François Bayrou nommé 1er Ministre
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Comme le cowboy de Rodeo Mr Mâcron j'vous dis .Une fois assis sur le canasson ,le but n'est surtout pas d'aller quelque part , juste de ne pas en tomber .Cela dit espérons que Mr Bayrou tombe vite afin que son successeur puisse tenter d'avoir un PLF voté avant mars avril 2025 :-/bah oui avec un PLF & PLFSS c'est deja compliqué alors sans .Et je ne parle pas de pluie de sauterelles , juste de tout un p'tit bazar bien pratique qui ne marchent plus sans. Un p'tit conseil , en Replay sur LCP la commission d' hier a AN sur la loi speciale et ses innombrables limites
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Enfin là on repart sur un copier coller du gouvernement précédent, donc j’aimerais bien comprendre pourquoi ça devrait se passer autrement.papibilou a écrit : ↑13 décembre 2024 16:39J'aimerais que vous nous expliquiez ou vous allez pêcher un gouvernement qui ne tombera pas.Kelenner a écrit : ↑13 décembre 2024 16:34
Oui enfin bon je veux tout ce qu’on veut, critiquer autant qu’on veut RN et LFI (je ne vote ni pour les uns ni pour les autres), mais au bout d’un moment, c’est bien Macron qui s’entête à faire comme s’il avait une majorité absolue alors qu’il a au mieux 1/3 des députés, c’est lui qui refuse le dialogue et l’ouverture indispensable dans la situation, c’est lui qui fuit ses responsabilités. Je n’ai rien contre Bayrou dont j’ai parfois apprécié certaines décisions, mais il n’a pas du tout le profil qui convient dans l’état actuel des choses. Il fallait nommer quelqu’un qui ne doit rien à Macron et qui aurait pris en compte une partie du programme de la gauche. Là on repart pour un gouvernement Barnier bis qui tombera fatalement assez vite, on perd encore du temps.
gouvernement NFP: il tombe
gouvernement central : il tombe
gouvernement droite: il tombe
Merci de votre réponse éclairée.
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Pas tout a fait. Barnier était de droite, Bayrou centriste dinc plus susceptible de tendre la main à la droite modérée et à la gauche modérée. Mais je constate que vous semblez accepter l'idée que aucun gouvernement ne peut s'appuyer sur une majorité, le NFP pas plus qu'un autre.
Je pense que personne ne peut assurer quoi que ce soit de la pérennité du nouveau gouvernement Bayrou. Mais il semble que nombre de groupes ( hormis LFI pressé d'offrir à Mélenchon sa dernière présidentielle ) ont intégré le fait que bloquer le pays encore et encore ne leur sera même pas bénéfique électoralement car les français pourraient leur montrer qu'ils en ont assez.
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Barnier-Bayrou ,bonnet blanc ,blanc bonnet 2 hommes modérés ,intelligents et expérimentés .Exactement ce qu'il fallait aux français ,sauf pour les extrémistres.Déjà le couple Panot-Bompard rue dans les brancards.Merci à l'ex Premier Ministre et de tout coeur avec le nouveau.
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Ouverture à la gauche ? Il me semble que le PS et EELV ont rencontré le Parrain, qui leur a donné ses lignes rouges à ne pas dépasser et qu'elles étaient incompatibles avec celles de ces partis.papibilou a écrit : ↑13 décembre 2024 18:05 Pas tout a fait. Barnier était de droite, Bayrou centriste dinc plus susceptible de tendre la main à la droite modérée et à la gauche modérée. Mais je constate que vous semblez accepter l'idée que aucun gouvernement ne peut s'appuyer sur une majorité, le NFP pas plus qu'un autre.
Je pense que personne ne peut assurer quoi que ce soit de la pérennité du nouveau gouvernement Bayrou. Mais il semble que nombre de groupes ( hormis LFI pressé d'offrir à Mélenchon sa dernière présidentielle ) ont intégré le fait que bloquer le pays encore et encore ne leur sera même pas bénéfique électoralement car les français pourraient leur montrer qu'ils en ont assez.
Bayrou n'a de chef que le titre, en vrai il fera ce que Macron lui commande, soit pas de politique de gauche, mieux vaut se rapprocher du RN qui est plus compatible avec leur vision.
Reste à savoir à quel point le RN coopérera maintenant qu'ils ont compris que Macron ne démissionnera pas et que Marine ne pourra pas viser de prendre sa place pour éviter le bracelet électronique. J'imagine que le RN sera plus copain avec le gouvernement vu qu'il n'y aura plus cette magouille politicienne pour censurer le gouvernement.
