Vous devriez éviter de tirer des conclusions hâtives, ça vous éviterait d'être vous même gentiment guignolesque ...
Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Fonck1 a écrit : ↑31 août 2023 10:24 elle est bonne celle là.
les ukrainiens ont un pays avec des frontières reconnues, et donc ils font ce qu'ils veulent CHEZ EUX,
les russes n'ont pas à y installer des gouvernements et dirigeants fantoches aux ordres du kremlin,à y organiser des référendum biaisés, n'ont pas à y envoyez de milices paramilitaires, n'ont pas à y envoyer char et armée.
par ailleurs, les russes en mal de ce pays et langues qui ne leur conviendraient pas, ils peuvent toujours retourner dans leur pays !
Elle est bonne celle là !
Les Ukrainiens ont un pays avec des frontières reconnues par vous, et vos amis !
Pour défendre vos intérêts, et rien que les vôtres !
Ils font ce qu'ils veulent chez eux !!! pas d'accord, pourquoi ??? - Parce que un certain Goebbels, a déjà utilisé le concept, en 1933 :
http://pedone.info/Statut_Rome/0-3-Avant_propos.pdf
"Les Russes n'ont pas à y installer des gouvernements fantoches ..."
Mais c'est ce que nous sommes devenus depuis l'accession de Sarko à l'Elysée. Un gouvernement fantoche des USA, comme l'Allemagne de Von der Leyen. L'Europe est un vassal des USA.
Pour ce qui est des forces militaires, chars, et armée ... je me permets de vous faire remarquer que l'Afrique est en train de nous foutre dehors.
Nos militaires sont aimablement invités à rentrer chez eux, mais on s'accroche, comme au Niger...
Je pourrais, également, évoquer la guerre au Vietnam, de vos amis américains ...
"Les Russes peuvent retourner dans leur pays]" ... permettez moi de m'élever, avec véhémence, contre ce genre de déclaration, cher Papa ... "retourne dans ton pays ", c'est la formule préférée du franchouillard de souche, à bout d'argument, face à l'invasion migratoire, et par laquelle il finit au tribunal, voire en prison.
Seriez vous raciste cher Papa ???
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Sans déconner, les frontières de l'Ukraine ont toujours été reconnues par tout le monde jusqu'en 2014.
Avant cela, il n'y a jamais eu le début du commencement d'une contestation de territoires ukrainiens, y compris par la Russie.
Les frontières de l'Ukraine ont d'ailleurs été officiellement plusieurs fois reconnues, notamment au travers du mémorandum de Budapest signé en 1994 par la Russie et d'autres pays dont la France.
La vérité, c'est donc que Tsar Poutine fait ce qu'il veut, comme il veut, quand il veut, et qu'à partir du moment où il lui vient l'idée de s'engager dans une conquête territoriale, on arrive à trouver des idiots utiles en France pour soudainement expliquer que les frontières ukrainiennes ne sont reconnues que par quelques uns...
Avant cela, il n'y a jamais eu le début du commencement d'une contestation de territoires ukrainiens, y compris par la Russie.
Les frontières de l'Ukraine ont d'ailleurs été officiellement plusieurs fois reconnues, notamment au travers du mémorandum de Budapest signé en 1994 par la Russie et d'autres pays dont la France.
La vérité, c'est donc que Tsar Poutine fait ce qu'il veut, comme il veut, quand il veut, et qu'à partir du moment où il lui vient l'idée de s'engager dans une conquête territoriale, on arrive à trouver des idiots utiles en France pour soudainement expliquer que les frontières ukrainiennes ne sont reconnues que par quelques uns...
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Relax, Coco, va pas nous faire une grossesse nerveuse, STP !Yaroslav a écrit : ↑31 août 2023 14:41 Sans déconner, les frontières de l'Ukraine ont toujours été reconnues par tout le monde jusqu'en 2014.
Avant cela, il n'y a jamais eu le début du commencement d'une contestation de territoires ukrainiens, y compris par la Russie.
Les frontières de l'Ukraine ont d'ailleurs été officiellement plusieurs fois reconnues, notamment au travers du mémorandum de Budapest signé en 1994 par la Russie et d'autres pays dont la France.
La vérité, c'est donc que Tsar Poutine fait ce qu'il veut, comme il veut, quand il veut, et qu'à partir du moment où il lui vient l'idée de s'engager dans une conquête territoriale, on arrive à trouver des idiots utiles en France pour soudainement expliquer que les frontières ukrainiennes ne sont reconnues que par quelques uns...
Je t'envoie, amicalement une vidéo, d'un Atlante, fraîchement débarqué sur les côtes Bigoudennes.
Je réservais ce document, d'Anthologie, à Papa Fonck et Bubu poisson rouge ... pour les enquiquiner, grave, ... je te l'envoie en priorité :
https://youtu.be/7jefoI1AHBw?si=X8k04qaIsoOjaBge&t=6
Relax ...
Les mecs, qui aiment la guerre sont des timbrés !!
Faut être, un peu dingo, pour aimer la guéguerre ... les Héros, ... le Panthéon ...
L'héroïsme, ... m'emmerde ... , me fait chier, ... comme disait Antonin Artaud.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
La vérité , c'est que si l'Otan avait respecté ses engagements de ne pas s'étendre vers l'Est, si l'Ukraine à travers ses dirigeants véreux ne s'était pas vendue à une puissance hostile à son grand voisin , n'avait pas laissé s'implanter sur son territoire de nombreuses bases militaires et labos biologiques US , ne s'était pas livrée à des massacres ethniques pendant plus de 8 ans dans le silence assourdissant des hypocrites qui hurlent au crime aujourd'hui , n'avait pas laissé proliférer les néonazis dans le pays ..... il n'y aurait probablement pas eu de conflit
À la télé ils disent tous les jours : 'Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.' C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait." Coluche
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Désolé mais les sollicitations à regarder des vidéos, faute peut-être de pouvoir argumenter par soi-même, je passe mon tour en règle générale.Le Merlu a écrit : ↑31 août 2023 15:09Relax, Coco, va pas nous faire une grossesse nerveuse, STP !
