée nationale d'hier soir : nombre de décédés en hôpital (10.643)/ nombre de contaminés (120.804) = 8,81%

Marseille (hôpitaux + IHU) : nombre de décès (109) / nombre de positifs (4.651) = 2,34 %

Le pourcentage à l'IHU est encore plus bas, de toute évidence.
Je préfère la gauche à l'opposition plutôt que dans la compromission
.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par AAAgora »

jabar a écrit : 24 avril 2020 13:57 D'autres news et un très bon résumé:
https://www.mediapart.fr/journal/france ... -signalees
23 AVRIL 2020 | PAR PASCALE PASCARIELLO

Autorisée par le gouvernement depuis le 26 mars, l’hydroxychloroquine a provoqué, selon nos informations, au moins 83 cas de troubles cardiaques graves et plusieurs décès.

Depuis leurs autorisations par le gouvernement le 26 mars, l’hydroxychloroquine (commercialisée sous le nom de Plaquénil) ou sa molécule jumelle la chloroquine, seules ou associées à l’antibiotique azithromycine, sont à l’origine de 83 cas de troubles cardiaques et de trois décès, selon les données des centres régionaux de pharmacovigilance que Mediapart a pu consulter.

En l’espace de sept jours, entre le 14 et le 21 avril, plus de 21 nouveaux patients atteints du Covid-19, parmi lesquels un jeune homme d’une vingtaine d’années, ont été victimes de graves effets indésirables, liés à ces antipaludéens. Autant de cas qui ont été signalés aux 31 centres régionaux de pharmacovigilance, ces structures chargées localement d’évaluer les effets secondaires résultant de l’utilisation des médicaments.

« Les choses sont très rassurantes sur le traitement sur lequel on n’a pas d’ennui cardiologique avec aucun des patients qu’on a traités. […] Donc tout va bien », assurait son premier prescripteur, le professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, dans une vidéo publiée le 8 avril.

« En France, le nombre de [médecins] qui le donnent sans le dire, est considérable », ajoutait-il. Gage, selon lui, du caractère inoffensif d’un traitement dont l’efficacité n’a par ailleurs pas encore été scientifiquement démontrée à ce jour (lire notre article sur les études en cours).

Mais dès le 10 avril, soit 48 heures plus tard, un premier bilan de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient contredire le professeur. Sur la base des signalements recueillis par le réseau des 31 centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), l’ANSM fait état de 43 cas de troubles cardiaques liés à l’hydroxychloroquine (Plaquénil) ou à la chloroquine (Nivaquine), deux molécules très proches. La première étant plus souvent utilisée contre le Covid-19.

Le 14 avril, ce bilan s’élève à 75 cas de troubles cardiaques, dont 62 liés à ces traitements.

Le 21 avril, les derniers chiffres que Mediapart a pu se procurer renforcent l’inquiétude. On recense désormais 83 cas d’effets indésirables cardiaques et trois décès qui, après analyse, sont associés au traitement.


Parmi les patients atteints par ces toxicités, le plus jeune est seulement âgé d’une vingtaine d’années. « Il a reçu de l’hydroxychloroquine à posologie variable, ce qui a entraîné ce que l’on appelle “un allongement de l’intervalle QT”, c’est-à-dire une anomalie rythmique non ressentie et décelée par un électro-cardiogramme, susceptible d’exposer à de graves complications comme des syncopes, voire des arrêts cardiaques », précise, auprès de Mediapart, le professeur Milou-Daniel Drici, directeur du centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Nice au nom du réseau des 31 CRPV – le CRPV de Nice est en effet chargé, par l’agence du médicament, de surveiller les effets indésirables cardiaques des traitements utilisés contre le virus.

« L’hydroxychloroquine peut entraîner des troubles cardiaques bien spécifiques, comme les torsades de pointes, explique le professeur. Ces anomalies pouvant évoluer vers un arrêt cardiaque. » Accentués par la prise de l’antibiotique azithromycine, les troubles cardiaques associés à l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid19 sont classés en trois catégories.

La plus grave est la mort soudaine ou inexpliquée. On dénombre à présent sept cas d’arrêt cardiaque. Trois patients ont cependant pu être sauvés par choc électrique externe. Parmi les quatre décès, trois ont été, après analyse et enquête des centres de pharmacovigilance, liés à l’hydroxychloroquine, associée ou non à l’azithromycine. Pour le quatrième, le lien de cause à effet avec le traitement n’a pu être établi avec certitude.