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
je n'ai as trouvé Barnier spécialement modéré.latresne a écrit : ↑13 décembre 2024 18:07 Barnier-Bayrou ,bonnet blanc ,blanc bonnet 2 hommes modérés ,intelligents et expérimentés .Exactement ce qu'il fallait aux français ,sauf pour les extrémistres.Déjà le couple Panot-Bompard rue dans les brancards.Merci à l'ex Premier Ministre et de tout coeur avec le nouveau.
il a juste fait ce que macron voulait qu'il fasse.
avec Bayrou, ça ne risque de pas être la même affaire par contre.
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"nul bien sans peine".....
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Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Bayrou n'est pas spécialement copain avec le Rn , ni avec Macron.Mesoke a écrit : ↑13 décembre 2024 18:19Ouverture à la gauche ? Il me semble que le PS et EELV ont rencontré le Parrain, qui leur a donné ses lignes rouges à ne pas dépasser et qu'elles étaient incompatibles avec celles de ces partis.papibilou a écrit : ↑13 décembre 2024 18:05 Pas tout a fait. Barnier était de droite, Bayrou centriste dinc plus susceptible de tendre la main à la droite modérée et à la gauche modérée. Mais je constate que vous semblez accepter l'idée que aucun gouvernement ne peut s'appuyer sur une majorité, le NFP pas plus qu'un autre.
Je pense que personne ne peut assurer quoi que ce soit de la pérennité du nouveau gouvernement Bayrou. Mais il semble que nombre de groupes ( hormis LFI pressé d'offrir à Mélenchon sa dernière présidentielle ) ont intégré le fait que bloquer le pays encore et encore ne leur sera même pas bénéfique électoralement car les français pourraient leur montrer qu'ils en ont assez.
Bayrou n'a de chef que le titre, en vrai il fera ce que Macron lui commande, soit pas de politique de gauche, mieux vaut se rapprocher du RN qui est plus compatible avec leur vision.
Reste à savoir à quel point le RN coopérera maintenant qu'ils ont compris que Macron ne démissionnera pas et que Marine ne pourra pas viser de prendre sa place pour éviter le bracelet électronique. J'imagine que le RN sera plus copain avec le gouvernement vu qu'il n'y aura plus cette magouille politicienne pour censurer le gouvernement.
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Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
P'tit rappel.
Flirt à gauche, rancune à droite, opposition au RN… Quelle est l’histoire de François Bayrou avec les grands partis ?
Vétéran de la politique nationale, le centriste, qui vient d’être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce vendredi 13 décembre, a un bilan chargé vis-à-vis des formations dont il doit désormais s’attacher la bienveillance.
Au moins, pas la peine de faire les présentations : contrairement à la plupart de ses prédécesseurs immédiats à Matignon, le nouveau Premier ministre, François Bayrou, est une figure familière pour les dirigeants de la droite, de la gauche et du Rassemblement national, dont il sera désormais l’interlocuteur. Vis-à-vis des deux premières, dont il cherchera le soutien, l’inventaire est même particulièrement dense – à l’actif comme au passif.
Avec la gauche, un tango sans suites
Si personne à gauche ne s’enthousiasmera pour son arrivée à Matignon, François Bayrou n’est pas pour autant une personnalité repoussoir pour ce camp. En bas du baromètre des figures de droite les plus détestées par la gauche, il jouit de son image de défenseur de la proportionnelle, réclamée, notamment, par les écologistes. A gauche, on se souvient aussi que le Modem a défendu l’idée d’une taxe sur les superdividendes.
La gauche et le nouveau Premier ministre partagent par ailleurs une histoire commune. «Pour moi, le mot gauche n’est pas une injure», disait-il en 2009. En 2008, lors du congrès de Reims, une partie du PS envisage d’ailleurs un rapprochement avec lui. L’aile droite du parti, aujourd’hui minoritaire, appelle alors à un recentrage, préfiguration de l’aventure macroniste. Bayrou, lui, plaide pour un «rassemblement le plus large possible», avec tous ceux qui souhaitent un changement à l’occasion de la présidentielle de 2012. «Je ne suis pas membre du PS et n’ai pas l’intention de le devenir. Mais qu’est-ce qu’on dit ? Si on refuse de se rassembler, c’est Sarkozy pour dix ans», met-il alors en garde. A ce président de droite qui «installe en France la domination des puissants sur les autres, celle de l’argent, du contrôle des médias», il préfère la gauche, excluant cependant un programme commun. En cinquième position au premier tour de la présidentielle de 2012, il annonce qu’il votera François Hollande face au président sortant. Après la victoire du socialiste, le Modem se dit même «disponible pour élargir l’équipe gouvernementale». Une main tendue que François Hollande ignorera, au regret, toujours, de l’aile droite du PS.
