J'ai hâte de voir celui qui se cache sous les jupes de sa "mère" et qui fuit même une conférence de presse qu'il a lui-même organisée débattre face à ses adversaires.
Jordan Bardella multiplie les coups de communication, au risque qu’ils se retournent contre lui
Dans cette campagne des élections européennes, le principal adversaire du Rassemblement national semble être le parti d’extrême droite lui-même.
POLITIQUE - L’hubris du soliste ? Pour Jordan Bardella, la campagne des élections européennes semble être un long fleuve tranquille. Le président du Rassemblement national enchaîne meetings et déplacements, fort d’une cote de popularité insolente et de sondages électoraux particulièrement positifs.
Ses adversaires, eux, s’inquiètent d’une dynamique que rien ne semble pouvoir arrêter. «
La réponse n’est pas dans le constat de dire les nationalistes montent partout, la réponse c’est de dire on a le choix », a certes lancé le président de la République, jeudi matin, depuis la Sorbonne pour son entrée en campagne. Mais les prises ou angles d’attaque n’en demeurent pas moins difficiles, voire introuvables, pour contrecarrer le discours du candidat de 28 ans.
Dès lors, le parti d’extrême droite semble être - comme souvent - son principal ennemi. Depuis plusieurs jours, le candidat du RN tend effectivement à multiplier les coups de communication… Au risque de les voir se retourner contre lui.
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Promouvoir des candidats gênants
Il faut dire aussi que le Rassemblement national est relativement mal à l’aise quant à certains développements dans sa campagne. Outre les liens avec son allié allemand, l’AFD aux positions parfois polémiques, ses nouvelles recrues, qui devaient chacune constituer des coups politiques et médiatiques, semblent se transformer en boulets plus ou moins pesants.
Au palmarès :
Malika Sorel et son vocabulaire digne de Jean-Marie Le Pen, Matthieu Valet, l’ancien commissaire médiatique accusé d’avoir détourné des bons SNCF appartenant à des collègues, Fabrice Leggeri l’ancien patron de Frontex visé par une plainte pour « complicité de crimes contre l’humanité » et, enfin,
Saidali Boina Hamissi.
Le dernier en date, responsable du RN à Mayotte a été sorti de la liste de Jordan Bardella trois jours après l’officialisation de sa présence, notamment pour des propos racistes, complotistes et misogynes. Les autres tendent à ébrécher, sans le vouloir, l’entreprise de normalisation chère à la formation lepéniste et à Jordan Bardella. «
Sa liste, c’est le plus grand cabaret du monde », ne se prive pas de siffler Loïc Signor, gourmand face à ce nouvel angle d’attaque offert par le RN.
Force est de constater en revanche que ces péripéties ou ces coups de communication hasardeux ne sont pas suivis d’effets dans les sondages d’intentions de vote. Pour l’instant, la liste de Jordan Bardella continue d’écraser la concurrence, et aucun signal ne montre un probable inversement de tendance.
En attendant la nouvelle fausse note.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 33180.html