La deuxième catégorie rassemble les perturbations du rythme cardiaque, comme les syncopes (perte de connaissance).

Et la troisième, des troubles comme l’allongement de l’intervalle QT, anomalie rythmique non ressentie et décelée par un électro-cardiogramme, susceptible d’exposer à de graves complications comme des syncopes, voire des arrêts cardiaques. Ces anomalies cessent avec l’arrêt du traitement. « Dans cette dernière catégorie, la majorité des modifications électrocardiographiques observées sont néanmoins préoccupantes », selon l’avis du réseau des centres de pharmacovigilance.

De plus, il se pourrait que ces cas de troubles cardiaques se situent bien en deçà de la réalité. « En moyenne en situation habituelle, 95 % des effets indésirables des médicaments ne sont pas déclarés au système de pharmacovigilance », rappelle le professeur Milou-Daniel Drici.

« Cette sous-estimation habituelle des effets indésirables est sans doute accentuée par la période de forte tension dans les services hospitaliers. Débordés, les médecins n’ont pas forcément le temps de faire les signalements », précise le professeur. À quoi vient s’ajouter la quasi-absence de signalements provenant de la médecine de ville, secteur non autorisé à prescrire le médicament, « bien que des cas de prescriptions par des médecins ou d’autoprescriptions aient été rapportés ».

En effet, selon le décret du 26 mars, les médicaments comme « l’hydroxychloroquine peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le Covid-19 ». Mais cela doit se faire « dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement, si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile ».

Avec l’hydroxychloroquine, vous ne voyez rien venir jusqu’au trouble cardiaque grave

Parmi les signalements, six concernent des cas d’automédications dont un a provoqué un arrêt cardiaque, rattrapé par un choc électrique externe, déplore le professeur Milou-Daniel Drici, au nom du réseau des 31 centres de pharmacovigilance. Un arrêt cardiaque peut avoir des conséquences neurologiques puisque le cœur étant à l’arrêt, le cerveau n’est plus oxygéné, et selon le temps de prise en charge, les séquelles peuvent être plus ou moins lourdes.

Utilisée dans le cadre prévu par son autorisation de mise sur le marché (AMM), c’est-à-dire, principalement, en traitement des maladies chroniques auto-immunes comme le lupus, l’hydroxychloroquine ne donne pas lieu à autant de signalements d’effets indésirables.

« En 45 ans, il n’y a pas eu de mort subite recensée selon la base de données Vigibase et en France, cette molécule donne lieu à deux, trois cas de troubles cardiaques par an. Mais là, ce traitement est utilisé dans un contexte de soins inhabituel et administré à des patients différents de ceux à qui elle est normalement destinée », précise le professeur Drici.

Selon lui, « depuis les alertes de pharmacovigilance, mais aussi par déception thérapeutique des praticiens, la consommation d’hydroxychloroquine en ville comme à l’hôpital diminue très nettement, constate-t-il. Il faut rappeler qu’à l’heure actuelle, aucune donnée clinique indiscutable ne permet d’affirmer l’efficacité de l’hydroxychloroquine face au Covid-19. Son rapport bénéfice/risque, à la date du 23 avril, continue d’être défavorable dans cette indication ».

Tempérant l’enthousiasme affiché par le président Emmanuel Macron, lors de sa visite, au professeur Didier Raoult, le 9 avril, à Marseille, Olivier Véran, a d’ailleurs, le 22 avril, invité à « beaucoup de prudence », rappelant que les « dernières publications ne sont pas en faveur de ce traitement ». Contacté par Mediapart, le ministère de la santé n’a en revanche pas souhaité s’exprimer sur les décès et les cas de troubles cardiaques sévères causés par ce traitement.

