Beaucoup d'erreurs (mais est-ce étonnant quand l'idéologie supplante les réalités historiques):Kelenner a écrit : ↑21 juillet 2020 19:32 Il n'y a jamais eu de volonté d'intégrer les musulmans dans la population française, et pour cause, compte tenu de leur poids démographique ils auraient mécaniquement pris le contrôle des instances locales et pesé fortement à l'Assemblée Nationale, ce que ni les colons ni les politiciens français ne voulaient, pour des raisons qui peuvent se comprendre. Il y avait donc, de fait, apartheid puisque les droits n'étaient pas égaux, que les populations ne se mélangeaient pas (quartiers séparés et encore moins de mariages mixtes que dans l'AfSud ségrégationniste) et surtout que 80 à 90% de la richesse produite localement revenaient aux 10% de colons européens -un niveau d'inégalité seulement atteint dans l'histoire par les régimes pratiquant le même type de ségrégation. Il n'y avait donc aucune issue possible à cette situation, puisqu'il aurait fallu une refonte totale du système qui aurait fait perdre aux pieds-noirs leur mainmise absolue sur les richesses locales, ce qu'ils ont toujours farouchement refusé.
Concerant l'assemblée nationale, lisez:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des ... lger_ville
Concernant les 80 à 90% de la richesse allant aux colons:
« La population européenne d’Algérie n’a aucun point commun avec celle des autres colonies où de riches planteurs vivent du travail d’une main-d’œuvre servile ou indigène nombreuse et misérable. Elle ressemble davantage à celle des autres pays méditerranéens. Les grands propriétaires terriens et les grandes exploitations capitalistes existent, certes, mais le phénomène reste limité et passe encore inaperçu aux yeux du voyageur. En revanche, les petites gens et les petits métiers sont pléthore. Ils sont petits fonctionnaires, employé subalternes, commerçants ou artisans, d'un niveau scolaire dépassant rarement le certificat d'études.
Quant aux colons, qui représentaient moins de 10 % de la population pied-noir, ils n'étaient pour la plupart que de modestes paysans. Ainsi des vignerons, dont seulement 10 % possédaient plus de cinquante hectares de terre, et, beaucoup, moins de dix hectares. Mais il est vrai que le modèle de la petite colonisation connaît un échec relatif, qui s’accentue après la Première Guerre mondiale au profit d’une concentration des terres et de la grande propriété. C'est le cas de la Mitidja, où seulement 300 propriétaires de plus de 100 hectares (les fameux « gros colons ») détiennent plus de 60 % des terres de colonisation, quand ceux de moins de 10 hectares, qui représentent pourtant le tiers des propriétaires, n’en contrôlent que 2 %.
Enfin le revenu de la très grande majorité des Français d’Algérie, dans les années 1950, bien que supérieur à celui des musulmans, est encore inférieur de 20 % au revenu moyen des Français de Métropole