Au début du quinquennat Hollande, Bayrou loue des décisions qui font enrager beaucoup de socialistes, comme le pacte de compétitivité et tout ce qui ira dans le sens d’une politique de l’offre. Il finira toutefois par se ranger dans l’opposition avant de soutenir Emmanuel Macron en 2017, qui éclaircira finalement les choses : on n’est jamais vraiment et de gauche et de droite, mais l’un ou l’autre.
Avec la droite, une vieille rancune
L’histoire de François Bayrou avec la droite est celle d’une émancipation, suivie d’un divorce. Qui a laissé des traces : «Bayrou ? On le déteste», lâchait, encore récemment, un député Les Républicains (LR). «Le seul qui peut le bloquer [pour Matignon], c’est Nicolas Sarkozy», assurait le même, certain que son groupe entrerait, en cas de nomination du maire de Pau, «dans une logique de fronde». Entré en politique avec Jean Lecanuet au Centre démocrate (CD), élu député en 1986 avec le soutien de l’UDF, Bayrou a pourtant travaillé avec Sarkozy au sein du gouvernement Balladur installé en 1993. Une première rupture survient en 1999, quand le RPR gaulliste et l’UDF font listes séparées pour les européennes. Puis, voyant ses amis filer à l’UMP, l’hégémonique machine de guerre au service de Sarkozy, plus séduisante que sa vieille maison démocrate-chrétienne, Bayrou fait cavalier seul pour les présidentielles de 2002 et 2007.
Fort de ses 18 % au premier tour cette année-là en 2007, Bayrou s’émancipe en créant le Modem, avant de s’afficher en procureur du sarkozysme. En 2009, il publie Abus de pouvoir, un réquisitoire contre les «connivences», les «préfets aux ordres» et «l’idéologie de l’argent», décrits comme les piliers du modèle Sarkozy. Soutien du plus modéré Alain Juppé pour la primaire présidentielle de droite, en 2016, Bayrou refuse l’année suivante de soutenir François Fillon, jugeant son programme «dangereux». Il conclut cette série de ruptures par un ralliement précoce et enthousiaste à Emmanuel Macron, ne cessant plus par la suite de dénoncer la dérive droitière de LR, sous Laurent Wauquiez puis Eric Ciotti. De quoi donner, aujourd’hui, une certaine épaisseur à la glace à rompre.
Avec le RN, des politesses mais pas de complaisance
Avec le patron du Modem, la cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) estime n’avoir aucun passif rédhibitoire. Marine Le Pen décompte même plutôt certaines politesses qui la prédisposent bien à son égard : en 2022, Bayrou ne lui a-t-il pas accordé son parrainage «pour sauver la démocratie» ? La championne de l’extrême droite risquait à l’époque de ne pas atteindre les 500 paraphes nécessaires à sa candidature. Plus récemment, le même s’est dit gêné par la peine d’exécution provisoire requise contre la probable future candidate à la prochaine présidentielle, dans l’affaire des assistants présumés fictifs du RN, craignant que certains Français jugent que cela «biaise la vie démocratique». Cela n’empêche pas l’allié d’Emmanuel Macron d’avoir toujours revendiqué une opposition ferme avec le RN sur le fond. Quand certains pontes de la majorité dînaient secrètement avec Le Pen ou Bardella, comme l’a révélé Libération, Bayrou lui, critiquait un «mauvais signal». «Il y a entre nous et l’extrême droite un fossé qui est infranchissable parce que ce qu’il y a de plus profond dans l’extrême droite, ce n’est pas dans les mesures annoncées – déjà choquantes – c’est les arrière-pensées», jugeait-il.
https://www.liberation.fr/politique/fli ... RV6EVZGWY/
Flirt à gauche, rancune à droite, opposition au RN… Quelle est l’histoire de François Bayrou avec les grands partis ?
Vétéran de la politique nationale, le centriste, qui vient d’être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce vendredi 13 décembre, a un bilan chargé vis-à-vis des formations dont il doit désormais s’attacher la bienveillance.
