Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

[Fonck1]

oui puis je pense que le proc' n'a pas sorti toutes ses cartes....il garde le meilleur pour la fin, il les laisse s'expliquer, en surface.

[Patchouli38]

oui puis je pense que le proc' n'a pas sorti toutes ses cartes....il garde le meilleur pour la fin, il les laisse s'expliquer, en surface.

Tout à fait, la juge les laissent s'embourber dans leurs incohérences, ne coupe pas Marine Le Pen dans ses gesticulations et sa victimisation. A la fin, elle déroulera les éléments à charge. J'imagine la juge lancer à Marine Le Pen "vous avez dit, en début de procès, que ceci ou cela, or ces mails prouvent le contraire.".

[scorpion3917]

oui puis je pense que le proc' n'a pas sorti toutes ses cartes....il garde le meilleur pour la fin, il les laisse s'expliquer, en surface.

Tout à fait, la juge les laissent s'embourber dans leurs incohérences, ne coupe pas Marine Le Pen dans ses gesticulations et sa victimisation. A la fin, elle déroulera les éléments à charge. J'imagine la juge lancer à Marine Le Pen "vous avez dit, en début de procès, que ceci ou cela, or ces mails prouvent le contraire.".

Vous devriez mettre le champagne au frigo si ce n est déjà fait.

[Patchouli38]

Tout à fait, la juge les laissent s'embourber dans leurs incohérences, ne coupe pas Marine Le Pen dans ses gesticulations et sa victimisation. A la fin, elle déroulera les éléments à charge. J'imagine la juge lancer à Marine Le Pen "vous avez dit, en début de procès, que ceci ou cela, or ces mails prouvent le contraire.".

Vous devriez mettre le champagne au frigo si ce n est déjà fait.

Le champagne, je le réserve pour les événements familiaux. Mais vous ne pouvez nier que les accusés se sont embourbés dans leurs propres contradiction, ne sachant plus quoi répondre, bafouillant. On voit bien que leur défense se réduit à une leçon apprise avant le procès, il n' y a rien de naturel chez eux. Comment pouvez-vous expliquer le fait que Thomas Lhuillier garde les archives de son travail de directeur de cabinet mais n'a pas l'once d'une trace de son emploi d'assistant parlementaire ?

[vivarais]

Concernant le procès en cours du vilain RN ....

Un extrait :

La direction du Parlement européen n’est pas neutre »
C’est donc ce qu’elle a fait, pointant dans un premier temps Martin Schulz. C’est lui, alors président socialiste du Parlement européen, qui avait signalé à la justice les incohérences de l’organigramme du parti. En effet, une grande partie de ceux qui étaient censés être assistants parlementaires d’eurodéputés du parti d’extrême droite étaient inscrits dans l’organigramme du FN....

https://www.huffingtonpost.fr/justice/a ... 40406.html

Qui est Martin Schulz ?

https://www.francetvinfo.fr/monde/europ ... 66539.html

2015
Qui est la balance l' arroseur arrosé, un socialiste !

Le FN contre-attaque en accusant Martin Schulz de fraude

https://www.euractiv.fr/section/justice ... de-fraude/

Les accusations originales du président du Parlement ont été formulées quelques jours seulement avant les élections départementales, « à la demande de son ami Manuel Valls », affirme le FN. Manuel Valls, le Premier ministre socialiste français, a plusieurs fois exprimé son inquiétude quant à la popularité croissante du FN etc...

Un autre extrait :

Armin Machmer a cependant démenti ces accusations, expliquant qu’Herbert Hansen était un assistant parlementaire accrédité vivant et travaillant à Bruxelles. Il est notamment chargé de la gestion des groupes visitant le Parlement. Selon la réglementation en vigueur, cette tâche ne peut être incombée aux membres du cabinet du Président, souligne le porte-parole.

Sa connexion avec l’Euregio Tours n’a rien à ...
Pour mieux comprendre ouvrir le lien.

Le vilain RN n'est même pas fichu d'apporter des preuves concrets du travail parlementaire de ses assistants fictifs (mis à part des mails ou certaines parties ont été volontairement effacées) alors que Martin Schulz lui, est prêt à en apporter.
En portant plainte, le RN ne chercher qu'à détourner l'attention sur leur procès en désignant "un méchant". Déjà, quand on accuse quelqu'un, on doit apporter des preuves alors que là, dans le cas présent, il ne s'agit qu'allégations.
Le RN trouvera tous les moyens pour faire ajourner ce procès qui ne tourne pas à leur avantage.

Vous même ; gardez vous tous vos mails ou les documents que vous recevez
Moi pas exceptions ceux que la loi fait obligation de conserver un laps de temps
Aujourd'hui c'est pareil pour les documents électroniques qui remplacent aujourd'hui les documents papier
https://www.service-public.fr/particuli ... its/F19134
Vos fadaises ne tiennent pas , car tout le monde fait cela même vous

[scorpion3917]

Vous devriez mettre le champagne au frigo si ce n est déjà fait.

Le champagne, je le réserve pour les événements familiaux. Mais vous ne pouvez nier que les accusés se sont embourbés dans leurs propres contradiction, ne sachant plus quoi répondre, bafouillant. On voit bien que leur défense se réduit à une leçon apprise avant le procès, il n' y a rien de naturel chez eux. Comment pouvez-vous expliquer le fait que Thomas Lhuillier garde les archives de son travail de directeur de cabinet mais n'a pas l'once d'une trace de son emploi d'assistant parlementaire ?

Mais oui madame, vous avez raison.
Le RN n a jamais été ma tasse de thé.

Tenez dans ma circo aux dernières élections législatives entre mon député sortant de gauche et un nouveau venu de nulle part parachuté par le RN et sans aucun programme, j ai préféré mon député qui d ailleurs a été réélu haut la main.

Je que je veux dire par là c est que ce sont tous des lions qui veulent bouffer des tigres, les uns se servant des autres et vis versa.

