Le Gouvernement Michel Barnier
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Voilà qui pourrait expliquer pourquoi le RN est "gentil" avec lui.
À 73 ans, Michel Barnier (LR) vient d’être nommé 5ᵉ Premier ministre d’Emmanuel Macron. Si son expérience de commissaire européen et de négociateur pour le Brexit lui confère une image d’europhile, ses prises de position sur la primauté du droit national en matière migratoire ont parfois étonné.
L’homme de 73 ans a de la bouteille et un CV politique bien rempli. D’abord conseiller général de la Savoie à 22 ans, puis député, sénateur ou encore ministre à plusieurs reprises, il est notamment connu pour avoir occupé le poste de négociateur du Brexit pour l’Union européenne ou encore celui de commissaire européen. À partir du 5 septembre 2024, il devient le 5ᵉ Premier ministre d’Emmanuel Macron.
Retour sur certaines de ses prises de position politiques qui avaient attiré l’œil des Surligneurs.
Faire primer le droit national sur le droit de l’UE ?
Souvent présenté comme un Européen convaincu, Michel Barnier s’était pourtant déjà positionné pour “retrouver [une] souveraineté juridique” nationale en matière migratoire par rapport aux lois européennes, comme nous l’avions surligné.
Nous avions aussi surligné alors qu’il appelait à “stopper les regroupements familiaux”, ce qui reviendrait à enfreindre la Constitution et le droit de l’Union européenne.
Dans le cadre de sa candidature pour les primaires républicaines, en vue de l’élection présidentielle de 2022, nous avions aussi noté que Michel Barnier s’était positionné en faveur d’une interdiction du port du voile dans l’espace public et dans les universités. “Or, cette interdiction porterait atteinte à la liberté de conscience et de religion, garantie par la Constitution et les textes européens”, écrivaient Les Surligneurs, en novembre 2021.
https://www.lessurligneurs.eu/nominatio ... convaincu/
À 73 ans, Michel Barnier (LR) vient d’être nommé 5ᵉ Premier ministre d’Emmanuel Macron. Si son expérience de commissaire européen et de négociateur pour le Brexit lui confère une image d’europhile, ses prises de position sur la primauté du droit national en matière migratoire ont parfois étonné.
L’homme de 73 ans a de la bouteille et un CV politique bien rempli. D’abord conseiller général de la Savoie à 22 ans, puis député, sénateur ou encore ministre à plusieurs reprises, il est notamment connu pour avoir occupé le poste de négociateur du Brexit pour l’Union européenne ou encore celui de commissaire européen. À partir du 5 septembre 2024, il devient le 5ᵉ Premier ministre d’Emmanuel Macron.
Retour sur certaines de ses prises de position politiques qui avaient attiré l’œil des Surligneurs.
Faire primer le droit national sur le droit de l’UE ?
Souvent présenté comme un Européen convaincu, Michel Barnier s’était pourtant déjà positionné pour “retrouver [une] souveraineté juridique” nationale en matière migratoire par rapport aux lois européennes, comme nous l’avions surligné.
Nous avions aussi surligné alors qu’il appelait à “stopper les regroupements familiaux”, ce qui reviendrait à enfreindre la Constitution et le droit de l’Union européenne.
Dans le cadre de sa candidature pour les primaires républicaines, en vue de l’élection présidentielle de 2022, nous avions aussi noté que Michel Barnier s’était positionné en faveur d’une interdiction du port du voile dans l’espace public et dans les universités. “Or, cette interdiction porterait atteinte à la liberté de conscience et de religion, garantie par la Constitution et les textes européens”, écrivaient Les Surligneurs, en novembre 2021.
https://www.lessurligneurs.eu/nominatio ... convaincu/
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Barnier avait l'arrogance du professeur qui donne des leçons sans faire participer ses élèves.latresne a écrit : ↑07 septembre 2024 00:43Bizarre comme on peut interpréter différemment un discours.Perso c'est Attal (je j'apprécie au demeurant )qui m'est apparu un tantinet arrogant.D'ailleurs Barnier lui a souligné en disant pendant son intervention un : "je vous remercie de vos conseils",ironique en comparant l'expérience des 2.
Barnier a bien l'intention de gouverner avec ses idées ,il l'a précisé au Prési.
