Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

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Corvo
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

S'il s'appelait Van Houten il ne serait guère étonnant qu'au moment du verdict il se retrouve chocolat.

Assistants fictifs du RN : Charles Van Houtte, le gestionnaire du système à la barre

Entendu lundi 4 novembre par le tribunal, le comptable belge de 58 ans était la cheville ouvrière du système de détournement de fonds mis en place par le parti d’extrême droite. A coups d’assistants fantômes ou d’entreprises tout aussi fantoches.

S’il y a un homme au cœur du système des assistants fictifs du Rassemblement national, le voici. Charles Van Houtte, comptable belge de 58 ans, doit être entendu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits présumés de complicité de détournement de fonds publics. Il est soupçonné d’avoir centralisé à la demande de Marine Le Pen la gestion des enveloppes de frais d’assistance parlementaire des députés européens frontistes entre 2009 et 2016, pour que leur soient affectées des personnes travaillant en réalité pour le parti d’extrême droite.

Grâce à des procurations signées pour lui par la plupart des députés européens FN afin qu’il gère leurs enveloppes, et en relation permanente avec les services financiers du Parlement, il a à l’époque une connaissance constante des montants disponibles pour employer des assistants. Via des tableaux récapitulatifs, il tient régulièrement informée la direction du Front, son trésorier, et le tiers payant chargé de rédiger les contrats et de récupérer les fonds européens avant de verser les salaires aux assistants. De sorte que rien n’échappe à personne dans cette histoire.

Une manne financière
Dans ce système mis en place par le FN pour détourner les fonds européens, les assistants sont ventilés sur les différents députés en fonction des montants disponibles, dans un système de vases communicants, sans consultation préalable des élus et assistants concernés. Tout ici est très cadré et bien réfléchi. Le but est d’utiliser le plus d’argent possible, de vider les budgets alloués pour faire tourner la machine frontiste, sans laisser jamais un centime d’argent public, ou des miettes. En fin d’année, des CDD sont signés pour terminer les budgets restants. Rien n’est ponctuel, encore moins accidentel : c’est l’application de la volonté de la direction frontiste de prospérer aux dépens de l’Union européenne. Ce qui ne peut se faire alors sans l’aide de Charles Van Houtte.

Voici un exemple de comment cela se passe : le 15 septembre 2011, l’homme écrit au tiers payant de l’époque pour lui signifier que «Marine veut engager au 1er octobre un expert à 9 000 euros net, soit 16 500 euros brut». L’expert en question n’est autre que l’énarque Florian Philippot, futur numéro 2 du parti. «Ceci est possible à condition de réaliser tous les transferts demandés, écrit Van Houtte. Autrement, ce contrat sera refusé par le Parlement, faute de budget suffisant. Il faut donc que la semaine prochaine tous les contrats et formulaires pour le Parlement soient signés. Je vous joins en annexe un tableau correspondant à la situation réelle actuelle, et un autre tableau de simulation avec toutes les modifications à apporter. Voici les points qui restent à réaliser : Louis Aliot, faire son contrat à mi-temps au 1er juillet, avec une demande de prise en charge sur Jean-Marie Le Pen ; Yann Le Pen : modification de sa prise en charge depuis le 1er juillet ; transférer Guillaume L’Huillier sur Bruno Gollnisch à partir de juillet, modification de la prise en charge pour Marine Le Pen», etc.

L’organisation gérée par Van Houtte se fait de plus en plus structurée à partir de 2014 avec l’arrivée de 23 députés frontistes à Bruxelles. Le comptable va maximiser les transferts de charges, alors que les ressources mobilisables explosent : le montant mensuel alloué pour que les eurodéputés emploient des assistants est en effet plus que confortable, 21 209 euros mensuels. Multipliée par 23, et sur l’ensemble du mandat, la manne financière dans laquelle le Front national est en train de croquer est énorme. «Je tiens des tableaux de mise à jour, tente de résumer Charles Van Houtte en 2015 devant l’organisme antifraude européen (Olaf). On a régulièrement des réunions avec les services du Parlement pour faire le point, on voit si les enveloppes tiennent et si on peut encore engager des dépenses»…

Issu d’une vieille famille de l’extrême droite
De nationalité belge, l’homme est comptable et fiscaliste de formation. Il a commencé sa carrière au Parlement européen dans les années 1990. C’est pour sa longue expérience et ses nombreux contacts au sein de l’institution que Marine Le Pen fait appel à lui. Père de cinq enfants, dont s’occupe sa femme, il est diplômé en 1992 de l’Institut catholique des hautes études commerciales de Bruxelles. Charles Van Houtte met un orteil pour la première fois à Bruxelles à l’époque lors d’un stage auprès du député européen Jean-Claude Martinez, alors vice-président du FN. Il est issu d’une vieille famille de l’extrême droite : il est le petit-fils de Ghislain Van Houtte, catholique intégriste qui fut proche du Rex, mouvement de l’ancien nazi belge Léon Degrelle, avait raconté l’hebdomadaire Marianne en 2017.