Au moins, pas la peine de faire les présentations : contrairement à la plupart de ses prédécesseurs immédiats à Matignon, le nouveau Premier ministre, François Bayrou, est une figure familière pour les dirigeants de la droite, de la gauche et du Rassemblement national, dont il sera désormais l’interlocuteur. Vis-à-vis des deux premières, dont il cherchera le soutien, l’inventaire est même particulièrement dense – à l’actif comme au passif.
Avec la gauche, un tango sans suites
Si personne à gauche ne s’enthousiasmera pour son arrivée à Matignon, François Bayrou n’est pas pour autant une personnalité repoussoir pour ce camp. En bas du baromètre des figures de droite les plus détestées par la gauche, il jouit de son image de défenseur de la proportionnelle, réclamée, notamment, par les écologistes. A gauche, on se souvient aussi que le Modem a défendu l’idée d’une taxe sur les superdividendes.
La gauche et le nouveau Premier ministre partagent par ailleurs une histoire commune. «Pour moi, le mot gauche n’est pas une injure», disait-il en 2009. En 2008, lors du congrès de Reims, une partie du PS envisage d’ailleurs un rapprochement avec lui. L’aile droite du parti, aujourd’hui minoritaire, appelle alors à un recentrage, préfiguration de l’aventure macroniste. Bayrou, lui, plaide pour un «rassemblement le plus large possible», avec tous ceux qui souhaitent un changement à l’occasion de la présidentielle de 2012. «Je ne suis pas membre du PS et n’ai pas l’intention de le devenir. Mais qu’est-ce qu’on dit ? Si on refuse de se rassembler, c’est Sarkozy pour dix ans», met-il alors en garde. A ce président de droite qui «installe en France la domination des puissants sur les autres, celle de l’argent, du contrôle des médias», il préfère la gauche, excluant cependant un programme commun. En cinquième position au premier tour de la présidentielle de 2012, il annonce qu’il votera François Hollande face au président sortant. Après la victoire du socialiste, le Modem se dit même «disponible pour élargir l’équipe gouvernementale». Une main tendue que François Hollande ignorera, au regret, toujours, de l’aile droite du PS.
Au début du quinquennat Hollande, Bayrou loue des décisions qui font enrager beaucoup de socialistes, comme le pacte de compétitivité et tout ce qui ira dans le sens d’une politique de l’offre. Il finira toutefois par se ranger dans l’opposition avant de soutenir Emmanuel Macron en 2017, qui éclaircira finalement les choses : on n’est jamais vraiment et de gauche et de droite, mais l’un ou l’autre.
Avec la droite, une vieille rancune
L’histoire de François Bayrou avec la droite est celle d’une émancipation, suivie d’un divorce. Qui a laissé des traces : «Bayrou ? On le déteste», lâchait, encore récemment, un député Les Républicains (LR). «Le seul qui peut le bloquer [pour Matignon], c’est Nicolas Sarkozy», assurait le même, certain que son groupe entrerait, en cas de nomination du maire de Pau, «dans une logique de fronde». Entré en politique avec Jean Lecanuet au Centre démocrate (CD), élu député en 1986 avec le soutien de l’UDF, Bayrou a pourtant travaillé avec Sarkozy au sein du gouvernement Balladur installé en 1993. Une première rupture survient en 1999, quand le RPR gaulliste et l’UDF font listes séparées pour les européennes. Puis, voyant ses amis filer à l’UMP, l’hégémonique machine de guerre au service de Sarkozy, plus séduisante que sa vieille maison démocrate-chrétienne, Bayrou fait cavalier seul pour les présidentielles de 2002 et 2007.
Fort de ses 18 % au premier tour cette année-là en 2007, Bayrou s’émancipe en créant le Modem, avant de s’afficher en procureur du sarkozysme. En 2009, il publie Abus de pouvoir, un réquisitoire contre les «connivences», les «préfets aux ordres» et «l’idéologie de l’argent», décrits comme les piliers du modèle Sarkozy. Soutien du plus modéré Alain Juppé pour la primaire présidentielle de droite, en 2016, Bayrou refuse l’année suivante de soutenir François Fillon, jugeant son programme «dangereux». Il conclut cette série de ruptures par un ralliement précoce et enthousiaste à Emmanuel Macron, ne cessant plus par la suite de dénoncer la dérive droitière de LR, sous Laurent Wauquiez puis Eric Ciotti. De quoi donner, aujourd’hui, une certaine épaisseur à la glace à rompre.
