"C’était le 27 janvier 1945. Ce jour-là, l’armée rouge découvrait l’horreur à Auschwitz, à 70 kilomètres de Cracovie. Un autre camp de concentration et d’extermination, le pire d’entre tous. Plus d’un million de personnes venaient d’y perdre la vie.
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Quatre-vingts ans plus tard, la Pologne organise ce lundi la commémoration de cette libération, sans… les libérateurs des 7.000 survivants. Belligérant en Ukraine, Vladimir Poutine n’a pas été convié. Dès septembre, le musée d’Auschwitz-Birkenau avait été très clair dans La Croix. « Nous nous souvenons des victimes, mais nous célébrons aussi la liberté. Il est difficile d’imaginer la présence de la Russie, qui ne comprend manifestement pas la valeur de la liberté. Une telle présence serait cynique », justifiait Piotr Cywiński.
Cela ne devrait de toute façon pas déplaire au peuple polonais qui ne porte pas son encombrant voisin dans son cœur. « C’est quand même le pays qui les a envahis un certain nombre de fois depuis le XIXe siècle », détaille Jean-Charles Szurek, directeur de recherche émérite au CRNS et spécialiste de la région. « Les Russes sont craints et vus comme l’ennemi héréditaire. »
"Les commémorations principales débuteront à 16 heures sous une tente spécialement construite pour l'occasion et érigée au-dessus de la porte principale du camp d'Auschwitz-Birkenau, la tristement célèbre Porte de la mort. Devant cette porte se trouve un wagon historique. Ces wagons étaient utilisés par les Allemands pour déporter vers Auschwitz des personnes venant de presque toute l'Europe occupée", explique Paweł Sawicki, porte-parole adjoint du musée d'Auschwitz-Birkenau.
La polémique Netanyahou : Netanyahu sera-t-il présent ?
Depuis, d’autres présences ont donné des sueurs froides aux organisateurs. Fin novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a ainsi émis des mandats d’arrêts internationaux contre Benyamin Netanyahou… Ce qui, en théorie, oblige ses membres à arrêter le Premier ministre israélien dès qu’il arrive sur son territoire."
Au début du mois, le gouvernement polonais a publié une déclaration garantissant que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ne serait pas arrêté s'il participait à la commémoration, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui pèse sur lui.
Le bureau du Premier ministre Donald Tusk a publié une résolution affirmant qu'il garantirait la "participation en toute sécurité des dirigeants d'Israël aux commémorations".
https://fr.news.yahoo.com/80-ans-lib%C3 ... 36794.html