Vous semblez accorder de la valeur et une certaine morale à la politique mais vous vous trompez lourdement.


Ces gens là vendraient leur mère pour un poste

Droite, gauche. Centre, extrêmes.....tous ces machins ne servent qu une seule ambition, la leur.

On appelle ça faire de la politique et les médias leur servent la soupe, bonne ou mauvaise...

Et sachez que MLP n a jamais voulu du pouvoir, qu en ferez t elle ??? Elle n a aucun programme si ce n est l immigration et encore.

La place est plus confortable dans l opposition (enfin supposée), ne rêvons pas non plus.....

Aussi si je vous taquine un peu c est pour que vous compreniez une chose toute simple, n attendez rien de la politique sinon vous aurez des ulcères....

In fine je prédis qu un jour le peuple français pourrait bien regretter notre président actuel ....

Allez savoir.....

[lepicard]

Le champagne, je le réserve pour les événements familiaux. Mais vous ne pouvez nier que les accusés se sont embourbés dans leurs propres contradiction, ne sachant plus quoi répondre, bafouillant. On voit bien que leur défense se réduit à une leçon apprise avant le procès, il n' y a rien de naturel chez eux. Comment pouvez-vous expliquer le fait que Thomas Lhuillier garde les archives de son travail de directeur de cabinet mais n'a pas l'once d'une trace de son emploi d'assistant parlementaire ?

Mais oui madame, vous avez raison.
Le RN n a jamais été ma tasse de thé.

Tenez dans ma circo aux dernières élections législatives entre mon député sortant de gauche et un nouveau venu de nulle part parachuté par le RN et sans aucun programme, j ai préféré mon député qui d ailleurs a été réélu haut la main.

Je que je veux dire par là c est que ce sont tous des lions qui veulent bouffer des tigres, les uns se servant des autres et vis versa.

Vous semblez accorder de la valeur et une certaine morale à la politique mais vous vous trompez lourdement.


Ces gens là vendraient leur mère pour un poste

Droite, gauche. Centre, extrêmes.....tous ces machins ne servent qu une seule ambition, la leur.

On appelle ça faire de la politique et les médias leur servent la soupe, bonne ou mauvaise...

Et sachez que MLP n a jamais voulu du pouvoir, qu en ferez t elle ??? Elle n a aucun programme si ce n est l immigration et encore.

La place est plus confortable dans l opposition (enfin supposée), ne rêvons pas non plus.....

Aussi si je vous taquine un peu c est pour que vous compreniez une chose toute simple, n attendez rien de la politique sinon vous aurez des ulcères....

In fine je prédis qu un jour le peuple français pourrait bien regretter notre président actuel ....

Allez savoir.....

bon d'accord ,,, mais il faut bien un GVT et tout le toutim , sinon c'est l'anarchie , et comme visiblement on refuse une organistion de comptables /techniciens considérés comme "hors sol" , que faire ?????
Souchon avait écrit " foule sentimentale" , on en a plus les moyens

[Patchouli38]

Le champagne, je le réserve pour les événements familiaux. Mais vous ne pouvez nier que les accusés se sont embourbés dans leurs propres contradiction, ne sachant plus quoi répondre, bafouillant. On voit bien que leur défense se réduit à une leçon apprise avant le procès, il n' y a rien de naturel chez eux. Comment pouvez-vous expliquer le fait que Thomas Lhuillier garde les archives de son travail de directeur de cabinet mais n'a pas l'once d'une trace de son emploi d'assistant parlementaire ?

Mais oui madame, vous avez raison.
Le RN n a jamais été ma tasse de thé.

Tenez dans ma circo aux dernières élections législatives entre mon député sortant de gauche et un nouveau venu de nulle part parachuté par le RN et sans aucun programme, j ai préféré mon député qui d ailleurs a été réélu haut la main.

Je que je veux dire par là c est que ce sont tous des lions qui veulent bouffer des tigres, les uns se servant des autres et vis versa.

Vous semblez accorder de la valeur et une certaine morale à la politique mais vous vous trompez lourdement.


Ces gens là vendraient leur mère pour un poste

Droite, gauche. Centre, extrêmes.....tous ces machins ne servent qu une seule ambition, la leur.

On appelle ça faire de la politique et les médias leur servent la soupe, bonne ou mauvaise...

Et sachez que MLP n a jamais voulu du pouvoir, qu en ferez t elle ??? Elle n a aucun programme si ce n est l immigration et encore.

La place est plus confortable dans l opposition (enfin supposée), ne rêvons pas non plus.....

Aussi si je vous taquine un peu c est pour que vous compreniez une chose toute simple, n attendez rien de la politique sinon vous aurez des ulcères....

In fine je prédis qu un jour le peuple français pourrait bien regretter notre président actuel ....

Allez savoir.....

Là-dessus, je suis bien d'accord avec vous et je n'espère rien de la politique. Quand on voit le cirque à l'Assemblée Nationale, on comprend mieux pourquoi les français sont de plus en plus dégoutés de la politique.
Depuis 2017, j'ai toujours voté Macron car j'estimais que c'était le seul qui tenait un peu près la route, même si je n'étais pas 100 % d'accord sur ces décisions.
Aux législatives, au 1er tour, j'avais le choix entre le RN, NFP et Renaissance. J'ai voté Renaissance.
Au second tour, ne restait plus que NFP ou le RN, j'ai voté NFP sans aucun enthousiasme, même à reculons car je n'étais absolument pas en phase avec leur programme.
Tous ces partis parlent au nom des français mais en réalité, ils s'en fichent comme de l'An Mille. Leurs carrières passent avant et tant pis pour nous.
Maintenant, on découvre que la France est terriblement endettée et chacun réclame une enquête.
Je prends le RN en exemple. La dette déjà conséquente au 1er tour des Législatives n'empêchait pas le RN de faire des promesses sur l'abrogation de la réforme des retraites par exemple. Au second tour, ce parti semble découvrir l'existence de la dette et recule sur bon nombre de leurs promesses.
Les législatives sont passées et le RN a été relégué à la 3ème place. La dette est toujours là et pourtant, voilà ce parti remettre l'abrogation de la réforme des retraites sur la table.
Que l'on demande une enquête sur le dérapage du budget, cela peut se comprendre. Mais je pense que le but de certains partis est bien de destituer le Président de la République afin de prendre sa place.