Avec le RN, des politesses mais pas de complaisance
Avec le patron du Modem, la cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) estime n’avoir aucun passif rédhibitoire. Marine Le Pen décompte même plutôt certaines politesses qui la prédisposent bien à son égard : en 2022, Bayrou ne lui a-t-il pas accordé son parrainage «pour sauver la démocratie» ? La championne de l’extrême droite risquait à l’époque de ne pas atteindre les 500 paraphes nécessaires à sa candidature. Plus récemment, le même s’est dit gêné par la peine d’exécution provisoire requise contre la probable future candidate à la prochaine présidentielle, dans l’affaire des assistants présumés fictifs du RN, craignant que certains Français jugent que cela «biaise la vie démocratique». Cela n’empêche pas l’allié d’Emmanuel Macron d’avoir toujours revendiqué une opposition ferme avec le RN sur le fond. Quand certains pontes de la majorité dînaient secrètement avec Le Pen ou Bardella, comme l’a révélé Libération, Bayrou lui, critiquait un «mauvais signal». «Il y a entre nous et l’extrême droite un fossé qui est infranchissable parce que ce qu’il y a de plus profond dans l’extrême droite, ce n’est pas dans les mesures annoncées – déjà choquantes – c’est les arrière-pensées», jugeait-il.
https://www.liberation.fr/politique/fli ... RV6EVZGWY/
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Pour quelqu'un qui serait aux ordres de Macron, Bayrou s'est engueulé avec lui et hier était allé voir ses copains du modem pour leur dire qu'il ne pouvait accepter les exigences de Macron. Finalement, Macron a cédé car s'il est président il le doit bien à Bayrou, et ceux qui connaissent Bayrou savent qu'il a des convictions et ne se laisse pas manoeuvrer.Mesoke a écrit : ↑13 décembre 2024 18:19Ouverture à la gauche ? Il me semble que le PS et EELV ont rencontré le Parrain, qui leur a donné ses lignes rouges à ne pas dépasser et qu'elles étaient incompatibles avec celles de ces partis.papibilou a écrit : ↑13 décembre 2024 18:05 Pas tout a fait. Barnier était de droite, Bayrou centriste dinc plus susceptible de tendre la main à la droite modérée et à la gauche modérée. Mais je constate que vous semblez accepter l'idée que aucun gouvernement ne peut s'appuyer sur une majorité, le NFP pas plus qu'un autre.
Je pense que personne ne peut assurer quoi que ce soit de la pérennité du nouveau gouvernement Bayrou. Mais il semble que nombre de groupes ( hormis LFI pressé d'offrir à Mélenchon sa dernière présidentielle ) ont intégré le fait que bloquer le pays encore et encore ne leur sera même pas bénéfique électoralement car les français pourraient leur montrer qu'ils en ont assez.
Bayrou n'a de chef que le titre, en vrai il fera ce que Macron lui commande, soit pas de politique de gauche, mieux vaut se rapprocher du RN qui est plus compatible avec leur vision.
Reste à savoir à quel point le RN coopérera maintenant qu'ils ont compris que Macron ne démissionnera pas et que Marine ne pourra pas viser de prendre sa place pour éviter le bracelet électronique. J'imagine que le RN sera plus copain avec le gouvernement vu qu'il n'y aura plus cette magouille politicienne pour censurer le gouvernement.
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Corvo a écrit : ↑13 décembre 2024 18:26 P'tit rappel.
Flirt à gauche, rancune à droite, opposition au RN… Quelle est l’histoire de François Bayrou avec les grands partis ?
Vétéran de la politique nationale, le centriste, qui vient d’être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce vendredi 13 décembre, a un bilan chargé vis-à-vis des formations dont il doit désormais s’attacher la bienveillance.
Au moins, pas la peine de faire les présentations : contrairement à la plupart de ses prédécesseurs immédiats à Matignon, le nouveau Premier ministre, François Bayrou, est une figure familière pour les dirigeants de la droite, de la gauche et du Rassemblement national, dont il sera désormais l’interlocuteur. Vis-à-vis des deux premières, dont il cherchera le soutien, l’inventaire est même particulièrement dense – à l’actif comme au passif.