Je t'envoie, amicalement une vidéo, d'un Atlante, fraîchement débarqué sur les côtes Bigoudennes.
Je réservais ce document, d'Anthologie, à Papa Fonck et Bubu poisson rouge ... pour les enquiquiner, grave, ... je te l'envoie en priorité :
https://youtu.be/7jefoI1AHBw?si=X8k04qaIsoOjaBge&t=6
Relax ...
Les mecs, qui aiment la guerre sont des timbrés !!
Faut être, un peu dingo, pour aimer la guéguerre ... les Héros, ... le Panthéon ...
L'héroïsme, ... m'emmerde ... , me fait chier, ... comme disait Antonin Artaud.
Par contre, dans le démarchage téléphonique, vous pourriez être assez bon.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Il y a une légende de promesse orale faite à Gorbatchev.
Difficile de savoir si elle a vraiment existé ou pas.
En tout cas il n'y a rien d'écrit à ce sujet. Et j'ai bien du mal à croire que les Russes aient tout misé sur un "top là" survenu un jour en pays étranger.
Il s'agit probablement d'un prétexte russe de très mauvaise qualité.
Comme d'hab quoi.
Oui parce que le peuple ukrainien ne voulait surtout pas d'un rapprochement occidental, n'est-ce pas ?
Et comme déjà dit, les Baltes, les Polonais et les autres non plus d'ailleurs. C'est bien simple, ces peuples ne rêvent que d'une seule chose, c'est de retourner auprès du "grand frère" russe. Les médias complotistes nous font simplement croire qu'ils préfèrent l'occident.
Je ferai une compil de vos fan fictions un jour.lotus95 a écrit : ↑31 août 2023 15:15n'avait pas laissé s'implanter sur son territoire de nombreuses bases militaires et labos biologiques US , ne s'était pas livrée à des massacres ethniques pendant plus de 8 ans dans le silence assourdissant des hypocrites qui hurlent au crime aujourd'hui , n'avait pas laissé proliférer les néonazis dans le pays ..... il n'y aurait probablement pas eu de conflit
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
euh NOn, non et non, mais c'est sur que si tu t'informes sur youtube, avec tous les timbrés qui y sont, tu risques pas de savoir que les Russes ont eux aussi signés ces frontières en leur temps.Le Merlu a écrit : ↑31 août 2023 13:55Fonck1 a écrit : ↑31 août 2023 10:24 elle est bonne celle là.
les ukrainiens ont un pays avec des frontières reconnues, et donc ils font ce qu'ils veulent CHEZ EUX,
les russes n'ont pas à y installer des gouvernements et dirigeants fantoches aux ordres du kremlin,à y organiser des référendum biaisés, n'ont pas à y envoyez de milices paramilitaires, n'ont pas à y envoyer char et armée.
par ailleurs, les russes en mal de ce pays et langues qui ne leur conviendraient pas, ils peuvent toujours retourner dans leur pays !
Elle est bonne celle là !
Les Ukrainiens ont un pays avec des frontières reconnues par vous, et vos amis !
Pour défendre vos intérêts, et rien que les vôtres !
je t'invites à chercher ce qu'est le "Mémorandum de Budapest", visiblement, ton prof d'histoire était aux abonnés absents.
complètement HS.Ils font ce qu'ils veulent chez eux !!! pas d'accord, pourquoi ??? - Parce que un certain Goebbels, a déjà utilisé le concept, en 1933 :
http://pedone.info/Statut_Rome/0-3-Avant_propos.pdf
continues à t'informer sur youtube."Les Russes n'ont pas à y installer des gouvernements fantoches ..."
Mais c'est ce que nous sommes devenus depuis l'accession de Sarko à l'Elysée. Un gouvernement fantoche des USA, comme l'Allemagne de Von der Leyen. L'Europe est un vassal des USA.
mais ils ont raison les africains de nous foutre dehors, nous ne sommes pas chez nous la bas !et nous avons très mal gérés nos départs, ça aurait pu mieux se passer, nous avons la monnaie de la pièce.Pour ce qui est des forces militaires, chars, et armée ... je me permets de vous faire remarquer que l'Afrique est en train de nous foutre dehors.
Nos militaires sont aimablement invités à rentrer chez eux, mais on s'accroche, comme au Niger...
mais t'es intelligent, ou ta matière grise est aussi sur youtube avec les autres, L'UKRAINE, on est d'accord que ça ne s'appelle pas LA RUSSIE?
"Les Russes peuvent retourner dans leur pays]" ... permettez moi de m'élever, avec véhémence, contre ce genre de déclaration, cher Papa ... "retourne dans ton pays ", c'est la formule préférée du franchouillard de souche, à bout d'argument, face à l'invasion migratoire, et par laquelle il finit au tribunal, voire en prison.
Seriez vous raciste cher Papa ???
les progroms de territoire ukrainiens ne sont pas russes que je sache? Donc si des russes ne se sentent pas chez eux, qu'ils y rentrent, c'est juste de la logique, dans le cas contraire et si le pays leur plait, qu'ils changent de nationalité, et qu'ils apprennent l'ukrainien.
franchement, c'est raz les pâquerettes tes analyses en ce moment.
tu pourrais te marier avec Lotus.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
"Comment la Russie maquille ses comptes publics pour amoindrir la visibilité des sanctions"
La situation économique de la Russie serait bien moins reluisante que ce que les chiffres officiels font penser de prime abord, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la guerre en Ukraine, écrit Pierre-Marie Meunier.
Pierre-Marie Meunier est un ancien officier du renseignement militaire, actuellement directeur des opérations d’un cabinet de conseil en communication, diplômé d’un double master en information et communication à l’Ecole militaire et relations internationales à l’IRIS.
Si la Russie est parvenue à trouver non sans mal les ressources militaires et industrielles pour faire encore durer ce conflit, elle connaît néanmoins des difficultés économiques qui pourraient in fine mettre plus rapidement un terme au conflit que la confrontation militaire elle-même. C’est en tout cas ce qui ressort de l’analyse des chiffres officiels russes, au-delà des écrans de fumée que la Russie semble avoir mis en place pour dissimuler lesdites difficultés.
