jeandu53 a écrit : ↑19 septembre 2024 12:42
Prenons l'exemple d'un foyer fiscal qui gagne 50000 € par an.
Première possibilité : Un impôt au taux de 20%, mais sans aucune niche fiscale. L'impôt effectivement dû par ce ménage est donc de 20%, soit 10000 € par an.
Seconde possibilité, correspondant au système français : Un impôt au taux théorique de 30%. L'impôt théoriquement dû est donc de 15000 €, sauf qu'il y a plein de niches fiscales pour un montant de 5000 €, si bien que l'impôt effectivement dû est de 10000 €, soit un taux d'imposition effectif de 20%.
La seconde hypothèse laisse à penser que les niches fiscales, pour ce foyer fiscal, représentent un coût de 10000 € (et donc un coût de plusieurs dizaines de milliards à l'échelle du pays). Mais ce n'est qu'un effet d'optique, dû à une question de présentation : en France, on aime bien afficher des taux d'imposition élevés, agrémentés de plein de niches fiscales. Ce qui compte, c'est le montant global de l'impôt, c'est-à-dire 10000 € dans les deux cas. Ce que l'on croit être le coût des niches fiscales n'est qu'un effet d'optique.
Bien sûr, dans l'une ou l'autre des hypothèses, la répartition de l'effort fiscal ne sera pas exactement la même. Mais si on s'intéresse à la situation de nos finances publiques, c'est le montant global des prélèvements obligatoires qui importe. Or en France, celui-ci est déjà très élevé. Si on supprime les niches fiscales, il sera encore plus élevé. Pourquoi pas, mais autant le dire clairement : supprimer les niches fiscales, sans toucher au taux, ça veut dire augmenter la pression fiscale.
Loi de finances pour 2022 (budget défense de 41 milliards d'euros) Le budget des armées augmente en 2022 de 1,7 milliard d'euros par rapport à 2021 (+9 milliards d'euros par rapport à 2017).
2% du PIB.
à côté de ça,
Le gouvernement l'avait annoncé : 10 milliards d'euros d'économie devront être réalisés sur le budget 2024. Dans le décret du 22 février détaillant l'annulation de crédits, ce sont près de 691 millions d'euros supprimés pour l'Éducation nationale et plus de 900 millions pour l'Enseignement supérieur et la Recherche. Des chiffres qui inquiètent les acteurs.
jeandu53 a écrit : ↑19 septembre 2024 12:42
Prenons l'exemple d'un foyer fiscal qui gagne 50000 € par an.
Première possibilité : Un impôt au taux de 20%, mais sans aucune niche fiscale. L'impôt effectivement dû par ce ménage est donc de 20%, soit 10000 € par an.
Seconde possibilité, correspondant au système français : Un impôt au taux théorique de 30%. L'impôt théoriquement dû est donc de 15000 €, sauf qu'il y a plein de niches fiscales pour un montant de 5000 €, si bien que l'impôt effectivement dû est de 10000 €, soit un taux d'imposition effectif de 20%.
La seconde hypothèse laisse à penser que les niches fiscales, pour ce foyer fiscal, représentent un coût de 10000 € (et donc un coût de plusieurs dizaines de milliards à l'échelle du pays). Mais ce n'est qu'un effet d'optique, dû à une question de présentation : en France, on aime bien afficher des taux d'imposition élevés, agrémentés de plein de niches fiscales. Ce qui compte, c'est le montant global de l'impôt, c'est-à-dire 10000 € dans les deux cas. Ce que l'on croit être le coût des niches fiscales n'est qu'un effet d'optique.
Bien sûr, dans l'une ou l'autre des hypothèses, la répartition de l'effort fiscal ne sera pas exactement la même. Mais si on s'intéresse à la situation de nos finances publiques, c'est le montant global des prélèvements obligatoires qui importe. Or en France, celui-ci est déjà très élevé. Si on supprime les niches fiscales, il sera encore plus élevé. Pourquoi pas, mais autant le dire clairement : supprimer les niches fiscales, sans toucher au taux, ça veut dire augmenter la pression fiscale.
les niches fiscales sont plafonnées.
si on prends par exemple le cas du scellier, déduction spécifique de 30 %.
donc il continueront à payer des impôts.