En 2009, Charles Van Houtte devient l’assistant parlementaire accrédité de Marine Le Pen à Bruxelles, jusqu’en juillet 2014, où il occupe le même poste auprès de Louis Aliot, jusqu’en septembre 2015. Il devient ensuite administrateur du groupe parlementaire européen Europe des nations et des libertés (ENF), coprésidé alors par Marine Le Pen, jusqu’à son départ à l’Assemblée nationale, en 2017.

Son rôle ne s’arrête pas là : il sert aussi d’alibi à Catherine Griset, cheffe de cabinet de Marine Le Pen, pour justifier son statut d’assistante parlementaire accréditée à Bruxelles, et bénéficier des avantages, notamment fiscaux, de cette qualité d’expatriée. Alors qu’elle ne met presque pas un pied au Parlement européen pendant la période de son contrat, elle affirme être domiciliée à l’époque chez Van Houtte, dans sa maison à Braine-l’Alleud, en Belgique, à 25 kilomètres du siège du Parlement. Celui-ci lui prêterait une chambre. Un simple «pied à terre», concède un jour le principal intéressé aux enquêteurs. Sans contrat de bail, ni aucune preuve…

Des détournements de près de 620 000 euros
Van Houtte prend de l’épaisseur à partir de 2011, quand Marine Le Pen prend la tête du FN et choisit comme tiers payant l’expert-comptable Nicolas Crochet, un de ses proches. Van Houtte est, en parallèle, responsable de la gestion du poste budgétaire 400 des eurodéputés, alloué par l’UE pour faire la promotion de leur activité politique d’eurodéputé, rembourser des déplacements, s’offrir de la documentation…

A ce titre, il est mis en cause dans une autre enquête de l’Olaf, ouverte en 2015 en même temps que celle concernant les emplois fictifs. A l’époque, le président du Parlement européen, Martin Schulz, confie à l’organisme antifraude européen quatre clés USB contenant les données sur l’utilisation par les députés frontistes des fonds de leur «ligne budgétaire 400». Les montants sont moindres que pour l’embauche d’assistances, un peu moins de 50 000 euros annuels pour ces députés non inscrits. Mais, là encore, l’Olaf découvre très vite une utilisation abusive du budget, de possibles détournements de fonds publics et d’éventuels financements politiques illégaux sur fonds européens.

Une enquête est ouverte en France en 2019. L’organisme, qui évalue les détournements à près de 620 000 euros, transmet un rapport en 2021 à la justice française, en partie révélé par Mediapart en 2022. C’est sur la base de ce rapport que le Parlement européen a réclamé en juillet à Jean-Marie Le Pen le remboursement de 303 200 euros, comme l’a rapporté l’AFP. Dans le même contexte, il s’apprête à demander 230 000 euros à Marine Le Pen, comme le Canard enchaîné l’a révélé la semaine dernière. L’Olaf considère que les Le Pen ont multiplié les conflits d’intérêts, les détournements de leur budget 400 à des fins de politique nationale, les dépenses pour des services fictifs, le plus souvent au profit de sociétés gravitant dans l’orbite du RN. Charles Van Houtte est considéré comme l’un des principaux instigateurs soupçonné de conflits d’intérêts et d’activités comptables non autorisées. Son rôle dans l’organisation semble ainsi le même que celui qu’il a dans la distribution des postes d’assistants parlementaires. Et le but similaire : pomper un maximum d’argent public.

«Dans l’intérêt du client»
Dans un pur rôle d’homme de paille, l’homme est en effet gérant, proche, ou comptable de plusieurs sociétés, parfois représentées par sa propre femme, souvent immatriculées à son domicile, qui fournissent des services fictifs aux eurodéputés FN au cours du mandat 2009-2014 : Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen, et Bruno Gollnisch. Il s’agit de sites Internet, bulletins d’informations, cartes de visite, matériel de propagande (sacs, porte-clés, stylos), soit non réalisés, soit utilisés lors de meetings du Front national sans rapport avec l’Europe. Van Houtte se charge en amont de truquer de faux appels d’offres pour faire remporter les marchés aux boîtes en question.