La conclusion militaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’est probablement pas pour tout de suite. Mais cela ne signifie pas que le temps joue pour la Russie, dont les reculs sur le terrain se multiplient, même s’ils sont limités, alors qu’à l’arrière, la situation économique n’est guère reluisante. Mais pour le comprendre, il faut aller au-delà des chiffres sur lesquels s’arrêtent la plupart des analystes.
La Russie résiste
Dès qu’il est question des difficultés économiques de la Russie, il est souvent rétorqué plusieurs arguments dont il est difficile de nier la réalité. Le premier repose sur la logistique apparemment inépuisable de l’armée russe : passé en économie de guerre, le pays produit en flux tendus tous les consommables de la guerre, obus et missiles en particulier.
Il n’y a qu’en termes de blindés que la donne est différente : la Russie produit encore quatre fois moins de blindés qu’elle n’en perd chaque mois en moyenne. Mais là aussi les choses évoluent, quoique plus lentement qu’ailleurs.
Une chose est certaine : en dépit de l’épuisement supposé des fameux « stocks de guerre froide », la Russie peut continuer encore longtemps à faire feu, même si l’intensité des salves (missiles de croisière et tirs d’artillerie) a globalement diminué de 75 % depuis l’automne 2022. La Russie ne sera jamais « à sec », sans parler du carburant qu’elle a en quantités astronomiques.
Cette mobilisation de la base industrielle et technologique de défense russe est une des causes du second argument utilisé pour arguer de la bonne santé économique de la Russie : un taux de croissance positif de quelques points pour 2023, alors que l’Occident tout entier ligué devait « mettre la Russie à genoux ».
Troisième et dernier argument : la Russie a de toute façon des réserves, en particulier le National Welfare Fund (NWF), fonds souverain sur lequel la Russie place les recettes des ventes d’hydrocarbures, entre autres pour financer les retraites et les investissements dans les infrastructures. Et en effet, la Russie n’aurait apparemment quasiment pas entamé ce fonds dont le montant affiché semble stable depuis 2022.
Un « miracle » russe ?
Est-il possible que la Russie, pays désormais parmi les plus sanctionnés de la planète aux côtés de l’Iran et la Corée du Nord, ait réussi à déjouer l’offensive économique contre elle ? Certes, le filet n’est pas étanche autour de la Russie, loin de là, et la Russie a trouvé de nouveaux débouchés opportunistes pour son pétrole par exemple.
Mais la Russie a perdu tout de même avec l’Europe l’un de ses principaux débouchés économiques, en plus de l’arrêt quasi total des investissements étrangers en Russie (la très grande majorité des IDE entrants en Russie provenaient d’Occident selon l’OCDE).
Ajoutons à cela une pénurie de main-d’œuvre problématique, une démographie en berne et une inflation difficilement contenue, et la résilience russe apparente peut véritablement passer pour miraculeuse… Mais les miracles n’existent pas en matière économique, et surtout, le diable se niche dans les détails. Regardons cela de plus près.
Pour juger de la croissance russe, partons des prévisions de la BCR, la Banque centrale russe, et effectivement, celle-ci l’évalue entre 1,5 % et 2,5 % en 2023. Notons déjà qu’il s’agit de son scenario dit de base, le scenario « optimiste » en fait.
Il existe deux autres scénarios nettement moins optimistes dans le document de référence publié par la BCR. Même dans le cadre de ce scénario, notons en plus qu’elle prévoit une croissance inférieure dès 2024, entre 0,5 % et 2,5 % avec une inflation ramenée à 4 %, chose qui semble très improbable à l’heure actuelle.
De plus, pour une économie extractive comme la Russie, dans un contexte de forte inflation et de chute du cours du rouble, ce taux de 2 % ne représente guère plus qu’une stagnation, en réalité.
Reste que cette hausse de la production doit bien être financée, même si elle concerne pour une large partie des biens qui seront « consommés » en Ukraine rapidement.
D’où vient alors cet argent que la Russie ne peut quasiment plus emprunter ailleurs que sur son marché intérieur, que ses réserves de devises à l’étranger sont gelées et que ses recettes pétrolières sont toujours en baisse de 40 % sur un an ? Certes la Russie a fortement augmenté les impôts, mais on ne compense pas une explosion des dépenses publiques (+30 % en 2022) dans un contexte de recettes en berne juste par l’impôt.
L’information n’est pas très longue à trouver : la Russie pioche bien dans son bas de laine, le NWF, pour combler le manque à gagner. C’est d’ailleurs écrit dans le compte-rendu mensuel d’usage de ce fonds publié par le ministère des finances russe, au sein du même paragraphe que celui dans lequel elle précise qu’elle procède tous les mois à la vente de milliards de yuans et d’or.
La croissance russe est donc une croissance artificielle « achetée », essentiellement pour financer la guerre en Ukraine. C’est un keynésianisme à la russe, à destination prioritaire du complexe militaro-industriel comme expliqué par Alexandra Prokopenko, ancienne fonctionnaire de la BCR et intervenante aujourd’hui pour le Carnegie Russia Eurasia Center.
Mais si la Russie se finance en puisant dans son épargne, comment expliquer alors que le montant total affiché par le NWF ne semble pas ou peu bouger ?
Une fois encore, l’explication est dans le détail. Il faut en effet regarder la composition de ce fonds pour comprendre que la Russie est en train de réaliser un tour de passe-passe comptable pour tenter manifestement de camoufler des retraits massifs.
Le « village Potemkine » grandissant du National Welfare Fund
Au 1er janvier 2022, le NWF affiche 13 565 milliards de roubles au compteur, dont des actions diverses (3 640 milliards de roubles soit 26 % environ du total) et des liquidités variées (or et devises pour 8 432 milliards de roubles soit 62 %). Le reste est composé de comptes d’investissement et de dettes US qui n’ont pas ou peu bougé depuis.