Alors certes, il a de l'expérience et ça a sans doute fait partie du critère de choix, mais j'aurais pensé que cette expérience d'une part et surtout le contexte de poudrière dans lequel il arrive d'autre part, lui aurait inspiré de l'humilité. Et c'est vraiment tout le contraire de l'humilité qu'il a donné à voir.
Ensuite, il a fait beaucoup de démagogie sur "les gens d'en bas", et il en a tellement forcé le trait que beaucoup y ont vu du mépris, une erreur de communication "à la Macron" de ce point de vue.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Un bloc "tout à gauche" comme un bloc "tout à droite" aurait eu peu de chances de se maintenir et n'avait pas de légitimité.Kelenner a écrit : ↑06 septembre 2024 23:05Non, c’est Macron qui est responsable de cette orientation, certainement pas la gauche. C’est lui qui a refusé tout gouvernement issu du NFP, y compris sans présence LFI, alors qu’il a accepté de se compromettre avec le RN pour nommer Barnier. Il voulait une politique de droite dans la lignée de la sienne, tactiquement il est parvenu à ses fins mais au prix d’un déni total de démocratie que tout le monde constate, y compris les sympathisants de droite.
On peut essayer de gouverner avec une majorité relative comme précédemment à condition d'être au centre et de recevoir tantôt un coup de pouce à sa gauche et à sa droite. Mais on a très peu de chances de gouverner en minorité en embarquant avec soi une extrême quelle qu'elle soit.
Dans quelle langue faut-il dire que LFI+Ecolo+SOC=Castet pour détricoter ce qu'a fait le centre (Renaissance) aurait été censuré et que ça aurait aussi relevé de la logique démocratique ?
De mon point de vue, il y a certes une incohérence aujourd'hui. Le PM est trop libéral-conservateur pour l'assemblée qu'on a. Et il a dans un premier temps l'appui de l'ED, ce qui n'est pas en cohérence avec le front républicain. L'alliance la plus logique était un gouvernement d'union gauche-droite sans les extrêmes, dont les tentatives de censure ne seraient venues que de LFI et RN. Mais pour ça, il aurait fallu que PS et Ecolo se détachent de LFI, qu'ils rompent le pacte NFP et qu'on aboutisse à un gouvernement PS+Renaissance+Ecolo+LR (non Ciottistes) autour de Cazeneuve. Ça aurait été le gouvernement le plus équilibré vis-à-vis de cette assemblée. Mais l'exécutif PS n'a pas voulu rompre avec NFP.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Barnier a ironisé sur le fait qu'Attal lui donne « des leçons » alors qu'il n'a que huit mois d'expérience à Matignon, mais il est probable que Barnier aura une expérience de Premier ministre encore plus courte.Yaroslav a écrit : ↑07 septembre 2024 08:21Barnier avait l'arrogance du professeur qui donne des leçons sans faire participer ses élèves.latresne a écrit : ↑07 septembre 2024 00:43Bizarre comme on peut interpréter différemment un discours.Perso c'est Attal (je j'apprécie au demeurant )qui m'est apparu un tantinet arrogant.D'ailleurs Barnier lui a souligné en disant pendant son intervention un : "je vous remercie de vos conseils",ironique en comparant l'expérience des 2.
Barnier a bien l'intention de gouverner avec ses idées ,il l'a précisé au Prési.
Alors certes, il a de l'expérience et ça a sans doute fait partie du critère de choix, mais j'aurais pensé que cette expérience d'une part et surtout le contexte de poudrière dans lequel il arrive d'autre part, lui aurait inspiré de l'humilité. Et c'est vraiment tout le contraire de l'humilité qu'il a donné à voir.
Ensuite, il a fait beaucoup de démagogie sur "les gens d'en bas", et il en a tellement forcé le trait que beaucoup y ont vu du mépris, une erreur de communication "à la Macron" de ce point de vue.
Je vois ce ton aigre-doux comme une façon, pour Barnier, de prendre ses distances avec l'équipe sortante et montrer qu'il incarne une alternance, voire une rupture pour reprendre ses mots. Cependant, je doute qu'il ait les moyens de ses ambitions.
