Une influenceuse TikTok devant la justice pour dénigrement

[Fonck1]

Body Minute : la justice doit trancher une polémique opposant l’enseigne et une influenceuse TikTok
Le patron de Body Minute a tout tenté pour faire effacer sur le réseau social une vidéo moqueuse d’une influenceuse. En vain. Il a fini par l’assigner au tribunal de commerce de Paris pour «dénigrement». L’audience est prévue jeudi 16 janvier.

Le patron de la première chaîne de salons de beauté française est de très mauvais poil. Jean-Christophe David (fils du coiffeur Jean-Louis David) est en guerre contre l’influenceuse TikTok, Laurène Lévy, après que celle-ci a posté sur la plateforme, en octobre 2022, une vidéo humoristique, caricaturant une séance d’épilation chez Body Minute. La parodie, classique sur les réseaux sociaux pour critiquer une enseigne, a déclenché les foudres du dirigeant. Il a tout tenté pour effacer la vidéo, jusqu’à assigner son autrice au tribunal de commerce de Paris pour «dénigrement». L’audience est prévue ce jeudi 16 janvier.

Au départ, la vidéo compte seulement quelques dizaines de milliers de vues. Elle figure cependant en haut dans les moteurs de recherche, à cause du hashtag #bodyminute. Le fondateur de l’enseigne le découvre, sans pouvoir l’empêcher, un principe clé des réseaux sociaux. Deux ans plus tard, il ne décolère pas : «On n’est pas maître de son hashtag, il est jeté à la vindicte publique !», explique-t-il à nos confrères de l’AFP.

Quand d’autres marques optent pour l’humour ou la discrétion, lui contre-attaque tous azimuts pour, plaide-t-il, défendre les 2 200 jeunes esthéticiennes de ses 450 salons franchisés. Contre-vidéos, courriers à l’employeur, huissiers, campagne hostile… Jean-Christophe David multiple les canaux pour faire supprimer le contenu de Laurène Lévy, et créé la polémique.

https://www.tiktok.com/@laulevy/video/7 ... 0617999622

Prime à la liberté d’expression

Dans d’autres posts sur TikTok, Laurène Lévy raconte publiquement ces tentatives : «Ils ont ensuite envoyé des huissiers dans mon entreprise pour fouiller les ordinateurs afin de prouver que mon employeur m’avait demandé de dénigrer Body Minute pour le compte d’un concurrent. Sauf que c’était faux !». Elle reçoit le soutien d’internautes scandalisés, qui fustigent une tentative de museler la parole sur les réseaux sociaux. Sa vidéo originale devient virale.

De son côté, le patron de Body Minute demande en vain à TikTok de bloquer la vidéo. «Les agences spécialisées TikTok m’ont toutes appelé - j’en ai pris trois en deux ans - et m’ont dit “vous allez voir, on va la faire baisser”. Ça m’a coûté 300 000 balles !», explique-t-il. TikTok lui propose une vidéo sponsorisée, visible en tête des recherches : «60 000 balles !». TikTok n’a pas souhaité s’exprimer auprès de l’AFP.

Le patron encourage également ses employées à faire pression sur l’influenceuse, surnommée dans un courrier interne «Laurène La Haine». Deux esthéticiennes préviennent Laurène Lévy, qui dénonce publiquement cette manœuvre. Jean-Christophe David multiplie alors les vidéos de promotion, l’une accusant même l’influenceuse de faux commentaires.

En décembre dernier, Body Minute assigne finalement Laurène Lévy pour «dénigrement» - notion qui vise en principe des concurrents - et l’accuse d’en tirer profit en gagnant des abonnés (339 000 aujourd’hui). Un pari car la jurisprudence privilégie la liberté d’expression, soulignent des avocats spécialisés. «Le principe constitutionnel de liberté d’expression autorise et même promeut le droit de critique, notamment le droit à l’humour. Même si ce n’est pas un blanc-seing», confirme auprès de l’AFP Me Basile Ader, du cabinet August Debouzy, sans se prononcer sur l’affaire.

https://www.liberation.fr/societe/polic ... CVT3BNFHU/

[Mesoke]

'tain le dénigrement ... La nouvelle poule aux oeufs d'or pour faire taire toute critique. C'est principalement utilisé par des gens qui font un business foireux. Bon là c'est une entreprise, et toute entreprise est critiquable, mais ce sont souvent des gens qui font du business exploitant la crédulité des clients, des gens qui proposent des soins quantiques par téléphone à 200 balles le quart d'heure, des gens qui vendent des formations à whatmille balles pour réussir dans le vie à base de formules creuses sur l'abondance, etc. Et dès qu'on les critique, qu'on montre leurs grosses ficelles, sachant que le "on" est souvent un petit vidéaste sans grands moyens, bah ces gens pétés de thunes attaquent au tribunal pour dénigrement. Ca passe ou pas. Si ça passe le critique est ruiné et arrêtera de faire des critiques, si ça ne passe pas juste avec les frais d'avocats et les déplacements au tribunal (oui, tant qu'à faire autant missionner un tribunal à l'autre bout de la France par rapport au lieu d'habitation du critique) le critique est ruiné et arrêtera de faire des critiques.