[scorpion3917]

Mais oui madame, vous avez raison.
Le RN n a jamais été ma tasse de thé.

Tenez dans ma circo aux dernières élections législatives entre mon député sortant de gauche et un nouveau venu de nulle part parachuté par le RN et sans aucun programme, j ai préféré mon député qui d ailleurs a été réélu haut la main.

Je que je veux dire par là c est que ce sont tous des lions qui veulent bouffer des tigres, les uns se servant des autres et vis versa.

Vous semblez accorder de la valeur et une certaine morale à la politique mais vous vous trompez lourdement.


Ces gens là vendraient leur mère pour un poste

Droite, gauche. Centre, extrêmes.....tous ces machins ne servent qu une seule ambition, la leur.

On appelle ça faire de la politique et les médias leur servent la soupe, bonne ou mauvaise...

Et sachez que MLP n a jamais voulu du pouvoir, qu en ferez t elle ??? Elle n a aucun programme si ce n est l immigration et encore.

La place est plus confortable dans l opposition (enfin supposée), ne rêvons pas non plus.....

Aussi si je vous taquine un peu c est pour que vous compreniez une chose toute simple, n attendez rien de la politique sinon vous aurez des ulcères....

In fine je prédis qu un jour le peuple français pourrait bien regretter notre président actuel ....

Allez savoir.....

Là-dessus, je suis bien d'accord avec vous et je n'espère rien de la politique. Quand on voit le cirque à l'Assemblée Nationale, on comprend mieux pourquoi les français sont de plus en plus dégoutés de la politique.
Depuis 2017, j'ai toujours voté Macron car j'estimais que c'était le seul qui tenait un peu près la route, même si je n'étais pas 100 % d'accord sur ces décisions.
Aux législatives, au 1er tour, j'avais le choix entre le RN, NFP et Renaissance. J'ai voté Renaissance.
Au second tour, ne restait plus que NFP ou le RN, j'ai voté NFP sans aucun enthousiasme, même à reculons car je n'étais absolument pas en phase avec leur programme.
Tous ces partis parlent au nom des français mais en réalité, ils s'en fichent comme de l'An Mille. Leurs carrières passent avant et tant pis pour nous.
Maintenant, on découvre que la France est terriblement endettée et chacun réclame une enquête.
Je prends le RN en exemple. La dette déjà conséquente au 1er tour des Législatives n'empêchait pas le RN de faire des promesses sur l'abrogation de la réforme des retraites par exemple. Au second tour, ce parti semble découvrir l'existence de la dette et recule sur bon nombre de leurs promesses.
Les législatives sont passées et le RN a été relégué à la 3ème place. La dette est toujours là et pourtant, voilà ce parti remettre l'abrogation de la réforme des retraites sur la table.
Que l'on demande une enquête sur le dérapage du budget, cela peut se comprendre. Mais je pense que le but de certains partis est bien de destituer le Président de la République afin de prendre sa place.

[vivarais]

Là-dessus, je suis bien d'accord avec vous et je n'espère rien de la politique. Quand on voit le cirque à l'Assemblée Nationale, on comprend mieux pourquoi les français sont de plus en plus dégoutés de la politique.
Depuis 2017, j'ai toujours voté Macron car j'estimais que c'était le seul qui tenait un peu près la route, même si je n'étais pas 100 % d'accord sur ces décisions.
Aux législatives, au 1er tour, j'avais le choix entre le RN, NFP et Renaissance. J'ai voté Renaissance.
Au second tour, ne restait plus que NFP ou le RN, j'ai voté NFP sans aucun enthousiasme, même à reculons car je n'étais absolument pas en phase avec leur programme.
Tous ces partis parlent au nom des français mais en réalité, ils s'en fichent comme de l'An Mille. Leurs carrières passent avant et tant pis pour nous.
Maintenant, on découvre que la France est terriblement endettée et chacun réclame une enquête.
Je prends le RN en exemple. La dette déjà conséquente au 1er tour des Législatives n'empêchait pas le RN de faire des promesses sur l'abrogation de la réforme des retraites par exemple. Au second tour, ce parti semble découvrir l'existence de la dette et recule sur bon nombre de leurs promesses.
Les législatives sont passées et le RN a été relégué à la 3ème place. La dette est toujours là et pourtant, voilà ce parti remettre l'abrogation de la réforme des retraites sur la table.
Que l'on demande une enquête sur le dérapage du budget, cela peut se comprendre. Mais je pense que le but de certains partis est bien de destituer le Président de la République afin de prendre sa place.

Cela vous plait de le croire car aux législatives il est le premier groupe parlementaire avec 126 députés
Le suivant c'est LFI avec 60 députés car depuis 12 l'ont quitté pour rejoindre les verts
Celui qui même la barque aujourd'hui et que sas lui rien ne peut de faire c'est bel et bien le RN
Rassurez vous le but du RN n'est pas de destituer le président de la république ; il ne demande même pas sa destitution , ni une dissolution de l'assemblée
Il gouverne en ayant donné procuration à ce qu'il reste de la droite et du macronisme en attendant que la moisson murisse pour 2027
En attendant sa dotation parlementaire de 26 millions € par an conforte sa position financière pour les prochaines campagnes électorales
Tout comme patchouli le résultat du NFP n'est pas la photographie des groupes parlementaires de gauche où chacun ne parle plus qu'en son propre nom
Le groupe parlementaire de LFI réclame a destitution de macron ce qui n'est pas le cas du groupe parlementaire socialiste
Comme d'autres ; vous faites mine de ne pas savoir la constitution des groupes parlementaires
voici la liste avec le nombre qui les compose
https://www2.assemblee-nationale.fr/ins ... s/effectif
et le premier groupe parlementaire est bel et bien le RN avec 126 députés qui voteront tous la même chose
Et non des alliances de groupes qui voteront différemment selon les sujets 'le nucléaire ; l'immigration etc etc etc
LFI 70 députés qui ne voteront pas forcément pareil que les 61 députés socialistes
https://www2.assemblee-nationale.fr/ins ... s/effectif