Je ne vais pas prendre parti, car ils sont tous les deux suffisants et imbus d'eux-mêmes, chacun à sa manière.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Donc on refuse la légitimité au bloc arrivé en tête avec 30% des voix et presque 200 députés, mais on l’accorde à celui qui a fait 5%, drôle de conception de la démocratie, à moins qu’on ne soit désormais dans une République chrétienne où les premiers seront les derniers.Yaroslav a écrit : ↑07 septembre 2024 08:33Un bloc "tout à gauche" comme un bloc "tout à droite" aurait eu peu de chances de se maintenir et n'avait pas de légitimité.Kelenner a écrit : ↑06 septembre 2024 23:05Non, c’est Macron qui est responsable de cette orientation, certainement pas la gauche. C’est lui qui a refusé tout gouvernement issu du NFP, y compris sans présence LFI, alors qu’il a accepté de se compromettre avec le RN pour nommer Barnier. Il voulait une politique de droite dans la lignée de la sienne, tactiquement il est parvenu à ses fins mais au prix d’un déni total de démocratie que tout le monde constate, y compris les sympathisants de droite.
On peut essayer de gouverner avec une majorité relative comme précédemment à condition d'être au centre et de recevoir tantôt un coup de pouce à sa gauche et à sa droite. Mais on a très peu de chances de gouverner en minorité en embarquant avec soi une extrême quelle qu'elle soit.
Dans quelle langue faut-il dire que LFI+Ecolo+SOC=Castet pour détricoter ce qu'a fait le centre (Renaissance) aurait été censuré et que ça aurait aussi relevé de la logique démocratique ?
De mon point de vue, il y a certes une incohérence aujourd'hui. Le PM est trop libéral-conservateur pour l'assemblée qu'on a. Et il a dans un premier temps l'appui de l'ED, ce qui n'est pas en cohérence avec le front républicain. L'alliance la plus logique était un gouvernement d'union gauche-droite sans les extrêmes, dont les tentatives de censure ne seraient venues que de LFI et RN. Mais pour ça, il aurait fallu que PS et Ecolo se détachent de LFI, qu'ils rompent le pacte NFP et qu'on aboutisse à un gouvernement PS+Renaissance+Ecolo+LR (non Ciottistes) autour de Cazeneuve. Ça aurait été le gouvernement le plus équilibré vis-à-vis de cette assemblée. Mais l'exécutif PS n'a pas voulu rompre avec NFP.
Le NFP n’avait aucune raison de rompre avec LFI, c’eût été une trahison de leurs électeurs et une absurdité qui n’aurait de toute façon servi à rien car Macron ne voulait pas de la présence de la gauche, même très modérée, sauf pour faire une politique de droite. La seule logique démocratique c’était un gouvernement NFP qui acceptait de mettre un peu d’eau dans son vin pour obtenir la neutralité des soi disant centristes, mais ceux ont préféré s’allier avec le RN pour imposer aux français une politique qu’ils rejettent massivement. Il faut assumer ce coup de force.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Vous savez aussi bien que moi comment fonctionnent les coalitions et les ententes entre partis.Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07Donc on refuse la légitimité au bloc arrivé en tête avec 30% des voix et presque 200 députés, mais on l’accorde à celui qui a fait 5%, drôle de conception de la démocratie, à moins qu’on ne soit désormais dans une République chrétienne où les premiers seront les derniers.
Un "bloc" de 30% peut se retrouver refoulé au contraire d'un petit parti de 5% qui se trouve plus au centre.
Tout simplement parce que lorsque le petit parti de 5% va déposer un projet ou une proposition de loi, elle aura beaucoup plus de chances d'être votée par l'assemblée nationale que si c'est le bloc de 30% tout à gauche qui le fait.
Pour qu'un gouvernement NFP passe éventuellement, il aurait fallu que LFI se fasse très très très petit. Qu'elle ne rentre même pas dans les négociations du choix de PM. Et que les propositions de Glucksman / PS soient validées (Chérèque, Tubiana).Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07La seule logique démocratique c’était un gouvernement NFP qui acceptait de mettre un peu d’eau dans son vin pour obtenir la neutralité des soi disant centristes, mais ceux ont préféré s’allier avec le RN pour imposer aux français une politique qu’ils rejettent massivement. Il faut assumer ce coup de force.
