Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

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scorpion3917
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par scorpion3917 »

Patchouli38 a écrit : 07 octobre 2024 14:31
scorpion3917 a écrit : 07 octobre 2024 14:26

Oui oui évidemment mais vous savez ils ont tous de sacrées gamelles au c...tous partis confondus.....

Eux peut être plus que les autres, j en sais rien mais n imaginez pas qu il y les vertueux d un côté et les crapules de l autre......
Ils ont tous des gamelles aux fesses mais le RN est bien le premier a fabriqué de fausses preuves de travail. Alors, pour certains, être crapule oui mais jusqu'au bout.
De plus nous savons tous que ce RN est une opposition fantoche comme LFI et que finalement ils œuvrent tous dans le même sens....
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Patchouli38 »

scorpion3917 a écrit : 07 octobre 2024 14:37
Patchouli38 a écrit : 07 octobre 2024 14:31

Ils ont tous des gamelles aux fesses mais le RN est bien le premier a fabriqué de fausses preuves de travail. Alors, pour certains, être crapule oui mais jusqu'au bout.
De plus nous savons tous que ce RN est une opposition fantoche comme LFI et que finalement ils œuvrent tous dans le même sens....
Tout à fait et cela se résume à ceci : le pouvoir, encore le pouvoir et rien que le pouvoir. Le reste, ils s'en fichent : les français, la dette, etc.
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Fonck1
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Fonck1 »

Ha! ils se sont eut être rendus compte que leur défense a la con avait du plomb dans l'aile.... :mdr3:
Procès des assistants parlementaires du RN : les avocats du parti et de Marine Le Pen demandent un report

Les avocats du parti et de sa cheffe de file, Marine Le Pen, reprochent au tribunal d’avoir « élargi » les faits reprochés à leurs clients. Ils ont présenté une demande de renvoi.

Ils dénoncent « un élargissement » des faits reprochés au cours de l’audience. La défense de Marine Le Pen et du Rassemblement national, jugés depuis la semaine dernière au côté de 24 autres personnes pour des soupçons d’emplois fictifs d’assistants de députés européens, a demandé lundi un report du procès.

Les avocats de la défense sont arrivés lundi armés de leurs « conclusions » et de leurs demandes de renvoi, invitant le parquet à saisir de nouveau les juges d’instruction pour qu’ils donnent enfin une « interprétation précise invariable intangible » de ce qui doit être jugé.


En cause, trois tableaux que la présidente Bénédicte de Perthuis avait présentés à l’audience pour que chacun « y voie clair » dans ce dossier complexe, où l’on parle d’une vingtaine de contrats et d’autant de prévenus, de détournement de fonds publics, de complicité ou de recel, lors d’une période s’étalant sur plus de 10 ans (2004-2016).
ils ont sans doute pensé que la justice allait au procès la fleur au fusil..... haha-rire-395
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par lepicard »

coucou
ils n'ont pas fini de se faire élargir :mdr3: :mdr3: :mdr3: :mdr3:
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Corvo
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

Au suivant !

« Tout le monde faisait ça » : au procès du RN, les aveux maladroits de l'ex-eurodéputé FN Fernand Le Rachinel

L’ex-député européen FN a reconnu, lundi 7 octobre, devant le tribunal, que ses assistants parlementaires n’ont jamais travaillé pour lui mais pour Jean-Marie Le Pen, en qualité de secrétaire et de chauffeur. Mais, selon lui, « tout le monde faisait cela ».

Le tribunal correctionnel de Paris a connu défenses plus heureuses. Les assistants de Fernand Le Rachinel, entre 2004 et 2009, n’ont pas travaillé directement pour lui ? Première réponse de l’intéressé à la barre : « Lors de mon premier mandat, entre 1994 et 1999, nous fonctionnions déjà comme cela. » Premier à être auditionné dans ce procès des assistants parlementaires des eurodéputés FN/RN entre 2004 et 2016, le chef d’entreprise normand est apparu fébrile, confus, devant un tribunal par moments stupéfait par ses digressions et anecdotes parfois improbables.

Fernand Le Rachinel est poursuivi pour détournements de fonds publics, pour avoir embauché Thierry Légier et Micheline Bruna, à la demande de Jean-Marie Le Pen, reconnaît le prévenu. « Cela ne me convenait pas car j’étais très impliqué dans mon mandat mais c’était le fonctionnement », a-t-il expliqué.

Il ajoute, comme l’a fait Marine Le Pen la semaine dernière, que l’ensemble des collaborateurs formaient un « pool », un groupe dans lequel chaque député était censé pouvoir piocher pour être aidé, en fonction des besoins du moment. « Certes, sur le papier, c’était Micheline Bruna et Thierry Légier. Mais deux autres m’ont assisté dans mes dossiers, mesdames Bardi et Salagnac. En quelque sorte, ils étaient interchangeables, nos assistants. » Ce qui va à l’encontre du règlement du Parlement européen.

« Le Parlement européen était au courant et aurait dû nous prévenir »
De plus, le récit de Fernand Le Rachinel contredit la défense de Marine Le Pen selon laquelle « le Parlement européen reproche à nos assistants d’avoir fait de la politique ». Dans le cas de Thierry Légier et Micheline Bruna, était-ce vraiment le cas ? Le premier était en réalité le garde du corps de Jean-Marie Le Pen, ce qu’a reconnu son employeur officiel, ajoutant tout de même : « À Bruxelles, il était chargé de la sécurité du groupe. »

« Mais si Jean-Marie Le Pen n’y était pas, Thierry Légier n’était pas là non plus ? » a questionné la présidente du tribunal. « En effet », a reconnu le prévenu, penaud. Or, les contrats en question stipulent bien, comme l’a rappelé le tribunal, « la nature des tâches d’assistant parlementaire ouvrant (ou non) droit à prise en charge », et excluraient, selon l’accusation, les missions de sécurité.

