Guerre israélo-palestinienne suite
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Tout comme quand tu mets les pleins phares de ta voiture tu ne parles pas d'une ancienne île aujourd'hui rattachée à la côte égyptienne mais bien d'un machin qui fait de la lumière pour éclairer la route. La langue évolue. De nos jours un antisémite est quelqu'un qui est contre les juifs et pas contre les sémites, quelle que soit l'origine étymologique de ce mot.
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Tout à fait. Disons plutôt : pas forcément.
En fait, l'amalgame fait entre antisionisme et antisémitisme fait le plus souvent fonction de censure de toute critique possible de la politique d'Israël (et pour être plus précis : surtout celle de l'actuel gouvernement de Netanyaou qui est franchement indéfendable).
Donc impossibilité de critiquer cette politique sans être aussitôt suspecté d'être un antisioniste antisémite : et faut croire que ça marche auprès d'une grande majorité de personnes.
Mais c'est une ficelle grossière qui ne devrait plus tromper plus personne.
A savoir que l'on peut (et même : que l'on doit) pouvoir critiquer librement la politique d'Israël sans être considéré comme un antisioniste antisémite.
"Pour Dominique Vidal, pas de doute, « il n'y aucun point commun entre les deux. Etre antisioniste ne veut pas dire qu'une personne est hostile à l'existence d'Israël et encore moins qu'elle est hostile aux juifs ».
Au micro de franceinfo, lundi 18 février, Eric Coquerel, député de la France Insoumise, estime aussi que, selon lui, les deux notions ne sont pas forcément liées « on doit pouvoir critiquer la politique de Benyamin Netanyahou, comme on doit pouvoir critiquer une politique de théocratie islamiste sans passer pour un antimusulman "
Attention toutefois : oui, on peut être antisioniste ET antisémite, oui, ça existe, c'est évident.
Shlomo Sand explique qu'« un antisioniste peut être antisémite. Il y en a sûrement beaucoup. Dans ce cas, les critiques du sionisme sont issues d’une certaine haine contre les juifs ».
Mais ça peut être même plus compliqué dans certains cas :
L'historien tempère cependant : « il existe des prosionistes et donc pro-Israël qui sont antisémites. Ils veulent que les juifs quittent leur pays pour rejoindre Israël afin d’en être « débarrassés » ». Dans son pays, l’historien est lui-même considéré par certains comme antisémite car il critique la politique du gouvernement de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
https://www.ouest-france.fr/societe/ant ... ce-6228078
Modifié en dernier par Once le 21 juin 2024 18:13, modifié 1 fois.
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Il vous arrive de lire, mais surtout de comprendre vos citations?Fonck1 a écrit : ↑21 juin 2024 17:21
effectivement, et c'est assez clair :
L’antisémitisme est la discrimination et l'hostilité manifestées à l'encontre des Juifs en tant que groupe ethnique, religieux ou supposément racial.
Étymologiquement, ce terme pourrait s'appliquer aux peuples sémites parlant l’une des langues sémitiques (comme l'arabe ou l'amharique) mais il désigne, dès sa formulation vers la fin du XIXe siècle, une forme de racisme à prétentions scientifiques et visant spécifiquement les Juifs1.
donc, c'est bien un mot détourné de son sens.
dès sa formulation vers la fin du XIXe siècle, une forme de racisme à prétentions scientifiques et visant spécifiquement les Juifs
Il n'a donc pas été détourné de son sens. Il a conservé celui qui lui a été donné à sa création.
Les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes antifascistes
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
J'ai aperçu les tweets de l'ambassade d'Israël en France.
Je dois dire qu'elle se livre à véritable exercice de propagande avec plusieurs vidéos affirmant qu'une partie de la population civile gazaouie a participé aux enlèvements, à participer aux massacres.
Ne nous leurrons pas, oui c'est probable...
Mais c'est quoi le but ?
Quel peut bien être le but de cette "sensibilisation" à partir du moment où, de toute façon, l'armée israélienne fait attention aux civils... ?