Castet, validée par LFI pour appliquer intégralement le programme du NFP (largement inspiré par LFI), c'est pas passé... Au lieu de chercher le centre de gravité de l'AN, ils ont cherché le centre de gravité du NFP...
NFP, pour tout un tas de raison, a voulu la jouer "j'ai gagné, je réclame le poste, j'appliquerai mon programme", au lieu de la jouer "je suis une option parmi d'autres pour servir mon pays, je travaillerai même avec des gens plus éloignés de mes idées".
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Il est curieux de voir quelle obstination vous mettez à vous auto-convaincre de la légitimité du pouvoir au NFP.Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07
Donc on refuse la légitimité au bloc arrivé en tête avec 30% des voix et presque 200 députés, mais on l’accorde à celui qui a fait 5%, drôle de conception de la démocratie, à moins qu’on ne soit désormais dans une République chrétienne où les premiers seront les derniers.
Le NFP n’avait aucune raison de rompre avec LFI, c’eût été une trahison de leurs électeurs et une absurdité qui n’aurait de toute façon servi à rien car Macron ne voulait pas de la présence de la gauche, même très modérée, sauf pour faire une politique de droite. La seule logique démocratique c’était un gouvernement NFP qui acceptait de mettre un peu d’eau dans son vin pour obtenir la neutralité des soi disant centristes, mais ceux ont préféré s’allier avec le RN pour imposer aux français une politique qu’ils rejettent massivement. Il faut assumer ce coup de force.
Avec 189 députés le NFP restait à 100 députés de la majorité absolue. Avec 1,5 millions de voix de plus que la gauche au premier tour, le RN peut revendiquer la même légitimité, à tort également. Sauf que déjà, Macron qui, depuis 2022, avait l'avantage d'être positionné au centre ( donc modéré et donc pouvant plus facilement s'appuyer sur des modérés de droite ou de gauche) et avait 50 députés de plus que le NFP avait été obligé d'utiliser à maintes reprises le 49.3 et avait frôlé la censure à 9 voix près.
Macron ne voulait ni LFI ni RN qui, tous deux symbolisent l'extrémisme.
La seule " logique démocratique" pour reprendre votre propos, eut été une coalition, un accord de gouvernement, ou quel que soit le nom qu'on lui donne, de la gauche modérée à la droite modérée. Sans doute le PS a-t-il eu peur des futures échéances électorales, mais il aurait du dire aux autres formations du NFP, " mieux vaut un Cazeneuve qu'un Bertrand ou un Barnier". Ils ont refusé, tant pis. Tans pis pour eux, tant pis pour la gauche trop sectaire et exclusive ( Castets, rien que Castets, le programme NFP, tout le programme NFP, rien que le programme NFP). Quand on veut gouverner si loin de la majorité absolue on doit accepter les concessions.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Tout à fait d'accord.Yaroslav a écrit : ↑07 septembre 2024 09:24Vous savez aussi bien que moi comment fonctionnent les coalitions et les ententes entre partis.Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07Donc on refuse la légitimité au bloc arrivé en tête avec 30% des voix et presque 200 députés, mais on l’accorde à celui qui a fait 5%, drôle de conception de la démocratie, à moins qu’on ne soit désormais dans une République chrétienne où les premiers seront les derniers.
Un "bloc" de 30% peut se retrouver refoulé au contraire d'un petit parti de 5% qui se trouve plus au centre.
Tout simplement parce que lorsque le petit parti de 5% va déposer un projet ou une proposition de loi, elle aura beaucoup plus de chances d'être votée par l'assemblée nationale que si c'est le bloc de 30% tout à gauche qui le fait.
Pour qu'un gouvernement NFP passe éventuellement, il aurait fallu que LFI se fasse très très très petit. Qu'elle ne rentre même pas dans les négociations du choix de PM. Et que les propositions de Glucksman / PS soient validées (Chérèque, Tubiana).Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07La seule logique démocratique c’était un gouvernement NFP qui acceptait de mettre un peu d’eau dans son vin pour obtenir la neutralité des soi disant centristes, mais ceux ont préféré s’allier avec le RN pour imposer aux français une politique qu’ils rejettent massivement. Il faut assumer ce coup de force.