Que vous l'acceptiez ou pas aujourd'hui le chef d'orchestre à l'assemblée qui tient la baguette pour les partitions qui s'y joueront c'est bel est bien et uniquement le RN
Aujourd'hui comme cela a été dit seul le RN a aujourd'hui le pouvoir de faire ou défaire des rois

[lepicard]

Cela vous plait de le croire car aux législatives il est le premier groupe parlementaire avec 126 députés
Le suivant c'est LFI avec 60 députés car depuis 12 l'ont quitté pour rejoindre les verts
Celui qui même la barque aujourd'hui et que sas lui rien ne peut de faire c'est bel et bien le RN
Rassurez vous le but du RN n'est pas de destituer le président de la république ; il ne demande même pas sa destitution , ni une dissolution de l'assemblée
Il gouverne en ayant donné procuration à ce qu'il reste de la droite et du macronisme en attendant que la moisson murisse pour 2027
En attendant sa dotation parlementaire de 26 millions € par an conforte sa position financière pour les prochaines campagnes électorales
Tout comme patchouli le résultat du NFP n'est pas la photographie des groupes parlementaires de gauche où chacun ne parle plus qu'en son propre nom
Le groupe parlementaire de LFI réclame a destitution de macron ce qui n'est pas le cas du groupe parlementaire socialiste
Comme d'autres ; vous faites mine de ne pas savoir la constitution des groupes parlementaires
voici la liste avec le nombre qui les compose
https://www2.assemblee-nationale.fr/ins ... s/effectif
et le premier groupe parlementaire est bel et bien le RN avec 126 députés qui voteront tous la même chose
Et non des alliances de groupes qui voteront différemment selon les sujets 'le nucléaire ; l'immigration etc etc etc
LFI 70 députés qui ne voteront pas forcément pareil que les 61 députés socialistes
https://www2.assemblee-nationale.fr/ins ... s/effectif

Que vous l'acceptiez ou pas aujourd'hui le chef d'orchestre à l'assemblée qui tient la baguette pour les partitions qui s'y joueront c'est bel est bien et uniquement le RN
Aujourd'hui comme cela a été dit seul le RN a aujourd'hui le pouvoir de faire ou défaire des rois

l'avantage ,, c'est qu'en tenant la baguette ,,, vous nous épargnez les fausses notes inerrantes à la pratique d'un instrument ,,, continuez à gesticuler , c'est préférable

[Corvo]

Quand y'en a plus y'en a encore...

Au procès des emplois fictifs du RN, la défense balbutiante des anciens assistants parlementaires de Marine Le Pen

Les ex-collaborateurs du parti qui défilent à la barre en s’empêtrant dans d’hésitantes explications se montrent incapables de justifier de la réalité de leur travail à Bruxelles, où certains n’ont quasiment jamais mis les pieds. Un contraste flagrant avec la toute-présence de Marine Le Pen.

Thierry Légier, ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen, avant d’être celui de Jordan Bardella, au palais de justice de Paris, le 30 septembre. (Denis Allard/Libération)
par Tristan Berteloot
publié aujourd'hui à 12h12

Les trois semaines de procès dans l’affaire des assistants fictifs du RN (ex-FN) qui viennent de s’écouler au tribunal correctionnel de Paris ont montré le gouffre qui sépare parfois Marine Le Pen des ex-collaborateurs du parti d’extrême droite renvoyés avec elle. Non seulement dans la connaissance qu’ils peuvent avoir du dossier, mais aussi dans le niveau de préparation de leur défense. Le rôle indéniablement central de la députée du Pas-de-Calais au cours du procès et, par déduction évidente, du supposé système mis en place par l’ex-Front national entre 2005 et 2016 pour détourner des fonds européens, saute largement aux yeux. Tant la présence de Marine Le Pen en salle d’audience est imposante. La hargne avec laquelle l’avocate de formation, qui risque l’inéligibilité et un gros caillou dans sa chaussure de candidate à l’Elysée, tente depuis l’ouverture du procès, le 30 septembre, de dominer les débats, profiter de ses talents d’oratrice pour faire avaler le fait que cette affaire serait avant tout «politique» et séduire la presse lors de suspensions d’audiences, tranche avec les balbutiements de ses anciens assistants. Silencieux, la plupart du temps, souvent mis à mal une fois à la barre par la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, qui ne manque jamais une occasion de confronter leurs versions laborieuses à la réalité des faits, et au droit.

Baladée de contrats en contrats
Tout cela a donné ces derniers jours l’impression que ces collaborateurs frontistes n’étaient pas toujours savants, et qu’ils avaient été embauchés à l’époque surtout pour leur fidélité et leur obéissance, leur discrétion et leur volonté de faire avancer la «cause», plutôt qu’autre chose. Dans une PME familiale aux usages malhonnêtes, où tout n’a toujours existé que par et pour le chef, avaient-ils vraiment le choix ? Les voilà pourtant, des années après, envoyés au casse-pipe, accusés de recel de détournements de fonds publics, et risquant gros. Après un passage obligé aux interrogatoires musclés tournant souvent au jeu de massacre, devant un public de nombreuses fois hilare face à tant de maladresses. Certes, il est difficile pour eux de prétendre qu’ils n’ont pas bénéficié comme les autres des largesses de l’Europe et de salaires que le mouvement d’extrême droite n’aurait jamais pu leur verser à l’époque, endetté à près de 9 millions d’euros quand la plus grosse partie de l’argent public est supposée avoir été détournée. Mais, pour certains, la défense se résume souvent à jouer la carte de la méconnaissance des règles, et encore plus des conséquences de choix imposés alors à eux – ce qu’ils n’osent jamais dire –, par la direction du Front national. Sans intention de le commettre, en somme, il n’y aurait pas de délit.