Je ne sais pas si cette communication se fait de concert ou non avec Tsahal, ni quelles mesures sont réellement prises par Tsahal pour protéger les civils, mais il est difficile d'interpréter autrement ces messages que comme une justification des bombes que les gazaouis, petits et grands, se prennent sur la gueule.
Je dois dire qu'elle se livre à véritable exercice de propagande avec plusieurs vidéos affirmant qu'une partie de la population civile gazaouie a participé aux enlèvements, à participer aux massacres.
Ne nous leurrons pas, oui c'est probable...
Mais c'est quoi le but ?
Quel peut bien être le but de cette "sensibilisation" à partir du moment où, de toute façon, l'armée israélienne fait attention aux civils... ?
Je ne sais pas si cette communication se fait de concert ou non avec Tsahal, ni quelles mesures sont réellement prises par Tsahal pour protéger les civils, mais il est difficile d'interpréter autrement ces messages que comme une justification des bombes que les gazaouis, petits et grands, se prennent sur la gueule.
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Re: Guerre israélo-palestinienne suite
non justement, tu fais exprès
« Pénaliser l'antisionisme pour casser la permission d'être antisémites »
OPINION. Dix-sept sénatrices et sénateurs LR et Indépendants veulent que la France pénalise « l'antisionisme » pour casser la permission d'être « antisémites ».
Le 7 octobre 2023 marquera un moment grave de libération de l'antisémitisme. Bien que victime d'une attaque terroriste islamiste aux 1.400 morts, dont près de 40 Français, Israël est depuis le premier jour de cet attentat, et de ses conséquences, diabolisé dans une grande partie du monde arabe, mais aussi occidental.
Cette haine d'Israël qui inonde nos rues comme les réseaux sociaux est le faux-nez d'un antisémitisme « new age ». L'antisionisme est le cheval de Troie de l'antisémitisme.
En France, le fumet de l'antisémitisme d'entre-deux guerre ressurgit et flotte dans l'atmosphère. Des immeubles sont tagués d'une étoile de David, des citoyens juifs sont agressés dans la rue, mais aussi à leur domicile, la parole antisémite se libère aussi bien au Parlement que dans les manifestations pro-palestiniennes. En trois semaines notre pays a enregistré plus d'actes antisémites qu'en un an.
Le danger est tel que l'État a dû mobiliser 10.000 agents des forces de l'ordre, gendarmes, policiers, militaires de la force Sentinelle pour protéger les Juifs de France ! Soit 1 militaire ou policier pour 44 citoyens juif.
Cette situation n'est hélas pas nouvelle, en France nos 446 000 concitoyens de confession juive savent depuis Ilan Halimi, Mireille Knoll, Sarah Halimi que « mort aux Juifs » n'est pas qu'un slogan, mais une réalité. Un danger quotidien.
L'antisionisme a ressuscité l'antisémitisme
L'explosion de ce dernier est directement liée à la haine d'Israël. La seconde intifada en 2000 a été un marqueur, une bascule, les actes antisémites ont alors été multipliés par dix.
Il faut remonter au saccage du cimetière juif de Carpentras pour retrouver pareil électrochoc. Entre-temps l'indignation nationale a laissé place à un silence coupable, on comptait 2 millions de manifestants contre l'antisémitisme en 1990, personne ou presque dans les rues de France en 2023 jusqu'à l'appel salutaire de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet.
Le moteur de la haine des Juifs est connu : la haine d'Israël, l'antisionisme. Dans les manifestations pro-palestiniennes on a entendu « Gazez les Juifs » à Sidney, on a vu des drapeaux de Daech au Royaume-Uni, des slogans de soutiens à l'« acte héroïque» du Hamas en France, des affiches d'otages arrachés dans toutes les capitales occidentales.
Chaque incident entre Israël et ses voisins se répercute immédiatement en France qui abrite la plus grande communauté musulmane ainsi que la plus importante communauté juive d'Europe. Le bouc émissaire des conflits entre Tel-Aviv et ses voisins est toujours le même : Israël, seul état juif au monde, qui plus est le seul état démocratique et non musulman de la région.