L’une des sociétés, Looks SPRL, payée par exemple par le Parlement au titre du poste 400 du budget de Marine Le Pen, doit produire 1 000 DVD pour l’eurodéputée, pour un montant de 10 000 euros, sauf que la société ne dispose d’aucun salarié ni de la capacité technique de fournir le matériel. Elle ne fournit d’ailleurs jamais les DVD, facturés quand même. Marine Le Pen présente aussi au Parlement européen une facture pour un site web inexistant, lui aussi facturé par une société appartenant à Charles Van Houtte, pour un montant de 5 000 euros. Interrogée par l’Olaf, Le Pen met tout sur le dos du comptable belge. Quant à lui, il affirme «toujours travailler dans l’intérêt du client». C’est-à-dire Marine Le Pen.

https://www.liberation.fr/societe/polic ... directed=1
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par mic43121 »

Corvo a écrit : 30 octobre 2024 20:24 Plutôt sympa comme boulot non ?...

Procès des assistants parlementaires européens du RN : pour 2560 euros, celui de Louis Aliot triait le courrier "deux fois par jour"

L’actuel numéro deux du Rassemblement national, qui était entendu ce mardi 29 octobre au procès des assistants parlementaires de son parti, a été mis en difficulté. L'enquête, résumée par le tribunal, n'aurait montré "aucune trace" d'un quelconque travail de Laurent Salles pour Louis Aliot, actuel maire de Perpignan.

L'offre d'emploi aurait été inhabituelle : recherche employé, "temps plein", pour trier le courrier "deux fois par jour" et séparer les vraies lettres de celles de "fous qui écrivent".

C'est pourtant bien, a soutenu Louis Aliot ce mardi au procès du RN, le travail qu'effectuait pour lui son assistant parlementaire européen.

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 52924.html

Sympa c'est vite dit ..
Souvient toi de la femme à Fillon .. :hehe:
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Fonck1 »

mic43121 a écrit : 04 novembre 2024 00:33
Corvo a écrit : 30 octobre 2024 20:24 Plutôt sympa comme boulot non ?...

Procès des assistants parlementaires européens du RN : pour 2560 euros, celui de Louis Aliot triait le courrier "deux fois par jour"

L’actuel numéro deux du Rassemblement national, qui était entendu ce mardi 29 octobre au procès des assistants parlementaires de son parti, a été mis en difficulté. L'enquête, résumée par le tribunal, n'aurait montré "aucune trace" d'un quelconque travail de Laurent Salles pour Louis Aliot, actuel maire de Perpignan.

L'offre d'emploi aurait été inhabituelle : recherche employé, "temps plein", pour trier le courrier "deux fois par jour" et séparer les vraies lettres de celles de "fous qui écrivent".

C'est pourtant bien, a soutenu Louis Aliot ce mardi au procès du RN, le travail qu'effectuait pour lui son assistant parlementaire européen.

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 52924.html

Sympa c'est vite dit ..
Souvient toi de la femme à Fillon .. :hehe:
ha ben ça lui a coûté sa carrière politique.
on va voir si ça coûte la carrière politique à tous ces mange pognon public du RN.
et attends un peu, le petit nouveau est encore pire que la cheffe, vu ses techniques de remplissage d'agenda.

mais quand on part trop vite, on tombe plus vite.
il y passera aussi.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par lepicard »

Fonck1 a écrit : 04 novembre 2024 08:50
mic43121 a écrit : 04 novembre 2024 00:33


Sympa c'est vite dit ..
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ha ben ça lui a coûté sa carrière politique.
on va voir si ça coûte la carrière politique à tous ces mange pognon public du RN.
et attends un peu, le petit nouveau est encore pire que la cheffe, vu ses techniques de remplissage d'agenda.

mais quand on part trop vite, on tombe plus vite.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Patchouli38 »

"Procès du RN: Marine Le Pen de retour à la barre pour son dernier interrogatoire

La leader du Rassemblement national doit s'expliquer en tant que chef du parti d'extrême droite, fonctions qu'elle a occupées de 2011 à 2021, au procès des soupçons emplois fictifs d'assistants parlementaires du RN.
Marine Le Pen est de retour à la barre, cette fois en tant qu'ancienne cheffe du Front national. Après un mois de procès, elle devra s'expliquer ce mardi 5 novembre lors d'un dernier interrogatoire sur le "système" mis en place, selon l'accusation, pour rémunérer des salariés du parti avec l'argent du Parlement européen.

Interrogatoire après interrogatoire, contrat par contrat, le tribunal correctionnel de Paris dissèque depuis l'ouverture de l'audience le 30 septembre ce fameux "système" - le mot met Marine Le Pen hors d'elle - qui aurait permis au Rassemblement national (ex-FN) de "soulager les finances" du parti entre 2004 et 2016.

Selon l'accusation, le FN utilisait les enveloppes (21.000 euros par mois) auxquelles les eurodéputés avaient le droit, pour payer des assistants parlementaires "fictifs" travaillant en réalité pour le parti.

