Le problème, c'est que cela n'a jamais fonctionné.lotus95 a écrit : ↑02 février 2023 17:23Non , on ne s'égare pas , bien au contraire ; comprendre que l'on dépossède les salariés d'une partie de leur rémunération (cotisations) , c'est comprendre qu'on les spolie de leurs droits à une protection sociale décente au profit d'intérêts privés , et que cette réforme n'aurait pas lieu d'être si l'on ne dépouillait pas sciemment les caisses par des politiques clientélistes.Victor a écrit : ↑02 février 2023 14:53
Oui, tout à fait, de ce point de vue la finalité est la même.
Mais je pense que l'on s'égare.
Soit on conserve le système actuel et on fait en sorte qu'il soit pérenne pour les décennies à venir.
Soit on change radicalement ou de manière très importante le système actuel.
Mais de toutes les façons, il restera toujours la question de la gouvernance. Quand on gère une caisse, il faut s'attendre à prendre des décisions de gestion, c'est à dire être en mesure, si nécessaire d'agir sur certains paramètres comme le montant des cotisations, la durée de cotisation, l'âge de départ en retraite, etc.
Et la véritable question, comme souvent, est une question de gouvernance. Qui peut et doit prendre ce genre de décisions ?
Parce que l'on peut payer toutes sortes de directeurs, d'agences gouvernementales qui vont mener toutes sortes d'études toutes plus coûteuses les unes que les autres pour finalement se rendre compte que le système est bloqué et que l'on ne peut pas changer un seul paramètre sans déclencher une méga crise sociale.
Est-ce finalement une chose logique et normal qu'un gouvernement soit impliqué dans la gestion de caisses de retraite ou de n'importe quelle autre système d'assurance sociale ?
Le gouvernement n'intervient pas, à ma connaissance, dans la gestion des assurances automobiles ou habitations ?
Ce sont les mutuelles ou les assurances qui prennent elles-mêmes les décisions de gestion comme par exemple l'augmentation des cotisations.
Pour que le système soit pérenne , il faut respecter l'étanchéité entre budget de l'Etat et administrations sociales , et ne pas confondre cotisations (qui ont des contreparties) et impôts (qui n'en ont pas) ; le macronisme oublie sciemment cette nuance de taille , parce qu'il tend vers une étatisation générale et donc un pouvoir absolu
Et dans ce cadre, je pense comme toi que l'Etat n'a rien à faire dans la gestion de ces caisses et que l'organisation paritaire devrait suffire pour solutionner les éventuels déséquilibres.
Le patronat et les syndicats n'arrivent jamais à se mettre d'accord.
A un moment, il faut en prendre acte. Cette gouvernance paritaire ne fonctionne pas.