Quant à la seconde, Micheline Bruna, elle était l’assistante personnelle de Jean-Marie Le Pen, travaillant dans son domaine de Montretout. « Elle était en charge du secrétariat, du courrier, des groupes de visiteurs et m’appelait quand Jean-Marie Le Pen souhaitait me voir, pour prendre rendez-vous », a détaillé Fernand Le Rachinel.

Pour autant, celui-ci a continué à se dire « consterné » de se retrouver devant la justice. D’une part, car, dit-il, « des députés de tous partis et de tous les pays fonctionnaient de la même façon ». D’autre part, car « le Parlement européen était au courant et aurait dû nous prévenir ».

Un argument qui a fait bondir la présidente : « Vous êtes chef d’entreprise dans une société, on a besoin de vous dire que c’est un abus de bien social de rémunérer quelqu’un qui travaille en fait pour l’entreprise de votre cousin ? » « Ce n’est pas comparable à une entreprise car l’argent aurait été dépensé de toute façon. Si Jean-Marie Le Pen avait mis les bons noms devant les bonnes cases, cette somme aurait de toute façon été dépensée », a-t-il revendiqué, remettant en cause l’idée d’un préjudice. En quittant la barre, Fernand Le Rachinel lâche un long souffle. Sa douloureuse audition est terminée, mais ses propos pourraient peser lourd à la fin de ces deux mois de procès.

https://www.humanite.fr/politique/marin ... e-rachinel
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Corvo
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

On comprend mieux pourquoi Marine le Pen souhaitait le report du procès.

Procès des assistants parlementaires du FN : le garde du corps Thierry Légier se dépeint en fidèle "couteau suisse" de Jean-Marie Le Pen

L'actuel responsable de la sécurité de Jordan Bardella a été entendu lundi au sujet de ses missions auprès de l'ex-eurodéputé Fernand Le Rachinel, alors qu'il était aussi, à l'époque, garde du corps de Jean-Marie Le Pen.

Il assume la "double casquette". L'ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen, Thierry Légier, est le premier ancien assistant parlementaire européen à avoir été interrogé au procès du Rassemblement national et de 25 de ses actuels ou anciens membres. En costume-cravate, ce sexagénaire à la carrure massive – 1,90 pour 97 kilos – s'est avancé à la barre du tribunal correctionnel de Paris, lundi 7 octobre, pour expliquer son travail auprès de l'ex-eurodéputé Fernand Le Rachinel entre 2005 et 2009, alors qu'il était en même temps le garde du corps du président du parti d'extrême droite, qui s'appelait alors Front national. A l'entendre, le point de départ de cette "double" mission est tout simple : "C'est Jean-Marie Le Pen qui m'a demandé d'aller le voir pour signer le contrat."

A cette époque, Thierry Légier est l'ombre du patron frontiste depuis plus de dix ans. Cet ancien militaire a été embauché en 1992 pour assurer la sécurité de Jean-Marie Le Pen en remplacement de Robert Moreau, une ancienne gloire du catch des années 60 surnommée "le Bourreau de Béthune", raconte Le Figaro(Nouvelle fenêtre). "J'ai commencé au Parlement européen pour remplacer mon prédécesseur, qui avait occupé pendant huit ans la même fonction, expose l'auteur du livre Mission Le Pen. C'est pour ça que je m'étonne que personne ne soit venu me dire que j'étais dans l'illégalité."

"Je faisais confiance au député"
Comme les 12 assistants parlementaires de ce dossier, Thierry Légier est poursuivi pour recel de détournement de fonds publics. La justice lui reproche notamment d'avoir bénéficié d'un confortable salaire versé par l'institution européenne – plus de 5 000 euros par mois – pour assister l'élu Fernand Le Rachinel alors qu'il protégeait "365 jours sur 365" Jean-Marie Le Pen, comme l'a assuré aux juges son ancienne compagne. Cette dernière a également glissé qu'elle ne l'avait jamais vu rédiger de notes, lui qui ne savait pas écrire. Thierry Légier hausse les épaules, met ces déclarations sur le compte d'un "divorce conflictuel" : "Ça fait cinq ans que mon fils ne vient plus chez moi."

Pas de quoi attendrir le tribunal ni le parquet, qui tentent de comprendre la nature de ses interventions comme assistant parlementaire. "Que pensez-vous du fait que l'on vous fasse signer un contrat avec une personne qui n'est pas vraiment votre employeur ?", demande la présidente, Bénédicte de Perthuis. Le prévenu ne se cache pas d'avoir "entendu dans la presse" parler de "mutualisation des postes" pour les eurodéputés du FN. "Je faisais confiance au député", ajoute-t-il. Lequel ? Jean-Marie Le Pen, lui aussi député européen à cette époque, ou Fernand Le Rachinel ?

"Vu les menaces qu'il y avait sur le groupe [de députés FN], je m'occupais de la sécurité lors des déplacements. Je faisais des journées entre 12 et 16 heures par jour."

"J'étais le couteau suisse de la sécurité, poursuit le garde du corps au crâne parsemé de cheveux blanchis. Je m'occupais aussi bien des visiteurs, des rendez-vous avec des députés d'autres nationalités ou des réunions dans un des cinq bars du Parlement européen." Le procureur insiste : "Mais vous étiez plus souvent à Saint-Cloud [où se trouvaient le domicile de Jean-Marie Le Pen et le siège du parti] ou à Bruxelles ?" Thierry Légier, qui a raconté dans son livre avoir suivi Jean-Marie Le Pen jusqu'en Irak pour rencontrer le dictateur Saddam Hussein, illustre de nouveau sa fidélité sans faille à son ancien patron, désormais âgé de 96 ans : "J'accompagne Monsieur Le Pen à chaque session parlementaire, une fois par mois à Strasbourg, et aux mini-sessions à Bruxelles tous les mois." "Quand Jean-Marie Le Pen n'est pas à Bruxelles, vous n'êtes pas à Bruxelles ?", relève le magistrat. "Tout à fait." "Donc vous ne travaillez pas pour monsieur Le Rachinel quand Jean-Marie Le Pen n'est pas à Bruxelles ?" "Tout à fait." Un point pour l'accusation.

