L'étude, publiée dans la revue scientifique The Lancet, pourrait faire changer le regard que l'on porte sur l'hyperactivité. Les chercheurs viennent pour la première fois de montrer des modifications génétiques chez les enfants atteints d'hyperactivité. Et les marqueurs ADN découverts interviennent dans la même aire cérébrale que celle impliquée dans la schizophrénie et l'autisme. Ce qui signifie, selon les auteurs, que l'hyperactivité est une maladie d'origine neurologique, et non comportementale.
"Nous espérons que ces découvertes aideront à vaincre la stigmatisation associée à l'hyperactivité", explique l'un des auteurs de l'étude. "On attribue trop souvent l'hyperactivité à une mauvaise éducation ou à l'alimentation. En tant que clinicienne, il était clair pour moi que c'était peu probable. Maintenant nous pouvons dire avec certitude que l'ADHD est une maladie génétique et que le cerveau des enfants atteints se développe différemment de celui des autres enfants".
L'hérédité avait déjà été évoquée comme facteur déterminant dans l'apparition de cette maladie, qui toucherait 1 à 10% des enfants en âge scolaire. Mais le lien génétique n'avait jamais été mis en évidence.