.......................................Une jeune femme harcelée pour avoir défendu Mila, son compte Twitter bloqué...................................
Floriane Gouget, qui prend régulièrement la défense de Mila sur les réseaux sociaux, a dû déposer une trentaine de plaintes depuis novembre.
Les vagues de haine dont Floriane fait l'objet correspondent étroitement à celles vécues par la jeune Mila, menacée de mort après avoir publié une vidéo sur Instagram dans laquelle elle avait vertement critiqué l'islam en janvier 2020.Et comme s'est arrivé à Mila, ce vendredi, le compte Twitter de cette étudiante a été momentanément suspendu par le réseau social selon une information du Point.
En cause: Sa photo de profil dans laquelle elle tient la une de Charlie Hebdo, consacrée aux republications des caricatures de Mahomet.
En fin de matinée, Floriane a reçu un message de Twitter lui indiquant que son compte « enfreignait » les règles du réseau social et que sa photo de profil relèverait d'une « imagerie haineuse ». Pour retrouver son compte, le réseau social propose à la jeune femme de « supprimer » le champ du profil qui enfreint leurs règles.
Comme Mila, Floriane se voit suspendre son compte Twitter de manière injustifiée. Comme Mila, elle est depuis plusieurs mois victime de raids numériques. En novembre dernier, Mila publiait une nouvelle vidéo sur son compte TikTok, dans laquelle elle critiquait ses détracteurs et l'islam.
Comme en janvier 2020, elle a été très vite victime de graves menaces à son encontre. Sur Twitter, elle raconte qu'elle reçoit des messages faisant allusion à la mort de Samuel Paty, le professeur assassiné le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine.
Floriane Gouget, 17 ans et lycéenne à l'époque, décide de la défendre par l'intermédiaire d'une vidéo qu'elle publie sur son compte Instagram. Dès le début de l'affaire en janvier 2020, elle avait écrit à Mila pour lui apporter son soutien. Les deux jeunes femmes sont restées en contact et se considèrent aujourd'hui comme amies.
Les vidéos de Floriane ne font habituellement qu'une trentaine de « vues », mais ce jour de novembre, alors qu'elle prend la parole en faveur de Mila, les chiffres s'emballent. Et avec les « vues » arrivent les nombreux messages.
« Au début, j'ai essayé de répondre, car je suis quelqu'un qui aime le dialogue, mais je me suis vite rendu compte que ça ne servait à rien et qu'il y a des gens qui n'entendent rien », confie aujourd'hui Floriane Gouget au Point.
« Pour toi aussi, ça va mal finir »:
En à peine quelques heures, elle reçoit des centaines de messages. « Les premiers ne sont pas forcément agressifs, c'est des “pourquoi tu défends Mila ?”, puis très vite ça s'envenime », raconte Floriane. Il y a ce qu'elle appelle les « insultes habituelles » : « sale pute », « nique ta mère », puis viennent les messages « plus inquiétants » comme « pour toi aussi, ça va mal finir », « de toute façon, Mila elle se fera couper la tête »…
...Mais il y a un message qui interpelle tout particulièrement Floriane. Un internaute lui envoie « salut, c'est toi qui menaces le prophète et qui habites à XXX ».
C'est après ce message que Floriane décide de déposer sa première plainte pour « harcèlement ».
« Au début, j'avais peur d'aller au commissariat, j'avais peur qu'on me reproche mes propos et je ne comprenais pas vraiment les proportions que ça prenait. Mais le fait que cette personne ait recherché sur Internet où j'habitais, j'ai trouvé que ça prenait un caractère très réel et angoissant », dit Floriane, aujourd'hui étudiante pour devenir infirmière.
Toutefois, la jeune femme ne se résigne pas. Et quand à la mi-mars, le compte Twitter de Mila est bloqué par le réseau social, Floriane se fend d'une nouvelle vidéo. Elle poste cette fois une vidéo de 2 minutes sur le compte de l'association Dernier Espoir, qui promeut la laïcité et dont elle est vice-présidente (voir encadré).
Des raids numériques:
Elle revient sur le bannissement de Mila de Twitter, selon elle « orchestré par des centaines et des centaines de signalements » effectués dans le seul but de faire fermer son compte.
La jeune femme fustige le fait que ce soient les victimes de harcèlement qui soient « bannis » quand les harceleurs restent eux « impunis ». Twitter avait en effet mis douze heures avant de rétablir le compte de Mila, accusée par le réseau d'avoir « enfreint [ses] règles » en se livrant à du harcèlement en ligne.
C'est pourtant elle qui, en l'espace de quelques minutes, avait été bombardée de messages haineux et menaçants, après qu'elle avait publié sur son compte un dessin de pain au chocolat réalisé en maternelle.
Dans sa vidéo, Floriane Gouget s'adresse aussi directement aux harceleurs de Mila et en leur lançant un cinglant « nous n'avons pas peur ! ». Une nouvelle vidéo qui lui vaut encore un raid numérique puisqu'elle est visée par de nombreuses menaces sur les réseaux sociaux.
« Je suis retournée au commissariat et le policier qui a pris ma plainte m'a dit qu'on en était déjà à la trentième », indique la jeune femme, qui tente de rester calme face à ce déferlement de haine. Elle a d'ailleurs été récemment contactée par le cabinet de Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur de France, chargée de la Citoyenneté.
« L'appel avait pour but de me conseiller et de m'expliquer comment signaler les menaces que je recevais sur la plateforme Pharos », explique Floriane.
Un combat « essentiel »:
Reste que le quotidien de la jeune femme est bouleversé. « Après la vidéo, ma colocataire venait me chercher à l'école puis me raccompagnait à mon domicile tous les jours », raconte Floriane, qui a aussi décidé de faire installer une alarme chez elle et de supprimer toutes les photos de ses parents sur son compte Instagram. « Je me suis dit “on sait jamais”, je ne voulais pas qu'on s'en prenne à eux », confie-t-elle.
Si elle assure ne pas vouloir « renoncer à ce combat essentiel », Floriane – qui a cosigné avec le président de l'association Dernier Espoir une tribune le 17 mars dans Marianne intitulée « La soi-disant islamophobie dont est accusée Mila n'est rien d'autre qu'une accusation de blasphème » – réfléchit désormais à faire appel à un avocat. Le prix à payer pour continuer à pouvoir défendre la liberté d'expression ?
Hommage à Samuel Paty:
L'association Dernier Espoir a lancé un concours de caricatures en octobre dernier, une manière pour cette association qui promeut la laïcité de rendre hommage de manière artistique au professeur Samuel Paty, mais aussi à toutes les victimes de terrorisme. Dernier Espoir a obtenu le soutien de personnalités comme Zineb El Rhazoui, Patrick Pelloux ou Caroline Fourest.
Source:Le Point.
https://www.lepoint.fr/societe/une-jeun ... 540_23.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!