"Je n'ai plus de souvenir, c'est vieux"
Un peu plus tôt dans la journée, Fernand Le Rachinel avait reconnu à la barre avoir écrit en 2008 à Thierry Légier pour lui demander de "réaffecter" ses activités à son service. "Il est nécessaire que vous m'apportiez directement votre concours", peut-on lire sur cette missive, projetée à l'audience. L'ancien élu de 82 ans, alors en conflit avec le Front national, avait reçu une fin de non-recevoir par courrier. Face au document affiché sur le grand écran de la salle d'audience, le garde du corps ne se souvient pas de l'avoir écrit ni signé.

Peut-être la réponse lui avait-elle été soufflée par l'ex-trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, suggère le tribunal ? "Je n'ai plus de souvenir, c'est vieux", souffle le prévenu. "Je vous rafraîchis la mémoire", relance la procureure, en lui rappelant qu'il a bénéficié, au passage, d'une indemnité de licenciement de 29 000 euros versée par le Parlement européen. "C'est la loi !", bougonne depuis son banc l'ex-eurodéputé et autre prévenu Bruno Gollnisch, qui sera entendu mardi.

Aujourd'hui, Thierry Légier n'est plus salarié du parti. Mais il est toujours garde du corps du président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Il encourt dix ans de prison et 375 000 euros d'amende.

https://www.francetvinfo.fr/politique/f ... 24111.html

On est mal Marine...on est mal.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Patchouli38 »

Plus le procès avance, plus on se rend compte que le RN fait tout pour se débarrasser de ce procès. Tous les moyens sont bons. A quel titre ?
Et bien, quand on affiche ce type de posture et que les interventions des premiers accusés plaident contre MLP, on se rend compte que les soupçons se transforment en "confirmation d'emplois fictifs". Marine Le Pen sereine ? De l'extérieur surement, de l'intérieur surement pas.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

Bruno fait son show.

Au procès du RN, la (mauvaise) leçon de droit de Bruno Gollnisch : « Madame la présidente, vous devriez vous rallier à mon avis, cela économiserait du travail à votre tribunal »

Récit A la barre ce mardi, l’ancienne figure du parti d’extrême droite Bruno Gollnisch a tenté de remettre en cause la compétence du tribunal qui doit le juger.

Après deux bonnes heures d’audience, bien chargées, la présidente du tribunal propose une pause. « Vous devez être fatigué Monsieur Gollnisch, on va s’interrompre quelques minutes. » Le dos voûté, la démarche il est vrai un peu lente, l’ex-numéro deux du Front national (devenu le RN) et ancien candidat malheureux à la succession de Jean-Marie Le Pen rassure le tribunal sur sa forme : « Vous savez à l’Assemblée nationale, je suis déjà resté debout beaucoup, beaucoup plus longtemps. » Petits rires étouffés dans la salle.

Depuis le début du procès des assistants parlementaires du FN devant le tribunal correctionnel de Paris, le lundi 30 septembre, Bruno Gollnisch, 74 ans, trépignait sur le banc des prévenus, parlant parfois à haute voix sans y être invité, demandant la parole de façon impromptue, marmonnant.

Ce mardi 8 octobre, le voilà enfin à la barre, et comme prévu, l’ancien député parle beaucoup, se défendant avec acharnement. Mais la logorrhée juridique de l’ancien professeur de droit public, teintée de mauvaise foi, est bien souvent indigeste ou hors sujet.
« Je ne vous dis pas : “La République, c’est moi !” »
A l’un des derniers dinosaures du parti frontiste, vieux compagnon de route de Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour des propos à caractère négationnistes (sa condamnation sera annulée par la Cour de Cassation), il est reproché la même chose qu’aux autres. A savoir d’avoir rémunéré comme assistants parlementaires, entre 2004 et 2016, des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti. Bruno Gollnisch a ainsi notamment rémunéré sur son enveloppe de député européen l’ancienne secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen, Micheline Bruna, et Yann Maréchal-Le Pen, fille du patriarche et mère de Marion Maréchal. Total des montants en cause : 1,41 million d’euros.

Sauf que Bruno Gollnisch ne reconnaît pas la compétence du tribunal dans cette affaire : la justice est coupable, selon lui, de se mêler de l’activité politique des parlementaires au mépris de la séparation des pouvoirs. « Je ne vous dis pas : “la République, c’est moi !”, mais je vous dis quand même que la République a des principes, cabotine-t-il. Madame la présidente, je crois que vous devriez vous rallier à mon avis, cela aurait un grand avantage si vous le faisiez rapidement, cela économiserait du travail à votre tribunal. »

« Suis-je membre du FN ou est-ce une activité européenne ? »
La présidente ne l’écoute pas, Gollnisch s’y attendait visiblement car il sort une nouvelle carte de son jeu : une brochure sur lui, « hagiographique même », précise-t-il. Il en est l’auteur, seul moyen de s’assurer que « pour une fois, on dise du bien de moi. » Passé ce petit trait d’esprit, son but est de montrer au tribunal qu’entre le député et l’homme politique qu’il était, impossible de faire la différence. Il était donc normal que les assistants travaillent pour lui et le parti en même temps.