C'est hallucinant le nombre d'affaires de ce genre qui sortent ces derniers temps.

Bizarrement les chantres de la liberté d'expression bolloréenne sont aux abonnés absents sur ce genre de sujet qui touche pourtant directement à la liberté de critique et d'opinion, et qui est un vrai réel problème d'atteinte à la liberté d'expression.

[jeandu53]

"Influenceur", "Youtubeur", "Instagrameur"... Ce sont les nouveaux métiers à la mode. Des gens passent leurs journées à poster des vidéos sans grand intérêt mais qui, si elles sont visionnées par un grand nombre de gens, confèrent à leurs auteurs notoriété, richesse et pouvoir d'influence. Qu'est-ce que ça dit de notre époque ?

A partir du moment où ces gens-là acquièrent notoriété, richesse et pouvoir d'influence simplement en postant des vidéos à l'intérêt très relatif, il faut qu'ils acceptent la contrepartie : celle d'être éventuellement poursuivis pour leurs vidéos.

[papibilou]

Comme je refuse carrément de me connecter à Tik Tok savez vous en quoi consiste cette vidéo ? Non, parce que prendre parti pour ou contre sans l'avoir vue ou au moins avoir une idée de son contenu, je trouve que certains se hâtent beaucoup.
Une remarque en passant: la liberté d'expression n'est pas sans limites.

[Mesoke]

Mouais ... La plupart de ces gens ont une audience limitée et ne vivent pas de leur contenu sur les réseaux sociaux. Seule une minorité y parvient.

Et à côté des "influenceurs", qui ne sont que des gens qui créent du temps de cerveau disponible pour de la pub, on trouve aussi des tas de médias indépendants, des vulgarisateurs, des enquêteurs, etc.

Mais dans tous les cas il y a un droit à la parodie en France, donc on a le droit de parodier une marque. On a le droit de critiquer. Empêcher quelqu'un de le faire c'est donner des coups de sabre dans la liberté d'expression. Des coups de sabre réels pour le coup, et contre une liberté d'expression indépendante, pas contre une pseudo liberté d'expression qui n'est qu'idéologie aux ordres d'un milliardaire.

[papibilou]

Mouais ... La plupart de ces gens ont une audience limitée et ne vivent pas de leur contenu sur les réseaux sociaux. Seule une minorité y parvient.

Et à côté des "influenceurs", qui ne sont que des gens qui créent du temps de cerveau disponible pour de la pub, on trouve aussi des tas de médias indépendants, des vulgarisateurs, des enquêteurs, etc.

Mais dans tous les cas il y a un droit à la parodie en France, donc on a le droit de parodier une marque. On a le droit de critiquer. Empêcher quelqu'un de le faire c'est donner des coups de sabre dans la liberté d'expression. Des coups de sabre réels pour le coup, et contre une liberté d'expression indépendante, pas contre une pseudo liberté d'expression qui n'est qu'idéologie aux ordres d'un milliardaire.

Le site d'épilation appartient donc à Bolloré ?

[Mesoke]

Comme je refuse carrément de me connecter à Tik Tok savez vous en quoi consiste cette vidéo ? Non, parce que prendre parti pour ou contre sans l'avoir vue ou au moins avoir une idée de son contenu, je trouve que certains se hâtent beaucoup.
Une remarque en passant: la liberté d'expression n'est pas sans limites.

Pas besoin de se connecter à Tiktok, il suffit d'aller sur le site ici pour la vidéo en question. C'est une minute trente d'"humour", comme si une esthéticienne de Body Minute nous parlait. Rien de bien méchant, j'imagine qu'il faudrait être client de ce genre d'entreprise pour savourer le sel de cet humour, de mon point de vue c'est surtout déprimant à propos de ce milieu. Le seul problème de cette vidéo c'est qu'elle a un hashtag "bodyminute" qui fait qu'elle a été mise en avant par l’algorithme de Tiktok quand des gens cherchaient de la pub pour cette entreprise. 'tain mais qui va chercher volontairement une pub sur le net sérieux ... Ca aussi c'est déprimant ... Bref du coup des gens qui allaient se renseigner sur l'entreprise se sont retrouvés sur cette parodie et ça ne plait à l'entreprise.

Mais euh ... c'est le jeu des réseaux sociaux ma brave Lucette. A priori c'est légal de poster une vidéo de parodie, c'est légal de mettre en hashtag le nom du parodié et c'est légal que Tiktok montre cette vidéo quand on réalise une recherche sur ce hashtag. Et si ça ne l'est pas, ça n'est pas normal. La liberté d'expression doit passer AVANT les intérêts commerciaux privés.

En tout cas visiblement ils se mangent un bon effet Streisand dans la tronche, la vidéo dont il était dit dans l'article d'hier qu'elle avait "quelques dizaines de milliers de vues" frôle aujourd'hui les 100 000, et si on en croit la masse de commentaires récents les gens qui l'ont regardée récemment ne sont pas venus pour chercher de l'info sur Body Minute

[Mesoke]

Le site d'épilation appartient donc à Bolloré ?