Détail important : au sein des devises, le rouble ne compte que pour 4 % du total de « cash », avec seulement 364 millions de roubles. La Russie détient encore à ce moment 38 milliards d’euros, 4 milliards de livres sterling, et 600 milliards de yens entre autres.
Au 1er août 2023, 19 mois plus tard, le NWF affiche 13 313 milliards de roubles au compteur, soit un montant à peine inférieur. Mais il est en réalité composé très différemment. La part des actions de sociétés russes est par exemple montée à près de 33 % (4275 milliards de roubles), le pouvoir ayant choisi de monter au capital d’entreprises russes en difficulté.
Un tiers de la valeur affichée du NWF repose donc sur des actions dont la valorisation est sujette à caution. Quel crédit accorder par exemple à la valorisation des actions d’Aeroflot avec des avions dont la maintenance n’est plus vraiment assurée (cas des Airbus et des Boeing au moins) ? Quelle est la part réelle de « junk bonds » parmi ces entreprises matraquées d’impôts et dont certaines ont été fortement pénalisées par les sanctions ou par le retrait des investisseurs occidentaux ?
Plus intéressant, la part de liquidités — la seule part qui est utilisable en réalité à des fins budgétaires — a baissé à 53 % pour atteindre 7 183 milliards de roubles. En creusant plus avant, on découvre qu’au sein de ces liquidités, toutes les devises occidentales fortes ont disparu ou presque : hormis 7 milliards d’euros, il ne reste que des yuans et des roubles en quantités : 5 490 milliards de roubles représentant donc désormais 76 % des liquidités.
Concrètement, les dernières réserves financières russes mobilisables reposent donc sur des liquidités composées au 3/4 de roubles, dont le cours est en chute libre (-25 % depuis le 1er janvier 2023, -40 % sur un an, actuellement proche de ses plus bas historiques).
On comprend mieux pourquoi la BCR a fait de la lutte contre l’inflation la priorité nationale : en cas de spirale inflationniste et de dévaluation aggravée du rouble, les dernières réserves russes de cash vont disparaître encore plus vite que ses blindés en Ukraine.
En valeur absolue, autrement dit en roubles, les réserves de liquidités de la Russie ont chuté de 15 % en un an et demi. En valeur relative, en tenant compte de l’inflation et du taux de change, elles ont diminué de plus de 30 % sur la même période : il reste 78 milliards de dollars de réserves utilisables en août 2023 contre 113 milliards de dollars en janvier 2022.
À ce rythme, et sans revenus massifs rapidement, il reste environ deux ans à la Russie avant la banqueroute de l’État fédéral. Dans un pays où plus de la moitié de la population vit directement des subsides de l’État, et où une large part des entreprises ne vit plus que des commandes publiques, le résultat pourrait être équivalent pour la Russie à la chute de l’URSS.
Le temps ne joue pas pour la Russie."
https://www.euractiv.fr/section/all/opi ... sanctions/
La situation économique de la Russie serait bien moins reluisante que ce que les chiffres officiels font penser de prime abord, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la guerre en Ukraine, écrit Pierre-Marie Meunier.
Pierre-Marie Meunier est un ancien officier du renseignement militaire, actuellement directeur des opérations d’un cabinet de conseil en communication, diplômé d’un double master en information et communication à l’Ecole militaire et relations internationales à l’IRIS.
Si la Russie est parvenue à trouver non sans mal les ressources militaires et industrielles pour faire encore durer ce conflit, elle connaît néanmoins des difficultés économiques qui pourraient in fine mettre plus rapidement un terme au conflit que la confrontation militaire elle-même. C’est en tout cas ce qui ressort de l’analyse des chiffres officiels russes, au-delà des écrans de fumée que la Russie semble avoir mis en place pour dissimuler lesdites difficultés.
La conclusion militaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’est probablement pas pour tout de suite. Mais cela ne signifie pas que le temps joue pour la Russie, dont les reculs sur le terrain se multiplient, même s’ils sont limités, alors qu’à l’arrière, la situation économique n’est guère reluisante. Mais pour le comprendre, il faut aller au-delà des chiffres sur lesquels s’arrêtent la plupart des analystes.
La Russie résiste
Dès qu’il est question des difficultés économiques de la Russie, il est souvent rétorqué plusieurs arguments dont il est difficile de nier la réalité. Le premier repose sur la logistique apparemment inépuisable de l’armée russe : passé en économie de guerre, le pays produit en flux tendus tous les consommables de la guerre, obus et missiles en particulier.
Il n’y a qu’en termes de blindés que la donne est différente : la Russie produit encore quatre fois moins de blindés qu’elle n’en perd chaque mois en moyenne. Mais là aussi les choses évoluent, quoique plus lentement qu’ailleurs.
Une chose est certaine : en dépit de l’épuisement supposé des fameux « stocks de guerre froide », la Russie peut continuer encore longtemps à faire feu, même si l’intensité des salves (missiles de croisière et tirs d’artillerie) a globalement diminué de 75 % depuis l’automne 2022. La Russie ne sera jamais « à sec », sans parler du carburant qu’elle a en quantités astronomiques.
Cette mobilisation de la base industrielle et technologique de défense russe est une des causes du second argument utilisé pour arguer de la bonne santé économique de la Russie : un taux de croissance positif de quelques points pour 2023, alors que l’Occident tout entier ligué devait « mettre la Russie à genoux ».
Troisième et dernier argument : la Russie a de toute façon des réserves, en particulier le National Welfare Fund (NWF), fonds souverain sur lequel la Russie place les recettes des ventes d’hydrocarbures, entre autres pour financer les retraites et les investissements dans les infrastructures. Et en effet, la Russie n’aurait apparemment quasiment pas entamé ce fonds dont le montant affiché semble stable depuis 2022.
Un « miracle » russe ?
Est-il possible que la Russie, pays désormais parmi les plus sanctionnés de la planète aux côtés de l’Iran et la Corée du Nord, ait réussi à déjouer l’offensive économique contre elle ? Certes, le filet n’est pas étanche autour de la Russie, loin de là, et la Russie a trouvé de nouveaux débouchés opportunistes pour son pétrole par exemple.