Souriant, en smoking, écharpe tricolore en bandoulière, la vie publique de Bruno Gollnisch est projetée dans la salle d’audience. L’ancien député commente, façon soirée diapositive :

« Page 16 de ma brochure, je suis en Hongrie. Est-ce que je suis membre du FN ou est-ce une activité européenne ? Les deux ! Allez page 17, là on est dans les mondanités, dans la salle de bal viennois de l’ancien palais impérial en Autriche. On a parlé de bal nazi mais pas du tout… »
La page suivante, le député s’oppose à la régularisation des sans papiers. Puis tracte contre la décentralisation.

« Je crois qu’on a compris monsieur ce que vous vouliez dire », l’arrête alors la présidente, Bénédicte de Perthuis… Mais il en faut davantage pour le faire taire. L’ancien député ajoute avoir tellement travaillé qu’il n’a pas vu grandir ses enfants, peste contre la malveillance, parfois doublée d’incompétence, des journalistes, et tente quelques bons mots, comme au temps de Jean-Marie Le Pen. Le « service de l’assistance parlementaire » de Bruxelles, chargé de vérifier la régularité des contrats des assistants devient le service de la « nuisance. » Puis il déplore : « Il n’existe aucune définition des missions de l’assistant parlementaire. »

La faute du « service de la nuisance »
Les assistants, donc, ont-ils travaillé pour lui ? « Ah ! », ponctue Gollnisch. Micheline Bruna pour commencer, menue silhouette qu’on aperçoit assise quelques mètres derrière l’ancien eurodéputé. Elle était basée à Montretout et ne venait jamais ni à Bruxelles ni à Strasbourg. « Nous avons travaillé avec des assistants regroupés en pool », tranche Gollnisch, reprenant la même défense que les autres eurodéputés. « Je ne nie pas qu’on a affecté des sommes de mon enveloppe, avec mon accord [à la paie de Madame Bruna, NDLR] et quand on a eu d’avantage l’opportunité on s’est efforcé de faire coïncider le droit avec les faits. » En clair, de faire travailler les assistants pour leur député.

Récit « Ce système était connu de tout le monde, même des fonctionnaires européens » : au procès du RN, les premières explications poussives des ex-députés et assistants

Cela était donc illégal ? Il admet une erreur : « Nous aurions dû utiliser un article du règlement qui permet aux députés de se regrouper et de recruter de ce fait une multitude d’assistants. On n’aurait pas reproché à Jean-Paul de ne pas travailler avec Dubois. » Mais il n’abdique toujours pas, c’est de la faute du « service de la nuisance et… »

La présidente l’interrompt de nouveau :
« - On comprend que vous ne prêtez pas attention quand vous signez les contrats, cela montre votre intérêt pour l’argent public. C’est important pour vous d’engager des fonds européens ?
- J’ai perdu mes notes sur l’analyse des masses.
- Ce n’est pas l’analyse juridique des masses qui nous intéresse, on a l’impression que vous n’y prêtiez pas beaucoup d’importance.

- Je ne crois pas avoir dit que ce n’était pas important ! »
Puis, face au procureur, qui l’interroge une nouvelle fois sur ces contrats, Bruno Gollnisch s’emporte : « Avec tout ce que je produis comme preuves, vous devriez promouvoir mon innocence ! »

Réponse du magistrat : « Moi, je promeus l’application de la loi »

L’interrogatoire de Bruno Gollnisch doit se poursuivre le mercredi 9 octobre.
https://www.nouvelobs.com/justice/20241 ... bunal.html
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 09 octobre 2024 07:47 Bruno fait son show.

Au procès du RN, la (mauvaise) leçon de droit de Bruno Gollnisch : « Madame la présidente, vous devriez vous rallier à mon avis, cela économiserait du travail à votre tribunal »

Récit A la barre ce mardi, l’ancienne figure du parti d’extrême droite Bruno Gollnisch a tenté de remettre en cause la compétence du tribunal qui doit le juger.

Après deux bonnes heures d’audience, bien chargées, la présidente du tribunal propose une pause. « Vous devez être fatigué Monsieur Gollnisch, on va s’interrompre quelques minutes. » Le dos voûté, la démarche il est vrai un peu lente, l’ex-numéro deux du Front national (devenu le RN) et ancien candidat malheureux à la succession de Jean-Marie Le Pen rassure le tribunal sur sa forme : « Vous savez à l’Assemblée nationale, je suis déjà resté debout beaucoup, beaucoup plus longtemps. » Petits rires étouffés dans la salle.

Depuis le début du procès des assistants parlementaires du FN devant le tribunal correctionnel de Paris, le lundi 30 septembre, Bruno Gollnisch, 74 ans, trépignait sur le banc des prévenus, parlant parfois à haute voix sans y être invité, demandant la parole de façon impromptue, marmonnant.

Ce mardi 8 octobre, le voilà enfin à la barre, et comme prévu, l’ancien député parle beaucoup, se défendant avec acharnement. Mais la logorrhée juridique de l’ancien professeur de droit public, teintée de mauvaise foi, est bien souvent indigeste ou hors sujet.
« Je ne vous dis pas : “La République, c’est moi !” »
A l’un des derniers dinosaures du parti frontiste, vieux compagnon de route de Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour des propos à caractère négationnistes (sa condamnation sera annulée par la Cour de Cassation), il est reproché la même chose qu’aux autres. A savoir d’avoir rémunéré comme assistants parlementaires, entre 2004 et 2016, des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti. Bruno Gollnisch a ainsi notamment rémunéré sur son enveloppe de député européen l’ancienne secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen, Micheline Bruna, et Yann Maréchal-Le Pen, fille du patriarche et mère de Marion Maréchal. Total des montants en cause : 1,41 million d’euros.