« Le problème avec l’hydroxychloroquine, explique le professeur François-Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat de l’AP-HP, c’est que, cliniquement, vous ne voyez rien venir jusqu’à ce que vous fassiez un trouble cardiaque grave comme une torsade de pointe, voire un arrêt cardiaque. C’est un piège. »

François-Xavier Lescure, dont les liens d’intérêts sont consultables ici, a participé à une étude clinique, conduite en mars et regroupant quatre établissements parisiens, loin des essais lancés à grande échelle comme Discovery ou Hycovid (à lire ici). « Il s’agit d’un essai non randomisé, c’est-à-dire que le traitement n’a pas été attribué au hasard. Néanmoins, nous avons plus de 80 patients dans le groupe », tient-il à préciser. « Cette étude est en pré-publication, ajoute-t-il, elle est en cours de relecture par un comité externe. »

Dans ce cadre, sur 181 patients atteints du Covid-19, 84 ont reçu de l’hydroxychloroquine (dont 17 en association avec l’antibiotique l’azithromycine), et 97 n’ont eu aucun traitement spécifique. « Les patients avaient un profil similaire dans chaque groupe, celui prenant de l’hydroxychloroquine était néanmoins légèrement plus jeune et présentait moins de facteurs de comorbidités, comme des problèmes d’hypertension ou de diabète », explique l’infectiologue.

Au cours de cette étude, « le traitement de l’hydroxychloroquine n’a pas entraîné une réduction des admissions aux soins intensifs ou une réduction du nombre de décès », constate le professeur. « Mais surtout, ce qui ressort est que 10 % des patients ont dû arrêter l’hydroxychloroquine, 8 sur 84 précisément, pour des troubles cardiaques graves », commente François-Xavier Lescure.

« Ce qui est regrettable aujourd’hui, c’est de braquer le projecteur sur une seule piste de traitement dont on n’est pas sûr de l’efficacité et dont les effets indésirables peuvent rester longtemps “asymptomatiques” et peuvent aller jusqu’à la mort subite, déplore-t-il. Et cela contre un virus où, dans 85 % des cas, on guérit spontanément. Cette communication nuit à l’intérêt général et à la santé publique. »

Dès le 30 mars, la revue médicale indépendante Prescrire mettait en garde contre l’hydroxychloroquine. Son directeur éditorial Bruno Toussaint rappelle que, depuis, plusieurs études font état « des effets indésirables cardiaques graves et d’une mortalité d’origine cardiovasculaire accrue par l’ajout de l’azithromycine à l’hydroxychloroquine ».

De plus en plus de données cliniques le confirment. Prescrire a analysé une étude réalisée par une équipe à New York, fondée sur les données électrocardiographiques d’une série de 84 patients hospitalisés pour un Covid-19 et traités par association de l’hydroxychloroquine à l’azithromycine.

« Chez 11 % des patients, un allongement de l’intervalle QT de l’électrocardiogramme important a été constaté. Cette anomalie est susceptible d’entraîner des torsades de pointes, graves troubles du rythme, qui peuvent provoquer un arrêt cardiaque », explique Bruno Toussaint.

« C’est pour cela que c’est important d’avoir plusieurs essais comparatifs avec tirage au sort, pour évaluer l’efficacité ou pas de ce traitement. Mais il faut d’ores et déjà prendre en compte les risques encourus, avec les signalements de pharmacovigilance, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg », conclut-il.
.
Très bien, jabar.
"On recense désormais 83 cas d’effets indésirables cardiaques et trois décès qui, après analyse, sont associés au traitement"
1° question : où se trouvaient-ils ces patients lors de leur traitement ? à l'hôpital ? chez leur médecin ? chez eux ? l'article ne le dit pas et c'est dommage.

2° question : l'IHU déclare 12 patients décédés chez eux depuis le début de l'épidémie avec traitement sur un nombre de contaminés égal à 3.060 personnes. Pouvons nous affirmer que ces 12 décès sont imputables au traitement de Rault ?
Moi je envie de répondre OUI : le traitement n'a pas fonctionné sur les 12.
Mais 12 sur 3060 ça fait 0,39%......quand au niveau nationale nous en somme à 8,8% de décès (nombre de décès en hôpital/nombre de contaminés)

Le traitement du professeur Raoult n'est pas une assurance tous risques, ni un traitement miracle, c'est un traitement (arme) bricolé en période d'émergence, qui fait tordre le nez aux puristes, les quels ont regardé impuissants les ravages de l'épidémie, sans rien apporter pour essayer de contrecarrer le virus ( c'est un constat).