Mais la Russie a perdu tout de même avec l’Europe l’un de ses principaux débouchés économiques, en plus de l’arrêt quasi total des investissements étrangers en Russie (la très grande majorité des IDE entrants en Russie provenaient d’Occident selon l’OCDE).
Ajoutons à cela une pénurie de main-d’œuvre problématique, une démographie en berne et une inflation difficilement contenue, et la résilience russe apparente peut véritablement passer pour miraculeuse… Mais les miracles n’existent pas en matière économique, et surtout, le diable se niche dans les détails. Regardons cela de plus près.
Pour juger de la croissance russe, partons des prévisions de la BCR, la Banque centrale russe, et effectivement, celle-ci l’évalue entre 1,5 % et 2,5 % en 2023. Notons déjà qu’il s’agit de son scenario dit de base, le scenario « optimiste » en fait.
Il existe deux autres scénarios nettement moins optimistes dans le document de référence publié par la BCR. Même dans le cadre de ce scénario, notons en plus qu’elle prévoit une croissance inférieure dès 2024, entre 0,5 % et 2,5 % avec une inflation ramenée à 4 %, chose qui semble très improbable à l’heure actuelle.
De plus, pour une économie extractive comme la Russie, dans un contexte de forte inflation et de chute du cours du rouble, ce taux de 2 % ne représente guère plus qu’une stagnation, en réalité.
Reste que cette hausse de la production doit bien être financée, même si elle concerne pour une large partie des biens qui seront « consommés » en Ukraine rapidement.
D’où vient alors cet argent que la Russie ne peut quasiment plus emprunter ailleurs que sur son marché intérieur, que ses réserves de devises à l’étranger sont gelées et que ses recettes pétrolières sont toujours en baisse de 40 % sur un an ? Certes la Russie a fortement augmenté les impôts, mais on ne compense pas une explosion des dépenses publiques (+30 % en 2022) dans un contexte de recettes en berne juste par l’impôt.
L’information n’est pas très longue à trouver : la Russie pioche bien dans son bas de laine, le NWF, pour combler le manque à gagner. C’est d’ailleurs écrit dans le compte-rendu mensuel d’usage de ce fonds publié par le ministère des finances russe, au sein du même paragraphe que celui dans lequel elle précise qu’elle procède tous les mois à la vente de milliards de yuans et d’or.
La croissance russe est donc une croissance artificielle « achetée », essentiellement pour financer la guerre en Ukraine. C’est un keynésianisme à la russe, à destination prioritaire du complexe militaro-industriel comme expliqué par Alexandra Prokopenko, ancienne fonctionnaire de la BCR et intervenante aujourd’hui pour le Carnegie Russia Eurasia Center.
Mais si la Russie se finance en puisant dans son épargne, comment expliquer alors que le montant total affiché par le NWF ne semble pas ou peu bouger ?
Une fois encore, l’explication est dans le détail. Il faut en effet regarder la composition de ce fonds pour comprendre que la Russie est en train de réaliser un tour de passe-passe comptable pour tenter manifestement de camoufler des retraits massifs.
Le « village Potemkine » grandissant du National Welfare Fund
Au 1er janvier 2022, le NWF affiche 13 565 milliards de roubles au compteur, dont des actions diverses (3 640 milliards de roubles soit 26 % environ du total) et des liquidités variées (or et devises pour 8 432 milliards de roubles soit 62 %). Le reste est composé de comptes d’investissement et de dettes US qui n’ont pas ou peu bougé depuis.
Détail important : au sein des devises, le rouble ne compte que pour 4 % du total de « cash », avec seulement 364 millions de roubles. La Russie détient encore à ce moment 38 milliards d’euros, 4 milliards de livres sterling, et 600 milliards de yens entre autres.
Au 1er août 2023, 19 mois plus tard, le NWF affiche 13 313 milliards de roubles au compteur, soit un montant à peine inférieur. Mais il est en réalité composé très différemment. La part des actions de sociétés russes est par exemple montée à près de 33 % (4275 milliards de roubles), le pouvoir ayant choisi de monter au capital d’entreprises russes en difficulté.
Un tiers de la valeur affichée du NWF repose donc sur des actions dont la valorisation est sujette à caution. Quel crédit accorder par exemple à la valorisation des actions d’Aeroflot avec des avions dont la maintenance n’est plus vraiment assurée (cas des Airbus et des Boeing au moins) ? Quelle est la part réelle de « junk bonds » parmi ces entreprises matraquées d’impôts et dont certaines ont été fortement pénalisées par les sanctions ou par le retrait des investisseurs occidentaux ?
Plus intéressant, la part de liquidités — la seule part qui est utilisable en réalité à des fins budgétaires — a baissé à 53 % pour atteindre 7 183 milliards de roubles. En creusant plus avant, on découvre qu’au sein de ces liquidités, toutes les devises occidentales fortes ont disparu ou presque : hormis 7 milliards d’euros, il ne reste que des yuans et des roubles en quantités : 5 490 milliards de roubles représentant donc désormais 76 % des liquidités.
Concrètement, les dernières réserves financières russes mobilisables reposent donc sur des liquidités composées au 3/4 de roubles, dont le cours est en chute libre (-25 % depuis le 1er janvier 2023, -40 % sur un an, actuellement proche de ses plus bas historiques).
On comprend mieux pourquoi la BCR a fait de la lutte contre l’inflation la priorité nationale : en cas de spirale inflationniste et de dévaluation aggravée du rouble, les dernières réserves russes de cash vont disparaître encore plus vite que ses blindés en Ukraine.
En valeur absolue, autrement dit en roubles, les réserves de liquidités de la Russie ont chuté de 15 % en un an et demi. En valeur relative, en tenant compte de l’inflation et du taux de change, elles ont diminué de plus de 30 % sur la même période : il reste 78 milliards de dollars de réserves utilisables en août 2023 contre 113 milliards de dollars en janvier 2022.
À ce rythme, et sans revenus massifs rapidement, il reste environ deux ans à la Russie avant la banqueroute de l’État fédéral. Dans un pays où plus de la moitié de la population vit directement des subsides de l’État, et où une large part des entreprises ne vit plus que des commandes publiques, le résultat pourrait être équivalent pour la Russie à la chute de l’URSS.
