gare au gorille a écrit : ↑13 décembre 2024 19:58
Vous pensez que le bon sens est une idéologie d'extrême droite ?? Réflexe normal sans doute pour des gens d'extrême gauche. En tous cas on s'aperçoit que des pays comme l'Allemagne et même des pays socialistes sont en train de revoir leurs copies vis à vis de l'immigration déferlante et de prendre des mesures pourtant prônées depuis longtemps par le RN et ce ne sont pas des idées d'extrême droite mais juste du bon sens, le bon sens qui manque à la gauche française aujourd'hui.
D'une part la xénophobie n'est pas l'apanage de l'extrême droite et l'extrême droite ne se limite pas à la xénophobie, d'autre part où tu vois du bon sens ? Tu sais dans la vraie vie plusieurs groupes peuvent se planter de la même manière.
Et tu peux prouver l'immigration déferlante ? Quel seuil tu mets pour la considérer comme déferlante ?
latresne a écrit : ↑13 décembre 2024 18:07
Barnier-Bayrou ,bonnet blanc ,blanc bonnet 2 hommes modérés ,intelligents et expérimentés .Exactement ce qu'il fallait aux français ,sauf pour les extrémistres.Déjà le couple Panot-Bompard rue dans les brancards.Merci à l'ex Premier Ministre et de tout coeur avec le nouveau.
je n'ai as trouvé Barnier spécialement modéré.
il a juste fait ce que macron voulait qu'il fasse.
avec Bayrou, ça ne risque de pas être la même affaire par contre.
D'aprés les infos Macron n'aurait pas apprécié que Barnier ne le consulte pas assez.
je n'ai as trouvé Barnier spécialement modéré.
il a juste fait ce que macron voulait qu'il fasse.
avec Bayrou, ça ne risque de pas être la même affaire par contre.
D'aprés les infos Macron n'aurait pas apprécié que Barnier ne le consulte pas assez.
Si c'est vraiment le cas avec Bayrou, il ne va pas être déçu.
Je ne sais pas si Dieu existe, mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse!
Je me demande si un premier ministre de centre-gauche (Lescure, Cazeneuve ou Le Drian qui étaient sur la liste) aurait aussi provoqué une "censure automatique" de la part de LFI.
Ce parti qui est censé théoriquement prôner le parlementarisme ne donne pas vraiment l'image du consensus qui est censé allé de paire avec les régimes parlementaires.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
Cépajuste a écrit : ↑13 décembre 2024 14:03
Le Modem fait partie de la majorité présidentielle depuis 2017, c'est ce que l'on appelle "le bloc central" qui se compose d'EPR, d'Horizons et du Modem.
Effectivement Bayrou c'est la macronie, c'est l'homme qui a permis à Macron d'accéder à la présidence. Macron l'avait bombardé je crois "haut fonctionnaire au plan" . Si ce nouveau premier ministre a un plan ce serait déjà une bonne chose dans cette errance gouvernementale.
Comme quoi les emplois fictifs ça peut mener au gouvernement et si Marine Le Pen est rendue inéligible Bardella pourra toujours la nommer premier ministre en cas de victoire en 2027.
Haut Commissaire au Plan.
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes." Jacques-Bénigne Bossuet.
Macron ne voulait pas Bayrou hier matin. Mais Bayrou s'est clairement imposé à Macron en lui faisant du chantage genre : " si tu ne me nommes pas PM, je quitte le navire avec le Model et je dynamite le centre."
C'est donc sous la contrainte que Macron a fini par céder et tout cela n'augure rien de bon dès lors que l'on met les choses en perspective : un Président sous la contrainte de son PM, un PM lui même sous la contrainte de LFI et du RN et suscitant la méfiance de LR...
Chacun de ces pions est coincé par l'autre et le pays est bloqué.
Quant au choix de Bayrou : ce vieil animal politique radoteur sorti d'une armoire des années 60 n'a plus que l'envergure de son ambition jamais tarie.
Il continue de se prendre pour un Henri IV qui arriverait à réunifier le pays avec un Édit de Nantes basé sur le mythe de son étiquette politique centriste : tout cela ne fonctionne plus.
On n'aura même pas droit à un petit intermède tranquille et une période de grâce avant le retour d'une nouvelle cacophonie.