Ainsi, peu après l’ouverture du procès, a été entendue Micheline Bruna, 74 ans, secrétaire personnelle pendant des années de Jean-Marie Le Pen dans son manoir de Montretout, qui semble à mille lieues de comprendre de quoi il en retourne. Elle était payée par Bruxelles, quand Jean-Marie Le Pen était député européen ! La dévouée secrétaire est soupçonnée de lui avoir présenté régulièrement, à des fins de contrôle, ainsi qu’à Marine Le Pen, les tableaux montrant petit à petit l’utilisation des enveloppes européennes. Mais elle dit ne rien en savoir. Baladée de contrats en contrats, à mesure que les fonds dédiés à embaucher des collaborateurs étaient disponibles, dans des montages servant à sucrer le plus d’argent public possible, sans en laisser une miette, elle a été, sur la feuille, l’assistante de Jean-Marie Le Pen, de l’eurodéputé Fernand Le Rachinel, de l’ex-numéro 2 du FN Bruno Gollnisch, puis de Marine Le Pen (deux fois), le tout sans jamais quitter son bureau de Montretout, à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine. C’était comme ça. Un jour, devant les juges, elle a expliqué qu’elle subissait ses variations de contrats, et qu’elle ne décidait jamais de rien : «Vous savez, quand ils décidaient de changer les assistants parlementaires de députés, on le faisait car on n’avait pas le choix…» Elle l’a redit pendant le procès. Fernand Le Rachinel, à son propos, a précisé qu’elle n’avait jamais vraiment travaillé pour lui et que, mine de rien, il aurait préféré qu’il en soit autrement.

Gaffe de Catherine Griset
Autre époque, même méthode. Mardi dernier, l’ancienne cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, que l’on a toujours croisée dans les pattes de sa «patronne», pour laquelle elle bosse depuis 1993, est venue illustrer d’une manière plus personnelle le fonctionnement de cette machine bien rodée. Semblant à son tour incapable de remettre en contexte les conditions dans lesquelles elle s’est retrouvée assistante parlementaire accréditée (APA) à Bruxelles de Marine Le Pen, de 2010 à 2016, et donc payée par l’Europe pour des tâches de secrétariat pour la présidente du Front national, bénéficiant ainsi d’un statut d’expatriée, avec tous les avantages, notamment fiscaux, qui accompagnent la chose. Seule à la barre, dans un tailleur bleu, visiblement pas prête à affronter de trop longues minutes les questions des juges et du ministère public, elle a commencé par vouloir expliquer sa situation familiale de l’époque quand, en 2010, elle aurait demandé à Marine Le Pen de la laisser partir vivre à Bruxelles pour fuir Paris et un ex-compagnon, ancien gérant d’un restaurant à Annecy, avec qui la séparation se passait mal. «Je suis partie avec ma fille et mes sacs sous le bras, et c’est Marine qui m’a recueillie. Plus tard, parce qu’il fallait que je quitte un peu la ville, j’ai demandé à aller à Bruxelles. On a fait ce contrat d’APA parce que je voulais partir là-bas»… Sauf qu’elle n’y a pas mis un orteil, à Bruxelles, ou si peu. «On ne la voyait jamais au Parlement européen, raconte à Libération un ancien eurodéputé. Ou alors de manière rarissime.»

Au cours de l’instruction, l’examen de l’historique des contrôles d’accès aux bâtiments du Parlement a montré que Griset n’y a passé que douze heures en un an, au contraire du siège du FN, où elle organisait ses journées. «Vous êtes partie en laissant votre fille de quatre ans toute seule à Paris ?» interroge la juge. Il faudrait croire que oui. En tout cas, à son «retour», Griset trouve sa gamine changée, elle s’est fait de nouveaux amis, et ne souhaite pas aller vivre en Belgique. La décision est prise de rester en région parisienne, malgré l’obligation contractuelle pour une assistante accréditée de résider dans l’un des trois sites du Parlement européen – Bruxelles, Strasbourg ou Luxembourg. Catherine Griset tente de se justifier : «Je ne savais pas que je devais résider à Bruxelles.» C’était pourtant écrit en toutes lettres dans le règlement du Parlement européen. La pénible audience continue : «Ça m’est arrivé de travailler avec Marine Le Pen présidente», gaffe-t-elle. Bénédicte de Perthuis lui fait répéter, réponse de l’ex- «assistante parlementaire» : «Marine Le Pen personnalité…» Pour sa défense, la quinquagénaire a fourni à la justice 500 pages d’échanges de mails, où elle se trouve en copie. Les courriels semblent en fait adressés à Marine Le Pen. La triple candidate à la présidentielle prend sa défense : Catherine (Griset), à l’époque, «fait beaucoup de choses pour moi. Elle reçoit beaucoup de courriers d’électeurs. Soit elle y apporte des réponses types, soit elle se tourne vers moi et je lui dicte. Je n’ouvre jamais mes boîtes mails, pour des soucis de sécurité, à part une seule, [enimar68]». La défense ressemble au mot près à celle de son père, Jean-Marie Le Pen, quand il se «contentait» de faire prendre en charge par le Parlement son propre personnel, déguisé en assistance parlementaire. Cuisiné par les juges en 2019, le «vieux» – son surnom au FN – leur a dit que «par souci de confidentialité, je ne me sers pas d’ordinateur. Je dicte mes mails à ma secrétaire». Quand Marine Le Pen a pris les rênes du parti, en 2011, elle n’a semble-t-il fait que développer à une échelle industrielle la mécanique dans laquelle elle a été biberonnée toute sa vie.