Le temps ne joue pas pour la Russie."
https://www.euractiv.fr/section/all/opi ... sanctions/
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"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Et mon cul sur la comooode ...Patchouli38 a écrit : ↑31 août 2023 16:10
Pierre-Marie Meunier est un ancien officier du renseignement militaire, actuellement directeur des opérations d’un cabinet de conseil en communication, diplômé d’un double master en information et communication à l’Ecole militaire et relations internationales à l’IRIS.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
La Russie multiplie les cratères en Ukraine, est ce pour se rapprocher de la Lune ?
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Le moral n'est pas très bon chez les jeunes combattants ukrainiens qui retournent à l'arrière pour quelques jours de permissions : ils supportent mal le décalage total entre ce qu'ils vivent sur le front et l'insouciance apparente qu'ils découvrent chez les civils de l'Ouest et notamment dans la capitale Kiev.
D'où des aigreurs et du ressentiment alors qu'ils repartent sur le front du Dombass pour reprendre le collier.
Selon certaines sources officieuses et malgré le silence absolu des autorités sur la question, on compterait environ 70.000 morts et 120.000 blessés parmi les soldats ukrainiens. Soit toute une génération décimée. C'est lourd, très lourd. C'est pourquoi on peut comprendre qu'après tant de sacrifices laisser la Crimée et le Dombass aux Russes serait très diificile à avaler pour les Ukrainiens. On peut aisément comprendre qu'ils veuillent aller jusqu'au bout.
Mais, vu sous un autre angle, il ne faudrait pas oublier non plus que les 80 % de leur territoire qu'ils ont su préserver (et à quel prix !) représente déjà une sacrée victoire face à une armée dotée de moyens bien supérieurs en matériel et en hommes et qui avait pour but premier d'envahir et de vassaliser TOUTE l'UKRAINE. Echec total de Poutine à ce niveau-là et ce n'est pas rien.
Quant à la Russie... pauvre pays quand on y réfléchit ! En dehors de sa puissance nucléaire, en dehors de ses ressources énergétiques et minières (dont l'Europe apprend à se passer d'ailleurs) , en dehors de son habituel "story telling" sur la "Grande Victoire de 45" et sa "Grande Armée patriotique", en dehors de la fascination surannée qu'elle continue de susciter chez certains vieux intellectuels européens ( "l'âme slave", les grands écrivains russes etc etc) " ce pays n'est en fait qu'une puissance nuisible qui s'inscrit davantage dans le passé que dans l'avenir en passant son temps à essayer de reconstruire un empire déchu et à procéder à des coups tordus issus de vieilles méthodes du KGB.
Ce pays ne s'inscrit pas dans un avenir constructif et positif comme la Chine, par exemple : même si on déplore son régime politique totalitaire, la Chine vend des smartphones branchés, des véhicules électriques innovants et compétitifs, elle étend son influence économique dans le monde entier sans faire la guerre. La Chine s'inscrit dans le futur.
Même la Turquie est exemplaire par rapport à la Russie : rien que dans l'électro-ménager, qui ne connaît pas l'excellente marque BEKO ? Dans le domaine de l'armement, il y a aussi ses excellents drones. Et ce c'est pas tout : vous perdez vos cheveux ? et cela vous angoisse ? Dans des cliniques ultra modernes, avec un personnel ultra qualifié et à des tarifs défiant toute concurrence (vols et séjours en clinique compris) , vous pouvez vous faire greffer de nouveaux cheveux dans de nombreux centres capillaires turcs. La Turquie est un pays d'avenir, ouvert sur le monde, avec une population bosseuse et évoluée.
La Russie ne produit que de l'arriéré et du négatif. Et sa détestation affichée d'un Occident soi disant décadent cache en vérité un sentiment d'infériorité et de repli sur soi sclérosant.
Ceci n'est que mon avis mais elle a fait un très mauvais calcul en reniant sa part européenne et elle réduit son peuple profond à l'état millénaire de serfs serviles et dociles qui ont choisi la sécurité (sous l'oeil vigilant du FSB) à la liberté.
Il a beau gonfler les muscles tous les soirs, le nouveau Tsar avec sa tête de mort, il ne rend pas vraiment service à sa population asservie.
D'où des aigreurs et du ressentiment alors qu'ils repartent sur le front du Dombass pour reprendre le collier.
Selon certaines sources officieuses et malgré le silence absolu des autorités sur la question, on compterait environ 70.000 morts et 120.000 blessés parmi les soldats ukrainiens. Soit toute une génération décimée. C'est lourd, très lourd. C'est pourquoi on peut comprendre qu'après tant de sacrifices laisser la Crimée et le Dombass aux Russes serait très diificile à avaler pour les Ukrainiens. On peut aisément comprendre qu'ils veuillent aller jusqu'au bout.
Mais, vu sous un autre angle, il ne faudrait pas oublier non plus que les 80 % de leur territoire qu'ils ont su préserver (et à quel prix !) représente déjà une sacrée victoire face à une armée dotée de moyens bien supérieurs en matériel et en hommes et qui avait pour but premier d'envahir et de vassaliser TOUTE l'UKRAINE. Echec total de Poutine à ce niveau-là et ce n'est pas rien.
Quant à la Russie... pauvre pays quand on y réfléchit ! En dehors de sa puissance nucléaire, en dehors de ses ressources énergétiques et minières (dont l'Europe apprend à se passer d'ailleurs) , en dehors de son habituel "story telling" sur la "Grande Victoire de 45" et sa "Grande Armée patriotique", en dehors de la fascination surannée qu'elle continue de susciter chez certains vieux intellectuels européens ( "l'âme slave", les grands écrivains russes etc etc) " ce pays n'est en fait qu'une puissance nuisible qui s'inscrit davantage dans le passé que dans l'avenir en passant son temps à essayer de reconstruire un empire déchu et à procéder à des coups tordus issus de vieilles méthodes du KGB.