Soit tu ne sais pas lire, soit tu trolles, soit tu essayes l'humour mais mets des smileys dans ce cas.

Je ne sais pas ce qui est le mieux dans ces choix ...

[Patchouli38]

Mouais ... La plupart de ces gens ont une audience limitée et ne vivent pas de leur contenu sur les réseaux sociaux. Seule une minorité y parvient.

Et à côté des "influenceurs", qui ne sont que des gens qui créent du temps de cerveau disponible pour de la pub, on trouve aussi des tas de médias indépendants, des vulgarisateurs, des enquêteurs, etc.

Mais dans tous les cas il y a un droit à la parodie en France, donc on a le droit de parodier une marque. On a le droit de critiquer. Empêcher quelqu'un de le faire c'est donner des coups de sabre dans la liberté d'expression. Des coups de sabre réels pour le coup, et contre une liberté d'expression indépendante, pas contre une pseudo liberté d'expression qui n'est qu'idéologie aux ordres d'un milliardaire.

Le site d'épilation appartient donc à Bolloré ?

Cela me fait à la célèbre Céleste parodiant les contorsionnements des mannequins dans les publicités de marques célèbres. Elle a un énorme succès. J'ai vu ses vidéos, et je comprends sa notoriété. Et pourtant, aucun patron de ces marques n'ont porté plainte contre elle.

A la différence, Céleste montre les vidéos de ces mannequins sans qu'aucune marque ne soit visée personnellement. Ce que ne fait pas cette influenceuse, et c'est peut-être là que vient le problème.
Maintenant c'est aux juges de statuer.

[Fonck1]

Quand on accuse et que l'on dénigre, il faut aussi accepter que l'on ait un droit de rectification de la partie adverse.
c'est tout à fait normal.

bon nombre des ces glandeurs de la toile s'en donnent à cœur joie.

dans la vie, quand on veut participer à l'apéro, il faut savoir trinquer, même avec des cons.
et ça va dans les deux sens.

[Mesoke]

Elle n'accuse en rien. Elle se contente de se moquer de l'attitude du personnel de ces entreprises. Tout comme les Inconnus avec Hassan Cehef ou les Nuls avec leurs fausses pubs aux noms de marque à peine déguisée. C'est juste qu'à l'époque ces parodies n'étaient pas diffusées via des réseaux sociaux avec des hashtags.

Sachant qu'a priori la ligne éditoriale de la chaine Tiktok de cette madame est basée sur le droit du travail et le monde du travail, donc des dérives insultantes d'employées d'une chaine d'esthéticiens collent avec son contenu.

[Fonck1]

Elle n'accuse en rien. Elle se contente de se moquer de l'attitude du personnel de ces entreprises. Tout comme les Inconnus avec Hassan Cehef ou les Nuls avec leurs fausses pubs aux noms de marque à peine déguisée. C'est juste qu'à l'époque ces parodies n'étaient pas diffusées via des réseaux sociaux avec des hashtags.

Sachant qu'a priori la ligne éditoriale de la chaine Tiktok de cette madame est basée sur le droit du travail et le monde du travail, donc des dérives insultantes d'employées d'une chaine d'esthéticiens collent avec son contenu.

ben se moquer, en l'occurence de manière publique comme elle le fait, c'est soumis à la loi.
on appelle cela de la diffamation :


Cas général

La diffamation publique envers une personne privée ou un groupe de personnes privées est punissable d'une amende de 12 000 €.

il ne faut pas confondre humour et diffamation.
en l'occurence, ce n'était pas de l'humour, c’était une vraie campagne de dénigrement.

[jeandu53]

Mouais ... La plupart de ces gens ont une audience limitée et ne vivent pas de leur contenu sur les réseaux sociaux. Seule une minorité y parvient.

Et à côté des "influenceurs", qui ne sont que des gens qui créent du temps de cerveau disponible pour de la pub, on trouve aussi des tas de médias indépendants, des vulgarisateurs, des enquêteurs, etc.

Mais dans tous les cas il y a un droit à la parodie en France, donc on a le droit de parodier une marque. On a le droit de critiquer. Empêcher quelqu'un de le faire c'est donner des coups de sabre dans la liberté d'expression. Des coups de sabre réels pour le coup, et contre une liberté d'expression indépendante, pas contre une pseudo liberté d'expression qui n'est qu'idéologie aux ordres d'un milliardaire.

Mais alors on en revient toujours à la même problématique : comment maîtriser les réseaux sociaux ? Comment séparer le bon grain de l'ivraie ? Comment lutter contre les "influenceurs" complotistes et/ou à la solde de puissances étrangères qui cherchent à déstabiliser nos démocraties (Russie, Algérie...) tout en préservant les médias indépendants, les vulgarisateurs, les enquêteurs ?

[Fonck1]

bah faut répondre par la loi.
ça n'est pas très compliqué.

[jeandu53]

Si c'était aussi simple, on y serait déjà arrivé...