Sauf que Bruno Gollnisch ne reconnaît pas la compétence du tribunal dans cette affaire : la justice est coupable, selon lui, de se mêler de l’activité politique des parlementaires au mépris de la séparation des pouvoirs. « Je ne vous dis pas : “la République, c’est moi !”, mais je vous dis quand même que la République a des principes, cabotine-t-il. Madame la présidente, je crois que vous devriez vous rallier à mon avis, cela aurait un grand avantage si vous le faisiez rapidement, cela économiserait du travail à votre tribunal. »

« Suis-je membre du FN ou est-ce une activité européenne ? »
La présidente ne l’écoute pas, Gollnisch s’y attendait visiblement car il sort une nouvelle carte de son jeu : une brochure sur lui, « hagiographique même », précise-t-il. Il en est l’auteur, seul moyen de s’assurer que « pour une fois, on dise du bien de moi. » Passé ce petit trait d’esprit, son but est de montrer au tribunal qu’entre le député et l’homme politique qu’il était, impossible de faire la différence. Il était donc normal que les assistants travaillent pour lui et le parti en même temps.

Souriant, en smoking, écharpe tricolore en bandoulière, la vie publique de Bruno Gollnisch est projetée dans la salle d’audience. L’ancien député commente, façon soirée diapositive :

« Page 16 de ma brochure, je suis en Hongrie. Est-ce que je suis membre du FN ou est-ce une activité européenne ? Les deux ! Allez page 17, là on est dans les mondanités, dans la salle de bal viennois de l’ancien palais impérial en Autriche. On a parlé de bal nazi mais pas du tout… »
La page suivante, le député s’oppose à la régularisation des sans papiers. Puis tracte contre la décentralisation.

« Je crois qu’on a compris monsieur ce que vous vouliez dire », l’arrête alors la présidente, Bénédicte de Perthuis… Mais il en faut davantage pour le faire taire. L’ancien député ajoute avoir tellement travaillé qu’il n’a pas vu grandir ses enfants, peste contre la malveillance, parfois doublée d’incompétence, des journalistes, et tente quelques bons mots, comme au temps de Jean-Marie Le Pen. Le « service de l’assistance parlementaire » de Bruxelles, chargé de vérifier la régularité des contrats des assistants devient le service de la « nuisance. » Puis il déplore : « Il n’existe aucune définition des missions de l’assistant parlementaire. »

La faute du « service de la nuisance »
Les assistants, donc, ont-ils travaillé pour lui ? « Ah ! », ponctue Gollnisch. Micheline Bruna pour commencer, menue silhouette qu’on aperçoit assise quelques mètres derrière l’ancien eurodéputé. Elle était basée à Montretout et ne venait jamais ni à Bruxelles ni à Strasbourg. « Nous avons travaillé avec des assistants regroupés en pool », tranche Gollnisch, reprenant la même défense que les autres eurodéputés. « Je ne nie pas qu’on a affecté des sommes de mon enveloppe, avec mon accord [à la paie de Madame Bruna, NDLR] et quand on a eu d’avantage l’opportunité on s’est efforcé de faire coïncider le droit avec les faits. » En clair, de faire travailler les assistants pour leur député.

Récit « Ce système était connu de tout le monde, même des fonctionnaires européens » : au procès du RN, les premières explications poussives des ex-députés et assistants

Cela était donc illégal ? Il admet une erreur : « Nous aurions dû utiliser un article du règlement qui permet aux députés de se regrouper et de recruter de ce fait une multitude d’assistants. On n’aurait pas reproché à Jean-Paul de ne pas travailler avec Dubois. » Mais il n’abdique toujours pas, c’est de la faute du « service de la nuisance et… »

La présidente l’interrompt de nouveau :
« - On comprend que vous ne prêtez pas attention quand vous signez les contrats, cela montre votre intérêt pour l’argent public. C’est important pour vous d’engager des fonds européens ?
- J’ai perdu mes notes sur l’analyse des masses.
- Ce n’est pas l’analyse juridique des masses qui nous intéresse, on a l’impression que vous n’y prêtiez pas beaucoup d’importance.

- Je ne crois pas avoir dit que ce n’était pas important ! »
Puis, face au procureur, qui l’interroge une nouvelle fois sur ces contrats, Bruno Gollnisch s’emporte : « Avec tout ce que je produis comme preuves, vous devriez promouvoir mon innocence ! »

Réponse du magistrat : « Moi, je promeus l’application de la loi »

L’interrogatoire de Bruno Gollnisch doit se poursuivre le mercredi 9 octobre.
https://www.nouvelobs.com/justice/20241 ... bunal.html
Il a quand même donné un cours magistral en droit à tous les magistrats présents sur ce que sera les conclusions lorsque cela sera examiné en cassation
Où là ce sera l'application des textes du code pénal et non l'interprétation qui en est faite
Pour info par le passé alors que condamné en première et seconde instance à propos de racisme , il avait été relaxé en cassation
https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... f8d5356897
Une carrière a enseigner le droit rend plus compétent que ceux qui vous jugent
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

vivarais a écrit : 09 octobre 2024 08:37
Corvo a écrit : 09 octobre 2024 07:47 Bruno fait son show.

Au procès du RN, la (mauvaise) leçon de droit de Bruno Gollnisch : « Madame la présidente, vous devriez vous rallier à mon avis, cela économiserait du travail à votre tribunal »

Récit A la barre ce mardi, l’ancienne figure du parti d’extrême droite Bruno Gollnisch a tenté de remettre en cause la compétence du tribunal qui doit le juger.

Après deux bonnes heures d’audience, bien chargées, la présidente du tribunal propose une pause. « Vous devez être fatigué Monsieur Gollnisch, on va s’interrompre quelques minutes. » Le dos voûté, la démarche il est vrai un peu lente, l’ex-numéro deux du Front national (devenu le RN) et ancien candidat malheureux à la succession de Jean-Marie Le Pen rassure le tribunal sur sa forme : « Vous savez à l’Assemblée nationale, je suis déjà resté debout beaucoup, beaucoup plus longtemps. » Petits rires étouffés dans la salle.