Castet, validée par LFI pour appliquer intégralement le programme du NFP (largement inspiré par LFI), c'est pas passé... Au lieu de chercher le centre de gravité de l'AN, ils ont cherché le centre de gravité du NFP...
NFP, pour tout un tas de raison, a voulu la jouer "j'ai gagné, je réclame le poste, j'appliquerai mon programme", au lieu de la jouer "je suis une option parmi d'autres pour servir mon pays, je travaillerai même avec des gens plus éloignés de mes idées".
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Macron ne veut pas qu'on revienne sur sa réforme des retraites ni sur sa politique de l'offre. Partant de ce constat, il n'avait aucune intention de nommer un Premier ministre de gauche, même un Cazeneuve, sauf si celui-ci acceptait de continuer sa politique. Mais alors, quel intérêt ? Si c'est pour mener une politique de droite, autant laisser la droite le faire et laisser la gauche être une alternative dans l'opposition, car tout cela ne durera pas très longtemps.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Tout est faux. La gauche n’a rien refusé, si ce n’est de mener une politique de droite AVEC LE CONCOURS DU RN. C’est bien le moindre respect qu’ils doivent à leurs électeurs. Macron est le seul et unique responsable. Il faut assumer ce choix.papibilou a écrit : ↑07 septembre 2024 09:33Il est curieux de voir quelle obstination vous mettez à vous auto-convaincre de la légitimité du pouvoir au NFP.Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07
Donc on refuse la légitimité au bloc arrivé en tête avec 30% des voix et presque 200 députés, mais on l’accorde à celui qui a fait 5%, drôle de conception de la démocratie, à moins qu’on ne soit désormais dans une République chrétienne où les premiers seront les derniers.
Le NFP n’avait aucune raison de rompre avec LFI, c’eût été une trahison de leurs électeurs et une absurdité qui n’aurait de toute façon servi à rien car Macron ne voulait pas de la présence de la gauche, même très modérée, sauf pour faire une politique de droite. La seule logique démocratique c’était un gouvernement NFP qui acceptait de mettre un peu d’eau dans son vin pour obtenir la neutralité des soi disant centristes, mais ceux ont préféré s’allier avec le RN pour imposer aux français une politique qu’ils rejettent massivement. Il faut assumer ce coup de force.
Avec 189 députés le NFP restait à 100 députés de la majorité absolue. Avec 1,5 millions de voix de plus que la gauche au premier tour, le RN peut revendiquer la même légitimité, à tort également. Sauf que déjà, Macron qui, depuis 2022, avait l'avantage d'être positionné au centre ( donc modéré et donc pouvant plus facilement s'appuyer sur des modérés de droite ou de gauche) et avait 50 députés de plus que le NFP avait été obligé d'utiliser à maintes reprises le 49.3 et avait frôlé la censure à 9 voix près.
Macron ne voulait ni LFI ni RN qui, tous deux symbolisent l'extrémisme.
La seule " logique démocratique" pour reprendre votre propos, eut été une coalition, un accord de gouvernement, ou quel que soit le nom qu'on lui donne, de la gauche modérée à la droite modérée. Sans doute le PS a-t-il eu peur des futures échéances électorales, mais il aurait du dire aux autres formations du NFP, " mieux vaut un Cazeneuve qu'un Bertrand ou un Barnier". Ils ont refusé, tant pis. Tans pis pour eux, tant pis pour la gauche trop sectaire et exclusive ( Castets, rien que Castets, le programme NFP, tout le programme NFP, rien que le programme NFP). Quand on veut gouverner si loin de la majorité absolue on doit accepter les concessions.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
J'écoute Monsieur Barnier ici ou là au gré de ses interviews récents et je remarque une chose (propre en fait aux sexagénaires, aux septuagénaires et plus) : il parle très souvent de lui au passé ce qui est normal après tout pour un grand père attachant au sein d'une famille dont on aime bien écouter les récits.
Mais là, les choses sont bien différentes : il s'agit de diriger un pays, un pays comme la France, septième puissance mondiale et dans une situation extrêmement compliquée.
Alors, un peu gêné quand même car c'est un homme politique estimable, j'ai bien peur d'écouter en lui un radoteur en début de sénilité.