Osons décrire le réel
L'antisémitisme a muté, la haine des juifs d'extrême droite, toujours présente, est devenue minoritaire et circonscrite à des groupuscules et revues confidentielles. Aujourd'hui, c'est dans une frange radicale de l'opinion arabo-musulmane et à l'extrême gauche, qui a flairé toute honte bue le filon électoral, que l'antisémitisme a retrouvé une seconde jeunesse.
La recrudescence inédite d'un antisémitisme violent qui frappe le monde depuis le 7 octobre et les attaques terroristes du Hamas démontre que l'antisionisme est devenu une permission d'antisémitisme, une licence antisémite.
Comme l'a démontré le philosophe Vladimir Jankélévitch, l'antisionisme c'est l'antisémitisme justifié, l'antisémitisme enfin mis à la portée de tous. L'antisionisme c'est la permission d'être démocratiquement antisémite. L'antisionisme a permis la nazification des juifs et le contournement de l'interdit moral hérité de la Shoah, celui de l'antisémitisme frontal.
Contrairement à ce qu'affirme la propagande antisioniste, l'antisionisme n'est pas la critique voire la lutte contre le gouvernement israélien et la politique de son Premier ministre. L'antisionisme c'est l'hostilité à un État juif, la haine d'un État, parce que juif.
L'antisémitisme est un alibi antisémite. Un camouflage qui surpasse en dangerosité l'antisémitisme, car il offre un prétexte à la haine des Juifs dans l'incarnation de l'État d'Israël.
Les antisionistes les plus radicaux vont d'ailleurs jusqu'à légitimer la destruction d'Israël, une intention génocidaire qu'on retrouve dans des manifestations pro-Hamas sous le slogan « La Palestine vaincra de la mer au Jourdain » (c'est-à-dire sans Israël, éradiqué). Un slogan qui revient à scander « Mort aux Juifs ».
Aujourd'hui, face à l'antisémitisme, la République est à un tournant. Il n'est plus à prouver qu'antisémitisme et antisionisme composent les deux faces de la même pièce, celle de la haine des Juifs. La France a acté ce lien comme plus d'une vingtaine de pays en adoptant la définition de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste qui fait de l'antisionisme un antisémitisme.
Il faut désormais aller plus loin et passer du symbole à l'action. Sénateurs de la République, nous proposons de faire de l'antisionisme un délit, puni comme l'antisémitisme et tous les racismes par la loi. Oui, la défense de l'autorité palestinienne, la critique de la politique israélienne et de son gouvernement est, doit et seront évidemment autorisées, mais la négation d'Israël, de son droit de vivre et d'exister, l'appel à sa destruction seront pénalisés.
D'après l'Ipsos 40% des Français ignorent ce qu'est l'antisionisme
Cette proposition de loi permettrait de faire connaître ce nouvel antisémitisme et renforcerait la sensibilisation. Ouvrons les yeux de millions de Français. Quand Alain Finkielkraut est agressé à Paris en février 2019 au cri de « sale sioniste de merde », c'est « sale juif » qu'il reçoit en plein visage. Lui le fils de déportés polonais à Auschwitz.
Face à l'antisémitisme et sa nouvelle matrice, le « temps des soupçons », comme le décrivait Raymond Aron, est révolu. Place à l'action. Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien pour prospérer. Sortons de notre léthargie, agissons avant qu'il ne soit trop tard. Ne reproduisons pas les erreurs du passé. Notre République humaniste a laissé l'antisémitisme déversé son fiel sans limite et sans interdiction dans les années 1930, au Parlement, dans l'opinion comme dans la presse.
Hélas, sans garde-fou, sans pénalisation et sans réarmement moral et juridique, nous connaissons la suite... Il est minuit moins une avant d'assister impuissants au bégaiement tragique de l'histoire.