Ce pays ne s'inscrit pas dans un avenir constructif et positif comme la Chine, par exemple : même si on déplore son régime politique totalitaire, la Chine vend des smartphones branchés, des véhicules électriques innovants et compétitifs, elle étend son influence économique dans le monde entier sans faire la guerre. La Chine s'inscrit dans le futur.
Même la Turquie est exemplaire par rapport à la Russie : rien que dans l'électro-ménager, qui ne connaît pas l'excellente marque BEKO ? Dans le domaine de l'armement, il y a aussi ses excellents drones. Et ce c'est pas tout : vous perdez vos cheveux ? et cela vous angoisse ? Dans des cliniques ultra modernes, avec un personnel ultra qualifié et à des tarifs défiant toute concurrence (vols et séjours en clinique compris) , vous pouvez vous faire greffer de nouveaux cheveux dans de nombreux centres capillaires turcs. La Turquie est un pays d'avenir, ouvert sur le monde, avec une population bosseuse et évoluée.
La Russie ne produit que de l'arriéré et du négatif. Et sa détestation affichée d'un Occident soi disant décadent cache en vérité un sentiment d'infériorité et de repli sur soi sclérosant.
Ceci n'est que mon avis mais elle a fait un très mauvais calcul en reniant sa part européenne et elle réduit son peuple profond à l'état millénaire de serfs serviles et dociles qui ont choisi la sécurité (sous l'oeil vigilant du FSB) à la liberté.
Il a beau gonfler les muscles tous les soirs, le nouveau Tsar avec sa tête de mort, il ne rend pas vraiment service à sa population asservie.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Bonsoir,
Je survole le fofo pour ce sujet après une journée bien remplie...J'apprécie les pro-occidentaux, les pro-Otan, les pro-UE et par dessus tout les pro-Ukrainiens. Je hais les pro-russes, les pro-Poutine, les révisionnistes et complotistes, la 5è colonne.
Et tout ça avec tous les arguments que nous ressassons depuis 554 jour, voire plus
Ce sera tout mais suffisant.
Jour 554 de l'invasion russe
L'ISW relayé par des experts militaires et des journalistes spécialisés comme ceux du Monde appuie sur l'importance que prend la brêche faite par les Ukrainiens au sud dans la région de Robotyne. Une brêche dans la première ligne de défense construite par les Russes cet hiver pendant que les occidentaux se masturbaient les neurones sur la "ligne rouge" qui allait faire s'énerver le parrain du Kremlin
Gloire aux Héros qui défendent leur pays contre l'ennemi de l'Occident.
Je survole le fofo pour ce sujet après une journée bien remplie...J'apprécie les pro-occidentaux, les pro-Otan, les pro-UE et par dessus tout les pro-Ukrainiens. Je hais les pro-russes, les pro-Poutine, les révisionnistes et complotistes, la 5è colonne.
Et tout ça avec tous les arguments que nous ressassons depuis 554 jour, voire plus
Ce sera tout mais suffisant.
Jour 554 de l'invasion russe
L'ISW relayé par des experts militaires et des journalistes spécialisés comme ceux du Monde appuie sur l'importance que prend la brêche faite par les Ukrainiens au sud dans la région de Robotyne. Une brêche dans la première ligne de défense construite par les Russes cet hiver pendant que les occidentaux se masturbaient les neurones sur la "ligne rouge" qui allait faire s'énerver le parrain du Kremlin
Un lien supplémentaire sur cette controffensive https://meduza.io/en/feature/2023/08/30 ... servationshttps://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html
« Robotyne a été libéré ! » D’habitude réservée, la vice-ministre de la défense ukrainienne, Hanna Maliar, avait des accents de victoire, lundi 28 août, lors du point de situation quotidien sur les opérations militaires en cours. Plus de deux mois et demi après le début de la contre-offensive ukrainienne, l’armée de Kiev a percé la première ligne de défense russe, considérée par les analystes comme le dispositif le plus densément fortifié depuis la seconde guerre mondiale.
En apparence, la conquête apparaît modeste. Situé dans l’oblast de Zaporijia, dans le sud du pays, Robotyne est un bourg perdu au milieu des champs, dénué d’installations stratégiques. Avant la guerre, on y comptait moins de 500 habitants. Mais le village est situé le long de la route T0408, qui mène à Tokmak, une ville située vingt kilomètres plus au sud et considérée comme un verrou pour accéder à Melitopol et à Berdiansk, deux grandes agglomérations proches de la mer d’Azov, en zone occupée.
Surtout, Robotyne se trouve au cœur de la première des trois lignes de défense russes, composées de milliers de tranchées, de champs de mines et de dispositifs antichars. « La prise du village indique que les Ukrainiens ont réussi à franchir cet obstacle et peuvent désormais exploiter la percée », estime Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense. Mardi 29 août, l’armée ukrainienne a annoncé avoir « enregistré des succès en direction de Novoprokopivka et de Verbove », deux localités situées au sud et au sud-est de Robotyne, signe que ses troupes poursuivent leur avancée.
Couper le « pont terrestre » qui relie la Russie à la Crimée
Au-delà du gain tactique qu’elle représente, la prise de Robotyne est la première étape de ce qui apparaît comme l’un des objectifs, si ce n’est le principal, de la contre-offensive ukrainienne, lancée le 4 juin : couper le « pont terrestre » qui relie la Russie à la Crimée, et ainsi asphyxier les forces de Moscou présentes dans le sud du pays, dans l’oblast de Zaporijia, mais aussi dans la péninsule annexée par la Russie en 2014, que les Ukrainiens ne désespèrent pas de reconquérir.
A l’heure actuelle, quelque 80 à 90 kilomètres séparent la ligne de front des rives de la mer d’Azov. Si les Ukrainiens arrivent à s’y frayer un chemin depuis Robotyne, tout le sud du champ de bataille pourrait s’en trouver bouleversé. « Le pont terrestre est l’endroit idéal pour percer. Y créer un corridor permettrait aux forces ukrainiennes d’isoler la rive gauche du fleuve Dniepr et d’étrangler tout le sud de la conquête russe, en prenant sous le feu les axes logistiques ennemis », estime Isabelle Dufour, directrice des études stratégiques à Eurocrise. C’est en agissant ainsi que les Ukrainiens avaient réussi, en novembre 2022, à déloger les Russes de la rive droite du Dniepr et de la ville de Kherson, devenue intenable sous les tirs des canons de Kiev.