Depuis deux jours j'ai décidé de m'éloigner de toute polémique, préférant apporter les données en provenance de l'IHU et laissant les commentaires à la video hebdomadaire du professeur Raoult.
Je préfère la gauche à l'opposition plutôt que dans la compromission
.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par berger141 »

à AAAgora

Merci pour vos précisions.
Toutefois autre question: J'ai cru comprendre que les tous les hôpitaux AP-HM de Marseille appliquaient le protocole de Raoult.
Comment alors expliquer que les décès en % dans ces hôpitaux sont notablement supérieurs à ceux constatés dans l'Institut de Raoult?
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par jabar »

berger141 a écrit : 24 avril 2020 15:48 à AAAgora

Merci pour vos précisions.
Toutefois autre question: J'ai cru comprendre que les tous les hôpitaux AP-HM de Marseille appliquaient le protocole de Raoult.
Comment alors expliquer que les décès en % dans ces hôpitaux sont notablement supérieurs à ceux constatés dans l'Institut de Raoult?
Ils n'utilisent pas ce protocole. Libé avait fait une enquête, peut être 4 hôpitaux en France (hors Marseille) le suivent. Certains utilisent de l'hydroxychloroquine dans le cadre de Discovery. D'autres l'utilisent mais sans azithromycine. Chaque hôpital y va de sa méthode qui en leur sein n'est même pas généralisée. On ne suit pas de protocole: c'est à la discrétion des médecins.

Quant à savoir pourquoi il y a moins de décès chez Raoult, outre l'explication abondamment répétée que leur statistiques comprenait une disproportion de patients en bonne santé contrairement aux autres hôpitaux, c'est aussi pour une autre raison.
Le suivi des patients s'étale sur quelques jours. Au delà de 6 jours en moyenne, ils ne sont plus pris en compte dans les statistiques. Sachant que le décès survient entre 2 semaines et un mois après la première infection, beaucoup de décès échappent aux statistiques. De plus, s'ils meurent, c'est en très grande majorité aux AP-HM et non à l'IHU (puis il faut prendre en compte aussi le décalage entre les décès et le nombre de patients courant qui ne se correspondent pas mais il faudrait trop de temps pour disséquer la masse d'informations mal comprise).
D'où ces chiffres miraculeux qui on se demande pourquoi laissent la planète indifférente.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par AAAgora »

berger141 a écrit : 24 avril 2020 15:48 à AAAgora

Merci pour vos précisions.
Toutefois autre question: J'ai cru comprendre que les tous les hôpitaux AP-HM de Marseille appliquaient le protocole de Raoult.
Comment alors expliquer que les décès en % dans ces hôpitaux sont notablement supérieurs à ceux constatés dans l'Institut de Raoult?
.

Non , pas dans la totalité, mais seulement certaines équipes qui ont pris sur eux de passer outre l'interdiction gouvernementale ( la chloroquine est autorisée seulement dans les unités de thérapie intensive).
C'est équipes là administrent le traitement aux patients hospitalisés dans la première phase de l'infection, le plus possible loin de la réanimation.
Et c'est grâce au travail de ces équipes que la mortalité dans les hôpitaux de Marseille est bien inférieure à la moyenne nationale, mais supérieure à celle de l'IHU.

l'IHU a enfin une particularité : les patients sont traités en hospitalisation mais aussi en ambulatoire avec retour à la maison pour la suite du traitement.
C'est une des premières critiques formulée entre autres par jabar : "Raoult traite une population non homogène car bien de cas positif n'ont pas de signes graves de la maladie" et c'est vrai.
Pour cela j'avais suggéré d'enlever le 70% des patients traités car on pouvait les assimiler à des malades qui auraient pu guérir par eux même, en gardant seulement le 30% hospitalisés à l'IHU.
Et bien le pourcentage de décès, au lieu de 0,4%, monte à 1,31%.(moyenne nationale 8,8%)
Modifié en dernier par AAAgora le 24 avril 2020 16:36, modifié 1 fois.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par AAAgora »

jabar a écrit : 24 avril 2020 16:12
berger141 a écrit : 24 avril 2020 15:48 à AAAgora

Merci pour vos précisions.
Toutefois autre question: J'ai cru comprendre que les tous les hôpitaux AP-HM de Marseille appliquaient le protocole de Raoult.
Comment alors expliquer que les décès en % dans ces hôpitaux sont notablement supérieurs à ceux constatés dans l'Institut de Raoult?
Ils n'utilisent pas ce protocole. Libé avait fait une enquête, peut être 4 hôpitaux en France (hors Marseille) le suivent. Certains utilisent de l'hydroxychloroquine dans le cadre de Discovery. D'autres l'utilisent mais sans azithromycine. Chaque hôpital y va de sa méthode qui en leur sein n'est même pas généralisée. On ne suit pas de protocole: c'est à la discrétion des médecins.