Pas de souvenir précis
Arrive encore Thierry Légier, ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen, avant d’être celui de Jordan Bardella, actuel dirigeant du Rassemblement national. L’homme a enchaîné les contrats d’assistants : il était payé 5400 euros mensuels, autant qu’un député européen, notamment «pour les risques pris». Il affirme qu’il avait un pied à Bruxelles et l’autre dans les baskets de la présidente. Mais, là encore, la défense ne tient pas. Il a enchaîné les contrats d’assistant toute sa vie mais, en 2012, quand il publie son ouvrage autobiographique, Mission Le Pen, retraçant sa carrière, on n’y trouve aucune mention de son poste, en 195 pages. Un jour, l’homme, ancien milouf, touche 29 000 euros d’indemnités de fin de contrat, pour occuper ensuite un nouveau poste similaire, auprès d’un autre député européen. Pas de souvenir précis pour lui. Marine Le Pen tente d’alléguer que le Parlement européen l’a poussée à lui faire signer un faux contrat de travail, en 2011, pour faire rembourser par Bruxelles une ardoise de 41 000 euros. Mais l’Olaf, l’organisme anti-fraude du Parlement européen, avait déjà interrogé l’institution en 2016 sur le sujet : «Le Parlement dispose de moyens de régulariser des eurodéputés, et ne demande jamais à un élu de produire de faux documents ou de fausses attestations lors de ces opérations.»

Dernier exemple avec Guillaume L’Huillier, aussi ancien assistant parlementaire, lui aussi pendant des années, notamment de Marine Le Pen, tout en ayant été en réalité le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen, titre qu’il utilisait pour signer ses mails. Libération a retrouvé des échanges dans lesquels il apparaît comme représentant Jean-Marie Le Pen à des réunions sur des sujets nationaux, tout en étant assistant parlementaire à l’Europe, comme un compte rendu de réunion de bureau de campagne du FN pour les municipales de 2014, ou encore un mail dans lequel L’Huillier apparaît comme agent de liaison avec Cotelec, le microparti de Jean-Marie Le Pen ayant servi pendant des années de structure de financement pour les campagnes du Front national… Le principal intéressé, lui, n’a aucune preuve de son travail d’assistant, tout en affirmant avoir travaillé «soixante-dix heures par semaine» pour occuper son poste. Il n’a rien gardé, comme il arrive qu’on ne garde pas des masses de documents chez soi, quand bien même on serait visé par une enquête en recel de détournements de fonds publics massifs. Sa défense, répétée par Marine Le Pen lors des audiences : le Parlement lui-même détruit les mails des députés européens et des assistants, quatre-vingt dix jours après la fin de leur mandat. Le Pen ne précise pas que l’institution leur propose aussi de les archiver à vie. Et la relaxe pour tout ce beau monde s’éloigne peu à peu.

https://www.liberation.fr/societe/polic ... VG34ZPF2U/

[Corvo]

Ils doivent être dans leurs petits souliers au RN...

[Corvo]

Quand y'en a plus y'en a encore.

Petits arrangements, soupçons de détournement : les bonnes affaires de la «GUD connexion» avec le FN aux régionales de 2015
publié le 21 octobre 2024 à 8h00

De nouveaux éléments nourrissent les soupçons visant des prestataires du Front national lors de la campagne des régionales 2015 du FN. La justice enquête sur des détournements de fonds au préjudice de l’Etat.

Il y a eu l’affaire des «kits de campagne», pour laquelle le RN a été définitivement condamné en juin 2024. Il y a le procès en cours sur les emplois fictifs d’assistants parlementaires d’eurodéputés du parti, dans lequel Marine Le Pen notamment joue gros. Y aura-t-il, aussi, l’affaire du financement de la campagne du FN pour les élections régionales de 2015 ? Grâce à des documents exclusifs, Libé est en mesure de révéler le rôle joué par la «GUD connexion», une nébuleuse de vétérans néofascistes reconverti dans les affaires, dans une autre affaire de potentielles surfacturations à l’occasion d’une campagne électorale.

Le dossier est au point mort depuis que le Monde a révélé, en 2016, l’ouverture d’une enquête préliminaire portant sur plusieurs millions d’euros de factures possiblement gonflées. De ces faits ressort aussi un nouvel acteur, passé jusqu’ici sous les radars. Un homme auquel toute la mouvance à la droite du RN a rendu un hommage aussi appuyé que discret : Jean-François Michaud, richissime financier de la cause, mort en juin. Un homme de l’ombre qui a fait ses armes au GUD dans les années 70, selon nos informations.
«C’est le parti qui l’a imposé»

L’affaire remonte à près d’une décennie. Au printemps 2015, alors que se profilent les élections régionales de décembre, le Front national fait face à un scandale politico-financier d’importance. En avril, une enquête a été ouverte par la justice pour «escroquerie en bande organisée», «faux et usage de faux», «abus de biens sociaux» et «blanchiment d’abus de biens sociaux», et vise les campagnes présidentielles et législatives lepénistes de 2012. Au cœur de ce système : la société de communication Riwal. Elle est détenue par Frédéric Chatillon, ancienne figure du mouvement néofasciste GUD et important prestataire du FN. Les enquêteurs soupçonnent le parti d’avoir surfacturé du matériel de campagne – affiches, prospectus… – achetés à Riwal et fournis aux candidats FN lors des législatives de 2012. Objectif : gonfler les frais que l’Etat rembourse aux candidats ayant dépassé 5 % des suffrages. En 2023, Le FN, devenu RN, est définitivement condamné, ainsi que Frédéric Chatillon. Tous deux écopent de 250 000 euros d’amende, ainsi que deux ans et demi de prison (dont dix mois ferme) pour Chatillon.