Avec la gauche, un tango sans suites
Si personne à gauche ne s’enthousiasmera pour son arrivée à Matignon, François Bayrou n’est pas pour autant une personnalité repoussoir pour ce camp. En bas du baromètre des figures de droite les plus détestées par la gauche, il jouit de son image de défenseur de la proportionnelle, réclamée, notamment, par les écologistes. A gauche, on se souvient aussi que le Modem a défendu l’idée d’une taxe sur les superdividendes.
La gauche et le nouveau Premier ministre partagent par ailleurs une histoire commune. «Pour moi, le mot gauche n’est pas une injure», disait-il en 2009. En 2008, lors du congrès de Reims, une partie du PS envisage d’ailleurs un rapprochement avec lui. L’aile droite du parti, aujourd’hui minoritaire, appelle alors à un recentrage, préfiguration de l’aventure macroniste. Bayrou, lui, plaide pour un «rassemblement le plus large possible», avec tous ceux qui souhaitent un changement à l’occasion de la présidentielle de 2012. «Je ne suis pas membre du PS et n’ai pas l’intention de le devenir. Mais qu’est-ce qu’on dit ? Si on refuse de se rassembler, c’est Sarkozy pour dix ans», met-il alors en garde. A ce président de droite qui «installe en France la domination des puissants sur les autres, celle de l’argent, du contrôle des médias», il préfère la gauche, excluant cependant un programme commun. En cinquième position au premier tour de la présidentielle de 2012, il annonce qu’il votera François Hollande face au président sortant. Après la victoire du socialiste, le Modem se dit même «disponible pour élargir l’équipe gouvernementale». Une main tendue que François Hollande ignorera, au regret, toujours, de l’aile droite du PS.
Au début du quinquennat Hollande, Bayrou loue des décisions qui font enrager beaucoup de socialistes, comme le pacte de compétitivité et tout ce qui ira dans le sens d’une politique de l’offre. Il finira toutefois par se ranger dans l’opposition avant de soutenir Emmanuel Macron en 2017, qui éclaircira finalement les choses : on n’est jamais vraiment et de gauche et de droite, mais l’un ou l’autre.
Avec la droite, une vieille rancune
L’histoire de François Bayrou avec la droite est celle d’une émancipation, suivie d’un divorce. Qui a laissé des traces : «Bayrou ? On le déteste», lâchait, encore récemment, un député Les Républicains (LR). «Le seul qui peut le bloquer [pour Matignon], c’est Nicolas Sarkozy», assurait le même, certain que son groupe entrerait, en cas de nomination du maire de Pau, «dans une logique de fronde». Entré en politique avec Jean Lecanuet au Centre démocrate (CD), élu député en 1986 avec le soutien de l’UDF, Bayrou a pourtant travaillé avec Sarkozy au sein du gouvernement Balladur installé en 1993. Une première rupture survient en 1999, quand le RPR gaulliste et l’UDF font listes séparées pour les européennes. Puis, voyant ses amis filer à l’UMP, l’hégémonique machine de guerre au service de Sarkozy, plus séduisante que sa vieille maison démocrate-chrétienne, Bayrou fait cavalier seul pour les présidentielles de 2002 et 2007.
Fort de ses 18 % au premier tour cette année-là en 2007, Bayrou s’émancipe en créant le Modem, avant de s’afficher en procureur du sarkozysme. En 2009, il publie Abus de pouvoir, un réquisitoire contre les «connivences», les «préfets aux ordres» et «l’idéologie de l’argent», décrits comme les piliers du modèle Sarkozy. Soutien du plus modéré Alain Juppé pour la primaire présidentielle de droite, en 2016, Bayrou refuse l’année suivante de soutenir François Fillon, jugeant son programme «dangereux». Il conclut cette série de ruptures par un ralliement précoce et enthousiaste à Emmanuel Macron, ne cessant plus par la suite de dénoncer la dérive droitière de LR, sous Laurent Wauquiez puis Eric Ciotti. De quoi donner, aujourd’hui, une certaine épaisseur à la glace à rompre.
