Le loup massacre dans les Alpes

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tisiphoné
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nouvelle attaque du loup, un tir de prélèvement autorisé

Message par tisiphoné »

MARSEILLE - La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a décidé d'autoriser un tir de prélèvement, soit l'abattage d'un loup, après la mort de plus de 70 brebis dans une nouvelle attaque attribuée à l'animal dans la vallée de l'Ubaye, a annoncé dimanche à l'AFP la préfète Yvette Mathieu.

Dix bêtes ont été tuées par le loup, 62 sont mortes après avoir sauté dans un ravin par panique et 30 autres sont portées disparues, sur un troupeau de 1.500 têtes, à la suite de l'attaque d'un loup dans la nuit de vendredi à samedi dans la commune d'Enchastrayes, au Super-Sauze.

Le week-end dernier, 45 brebis avaient été tuées, sept blessées et sept avaient disparu dans le même département, à Méolans-Revel, a rappelé la préfète.

Depuis le début de l'année, 66 attaques imputables au loup ont été recensées, occasionnant la mort de 422 ovins, contre 86 attaques et 246 victimes sur l'ensemble de l'année 2010, selon la même source.

Face à cette recrudescence, Mme Mathieu, qui redoute un impact économique important dans un département comptant près de 400 éleveurs ovins, va "signer lundi un arrêté de prélèvement" autorisant la destruction d'un loup.

Cette procédure, réalisée sous le contrôle de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (OFCFS), n'intervient qu'en dernier recours, quand toutes les méthodes de prévention des attaques se sont avérées insuffisantes (protection des troupeaux, recours à l’effarouchement puis mise en place de tirs de défense).

Le nombre des spécimens qu'on peut tuer en France est fixé à six pour 2011/2012. Depuis 2004, seuls six prédateurs ont été abattus dans ce cadre.

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé dimanche qu'une délégation d'élus et de bergers serait reçue au ministère dans la semaine, ajoutant que le tir pouvait "intervenir dès demain".

Pour Yves Derbez, berger du troupeau victime de l'attaque de Méolans, "c'est une mesurette". "J'espère qu'après cette mesure prise à la hâte, on puisse mettre en place la régulation" du nombre de loups, a-t-il dit.

"Il faut qu'on prenne des mesures efficaces maintenant avant que l'élevage ovin disparaisse complètement", a plaidé M. Derbez, également président de l'association Éleveurs et montagnes qui regroupe 347 bergers du département.

La cohabitation entre loups et bergers est houleuse depuis le retour en France en 1992 du "canis lupus", qui avait été éradiqué dans les années 1930.

Selon les évaluations officielles, la France compte en 2011 entre 150 et 200 loups, essentiellement sur l'arc alpin, mais aussi dans le Massif central et les Pyrénées. Cette espèce protégée étend progressivement sa zone de présence vers la moyenne montagne.

Cette année, des attaques ont été recensées dans dix départements. Dans le les Hautes-Alpes, 47 attaques avaient été dénombrées à la mi-juillet, faisant 263 victimes (contre 144 attaques et 538 ovins tués en 2010).
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Les éleveurs bientôt autorisés à abattre des loups

Message par tisiphoné »

Le gouvernement s'est déclaré mercredi prêt à autoriser les éleveurs situés dans les zones où a été constatée une recrudescence d'attaques de loups à les abattre sans autre procédure pour défendre leurs troupeaux.
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a reçu une délégation de députés, d'élus et de représentants des éleveurs locaux après deux attaques de loups dans la vallée de l'Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence) survenues ces dernières semaines, qui ont provoqué la perte d'une centaine d'ovins.
Au 25 juillet 2011, 583 attaques qui ont provoqué la mort de 2.115 moutons ont été recensées, soit une augmentation d'environ 25% des attaques et de 18% des pertes par rapport à 2010.
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le statut d'espèce protégée du loup ne s'oppose "en aucune façon à la volonté ferme de l'Etat de diminuer la pression du loup sur les élevages", peut-on lire dans un communiqué du ministère de l'Ecologie.
Depuis l'hiver dernier, "le Groupe national loup" a assoupli la réglementation sur les abattages de loups par les éleveurs, les bergers, les lieutenants de louveterie et les chasseurs lorsque la situation le justifie.
La ministre a annoncé qu'elle allait proposer lors de la prochaine réunion du Groupe national loup d'ajuster le protocole à la réalité de l'expansion de la population de loups.
"Il s'agit de permettre à l'ensemble des éleveurs situés dans une zone reconnue à risque de défendre leur troupeau dès les premières attaques sans autre procédure administrative", peut-on lire dans le communiqué du ministère.
En outre, le nombre de prélèvements maximum fixé à 6 loups sur la période 2010/2011 pourra être revu chaque année en fonction de la population estimée, du rythme de son accroissement et des dégâts occasionnés.
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