J'ai dû déjà l'écrire plus haut : je ne suis pas sûr qu'il soit vraiment l'homme de la situation. En espérant grandement me tromper, bien sûr.
Mais là, les choses sont bien différentes : il s'agit de diriger un pays, un pays comme la France, septième puissance mondiale et dans une situation extrêmement compliquée.
Alors, un peu gêné quand même car c'est un homme politique estimable, j'ai bien peur d'écouter en lui un radoteur en début de sénilité.
J'ai dû déjà l'écrire plus haut : je ne suis pas sûr qu'il soit vraiment l'homme de la situation. En espérant grandement me tromper, bien sûr.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
bonjour
plus la peine d'épiloguer sur des simagrées de postures ........
la France a, avant tout besoin d'un GVT qui soit compatible vis à vis de nos créanciers ,, nos commentateurs algébristes du score électoral ; omettent cet "axiome"
Avec Barnier ,,, on a toute les chances d'espérer de ne pas se voir trop inquiété ,, au moins temporairement , tout dependra de la chienlit qui ne manquera pas d'arriver
plus la peine d'épiloguer sur des simagrées de postures ........
la France a, avant tout besoin d'un GVT qui soit compatible vis à vis de nos créanciers ,, nos commentateurs algébristes du score électoral ; omettent cet "axiome"
Avec Barnier ,,, on a toute les chances d'espérer de ne pas se voir trop inquiété ,, au moins temporairement , tout dependra de la chienlit qui ne manquera pas d'arriver
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Ah! Ils n'ont pas refusé Cazeneuve ?Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 10:04Tout est faux. La gauche n’a rien refusé, si ce n’est de mener une politique de droite AVEC LE CONCOURS DU RN. C’est bien le moindre respect qu’ils doivent à leurs électeurs. Macron est le seul et unique responsable. Il faut assumer ce choix.papibilou a écrit : ↑07 septembre 2024 09:33
Il est curieux de voir quelle obstination vous mettez à vous auto-convaincre de la légitimité du pouvoir au NFP.
Avec 189 députés le NFP restait à 100 députés de la majorité absolue. Avec 1,5 millions de voix de plus que la gauche au premier tour, le RN peut revendiquer la même légitimité, à tort également. Sauf que déjà, Macron qui, depuis 2022, avait l'avantage d'être positionné au centre ( donc modéré et donc pouvant plus facilement s'appuyer sur des modérés de droite ou de gauche) et avait 50 députés de plus que le NFP avait été obligé d'utiliser à maintes reprises le 49.3 et avait frôlé la censure à 9 voix près.
Macron ne voulait ni LFI ni RN qui, tous deux symbolisent l'extrémisme.
La seule " logique démocratique" pour reprendre votre propos, eut été une coalition, un accord de gouvernement, ou quel que soit le nom qu'on lui donne, de la gauche modérée à la droite modérée. Sans doute le PS a-t-il eu peur des futures échéances électorales, mais il aurait du dire aux autres formations du NFP, " mieux vaut un Cazeneuve qu'un Bertrand ou un Barnier". Ils ont refusé, tant pis. Tans pis pour eux, tant pis pour la gauche trop sectaire et exclusive ( Castets, rien que Castets, le programme NFP, tout le programme NFP, rien que le programme NFP). Quand on veut gouverner si loin de la majorité absolue on doit accepter les concessions.
Mélenchon n'a pas dit notre programme tout notre programme rien que notre programme? Ce qui n'a rien d'un respect de ses lecteurs car c''est oublier un peu vite qu'ils doivent leur nombre de députés au front républicain, donc à des votes de citoyens qui n'ont pas voté pour eux mais contre le RN.
Ils ont compris que sans accord avec le centre ils étaient voués à l'échec en quelques jours ?
Si vous contestez les évidences on n'ira pas bien loin. J'ai expliqué la position électoraliste de Faure, position qui se défend et qu'il défendra tant qu'il n'y aura pas la proportionnelle.
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Kelenner a écrit : ↑07 septembre 2024 09:07Donc on refuse la légitimité au bloc arrivé en tête avec 30% des voix et presque 200 députés, mais on l’accorde à celui qui a fait 5%, drôle de conception de la démocratie, à moins qu’on ne soit désormais dans une République chrétienne où les premiers seront les derniers.Yaroslav a écrit : ↑07 septembre 2024 08:33
Un bloc "tout à gauche" comme un bloc "tout à droite" aurait eu peu de chances de se maintenir et n'avait pas de légitimité.