Avec le RN, des politesses mais pas de complaisance
Avec le patron du Modem, la cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) estime n’avoir aucun passif rédhibitoire. Marine Le Pen décompte même plutôt certaines politesses qui la prédisposent bien à son égard : en 2022, Bayrou ne lui a-t-il pas accordé son parrainage «pour sauver la démocratie» ? La championne de l’extrême droite risquait à l’époque de ne pas atteindre les 500 paraphes nécessaires à sa candidature. Plus récemment, le même s’est dit gêné par la peine d’exécution provisoire requise contre la probable future candidate à la prochaine présidentielle, dans l’affaire des assistants présumés fictifs du RN, craignant que certains Français jugent que cela «biaise la vie démocratique». Cela n’empêche pas l’allié d’Emmanuel Macron d’avoir toujours revendiqué une opposition ferme avec le RN sur le fond. Quand certains pontes de la majorité dînaient secrètement avec Le Pen ou Bardella, comme l’a révélé Libération, Bayrou lui, critiquait un «mauvais signal». «Il y a entre nous et l’extrême droite un fossé qui est infranchissable parce que ce qu’il y a de plus profond dans l’extrême droite, ce n’est pas dans les mesures annoncées – déjà choquantes – c’est les arrière-pensées», jugeait-il.
https://www.liberation.fr/politique/fli ... RV6EVZGWY/
Ben oui , il y a un fossé entre Bayrou et l'extrême droite, mais ça tombe bien, pour le même Bayrou, Marine Le Pen et Bardella ne sont pas d'extrême droite.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Ce qui ne les empêche pas d'être membres d'un parti d'extrême droite.gare au gorille a écrit : ↑13 décembre 2024 19:34Corvo a écrit : ↑13 décembre 2024 18:26 P'tit rappel.
Flirt à gauche, rancune à droite, opposition au RN… Quelle est l’histoire de François Bayrou avec les grands partis ?
Vétéran de la politique nationale, le centriste, qui vient d’être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce vendredi 13 décembre, a un bilan chargé vis-à-vis des formations dont il doit désormais s’attacher la bienveillance.
Au moins, pas la peine de faire les présentations : contrairement à la plupart de ses prédécesseurs immédiats à Matignon, le nouveau Premier ministre, François Bayrou, est une figure familière pour les dirigeants de la droite, de la gauche et du Rassemblement national, dont il sera désormais l’interlocuteur. Vis-à-vis des deux premières, dont il cherchera le soutien, l’inventaire est même particulièrement dense – à l’actif comme au passif.
Avec la gauche, un tango sans suites
Si personne à gauche ne s’enthousiasmera pour son arrivée à Matignon, François Bayrou n’est pas pour autant une personnalité repoussoir pour ce camp. En bas du baromètre des figures de droite les plus détestées par la gauche, il jouit de son image de défenseur de la proportionnelle, réclamée, notamment, par les écologistes. A gauche, on se souvient aussi que le Modem a défendu l’idée d’une taxe sur les superdividendes.
La gauche et le nouveau Premier ministre partagent par ailleurs une histoire commune. «Pour moi, le mot gauche n’est pas une injure», disait-il en 2009. En 2008, lors du congrès de Reims, une partie du PS envisage d’ailleurs un rapprochement avec lui. L’aile droite du parti, aujourd’hui minoritaire, appelle alors à un recentrage, préfiguration de l’aventure macroniste. Bayrou, lui, plaide pour un «rassemblement le plus large possible», avec tous ceux qui souhaitent un changement à l’occasion de la présidentielle de 2012. «Je ne suis pas membre du PS et n’ai pas l’intention de le devenir. Mais qu’est-ce qu’on dit ? Si on refuse de se rassembler, c’est Sarkozy pour dix ans», met-il alors en garde. A ce président de droite qui «installe en France la domination des puissants sur les autres, celle de l’argent, du contrôle des médias», il préfère la gauche, excluant cependant un programme commun. En cinquième position au premier tour de la présidentielle de 2012, il annonce qu’il votera François Hollande face au président sortant. Après la victoire du socialiste, le Modem se dit même «disponible pour élargir l’équipe gouvernementale». Une main tendue que François Hollande ignorera, au regret, toujours, de l’aile droite du PS.
Au début du quinquennat Hollande, Bayrou loue des décisions qui font enrager beaucoup de socialistes, comme le pacte de compétitivité et tout ce qui ira dans le sens d’une politique de l’offre. Il finira toutefois par se ranger dans l’opposition avant de soutenir Emmanuel Macron en 2017, qui éclaircira finalement les choses : on n’est jamais vraiment et de gauche et de droite, mais l’un ou l’autre.
