Pas gagné pour le NFP surtout s'il se chicore pour proposer le nom d'un premier ministre accepté par toutes les composantes du NFP et ça Macron le sait et en profitera jusqu' au bout pour faire traîner.
- Le Nouveau Front populaire revendique ce lundi le poste de Premier ministre après les élections législatives.
- L'union de la gauche n'a toutefois pas obtenu de majorité absolue ce dimanche.
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Le président de la République est libre de nommer un chef de gouvernement venu d'une autre formation politique.
L'Assemblée est recomposée, mais qui pourra gouverner ? Au lendemain des élections législatives, le Nouveau Front populaire a revendiqué ce lundi 8 juillet le poste de Premier ministre, promettant de dévoiler le nom de l'élu "dans la semaine". Mais si le groupe voit déjà l'un de ses membres à Matignon, reste à savoir si le président de la République acceptera de nommer un chef de gouvernement issu de la gauche.
Encadré par l'article 8 de la Constitution
Car les textes sont très clairs. C'est bien le chef de l'État qui a la main sur le nom du Premier ministre. L'article 8 de la Constitution dispose ainsi que "le président de la République nomme le Premier ministre". "
Juridiquement, Emmanuel Macron peut nommer qui il veut, son choix est libre", comme nous le rappelle Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public à l’université de Poitiers.
Une liberté qui est toutefois confrontée à "la réalité institutionnelle". À savoir que le président de la République doit surtout trouver un gouvernement validé par l'Assemblée nationale.
Comme nous vous l'expliquions dans cet article, dans la pratique, les choses sont plus compliquées. S'il désigne à la tête de son gouvernement une personnalité qui ne reflète pas la composition de la nouvelle Assemblée nationale, Emmanuel Macron se heurterait à un blocage parlementaire. Non seulement les élus ne voteraient pas les textes proposés par le gouvernement, mais les ministres risqueraient d'être renversés par une motion de censure.
Auprès de TF1info, le constitutionnaliste
Bertrand-Léo Combrade rappelle par ailleurs que la Constitution "n'impose aucun délai" au président de la République.
Libre à Emmanuel Macron d'attendre de connaître la "structuration" de la nouvelle Assemblée nationale, comme l'a annoncé dimanche soir l'Élysée. Si les députés arrivent à dégager une option alternative au Nouveau Front populaire, en s'organisant par exemple dans une coalition rassemblant plusieurs formations politiques, Emmanuel Macron aura alors la liberté de nommer un Premier ministre appartenant à ce nouveau groupe.
Et écartera de fait la possibilité d'un locataire à Matignon issu de la gauche.
https://www.tf1info.fr/elections/electi ... 07602.html