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
l'antisémitisme, c'est la haine de la religions juive, ou plutôt du sémitisme si on prends ça sur la large de la définition.tisiphoné a écrit : ↑21 juin 2024 18:55non justement, tu fais exprès
« Pénaliser l'antisionisme pour casser la permission d'être antisémites »
OPINION. Dix-sept sénatrices et sénateurs LR et Indépendants veulent que la France pénalise « l'antisionisme » pour casser la permission d'être « antisémites ».
Le 7 octobre 2023 marquera un moment grave de libération de l'antisémitisme. Bien que victime d'une attaque terroriste islamiste aux 1.400 morts, dont près de 40 Français, Israël est depuis le premier jour de cet attentat, et de ses conséquences, diabolisé dans une grande partie du monde arabe, mais aussi occidental.
le sionisme, c'est la branche politique de l’extrême droite israélienne.
moi, je veux bien que les juifs aient leur terre à eux.Le sionisme est un mouvement national d'une partie du peuple juif visant à la formation d'un foyer national juif, et à l'autodétermination du peuple juif en Terre d'Israël, correspondant à peu près à Canaan, à la Terre sainte, ou à la région de Palestine1,2,3,4.
Le mouvement national juif apparaît principalement en Europe centrale et orientale au XIXe siècle, et commence à trouver une concrétisation politique de ses espoirs avec la déclaration Balfour en 1917 puis l'établissement de la Palestine mandataire à l'issue de la Première Guerre mondiale en 1920, ce qui permet l'accroissement de l'immigration juive sur le territoire et aboutit à la création de l'État d'Israël en 1948.
Le sionisme plonge ses racines dans la tradition religieuse et la nostalgie de Sion dans les consciences juives de l'exil, et prend son essor dans le contexte des aspirations nationales du XIXe siècle5,6 et du processus de sécularisation de la population juive ashkénaze lié à la modernité. Face à l'antisémitisme, en particulier en Europe de l'Est, le mouvement gagne en popularité auprès des persécutés.
je veux même bien qu'ils la revendiquent au nom de leur religion.
mais avec un peu de pratique, les siècles ont passé et il n'y a pas que eux qui sont installés là.
Alors certes, l'iran derrière tire les ficelles, et sans aucun doute, les sunnites également.
donc c'est ça qu'on fait avec le sionisme, on dégage tous les gens qui n'avaient pas la terre sainte 2 siècles avant?
désolé, mais je ne suis pas d'accord avec ça.
par contre, je condamne fermement l'antisémitisme, sans aucune mesure.
pour moi, c'est la même chose que le racisme.
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Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Il y a peut-être un rapport complexe aux frontières quand on parle de sionisme.
Où commence le sionisme et l'anti-sionisme ? Vu les articles encyclopédiques, Wikipedia entre autres, je n'ai pas l'impression qu'il y a une définition claire et communément admise.
Est-ce que critiquer la colonisation israélienne en dehors des frontières de 1947, c'est anti-sioniste ?
Où commence le sionisme et l'anti-sionisme ? Vu les articles encyclopédiques, Wikipedia entre autres, je n'ai pas l'impression qu'il y a une définition claire et communément admise.
Est-ce que critiquer la colonisation israélienne en dehors des frontières de 1947, c'est anti-sioniste ?
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Il n'y a aucune définition claire, puisqu'il s'agit d'antisémitisme.Yaroslav a écrit : ↑21 juin 2024 19:21 Il y a peut-être un rapport complexe aux frontières quand on parle de sionisme.
Où commence le sionisme et l'anti-sionisme ? Vu les articles encyclopédiques, Wikipedia entre autres, je n'ai pas l'impression qu'il y a une définition claire et communément admise.
Est-ce que critiquer la colonisation israélienne en dehors des frontières de 1947, c'est anti-sioniste ?
Le tout s'est de l'avouer sans hypocrisie. Ce qu'une bonne partie des français est incapables de faire.
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Je vous ai démontré, au delà de tout doute, que ça avait peu, sinon pas, à voir avec la religion mais avec l'ethnie... Je vous verrais bien au bord d'une départementale à indiquer le kilométrage, tellement vous êtes borné!!!
Combien de fois vais-je devoir enfoncer le clou?!