On peut essayer de gouverner avec une majorité relative comme précédemment à condition d'être au centre et de recevoir tantôt un coup de pouce à sa gauche et à sa droite. Mais on a très peu de chances de gouverner en minorité en embarquant avec soi une extrême quelle qu'elle soit.
Dans quelle langue faut-il dire que LFI+Ecolo+SOC=Castet pour détricoter ce qu'a fait le centre (Renaissance) aurait été censuré et que ça aurait aussi relevé de la logique démocratique ?
De mon point de vue, il y a certes une incohérence aujourd'hui. Le PM est trop libéral-conservateur pour l'assemblée qu'on a. Et il a dans un premier temps l'appui de l'ED, ce qui n'est pas en cohérence avec le front républicain. L'alliance la plus logique était un gouvernement d'union gauche-droite sans les extrêmes, dont les tentatives de censure ne seraient venues que de LFI et RN. Mais pour ça, il aurait fallu que PS et Ecolo se détachent de LFI, qu'ils rompent le pacte NFP et qu'on aboutisse à un gouvernement PS+Renaissance+Ecolo+LR (non Ciottistes) autour de Cazeneuve. Ça aurait été le gouvernement le plus équilibré vis-à-vis de cette assemblée. Mais l'exécutif PS n'a pas voulu rompre avec NFP.
Le NFP n’avait aucune raison de rompre avec LFI, c’eût été une trahison de leurs électeurs et une absurdité qui n’aurait de toute façon servi à rien car Macron ne voulait pas de la présence de la gauche, même très modérée, sauf pour faire une politique de droite. La seule logique démocratique c’était un gouvernement NFP qui acceptait de mettre un peu d’eau dans son vin pour obtenir la neutralité des soi disant centristes, mais ceux ont préféré s’allier avec le RN pour imposer aux français une politique qu’ils rejettent massivement. Il faut assumer ce coup de force.
IL y a 30% pour la gauche .;et 70 % contre la gauche ..y a pas photos ..
Tu as beau répéter la même chose mais Macron est dans son droit ..
Et dans le meilleur des cas ils auraient étés virés dans la foulée ..
LFI '(qui vous tient pas les boules) ne requeillerait que des miettes des 30%..
Les Français n'en veulent pas ... Mais alors pas du tout
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
Re: Michel Barnier est nommé Premier ministre
Macron a renoncé à Cazeneuve parce qu'il n'a pas voulu appliquer une politique de droite, c'est aussi simple que cela. Mélenchon a été élu pour appliquer un programme, tu voulais qu'il dise quoi ? Evidemment qu'il était prêt à négocier, il l'a d'ailleurs fait. C'est Macron qui doit aux électeurs de gauche de ne pas avoir totalement disparu de l'Assemblée, pas le contraire. En remerciement, il leur crache à la gueule, je pense que les naïfs qui tombaient encore dans ce panneau grossier du "front républicain" ne sont pas prêts de l'oublier.papibilou a écrit : ↑07 septembre 2024 11:24Ah! Ils n'ont pas refusé Cazeneuve ?
Mélenchon n'a pas dit notre programme tout notre programme rien que notre programme? Ce qui n'a rien d'un respect de ses lecteurs car c''est oublier un peu vite qu'ils doivent leur nombre de députés au front républicain, donc à des votes de citoyens qui n'ont pas voté pour eux mais contre le RN.
Ils ont compris que sans accord avec le centre ils étaient voués à l'échec en quelques jours ?
Si vous contestez les évidences on n'ira pas bien loin. J'ai expliqué la position électoraliste de Faure, position qui se défend et qu'il défendra tant qu'il n'y aura pas la proportionnelle.
J'ai hâte de voir quels "compromis" Barnier est prêt à faire : suppression de la réforme des retraites, hausse du SMIC, retour de l'ISF ? Ne prends pas les électeurs de gauche pour des imbéciles. Tout le monde a compris que Macron été prêt à tout, quitte à s'allier au RN, pour NE PAS appliquer la politique du groupe majoritaire.