Quant à savoir pourquoi il y a moins de décès chez Raoult, outre l'explication abondamment répétée que leur statistiques comprenait une disproportion de patients en bonne santé contrairement aux autres hôpitaux, c'est aussi pour une autre raison.
Le suivi des patients s'étale sur quelques jours. Au delà de 6 jours en moyenne, ils ne sont plus pris en compte dans les statistiques. Sachant que le décès survient entre 2 semaines et un mois après la première infection, beaucoup de décès échappent aux statistiques. De plus, s'ils meurent, c'est en très grande majorité aux AP-HM et non à l'IHU (puis il faut prendre en compte aussi le décalage entre les décès et le nombre de patients courant qui ne se correspondent pas mais il faudrait trop de temps pour disséquer la masse d'informations mal comprise).
D'où ces chiffres miraculeux qui on se demande pourquoi laissent la planète indifférente.
.
Je vous l'ai dit dans ma réponse à VOUS, plus haut.
Il n'y a pas de miracle car le traitement, comme le dit le professeur Raoult est un "bricolage" dû à l'urgence de traiter et bien loin de satisfaire la rigueur scientifique.
Vous êtes pour la rigueur scientifique, je me demande en quoi ça peux vous intéresser ce que fait un type dans son coin à Marseille ?
Les résultats du bricolage vous intriguent ? c'est votre problème.
Le FAIT est que la présence de ce type à Marseille fait qu'on y meurt moins qu'ailleurs, à parité de masse de contaminations.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par bister »

Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE, pour Angiotensin converting enzyme) et médicaments bloquant ses récepteurs :
les coronavirus pathogènes humains SARS-CoV et SARS-CoV-2 se lient tous deux à un récepteur, l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2), qui est exprimée par les cellules épithéliales des poumons et de l’intestin et par les cellules endothéliales vasculaires
(https://onlinelibrary.wiley.com/doi/ful ... /path.1570).

L’expression de l’ACE2 est augmentée chez les patients atteints de diabète de type 1 ou de type 2 ou d’hypertension traités par des inhibiteurs de l’ACE (par ex., ramipril, captopril, énalapril, lisinopril)
ou par des antagonistes des récepteurs de type I de l’angiotensine II ARB (par ex., candésartan, valsartan, losartan)
(https://www.thelancet.com/journals/lanr ... 8/fulltext.)

Le taux d’ACE2 augmente également en présence de thiazolidinediones et d’ibuprofène. Ces données suggèrent que le traitement par des inhibiteurs de l’ACE ou ARB, et même par l’ibuprofène, qui augmentent l’expression de l’ACE2, pourrait faciliter l’infection associée au COVID-19 et augmenter le risque de développer une forme sévère de la maladie. En raison de la fréquence à laquelle ces médicaments sont utilisés dans la prise en charge du diabète et de l’hypertension, il est impératif de pouvoir confirmer ces observations.
Modifié en dernier par bister le 24 avril 2020 16:56, modifié 1 fois.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par berger141 »

AAAgora a écrit : 24 avril 2020 16:23
berger141 a écrit : 24 avril 2020 15:48 à AAAgora

Merci pour vos précisions.
Toutefois autre question: J'ai cru comprendre que les tous les hôpitaux AP-HM de Marseille appliquaient le protocole de Raoult.
Comment alors expliquer que les décès en % dans ces hôpitaux sont notablement supérieurs à ceux constatés dans l'Institut de Raoult?
.

