Le président, candidat à sa réélection, a déjà dépensé une fortune. Malgré cela, les sondages le donnent à la peine derrière Joe Biden
Aux Etats-Unis, où les dépenses de campagne ne sont pas plafonnées si l'on ne fait pas appel au financement public, l'argent est le nerf de la guerre politique. Donald Trump s'est dit prêt mardi à utiliser son propre argent dans la dernière ligne droite de sa campagne s'il le fallait.
Source:Le Parisien.
Les médias ont mis en avant les dépenses faramineuses du camp républicain, en particulier au printemps et au début de l'été sous la houlette de Brad Parscale, limogé depuis. Le New York Times a rapporté que 800 millions de dollars avaient déjà été dépensés sur les 1,1 milliard collectés par son équipe de campagne et le parti entre le début de 2019 et juillet. À l'inverse, Biden et le Comité national démocrate ont réuni ensemble 364,5 millions au mois d'août, battant ainsi le record mensuel de collecte de fonds par une campagne présidentielle.
« Mon équipe de campagne a dépensé beaucoup d'argent au début pour contrecarrer les fausses histoires et les fake news concernant notre gestion du virus chinois », a réagi Trump, sur la défensive, avant de se rendre en Floride pour un meeting.
Et « nous avons beaucoup plus d'argent que la dernière fois pour les deux derniers mois », a assuré le milliardaire au premier jour d'une série de déplacements coûteux dans cinq Etats-clés, la Floride, la Caroline du Nord, le Michigan, la Pennsylvanie et le Nevada.
« Si nous avions besoin de plus, mais j'en doute, je contribuerais personnellement comme je l'ai fait lors des primaires en 2016 », a-t-il ajouté.
Bill Stepien, le directeur de campagne de Trump qui a succédé à Brad Parscale, a déclaré aux journalistes dans la foulée que « nous surveillons maintenant attentivement le budget ».
Trump s'attaque à Kamala Harris:
Il y a quatre ans, Donald Trump avait déboursé près de 60 millions de dollars pour se qualifier en tant que candidat des républicains. C'est moins que les 100 millions qu'il avait annoncés pour s'assurer cette première victoire. Cette année, il n'y a pas eu de primaire chez les républicains, une énorme dépense en moins.
L'ancien magnat de l'immobilier conserve un voile de mystère autour de sa fortune, en grosse partie héritée de ses parents, contrairement à l'image de self-made-man qu'il a toujours policée. Bravant une solide tradition, établie au début des années 1970, il a refusé jusqu'ici de publier ses déclarations d'impôt. Certains l'ont suspecté de mentir sur l'ampleur de sa fortune, d'autres de vouloir cacher sa manière de contourner les dispositions fiscales fédérales.
Mais en Floride, puis en Caroline du Nord, ce n'est pas ce sujet qu'il a abordé. Le 45e président des Etats-Unis a continué de promettre à ses électeurs un vaccin contre le coronavirus et un spectaculaire rebond de l'économie juste avant l'élection finale du 13 novembre.
Lundi, Donald Trump avait traité son rival démocrate Joe Biden de « stupide ». Lors d'un meeting à Winston-Salem, en Caroline du Nord, dans la soirée de mardi, c'est à Kamala Harris, la colistière de Joe Biden, qu'il s'en est pris. « Les gens ne l'aiment pas. Personne ne l'aime », a-t-il lancé devant une foule enthousiaste, insistant de manière moqueuse sur son prénom « Kamala ».
« Elle ne pourrait jamais devenir la première femme présidente. Jamais. Ce serait une insulte envers notre pays », a-t-il ajouté à l'adresse de la sénatrice de Californie, première colistière d'origine indienne de l'histoire des Etats-Unis, et peut-être, si Biden l'emporte, première femme à accéder à la vice-présidence.
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