Depuis le début du procès des assistants parlementaires du FN devant le tribunal correctionnel de Paris, le lundi 30 septembre, Bruno Gollnisch, 74 ans, trépignait sur le banc des prévenus, parlant parfois à haute voix sans y être invité, demandant la parole de façon impromptue, marmonnant.

Ce mardi 8 octobre, le voilà enfin à la barre, et comme prévu, l’ancien député parle beaucoup, se défendant avec acharnement. Mais la logorrhée juridique de l’ancien professeur de droit public, teintée de mauvaise foi, est bien souvent indigeste ou hors sujet.
« Je ne vous dis pas : “La République, c’est moi !” »
A l’un des derniers dinosaures du parti frontiste, vieux compagnon de route de Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour des propos à caractère négationnistes (sa condamnation sera annulée par la Cour de Cassation), il est reproché la même chose qu’aux autres. A savoir d’avoir rémunéré comme assistants parlementaires, entre 2004 et 2016, des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti. Bruno Gollnisch a ainsi notamment rémunéré sur son enveloppe de député européen l’ancienne secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen, Micheline Bruna, et Yann Maréchal-Le Pen, fille du patriarche et mère de Marion Maréchal. Total des montants en cause : 1,41 million d’euros.

Sauf que Bruno Gollnisch ne reconnaît pas la compétence du tribunal dans cette affaire : la justice est coupable, selon lui, de se mêler de l’activité politique des parlementaires au mépris de la séparation des pouvoirs. « Je ne vous dis pas : “la République, c’est moi !”, mais je vous dis quand même que la République a des principes, cabotine-t-il. Madame la présidente, je crois que vous devriez vous rallier à mon avis, cela aurait un grand avantage si vous le faisiez rapidement, cela économiserait du travail à votre tribunal. »

« Suis-je membre du FN ou est-ce une activité européenne ? »
La présidente ne l’écoute pas, Gollnisch s’y attendait visiblement car il sort une nouvelle carte de son jeu : une brochure sur lui, « hagiographique même », précise-t-il. Il en est l’auteur, seul moyen de s’assurer que « pour une fois, on dise du bien de moi. » Passé ce petit trait d’esprit, son but est de montrer au tribunal qu’entre le député et l’homme politique qu’il était, impossible de faire la différence. Il était donc normal que les assistants travaillent pour lui et le parti en même temps.

Souriant, en smoking, écharpe tricolore en bandoulière, la vie publique de Bruno Gollnisch est projetée dans la salle d’audience. L’ancien député commente, façon soirée diapositive :

« Page 16 de ma brochure, je suis en Hongrie. Est-ce que je suis membre du FN ou est-ce une activité européenne ? Les deux ! Allez page 17, là on est dans les mondanités, dans la salle de bal viennois de l’ancien palais impérial en Autriche. On a parlé de bal nazi mais pas du tout… »
La page suivante, le député s’oppose à la régularisation des sans papiers. Puis tracte contre la décentralisation.

« Je crois qu’on a compris monsieur ce que vous vouliez dire », l’arrête alors la présidente, Bénédicte de Perthuis… Mais il en faut davantage pour le faire taire. L’ancien député ajoute avoir tellement travaillé qu’il n’a pas vu grandir ses enfants, peste contre la malveillance, parfois doublée d’incompétence, des journalistes, et tente quelques bons mots, comme au temps de Jean-Marie Le Pen. Le « service de l’assistance parlementaire » de Bruxelles, chargé de vérifier la régularité des contrats des assistants devient le service de la « nuisance. » Puis il déplore : « Il n’existe aucune définition des missions de l’assistant parlementaire. »

La faute du « service de la nuisance »
Les assistants, donc, ont-ils travaillé pour lui ? « Ah ! », ponctue Gollnisch. Micheline Bruna pour commencer, menue silhouette qu’on aperçoit assise quelques mètres derrière l’ancien eurodéputé. Elle était basée à Montretout et ne venait jamais ni à Bruxelles ni à Strasbourg. « Nous avons travaillé avec des assistants regroupés en pool », tranche Gollnisch, reprenant la même défense que les autres eurodéputés. « Je ne nie pas qu’on a affecté des sommes de mon enveloppe, avec mon accord [à la paie de Madame Bruna, NDLR] et quand on a eu d’avantage l’opportunité on s’est efforcé de faire coïncider le droit avec les faits. » En clair, de faire travailler les assistants pour leur député.

Récit « Ce système était connu de tout le monde, même des fonctionnaires européens » : au procès du RN, les premières explications poussives des ex-députés et assistants

Cela était donc illégal ? Il admet une erreur : « Nous aurions dû utiliser un article du règlement qui permet aux députés de se regrouper et de recruter de ce fait une multitude d’assistants. On n’aurait pas reproché à Jean-Paul de ne pas travailler avec Dubois. » Mais il n’abdique toujours pas, c’est de la faute du « service de la nuisance et… »

La présidente l’interrompt de nouveau :
« - On comprend que vous ne prêtez pas attention quand vous signez les contrats, cela montre votre intérêt pour l’argent public. C’est important pour vous d’engager des fonds européens ?
- J’ai perdu mes notes sur l’analyse des masses.
- Ce n’est pas l’analyse juridique des masses qui nous intéresse, on a l’impression que vous n’y prêtiez pas beaucoup d’importance.