Non , pas dans la totalité, mais seulement certaines équipes qui ont pris sur eux de passer outre l'interdiction gouvernementale ( la chloroquine est autorisée seulement dans les unités de thérapie intensive).
C'est équipes là administrent le traitement aux patients hospitalisés dans la première phase de l'infection, le plus possible loin de la réanimation.
Et c'est grâce au travail de ces équipes que la mortalité dans les hôpitaux de Marseille est bien inférieure à la moyenne nationale, mais supérieure à celle de l'IHU.

l'IHU a enfin une particularité : les patients sont traités en hospitalisation mais aussi en ambulatoire avec retour à la maison pour la suite du traitement.
C'est une des premières critiques formulée entre autres par jabar : "Raoult traite une population non homogène car bien de cas positif n'ont pas de signes graves de la maladie" et c'est vrai.
Pour cela j'avais suggéré d'enlever le 70% des patients traités car on pouvait les assimiler à des malades qui auraient pu guérir par eux même, en gardant seulement le 30% hospitalisés à l'IHU.
Et bien le pourcentage de décès, au lieu de 0,4%, monte à 1,31%.(moyenne nationale 8,8%)
Merci pour ces explications convaincantes.
Par ailleurs on a du mal à comprendre l'autorisation d'utiliser le protocole de Raoult seulement dans les cas de "thérapie intensive" alors que Raoult insiste pour que son traitement soit utilisé au début des symptômes, sauf à vouloir démontrer que le traitement de Raoult est inefficace.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par bister »

à rajouter

SARS-CoV-2 peut se lier aux récepteurs ACE2 sur les cellules endothéliales et peut endommager les vaisseaux sanguins dans la microvascularisation, ce qui entraîne une coagulopathie intravasculaire disséminée (DIC) et des taux de d-dimères élevés
(https://www.practiceupdate.com/content/ ... d-19/97218).
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par Corvo »

Raoult bientôt suspendu par l’Ordre des Médecins ?


https://blogs.lexpress.fr/le-boulot-rec ... -medecins/
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par jabar »

Corvo a écrit : 24 avril 2020 17:10 Raoult bientôt suspendu par l’Ordre des Médecins ?


https://blogs.lexpress.fr/le-boulot-rec ... -medecins/
Très bon article, très bien résumé. Et comme mentionné avant, à part l'abstract, l'étude n'a jamais été publiée:
Plus gênant encore, l’étude souffre d’un nombre de biais impressionnant. Qu’on en juge : le Pr Raoult a testé plus de 3000 personnes, mais il n’en a retenu au final que 1061. Pourquoi ? Comment ? Sur quels critères ? Mystère. De plus, dans 95% des cas, les 1061 ne souffraient que de formes légères de Covid – alors que dans la plupart des autres études on est plutôt à 80%. La proportion de femmes (53%) ne correspond pas à la réalité épidémiologique du Covid, qui touche préférentiellement les hommes. Enfin, l’âge moyen des patients (43 ans !) est extraordinairement bas, puisque la quasi-totalité des décès survient chez les 85 ans et plus.

Dernière « curiosité » de cette étude : elle… n’existe pas ! En réalité, Didier Raoult s’est contenté d’en présenter un résumé succint, sans mentionner les effets indésirables et sans la soumettre à des revues internationales, comme c’est la règle pour toute publication scientifique sérieuse.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par berger141 »

Qu'attend- on pour tester le protocole de Raoult dans le cadre des normes officielles avec un groupe témoin/placébo?
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par vivarais »

coup dur un antiviral vient de se révéler inefficace
l'antiviral remdesivir
on ne le critiquait pas contrairement à la chloroquine et c'était bien , il fallait le tenter
tout comme il faut continuer de tenter la chloroquine même si çà déplait aux mandarins des services de santé français
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par AAAgora »

Corvo a écrit : 24 avril 2020 17:10 Raoult bientôt suspendu par l’Ordre des Médecins ?


https://blogs.lexpress.fr/le-boulot-rec ... -medecins/
.
Il fallait s'attendre.
Raoult est un hors la loi scientifique, ce qui est étonnant c'est qu'ils l'ont laissé faire jusqu'à aujourd'hui.
Dans une de ses vidéo il en fait mention, en disant qu'il est prêt à assumer.
Quel sera l'organisme qui lancera la première pierre ?
Moi je parie que ces paroles sont un bluff, et vu le type qu'ils ont en face, il ira voir.
Pour l'instant il continue son drôle de chemin.
A demain avec le prochain bulletin.
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Re: L'Institut du professeur Raoult communique

Message par vivarais »

berger141 a écrit : 24 avril 2020 17:50 Qu'attend- on pour tester le protocole de Raoult dans le cadre des normes officielles avec un groupe témoin/placébo?
l
parce que cela déplait aux mandarins de notre service de santé qui sont consultants grâcement payés des lobbys pharmaceutiques
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