ça marche pour l'impot 0 des petits ménages ou ils ne payaient presque rien, mais au prix d'un sévère serrage de ceinture.
Mon exemple vise simplement à montrer qu'un même niveau d'impôt peut procéder de deux formes de calcul différentes (un taux théorique faible sans aucune déduction, ou bien un taux théorique élevé mais assorti de multiples déductions). Ce qui compte, c'est le niveau global de l'impôt.
Fonck1 a écrit : ↑19 septembre 2024 12:50
Loi de finances pour 2022 (budget défense de 41 milliards d'euros) Le budget des armées augmente en 2022 de 1,7 milliard d'euros par rapport à 2021 (+9 milliards d'euros par rapport à 2017).
2% du PIB.
à côté de ça,
Le gouvernement l'avait annoncé : 10 milliards d'euros d'économie devront être réalisés sur le budget 2024. Dans le décret du 22 février détaillant l'annulation de crédits, ce sont près de 691 millions d'euros supprimés pour l'Éducation nationale et plus de 900 millions pour l'Enseignement supérieur et la Recherche. Des chiffres qui inquiètent les acteurs.
Il y a eu un effort financer sur la défense ces deux ou trois dernières années. C'est bien. Mais ça ne doit pas occulter que, pendant des années, le budget de l'armée a servi de variable d'ajustement à tous nos gouvernements successifs.
Aujourd'hui, la France est dans la moyenne des pays de l'OTAN, ni plus, ni moins :
Fonck1 a écrit : ↑19 septembre 2024 12:50
Loi de finances pour 2022 (budget défense de 41 milliards d'euros) Le budget des armées augmente en 2022 de 1,7 milliard d'euros par rapport à 2021 (+9 milliards d'euros par rapport à 2017).
2% du PIB.
à côté de ça,
Le gouvernement l'avait annoncé : 10 milliards d'euros d'économie devront être réalisés sur le budget 2024. Dans le décret du 22 février détaillant l'annulation de crédits, ce sont près de 691 millions d'euros supprimés pour l'Éducation nationale et plus de 900 millions pour l'Enseignement supérieur et la Recherche. Des chiffres qui inquiètent les acteurs.
Ben oui, c'est bien vous qui voulez faire la guerre à la Russie, pour cela il faut du fric. Donc on gratte sur d'autres postes, normal.
Fonck1 a écrit : ↑19 septembre 2024 12:50
Loi de finances pour 2022 (budget défense de 41 milliards d'euros) Le budget des armées augmente en 2022 de 1,7 milliard d'euros par rapport à 2021 (+9 milliards d'euros par rapport à 2017).
2% du PIB.
à côté de ça,
Ben oui, c'est bien vous qui voulez faire la guerre à la Russie, pour cela il faut du fric. Donc on gratte sur d'autres postes, normal.
tu peux me citer, au lieu de raconter n'importe quoi?
Petite question à l'attention de ceux qui fantasment sur les niches fiscales : souhaitez-vous supprimer le crédit d'impôt sur l'emploi de salariés à domicile ?
jeandu53 a écrit : ↑19 septembre 2024 13:47
Petite question à l'attention de ceux qui fantasment sur les niches fiscales : souhaitez-vous supprimer le crédit d'impôt sur l'emploi de salariés à domicile ?
Ça aurait un coût très dissuasif en termes d'emploi"
La piste d'économies est importante, reconnaît l'ancien magistrat à la Cour des comptes, François Ecalle. Pour autant, celui-ci s'oppose clairement à la suppression du crédit d'impôt . "Ça aurait un coût très dissuasif en termes d'emploi. Si les ménages devaient supporter le coût du travail sans le crédit d'impôt, ils n'emploieraient pas ces personnes ou ils les emploieraient au noir. On pourrait sans doute baisser le plafond de 12.000 euros par an, au-delà duquel on n'a plus droit à ce crédit d'impôt, pour que l'État économise un ou deux milliards d'euros par an", avance-t-il.
papibilou a écrit : ↑19 septembre 2024 11:23
Au contraire. Imaginez que les intérêts soient comme aujourd'hui 50 milliards et notre déficit public de 40. Tout le monde sauterait de joie, car ça signifierait qu'il y a une orientation nette vers un équilibre budgétaire qui nous manque tant et vers une baisse des intérêts à venir.