- Je ne crois pas avoir dit que ce n’était pas important ! »
Puis, face au procureur, qui l’interroge une nouvelle fois sur ces contrats, Bruno Gollnisch s’emporte : « Avec tout ce que je produis comme preuves, vous devriez promouvoir mon innocence ! »

Réponse du magistrat : « Moi, je promeus l’application de la loi »

L’interrogatoire de Bruno Gollnisch doit se poursuivre le mercredi 9 octobre.
https://www.nouvelobs.com/justice/20241 ... bunal.html
Il a quand même donné un cours magistral en droit à tous les magistrats présents sur ce que sera les conclusions lorsque cela sera examiné en cassation
Où là ce sera l'application des textes du code pénal et non l'interprétation qui en est faite
Pour info par le passé alors que condamné en première et seconde instance à propos de racisme , il avait été relaxé en cassation
https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... f8d5356897
Une carrière a enseigner le droit rend plus compétent que ceux qui vous jugent
Ça y est vous avez craqué ! :D :D
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Fonck1 »

vivarais a écrit : 09 octobre 2024 08:37
Corvo a écrit : 09 octobre 2024 07:47 Bruno fait son show.

Au procès du RN, la (mauvaise) leçon de droit de Bruno Gollnisch : « Madame la présidente, vous devriez vous rallier à mon avis, cela économiserait du travail à votre tribunal »

Récit A la barre ce mardi, l’ancienne figure du parti d’extrême droite Bruno Gollnisch a tenté de remettre en cause la compétence du tribunal qui doit le juger.

Après deux bonnes heures d’audience, bien chargées, la présidente du tribunal propose une pause. « Vous devez être fatigué Monsieur Gollnisch, on va s’interrompre quelques minutes. » Le dos voûté, la démarche il est vrai un peu lente, l’ex-numéro deux du Front national (devenu le RN) et ancien candidat malheureux à la succession de Jean-Marie Le Pen rassure le tribunal sur sa forme : « Vous savez à l’Assemblée nationale, je suis déjà resté debout beaucoup, beaucoup plus longtemps. » Petits rires étouffés dans la salle.

Depuis le début du procès des assistants parlementaires du FN devant le tribunal correctionnel de Paris, le lundi 30 septembre, Bruno Gollnisch, 74 ans, trépignait sur le banc des prévenus, parlant parfois à haute voix sans y être invité, demandant la parole de façon impromptue, marmonnant.

Ce mardi 8 octobre, le voilà enfin à la barre, et comme prévu, l’ancien député parle beaucoup, se défendant avec acharnement. Mais la logorrhée juridique de l’ancien professeur de droit public, teintée de mauvaise foi, est bien souvent indigeste ou hors sujet.
« Je ne vous dis pas : “La République, c’est moi !” »
A l’un des derniers dinosaures du parti frontiste, vieux compagnon de route de Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour des propos à caractère négationnistes (sa condamnation sera annulée par la Cour de Cassation), il est reproché la même chose qu’aux autres. A savoir d’avoir rémunéré comme assistants parlementaires, entre 2004 et 2016, des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti. Bruno Gollnisch a ainsi notamment rémunéré sur son enveloppe de député européen l’ancienne secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen, Micheline Bruna, et Yann Maréchal-Le Pen, fille du patriarche et mère de Marion Maréchal. Total des montants en cause : 1,41 million d’euros.

Sauf que Bruno Gollnisch ne reconnaît pas la compétence du tribunal dans cette affaire : la justice est coupable, selon lui, de se mêler de l’activité politique des parlementaires au mépris de la séparation des pouvoirs. « Je ne vous dis pas : “la République, c’est moi !”, mais je vous dis quand même que la République a des principes, cabotine-t-il. Madame la présidente, je crois que vous devriez vous rallier à mon avis, cela aurait un grand avantage si vous le faisiez rapidement, cela économiserait du travail à votre tribunal. »

« Suis-je membre du FN ou est-ce une activité européenne ? »
La présidente ne l’écoute pas, Gollnisch s’y attendait visiblement car il sort une nouvelle carte de son jeu : une brochure sur lui, « hagiographique même », précise-t-il. Il en est l’auteur, seul moyen de s’assurer que « pour une fois, on dise du bien de moi. » Passé ce petit trait d’esprit, son but est de montrer au tribunal qu’entre le député et l’homme politique qu’il était, impossible de faire la différence. Il était donc normal que les assistants travaillent pour lui et le parti en même temps.

Souriant, en smoking, écharpe tricolore en bandoulière, la vie publique de Bruno Gollnisch est projetée dans la salle d’audience. L’ancien député commente, façon soirée diapositive :

« Page 16 de ma brochure, je suis en Hongrie. Est-ce que je suis membre du FN ou est-ce une activité européenne ? Les deux ! Allez page 17, là on est dans les mondanités, dans la salle de bal viennois de l’ancien palais impérial en Autriche. On a parlé de bal nazi mais pas du tout… »
La page suivante, le député s’oppose à la régularisation des sans papiers. Puis tracte contre la décentralisation.

« Je crois qu’on a compris monsieur ce que vous vouliez dire », l’arrête alors la présidente, Bénédicte de Perthuis… Mais il en faut davantage pour le faire taire. L’ancien député ajoute avoir tellement travaillé qu’il n’a pas vu grandir ses enfants, peste contre la malveillance, parfois doublée d’incompétence, des journalistes, et tente quelques bons mots, comme au temps de Jean-Marie Le Pen. Le « service de l’assistance parlementaire » de Bruxelles, chargé de vérifier la régularité des contrats des assistants devient le service de la « nuisance. » Puis il déplore : « Il n’existe aucune définition des missions de l’assistant parlementaire. »

La faute du « service de la nuisance »
Les assistants, donc, ont-ils travaillé pour lui ? « Ah ! », ponctue Gollnisch. Micheline Bruna pour commencer, menue silhouette qu’on aperçoit assise quelques mètres derrière l’ancien eurodéputé. Elle était basée à Montretout et ne venait jamais ni à Bruxelles ni à Strasbourg. « Nous avons travaillé avec des assistants regroupés en pool », tranche Gollnisch, reprenant la même défense que les autres eurodéputés. « Je ne nie pas qu’on a affecté des sommes de mon enveloppe, avec mon accord [à la paie de Madame Bruna, NDLR] et quand on a eu d’avantage l’opportunité on s’est efforcé de faire coïncider le droit avec les faits. » En clair, de faire travailler les assistants pour leur député.