Axel Loustau, qui est lui aussi impliqué dans la société Riwal, a été relaxé dans ce dossier. Très proche de Chatillon, et comme lui ami de Marine Le Pen, il était aussi, de 2012 à 2022, trésorier d’une autre structure en jeu dans l’affaire : le microparti Jeanne, tenu par des affidés de Marine Le Pen comme une «machine de guerre» à son service. La structure finance de longue date les campagnes frontistes via des prêts. Par exemple, les comptes de Wallerand de Saint-Just, qui menait la liste FN en 2015 en Ile-de-France, montrent qu’il a bénéficié de plusieurs prêts pour un montant de plus de 160 000 euros. Des chèques signés par Axel Loustau, qui était par ailleurs… candidat sur la liste de Saint-Just.

Pour le FN, en 2015, l’«affaire Jeanne» tombe mal. Le parti doit préparer les élections régionales mais la justice lui a interdit de travailler avec son prestataire favori, Riwal, également visé par l’enquête en cours. Qu’à cela ne tienne : le 30 juillet 2015, trois mois après la mise en examen de Riwal et quatre mois seulement avant le scrutin, apparaît la société Les Presses de France. Une structure nouvelle mais qui propose peu ou prou les mêmes prestations, et qui est dirigée par… Axel Loustau. Le monde est petit.

Autour des Presses de France se forme une toile d’araignée qui semble avoir été tissée pour l’occasion. Tout d’abord, la société civile immobilière (SCI) Lilou montée un an auparavant, en octobre 2014, par Axel Loustau et Sophie Bancarel, sa femme. Ensuite la Financière Agos, qui cache en réalité le holding historique de Loustau qui a simplement été renommé quelques mois plus tôt. Enfin, la Financière de la pépinière, créée trois jours seulement avant les Presses de France, le 27 juillet 2015. Elle est dirigée par Christophe Chabassol, un ancien sous-lieutenant de la garde présidentielle comorienne du mercenaire français Bob Denard. Bref, une flottille qui sent encore le neuf.

Ce qui n’empêche pas les candidats du FN de faire appel aux Presses de France, entreprise inconnue au bataillon et a priori inexpérimentée. Marine Le Pen, Florian Philippot, Nicolas Bay, Gilles Pennelle… Selon des échanges de mails que nous avons pu consulter, et signés d’Axel Loustau en personne, toutes ces figures de l’ex-FN ont eu recours à ce prestataire pour la conception, l’impression et la livraison des tracts et affiches de cette campagne. «On n’avait pas le choix c’était comme ça. C’est le parti qui l’a imposé», nous glisse un des acteurs frontistes de ce scrutin. Frédéric Chatillon mis hors jeu par la justice, Axel Loustau a bien vite pris le relais. Et pour des sommes sont conséquentes : son entreprise a touché au total près de 5 millions d’euros de remboursements par l’Etat liés à ce scrutin.

Maison cossue
Or, à la suite d’un signalement de Tracfin, a révélé le Monde, la justice a ouvert en 2016 une enquête portant sur des mouvements de fonds suspects entre Les Presses de France, Agos et la Financière de la pépinière en rapport avec cette élection. Sont soupçonnés des faits d’«escroquerie au préjudice de l’Etat» et «abus de biens sociaux», ainsi que le blanchiment de ces délits. Trois mois plus tard, selon Mediapart, les enquêteurs avaient avancé et soupçonnaient un montage qui aurait servi à Axel Loustau et sa compagne à acheter une maison cossue de Sèvres (Hauts-de-Seine) via leur SCI Lilou. Montant de la transaction : 1,5 million d’euros.

Cette somme proviendrait d’un prêt consenti à la SCI par la Financière de la pépinière. Problème : il n’aurait pas été remboursé, soupçonnent les enquêteurs. En parallèle, la Financière a bénéficié d’1 million d’euros au titre de la prise en charge des frais de campagne versés par l’Etat, somme qui lui a été reversée par Les Presses de France. Sauf que, selon la justice, cette dernière société aurait surfacturé à hauteur de plusieurs millions d’euros ses services au FN pour cette campagne. Sur un total de 4,8 millions d’euros remboursés par l’Etat, 1,2 million seulement aurait servi à rémunérer les imprimeurs. Sur les 3,6 millions restant, la Financière Agos d’Axel Loustau a perçu 950 000 euros et, donc, la Financière de la pépinière 1 million d’euros.

Toute la question est de savoir à quel titre. La Financière de la pépinière est un holding dont les activités déclarées sont foisonnantes («conseil, gestion, l’achat, la vente, le négoce tant en France qu’à l’étranger de toute marchandise non réglementée») mais a priori éloignées des prestations d’une campagne électorale. Interrogé par le Monde à l’époque, Axel Loustau avait affirmé que la Financière de la pépinière était «un de [ses] fournisseurs», et lui avoir payé «plusieurs factures». Pour quelles prestations ? «Je ne sais pas, ils ont de nombreuses activités», avait-il coupé court.

Curieux. D’autant que, selon nos informations, Axel Loustau apparaît bien plus proche de la Financière de la pépinière qu’il ne voulait bien le dire à l’époque. En septembre 2015, cette société représentée par Christophe Chabassol avait acquis auprès du couple Loustau 40 % des parts de sa SCI Lilou, dont le capital social s’élevait à 100 euros. Soit une transaction d’un montant de 40 euros. A l’automne 2015, ladite SCI avait donc bénéficié d’un prêt de la Financière qui lui a permis d’acheter la propriété de Sèvres pour 1,5 million d’euros. Puis, en octobre 2016, la Financière de la pépinière, qui venait donc de toucher 1 million d’euros à la suite des remboursements de frais de campagne par l’Etat, revendait ses parts dans la SCI. Avec une belle plus-value ? Ou au moins de quoi rembourser le prêt consenti ? Selon un acte sous seing privé que nous avons consulté, la rétrocession de ces parts s’est faite pour la modique somme de… 40 euros de nouveau.