Définition du Larousse:
Doctrine ou attitude systématique de ceux qui sont hostiles aux juifs et proposent contre eux des mesures discriminatoires.
Définition du CNRTL:
Hostilité manifestée à la race juive et érigée parfois en doctrine ou en mouvement réclamant contre les juifs des mesures d'exception
Où est-il question de religion? On parle de juifs comme ethnie!
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Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Non puisque cela ne remet pas en question le droit à l'existence de l'état d'Israël qui est né d'une décision de l'ONU. Le problème étant que depuis sa création Israël n'a pas tenu aucun compte de nombreuses résolutions de l'ONU.Yaroslav a écrit : ↑21 juin 2024 19:21 Il y a peut-être un rapport complexe aux frontières quand on parle de sionisme.
Où commence le sionisme et l'anti-sionisme ? Vu les articles encyclopédiques, Wikipedia entre autres, je n'ai pas l'impression qu'il y a une définition claire et communément admise.
Est-ce que critiquer la colonisation israélienne en dehors des frontières de 1947, c'est anti-sioniste ?
La liste est longue.
Résolutions de l’ONU non respectées par Israël
Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.
Conseil de sécurité
Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Egypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.
Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés.
Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.
Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ».
Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250.
Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.
Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ».
Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces.
Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.
Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit.
Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».
Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.
Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés.
Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.
Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.
Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées - le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés.
Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.
Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.
Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.
Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.
Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.
Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.
Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.
Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».
Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».
Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».
Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.
Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».
Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure suceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ».
Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes.
https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/A/16775
Voilà : tout ce qui précède est factuel, ce n'est ni de la propagande ni l'expression d'opinions.
Donc, l'ONU qui a crée l'état d'Israël serait-elle antisioniste ? Voire même : antisémite ?
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
1948, 1968, 1972, refus du plan de partage par les arabes mais acceptés par Israël.
Là, on ne dit rien?
Là, on ne dit rien?
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Re: Guerre israélo-palestinienne suite
que trois?
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Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Je pense que c'est essentiellement une fumisterie sémantique. Littéralement, être "antisioniste", c'est être contre l'existence de l'Etat d'Israël. Dans le débat public en France, si on s'en tient à cette signification, c'est une opinion plus que marginale, quasiment inexistante. De ce point de vue, on peut considérer que 99,9 % des gens qui ont une opinion même vague sur la question sont "sionistes", à des degrés divers.Yaroslav a écrit : ↑21 juin 2024 19:21 Il y a peut-être un rapport complexe aux frontières quand on parle de sionisme.
Où commence le sionisme et l'anti-sionisme ? Vu les articles encyclopédiques, Wikipedia entre autres, je n'ai pas l'impression qu'il y a une définition claire et communément admise.
Est-ce que critiquer la colonisation israélienne en dehors des frontières de 1947, c'est anti-sioniste ?
Le terme a été popularisé par les relais de la propagande israélienne, afin d'étouffer toute critique, même timide, de la politique de colonisation et d'expansion systématique, contraire à toutes les lois internationales, de cet Etat. Le mécanisme est très simple, toute réserve sur la politique israélienne est de l'anti-sionisme et donc, par association, de l'antisémitisme. Cette accusation étant la plus infamante, la plus dégradante et la plus disqualifiante qu'on puisse attribuer à un contradicteur, elle est logiquement la plus utilisée -on remarquera que "anti-chrétien", "islamophobe" ou "anti-musulman" sont des qualificatifs beaucoup moins discriminants, voire même revendiqués par certains sans que ça ne dérange qui que ce soit.
Ce qui est surtout interpellant, c'est le décalage de plus en plus frappant entre l'opinion de la "rue", et ce qu'on peut entendre sur les plateaux de télé des grands médias. Une très large majorité des gens (bien au-delà des "musulmans" et des "gauchistes" souvent stigmatisés à tort et à travers), sans doute 70 à 80% de la population, est hostile à la politique criminelle d'Israël. Mais dans les grands médias, quand il s'agit d'évoquer ce conflit, la proportion est presque exactement inversée, les intervenants sont à 80% des juifs très pro-Netanyahou, et quand il ne le sont pas, ils se gardent bien d'être trop critiques, sous peine d'être accusés de connivence avec le Hamas ou de nazisme mal refoulé. Aucun musulman, notamment, n'est jamais autorisé à s'exprimer sur le sujet.