Avec la droite, une vieille rancune
L’histoire de François Bayrou avec la droite est celle d’une émancipation, suivie d’un divorce. Qui a laissé des traces : «Bayrou ? On le déteste», lâchait, encore récemment, un député Les Républicains (LR). «Le seul qui peut le bloquer [pour Matignon], c’est Nicolas Sarkozy», assurait le même, certain que son groupe entrerait, en cas de nomination du maire de Pau, «dans une logique de fronde». Entré en politique avec Jean Lecanuet au Centre démocrate (CD), élu député en 1986 avec le soutien de l’UDF, Bayrou a pourtant travaillé avec Sarkozy au sein du gouvernement Balladur installé en 1993. Une première rupture survient en 1999, quand le RPR gaulliste et l’UDF font listes séparées pour les européennes. Puis, voyant ses amis filer à l’UMP, l’hégémonique machine de guerre au service de Sarkozy, plus séduisante que sa vieille maison démocrate-chrétienne, Bayrou fait cavalier seul pour les présidentielles de 2002 et 2007.
Fort de ses 18 % au premier tour cette année-là en 2007, Bayrou s’émancipe en créant le Modem, avant de s’afficher en procureur du sarkozysme. En 2009, il publie Abus de pouvoir, un réquisitoire contre les «connivences», les «préfets aux ordres» et «l’idéologie de l’argent», décrits comme les piliers du modèle Sarkozy. Soutien du plus modéré Alain Juppé pour la primaire présidentielle de droite, en 2016, Bayrou refuse l’année suivante de soutenir François Fillon, jugeant son programme «dangereux». Il conclut cette série de ruptures par un ralliement précoce et enthousiaste à Emmanuel Macron, ne cessant plus par la suite de dénoncer la dérive droitière de LR, sous Laurent Wauquiez puis Eric Ciotti. De quoi donner, aujourd’hui, une certaine épaisseur à la glace à rompre.
Avec le RN, des politesses mais pas de complaisance
Avec le patron du Modem, la cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) estime n’avoir aucun passif rédhibitoire. Marine Le Pen décompte même plutôt certaines politesses qui la prédisposent bien à son égard : en 2022, Bayrou ne lui a-t-il pas accordé son parrainage «pour sauver la démocratie» ? La championne de l’extrême droite risquait à l’époque de ne pas atteindre les 500 paraphes nécessaires à sa candidature. Plus récemment, le même s’est dit gêné par la peine d’exécution provisoire requise contre la probable future candidate à la prochaine présidentielle, dans l’affaire des assistants présumés fictifs du RN, craignant que certains Français jugent que cela «biaise la vie démocratique». Cela n’empêche pas l’allié d’Emmanuel Macron d’avoir toujours revendiqué une opposition ferme avec le RN sur le fond. Quand certains pontes de la majorité dînaient secrètement avec Le Pen ou Bardella, comme l’a révélé Libération, Bayrou lui, critiquait un «mauvais signal». «Il y a entre nous et l’extrême droite un fossé qui est infranchissable parce que ce qu’il y a de plus profond dans l’extrême droite, ce n’est pas dans les mesures annoncées – déjà choquantes – c’est les arrière-pensées», jugeait-il.
https://www.liberation.fr/politique/fli ... RV6EVZGWY/
Ben oui , il y a un fossé entre Bayrou et l'extrême droite, mais ça tombe bien, pour le même Bayrou, Marine Le Pen et Bardella ne sont pas d'extrême droite.
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Et d'avoir comme idéologie à peu près tout ce qui caractérise l'extrême droite.
C'est beau le déni ...
C'est beau le déni ...
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
Vous pensez que le bon sens est une idéologie d'extrême droite ?? Réflexe normal sans doute pour des gens d'extrême gauche. En tous cas on s'aperçoit que des pays comme l'Allemagne et même des pays socialistes sont en train de revoir leurs copies vis à vis de l'immigration déferlante et de prendre des mesures pourtant prônées depuis longtemps par le RN et ce ne sont pas des idées d'extrême droite mais juste du bon sens, le bon sens qui manque à la gauche française aujourd'hui.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
Re: François Bayrou nommé 1er Ministre
en quelques mots ,comme en 100 : Bayrou va vous la mettre sans bégayer ; ça va commencer en faisant exploser NFP (vos complices)gare au gorille a écrit : ↑13 décembre 2024 19:58Vous pensez que le bon sens est une idéologie d'extrême droite ?? Réflexe normal sans doute pour des gens d'extrême gauche. En tous cas on s'aperçoit que des pays comme l'Allemagne et même des pays socialistes sont en train de revoir leurs copies vis à vis de l'immigration déferlante et de prendre des mesures pourtant prônées depuis longtemps par le RN et ce ne sont pas des idées d'extrême droite mais juste du bon sens, le bon sens qui manque à la gauche française aujourd'hui.