Pour y parvenir, les Ukrainiens n’auraient d’ailleurs pas nécessairement besoin d’atteindre la mer d’Azov elle-même mais simplement de mettre à portée de leur artillerie les voies de chemin de fer qui parsèment le sud de l’Ukraine et l’autoroute E58 qui la traverse d’est en ouest. Dans une note publiée le 23 août, Jan Kallberg, chercheur au Centre d’analyse des politiques européennes, un centre de réflexion de Washington, estime ainsi à seulement « ten miles » (16,1 kilomètres) la distance restant à parcourir aux Ukrainiens pour « interdire les liaisons routières et ferroviaires » qui ravitaillent en hommes et en matériels les forces russes.
Colmater la brèche de Robotyne
A écouter les analystes militaires, l’opération n’aura néanmoins rien d’une sinécure. Créer et exploiter un corridor en zone ennemie demande de conquérir d’importantes portions de territoire. « Il ne faut pas une bande de terre étroite, une route avec dix kilomètres de chaque côté. Sinon, les Russes pourraient pincer le corridor par le nord et y emprisonner les Ukrainiens. Ou battre ses flancs par les feux », met en garde Isabelle Dufour. Les troupes de Kiev ont certes tenu, durant des semaines au printemps, un passage de quelques kilomètres les reliant à la ville de Bakhmout, mais ce fut au prix d’importantes pertes.
De plus, rien ne garantit qu’un tel corridor suffira à asphyxier totalement les forces russes. Le pont de Kertch, qui relie la Russie au sud de la Crimée, permet toujours d’approvisionner pour partie le front sud, même si les Ukrainiens tentent régulièrement de le détruire. De plus, les Russes peuvent utiliser des navires pour traverser la mer d’Azov et alimenter leurs troupes, même si cela serait plus compliqué qu’avec une liaison ferroviaire, le moyen logistique historiquement privilégié par l’ex-armée rouge.
En attendant, les forces russes font tout pour colmater la brèche de Robotyne. Selon différentes sources, Moscou aurait dépêché dans la région des troupes de parachutistes (les Vozdouchno Dessantnye Voïska, ou VDV), réputées plus aguerries, en les déplaçant notamment des régions de Kreminna et de Kherson. Mais il n’est pas certain qu’elles suffiront à contenir la poussée ukrainienne, tant elles ont été éprouvées par dix-huit mois de guerre.
« La dégradation de ces forces [de parachutistes] affaiblira probablement la capacité de la Russie à mener des opérations défensives complexes », souligne ainsi le cercle de réflexion américain Institute for the Study of War dans une note publiée le 28 août. « La capacité des Russes à mobiliser leurs réserves et à tenir leur deuxième ligne de défense, elle aussi très bien fortifiée mais qui doit être valorisée par des hommes avec l’expérience du combat, sera déterminante dans le succès ou l’échec de la percée de Robotyne », confirme Thibault Fouillet.
Gloire aux Héros qui défendent leur pays contre l'ennemi de l'Occident.
Modifié en dernier par UBUROI le 31 août 2023 20:08, modifié 1 fois.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
dis donc zezette ,, il me semble que question néo nazis ,tes copains les ruscofs sont plus que biens placés (groupe wagner depuis 2014) sans compter les episodes de Tchechenie ........ la milice , les camps , l'administration tatillonne et hyper corrompuelotus95 a écrit : ↑31 août 2023 15:15 La vérité , c'est que si l'Otan avait respecté ses engagements de ne pas s'étendre vers l'Est, si l'Ukraine à travers ses dirigeants véreux ne s'était pas vendue à une puissance hostile à son grand voisin , n'avait pas laissé s'implanter sur son territoire de nombreuses bases militaires et labos biologiques US , ne s'était pas livrée à des massacres ethniques pendant plus de 8 ans dans le silence assourdissant des hypocrites qui hurlent au crime aujourd'hui , n'avait pas laissé proliférer les néonazis dans le pays ..... il n'y aurait probablement pas eu de conflit
va falloir trouver autre chose
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine
Vous vous leurrez complètement. Il y a eu des fautes côté ouest et côté gouvernement ukrainien , mais vous oubliez que les soldats russes sont présents au Donbass depuis très longtemps, que les russes ont armé et payé les séparatistes( et pas avec des armes d'opérette mais des tanks, des missiles etc..)lotus95 a écrit : ↑31 août 2023 15:15 La vérité , c'est que si l'Otan avait respecté ses engagements de ne pas s'étendre vers l'Est, si l'Ukraine à travers ses dirigeants véreux ne s'était pas vendue à une puissance hostile à son grand voisin , n'avait pas laissé s'implanter sur son territoire de nombreuses bases militaires et labos biologiques US , ne s'était pas livrée à des massacres ethniques pendant plus de 8 ans dans le silence assourdissant des hypocrites qui hurlent au crime aujourd'hui , n'avait pas laissé proliférer les néonazis dans le pays ..... il n'y aurait probablement pas eu de conflit
Que vous le reconnaissiez ou pas Poutine a toujours voulu récupérer l'Ukraine. Il a commencé par la Crimée puis les oblasts de Lougansk et Donetsk ou l'armée ukrainienne ne pouvait plus entrer depuis de nombreuses années. Quand vous aurez reconnu:
1 que les fauteurs de guerre depuis 10 ans se trouvent des 2 côtés ( regardez le bilan de la guerre du Donbass: les pertes sont très équilibrées),
2 que les 7 ou 8000 morts de cette guerre ne sont rien par rapport à ce qu'a provoqué Poutine depuis 17 mois,
Vous aurez progressé dans l'objectivité.
Modifié en dernier par papibilou le 01 septembre 2023 08:34, modifié 1 fois.