Récit « Ce système était connu de tout le monde, même des fonctionnaires européens » : au procès du RN, les premières explications poussives des ex-députés et assistants

Cela était donc illégal ? Il admet une erreur : « Nous aurions dû utiliser un article du règlement qui permet aux députés de se regrouper et de recruter de ce fait une multitude d’assistants. On n’aurait pas reproché à Jean-Paul de ne pas travailler avec Dubois. » Mais il n’abdique toujours pas, c’est de la faute du « service de la nuisance et… »

La présidente l’interrompt de nouveau :
« - On comprend que vous ne prêtez pas attention quand vous signez les contrats, cela montre votre intérêt pour l’argent public. C’est important pour vous d’engager des fonds européens ?
- J’ai perdu mes notes sur l’analyse des masses.
- Ce n’est pas l’analyse juridique des masses qui nous intéresse, on a l’impression que vous n’y prêtiez pas beaucoup d’importance.

- Je ne crois pas avoir dit que ce n’était pas important ! »
Puis, face au procureur, qui l’interroge une nouvelle fois sur ces contrats, Bruno Gollnisch s’emporte : « Avec tout ce que je produis comme preuves, vous devriez promouvoir mon innocence ! »

Réponse du magistrat : « Moi, je promeus l’application de la loi »

L’interrogatoire de Bruno Gollnisch doit se poursuivre le mercredi 9 octobre.
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Où là ce sera l'application des textes du code pénal et non l'interprétation qui en est faite
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https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... f8d5356897
Une carrière a enseigner le droit rend plus compétent que ceux qui vous jugent
ne vendez pas trop la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
c'est peut être l'inverse qui va se produire, les documents à charge sont là, et les esbroufes (hors sujet) de cette racaille ne sont que cosmétiques et ça les juges le savent.
le théatre, les juges savent aussi l'arrêter.
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
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mic43121
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par mic43121 »

On ne se débarrasse pas d'un procès ..
Quand la justice se donne la peine ..
ça tient jusqu'au verdict ..
:hehe:
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Patchouli38 »

On sent la mauvaise foi du RN dès le début du procès :
- victimisation de la principale accusée qui se plaint d'une soit-disante vengeance de l'Union Européenne
- demande de report du procès par les avocats des accusés
- demi-aveux de certains des accusés tel que le garde du corps de Jean-Marie Le Pen
- Bruno Goldmisch, donneur de leçon au jury du tribunal

Il n'y a pas à dire, mais le RN renforce ma conviction qu'il y a bien eu emplois fictifs à grande échelle au sein du RN et que ce parti multiplie les escouades pour tenter de se tirer d'affaire. Que ce parti continue ainsi car il s'enfonce de jour en jour dans la mauvaise foi et ses contradictions, cela finira par peser lourd dans le verdict.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par gare au gorille »

Patchouli38 a écrit : 09 octobre 2024 09:44 On sent la mauvaise foi du RN dès le début du procès :
- victimisation de la principale accusée qui se plaint d'une soit-disante vengeance de l'Union Européenne
- demande de report du procès par les avocats des accusés
- demi-aveux de certains des accusés tel que le garde du corps de Jean-Marie Le Pen
- Bruno Goldmisch, donneur de leçon au jury du tribunal

Il n'y a pas à dire, mais le RN renforce ma conviction qu'il y a bien eu emplois fictifs à grande échelle au sein du RN et que ce parti multiplie les escouades pour tenter de se tirer d'affaire. Que ce parti continue ainsi car il s'enfonce de jour en jour dans la mauvaise foi et ses contradictions, cela finira par peser lourd dans le verdict.

Mais le RN n'a jamais nié que ses assistants parlementaires ont contribué comme pour l'ensemble de tous les autres formations politiques à des tâches internes au parti. Il n'y a aucune contradictions, la défense du RN ne porte pas sur la réalité de ces faits mais sur la latitude d'utilisation de ces emplois.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Fonck1 »

gare au gorille a écrit : 09 octobre 2024 14:45
Patchouli38 a écrit : 09 octobre 2024 09:44 On sent la mauvaise foi du RN dès le début du procès :
- victimisation de la principale accusée qui se plaint d'une soit-disante vengeance de l'Union Européenne
- demande de report du procès par les avocats des accusés
- demi-aveux de certains des accusés tel que le garde du corps de Jean-Marie Le Pen
- Bruno Goldmisch, donneur de leçon au jury du tribunal

Il n'y a pas à dire, mais le RN renforce ma conviction qu'il y a bien eu emplois fictifs à grande échelle au sein du RN et que ce parti multiplie les escouades pour tenter de se tirer d'affaire. Que ce parti continue ainsi car il s'enfonce de jour en jour dans la mauvaise foi et ses contradictions, cela finira par peser lourd dans le verdict.

Mais le RN n'a jamais nié que ses assistants parlementaires ont contribué comme pour l'ensemble de tous les autres formations politiques à des tâches internes au parti. Il n'y a aucune contradictions, la défense du RN ne porte pas sur la réalité de ces faits mais sur la latitude d'utilisation de ces emplois.
Et les malversations qui vont avec .
Quand on voit que le père lepen s’est payé du vin et des putes avec…
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