Fidélités
Enfin, Libé a identifié un certain Jean-François Michaud comme bénéficiaire effectif de la Financière de la pépinière. Personnage de l’ombre, cet homme d’affaires devenu richissime à la faveur de fructueuses opérations financières est un pilier de l’extrême droite. Un historique qui a milité au sein du GUD notamment, pendant ses jeunes années, barre de fer à la main. Et qui a ensuite financé la mouvance. Chabassol apparaît être son homme de confiance. Michaud l’a par exemple nommé en 2012 au conseil d’administration de la puissante Financière de Rosario, le cœur du réacteur de ses business.

Jean-François Michaud est également, selon nos informations un proche de Chatillon et Loustau. Outre qu’ils sont tous trois d’anciens gudards, ce qui décidément forge des fidélités, ils étaient également partenaires en affaires au moins jusqu’à la mort du premier, en juin. Leurs liens sont étroits, parfois via des chemins tortueux, le plus souvent dans des business très politiques. Jean-François Michaud avait notamment des intérêts communs avec Frédéric Chatillon dans une société liée à la lepénie, La Patrouille de l’événement, principal partenaire événementiel entre 2014 et 2016 de la mairie de Fréjus, dirigée par le FN David Rachline, désormais également vice-président du RN. Des documents comptables montrent que Michaud a en outre contrôlé près d’un tiers des parts du Carré français, le groupe qui chapeaute le restaurant du même nom à Rome, financé par Chatillon et géré par Jildaz Mahé O’Chinal, ex-numéro 2 de Riwal et… ancien gudard.

Restent des questions sans réponse. Les mouvements de fonds considérés comme suspects par les enquêteurs à la suite des remboursements par l’Etat des frais de la campagne pour les régionales de 2015 ont-ils servi à payer le prêt consenti de la part de Michaud au bénéfice de Loustau afin qu’il puisse s’acheter une belle maison dans la plus grande illégalité ? Etait-ce une manière de partager les fonds surfacturés dans le cadre des prestations de leurs sociétés respectives auprès du Front national à l’occasion de cette campagne ? Contacté, Christophe Chabassol n’a répondu à nos sollicitations. Quant à Axel Loustau, il a décroché son téléphone, mais refusé de répondre à nos questions.

https://www.liberation.fr/politique/pet ... RBFWKJHQ4/

[Corvo]

Reprise !!!...

Christine Arnautu ou assistant personnel de Jean-Marie Le Pen ? Le rôle ambigu de Gérald Gérin

Gérald Gérin a-t-il réellement travaillé comme assistant parlementaire de Marie-Christine Arnautu ou était-il surtout assistant personnel de Jean-Marie Le Pen ? Au procès du RN, l'ancienne eurodéputée d'extrême droite a tenté lundi de démontrer la réalité de ce contrat au Parlement européen.

A la barre, Marie-Christine Arnautu explique avoir rencontré Jean-Marie Le Pen à 21 ans, en 1973, au sein d'un syndicat d'étudiants d'Assas, et avoir noué avec lui des liens "affectifs et politiques". En 2014, celle qui était à l'époque vice-présidente du FN est élue, avec 22 autres candidats, eurodéputée à Strasbourg. Dix ans plus tard, la retraitée de 72 ans est jugée pour détournement de fonds publics. En cause: un contrat d'assistant parlementaire "accréditée" conclu entre décembre 2014 et décembre 2015 (à l'exception d'un mois), pour un total de 87.000 euros, avec Gérald Gérin.

Un homme qui apparaît dans l'organigramme du parti en 2015 comme assistant du président d'honneur Jean-Marie Le Pen. Et qui, depuis 1995, habite dans une dépendance de la maison de ce dernier, qui est décrit comme celui "qui s'occupe de tout" chez lui, qui est son "homme dévoué", son "deuxième cerveau". Ne "connaissant absolument rien aux arcanes du parlement", Marie-Christine Arnautu dit avoir embauché un premier assistant "pour la partie législative et technique" et, pour la partie administrative", Gérald Gérin, "suggéré" - et pas "imposé" assure-t-elle - par Jean-Marie Le Pen, dont il avait déjà été l'assistant au Parlement.

Son travail "n'était pas écrit, mais oral": "il m'aidait pour les tâches administratives" et, pour elle qui était à la commission Transports, "lisait et classait toutes les revues" qu'elle recevait, "prenait des rendez-vous avec des décisionnaires de compagnies aériennes, ferroviaires, de transport routier", affirme-t-elle. "Ni lui, ni moi, n'avons grugé le Parlement. Ni lui, ni moi n'avons détourné le moindre euro d'argent public", scande-t-elle.

A Bruxelles, Gérald Gérin dormait dans un studio loué avec une autre assistante parlementaire, avec un seul canapé-lit. La pointeuse du Parlement a enregistré sept entrées à Bruxelles (sur cinq mois) et six à Strasbourg (sur neuf mois). Il n'a jamais utilisé sa carte bancaire en Belgique entre juin et décembre 2015, énumère la présidente, Bénédicte de Perthuis. Chez lui, les enquêteurs ont trouvé environ 25.000 photos sur l'ordinateur dont aucune en lien avec le Parlement européen, aucun document non plus dans son bureau. En revanche ont été découverts un abonnement Canal+ et un devis pour des travaux chez Jean-Marie Le Pen, dont Gérald Gérin avait aussi les codes des moyens de paiement.

"Dans ces éléments, il ne paraît pas évident d'identifier ce qui peut établir la preuve d'un travail...", souligne la magistrate. L'ancienne eurodéputée se récrie. "Si j'avais su qu'il fallait garder des preuves chaque fois qu'il me prenait un rendez-vous, je l'aurais écrit !"

https://www.lindependant.fr/2024/10/21/ ... 276000.php