J'imagine mal comment Macron pourra rester au pouvoir jusqu'en 2027 dans ces conditions : il a fait une grosse connerie avec la dissolution, il va arriver un temps où il va falloir qu'il le reconnaisse enfin, qu'il cesse de la faire supporter par ses alliés et ses adversaires et qu'il se dissolve lui même.
C'est une ambiance fin de règne et fin de régime, car on ne reconnaît plus les institutions de la Ve République où le Président est normalement au-dessus des partis. Là, il est à la merci des partis et sous la domination de son Premier ministre. C'est la république à l'envers.
Macron déclare qu'il ne dissoudra plus l'assemblée jusqu'à la fin de son mandat, mais on voit très mal comment cette situation pourrait durer jusqu'en 2027. On voit mal également comment Bayrou pourrait tenir alors qu'il ne peut pas élargir son socle sur sa gauche, le PS ayant prévenu par avance qu'il se situait dans l'opposition, en menaçant d'une censure en cas d'utilisation par le gouvernement du 49-3. Or, il est impossible à un gouvernement aussi minoritaire de ne pas utiliser le 49-3. Bayrou est donc pris dans des contraintes contradictoires et insurmontables. Il ne peut pas donner des gages à la fois à LR et au PS qui sont sur des lignes opposées, que ce soit sur l'immigration ou sur les orientations budgétaires.
Le problème tient aussi au fait que Macron n'a pas voulu courir le risque d'une véritable cohabitation : d'abord en nommant un PM issu du NFP ( qui aurait certes été aussitôt censuré par tous les autres mais qui aurait au moins eu le mérite d'exister suite aux résultats des législatives) ensuite en nommant un PM issu du RN ( qui aurait eu une vie assez courte très probablement).
Là au moins, personne n'aurait pu lui reprocher de ne pas avoir respecté les résultats des urnes.
C'est alors qu'en dernier recours, il aurait pu logiquement chercher une solution du côté d'un centre élargi, grand perdant des dernières élections législatives.
Or, il n'a jamais cessé ( et il ne cesse toujours pas) de vouloir mettre la charrue avant les boeufs.
Bayrou a été Ministre de l'Education nationale durant 4 ans, je crois. Sans laisser un souvenir impérissable à ce poste sinon celle d'une cogestion habile et prudente avec les syndicats.
Il s'est toutefois rendu populaire avec la fameuse séquence de la gifle administrée à un gamin de banlieue mal éduqué qui voulait lui faire les poches !
On doit facilement retrouver la vidéo sur YouTube. La voici :
C'était en 2002. Une autre époque. La gifle, ça aurait été vingt ans plus tard, qu'on aurait eu droit à des émeutes de banlieues du calibre de celles que le pays a connues à la suite de l'affaire Nahel.
Modifié en dernier par Once le 14 décembre 2024 10:41, modifié 5 fois.
Cépajuste a écrit : ↑14 décembre 2024 10:00
C'est une ambiance fin de règne et fin de régime, car on ne reconnaît plus les institutions de la Ve République où le Président est normalement au-dessus des partis. Là, il est à la merci des partis et sous la domination de son Premier ministre. C'est la république à l'envers.
c'est juste une facette du quinquennat, c'est lui qui a changé les choses.
Yaroslav a écrit : ↑13 décembre 2024 23:37
Je me demande si un premier ministre de centre-gauche (Lescure, Cazeneuve ou Le Drian qui étaient sur la liste) aurait aussi provoqué une "censure automatique" de la part de LFI.
Ce parti qui est censé théoriquement prôner le parlementarisme ne donne pas vraiment l'image du consensus qui est censé allé de paire avec les régimes parlementaires.
Et du coup LR et les macronistes qui avaient également annoncé une censure automatique de tout gouvernement de gauche même non LFI, ils sont aussi sujets aux mêmes critiques ou ce n’est valable que pour LFI ?
Le consensus ne peut pas être la compromission. Tout parti politique est redevable en premier lieu à ses électeurs, et les gens n’ont pas voté LFI pour voir appliquer la politique de Macron. La contrepartie à une non censure doit obligatoirement être concrète, il faudrait que Bayrou s’engage par exemple à remettre sur la table la question des retraites, ou à reprendre à son compte certaines propositions budgétaires des insoumis. C’est à lui de prouver qu’il est prêt à négocier, il ne faut pas inverser les responsabilités.