Le souci majeur, c'est qu'à force d'utiliser cet anathème à tort à travers, plus personne n'y prête sérieusement attention, et les véritables antisémites (qui peuvent se trouver aussi bien chez les musulmans, qu'à l'extrême gauche et aussi à l'extrême droite et à droite, malgré leur hypocrisie manifeste sur la question) se retrouvent finalement presque légitimés par cette surenchère outrancière.
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Tiens, vous n'avez jamais lu la charte du hamas. Ou le slogan "de la mer au jourdain"?Kelenner a écrit : ↑22 juin 2024 23:22Je pense que c'est essentiellement une fumisterie sémantique. Littéralement, être "antisioniste", c'est être contre l'existence de l'Etat d'Israël. Dans le débat public en France, si on s'en tient à cette signification, c'est une opinion plus que marginale, quasiment inexistante. De ce point de vue, on peut considérer que 99,9 % des gens qui ont une opinion même vague sur la question sont "sionistes", à des degrés divers.Yaroslav a écrit : ↑21 juin 2024 19:21 Il y a peut-être un rapport complexe aux frontières quand on parle de sionisme.
Où commence le sionisme et l'anti-sionisme ? Vu les articles encyclopédiques, Wikipedia entre autres, je n'ai pas l'impression qu'il y a une définition claire et communément admise.
Est-ce que critiquer la colonisation israélienne en dehors des frontières de 1947, c'est anti-sioniste ?
Le terme a été popularisé par les relais de la propagande israélienne, afin d'étouffer toute critique, même timide, de la politique de colonisation et d'expansion systématique, contraire à toutes les lois internationales, de cet Etat. Le mécanisme est très simple, toute réserve sur la politique israélienne est de l'anti-sionisme et donc, par association, de l'antisémitisme. Cette accusation étant la plus infamante, la plus dégradante et la plus disqualifiante qu'on puisse attribuer à un contradicteur, elle est logiquement la plus utilisée -on remarquera que "anti-chrétien", "islamophobe" ou "anti-musulman" sont des qualificatifs beaucoup moins discriminants, voire même revendiqués par certains sans que ça ne dérange qui que ce soit.
Ce qui est surtout interpellant, c'est le décalage de plus en plus frappant entre l'opinion de la "rue", et ce qu'on peut entendre sur les plateaux de télé des grands médias. Une très large majorité des gens (bien au-delà des "musulmans" et des "gauchistes" souvent stigmatisés à tort et à travers), sans doute 70 à 80% de la population, est hostile à la politique criminelle d'Israël. Mais dans les grands médias, quand il s'agit d'évoquer ce conflit, la proportion est presque exactement inversée, les intervenants sont à 80% des juifs très pro-Netanyahou, et quand il ne le sont pas, ils se gardent bien d'être trop critiques, sous peine d'être accusés de connivence avec le Hamas ou de nazisme mal refoulé. Aucun musulman, notamment, n'est jamais autorisé à s'exprimer sur le sujet.
Le souci majeur, c'est qu'à force d'utiliser cet anathème à tort à travers, plus personne n'y prête sérieusement attention, et les véritables antisémites (qui peuvent se trouver aussi bien chez les musulmans, qu'à l'extrême gauche et aussi à l'extrême droite et à droite, malgré leur hypocrisie manifeste sur la question) se retrouvent finalement presque légitimés par cette surenchère outrancière.
Les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes antifascistes
Re: Guerre israélo-palestinienne suite
Pourquoi les Arabes auraient dû accepter en 48, 68 et 72 ? Parce qu'ils n'ont pas plus accepté dès le début du XX°et les premières arrivées de juifs en Palestine avec l'agrément des Britanniques en pleine période coloniale.
Il y a toujours eu une cohérence dans ce refus et ce, bien avant la création de l'état d'Israël.