Il n'y a aucun intérêt à un objectif d'équilibre budgétaire dans le paradigme de stratégie budgétaire du monde actuel. Il y a un intérêt à une maîtrise du solde budgétaire pour que la dette reste soutenable, mais l'équilibre budgétaire n'est pas un objectif, au contraire : un déficit contrôlé permet d'injecter de l'argent frais sorti de nulle part dans l'économie réelle.
Par contre en effet un équilibre budgétaire voire un bénéfice budgétaire est un outil de contrôle de l'endettement. Mais pas un objectif.
Mais oui, dans le cas que tu cites les intérêts sont remboursés en partie par les recettes de l'état, pas par de l'endettement neuf. C'est pour ça que dans la pratique on évite ce genre de cas qui restent peu communs.
Bien sûr que si. Le déséquilibre budgétaire n'est en rien tenable lorsqu'il est systématique et plus important que le taux de croissance. Bien sûr vous allez me citer le Japon ou les USA mais dès que les intérêts diminuent les capacités d'investissements du pays, celui ci entre en dans un cycle de difficultés. Seule une forte croissance peut ramener le pays vers une sortie de ce cycle dont la Grèce nous a montré l'issue inéluctable.
Mesoke a écrit : ↑19 septembre 2024 10:05
Je dirais 42 ?
Revoyez votre cours de CE2 Sur les divisions.
C'est d'ailleurs dommage que vous n'ayez pas fait la division car vous vous seriez rendu compte à quel point l'argent du contribuable et l'emprunt financent les emplois du privé.
Modifié en dernier par papibilou le 19 septembre 2024 18:51, modifié 1 fois.
jeandu53 a écrit : ↑19 septembre 2024 13:47
Petite question à l'attention de ceux qui fantasment sur les niches fiscales : souhaitez-vous supprimer le crédit d'impôt sur l'emploi de salariés à domicile ?
Ce crédit d'impôt est de 50% et profite aux ménages les plus aisés. Le raboter de 50% pour le mettre à 25% pourrait être un début. Il serait étonnant que ceux qui ont besoin d'une aide ménagère (essentiellement les gens âgés) fassent une manif contre la mesure.
papibilou a écrit : ↑19 septembre 2024 18:43
Revoyez votre cours de CE2 Sur les divisions.
C'est d'ailleurs dommage que vous n'ayez pas fait la division car vous vous seriez rendu compte à quel point l'argent du contribuable et l'emprunt financent les emplois du privé.
Je ne suis pas allé plus loin car j'ai bien compris où tu voulais en venir, et je suis à peu près d'accord avec ça. Si ce n'est qu'il me semble faux de penser qu'on peut juste diviser le montant total par un salaire moyen pour voir le nombre de salariés du privés subventionnées par l'état, vu qu'il est fort possible qu'une bonne partie de ces aides finissent dans les poches d'actionnaires.
papibilou a écrit : ↑19 septembre 2024 18:43
Revoyez votre cours de CE2 Sur les divisions.
C'est d'ailleurs dommage que vous n'ayez pas fait la division car vous vous seriez rendu compte à quel point l'argent du contribuable et l'emprunt financent les emplois du privé.
Je ne suis pas allé plus loin car j'ai bien compris où tu voulais en venir, et je suis à peu près d'accord avec ça. Si ce n'est qu'il me semble faux de penser qu'on peut juste diviser le montant total par un salaire moyen pour voir le nombre de salariés du privés subventionnées par l'état, vu qu'il est fort possible qu'une bonne partie de ces aides finissent dans les poches d'actionnaires.
Mais vous êtes vous-mêmes un actionnaire. Vos économies ne sont pas toutes placées dans un livret A, n'est-ce pas ?
Vous avez une assurance-vie avec des parts de produits financiers .. Donc vous êtes actionnaire.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Je n'ai pas dit que c'était mal d'être actionnaire, juste que l'argent des subventions publiques aux entreprises finissaient en partie dans la poche d'actionnaires plutôt qu'en salaires de salariés, et que ça relativisait le calcul de Papibilou.
Mais on s'en fout, la bonne réponse est quand même 42