Avec un score de 8,48 % des voix, le score des Républicains aux élections européennes est historiquement bas.
Source:Le Parisien.
Démissionnera-t-il ? Au lendemain des élections européennes qui furent une débâcle pour Les Républicains, Laurent Wauquiez est dans le viseur. Certaines voix s’élèvent déjà pour qu’il quitte la présidence du parti.
Interrogée sur ce qu’il devrait faire, Valérie Pécresse a ainsi répondu ce lundi matin sur RTL : « C’est une question personnelle. Si j’étais à sa place et vu la situation, sans doute je le ferais. » Mais « le sujet n’est pas personnel. Le sujet, c’est celui de la ligne politique de la droite, et aussi celui de sa stratégie », a ajouté la présidente de la région Ile-de-France qui a créé en 2017 son propre mouvement, Libres !, associé aux Républicains.
La veille au soir, le député LR des Bouches-du-Rhône, Éric Diard avait été plus tranché. « Pour nous, Les Républicains, c’est un échec cuisant. Laurent Wauquiez doit en tirer ce soir les conséquences », avait-il lancé sur Europe 1. Rappelant qu’en 1999, « Nicolas Sarkozy, avec 12,8 %, avait démissionné. »
Toutefois, « si on agit par le seul prisme des têtes à couper, on va aller à nouveau vers les mêmes difficultés », a relevé de son côté sur RFI Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée et secrétaire générale du parti LR.
« J’appelle à une refondation »:
Valérie Pécresse a dit souhaiter « une refondation » des Républicains et en appelle à la « responsabilité » des leaders de la droite.
« Tous ceux qui sont dedans, les François Baroin, les Gérard Larcher, les Bruno Retailleau, les Eric Woerth, les Jean-François Copé ; mais tous ceux qui sont aussi dehors, Xavier Bertrand ; tous ceux qui se sont un peu mis en retrait, nos maires qui sont puissamment ancrés dans leur territoire. Tous ceux-là doivent venir se réunir, avec une discussion aussi avec le centre-droit », a-t-elle dit.
« A partir du moment où nous n’incarnons pas une alternance crédible, un certain nombre de nos électeurs qui veulent voter contre Macron votent pour le Rassemblement national, ceux qui veulent faire barrage au populisme ont voté Emmanuel Macron », a analysé Valérie Pécresse.
Elle a rendu hommage au « courage » et « talent » de François-Xavier Bellamy. Mais « notre ligne politique était trop rétrécie », a-t-elle jugé en écho au profil conservateur de la tête de liste désignée par Laurent Wauquiez.
« J’appelle à une refondation, j’appelle aussi à ce que la ligne politique évolue, s’enrichisse de nos différences, de notre diversité […] Il ne faut pas avoir une stratégie de rétrécissement mais une stratégie d’élargissement. »
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