"Une des principales responsables du système"

Pendant son premier interrogatoire mi-octobre, Marine Le Pen a juré que les assistants parlementaires qu'elle avait embauché en tant que députée européenne avaient bien travaillé pour elle, répétant n'avoir rien commis d'"illégal" - comme les huit autres ex-eurodéputés frontistes et douze de leurs assistants parlementaires, jugés à ses côtés pour détournement de fonds publics et recel de ce délit.

La triple candidate à la présidentielle va désormais être interrogée sous sa deuxième "casquette", présidente du parti, dont elle avait pris la tête après son père Jean-Marie Le Pen en 2011, pour répondre cette fois de complicité de détournement de fonds publics.

Celle qui était "l'une des principales responsables du système", selon les enquêteurs, a pour l'heure soutenu à la barre avoir "suggéré" - mais "jamais imposé" - d'assistant parlementaire à personne.

De loin la plus assidue aux audiences - elle y était jusqu'à 22h45 lundi soir - Marine Le Pen y ronge son frein, commentant de "ridicule", "lunaire" les questions du tribunal ou du parquet à chacun des prévenus sur ces tableaux ou mails demandant de "déplacer", "transférer" tel assistant parlementaire "sur" tel eurodéputé, pour "vider" les fonds disponibles sur les enveloppes de chaque député.

"Moi, j'analyse un budget, je ne sais pas qui sont les assistants parlementaires et ce qu'ils font. Si ma patronne me dit de faire quelque chose...", disait lundi Charles Van Houtte, "cheville ouvrière" du système de "gestion centralisé" selon l'accusation.

"Marine sait tout cela"

Marine Le Pen, qui encourt une peine de prison, une grosse amende et surtout une peine d'inéligibilité pouvant entraver ses ambitions présidentielles, devrait notamment être interrogée sur deux réunions à l'été 2014, à Bruxelles puis à Strasbourg.

Elle y aurait selon plusieurs témoignages annoncé aux nouveaux députés européens qu'ils n'auraient le droit qu'à un seul assistant parlementaire, et que le reste de leur enveloppe serait pour le Front national.

"Ce que Marine (Le Pen) nous demande équivaut à ce qu'on signe pour des emplois fictifs... et c'est le député qui est responsable pénalement sur ses deniers même si c'est le parti qui en est bénéficiaire", écrivait peu après un eurodéputé réfractaire au trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just.

"Je comprends les raisons de Marine, mais on va se faire allumer car on regardera, c'est sûr, nos utilisations à la loupe avec un groupe si important" (23 députés contre 3 auparavant), disait-il aussi.

"Je crois bien que Marine sait tout cela...", avait répondu Wallerand de Saint Just - qui a commencé à être interrogé lundi soir, et dont l'interrogatoire doit se poursuivre mardi, avant celui de Marine Le Pen.

"Jamais Marine Le Pen n'aurait proposé quelque chose d'illégal"
"Quelles sont vos observations sur ce mail?", lui a demandé lundi la présidente Bénédicte de Perthuis. "Je me dis qu'est-ce que c'est que cette histoire, qu'est-ce qu'il me raconte. Je lui réponds sept mots qui sont en fait la démonstration - je vais être grossier - qu'il m'emmerde, et que je l'envoie balader", a expliqué l'ex-avocat historique du parti, sous l'air dubitatif du tribunal.

"Vous n'êtes pas obligés de me croire mais je suis persuadé que jamais Marine Le Pen n'aurait proposé quelque chose d'illégal aux députés qui viennent d'être d'élus", a-t-il soutenu".

Quelques jours avant cet échange de mails en 2014, il avait écrit à sa cheffe, pour l'alerter sur les dépenses qui avaient tendance "à déraper". Et prévenu: "nous nous en sortirons que si nous faisons des économies grâce au Parlement européen".

https://www.bfmtv.com/politique/front-n ... 50179.html
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Fonck1 »

elle va ramasser....
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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Corvo
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

M'sieur m'sieur la juge elle fait rien qu'm'embêter :pleur4:

Au procès des assistants fictifs du RN, le dernier chant de Marine Le Pen

A nouveau interrogée par le tribunal, l’ex-présidente du parti d’extrême droite a dénoncé une procédure à charge et a récusé les témoins embarrassants, mais elle a encore peiné à ébrécher l’accusation.

Marine Le Pen est une femme politique d’expérience, qui sait réécrire les faits à son avantage ou les vider de leur substance. Elle en a donné un nouvel exemple, mardi 5 novembre, devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, au procès des assistants fictifs du FN (devenu RN). A la barre, dans son tailleur bleu pour un «seule en scène» d’un peu moins d’une heure trente aux airs de plaidoirie, la leader frontiste a cherché, avant sa toute dernière audition, à détricoter un à un les «reproches» que la justice lui ferait. Et qu’elle considère comme «injustes». Ils fondent en réalité une partie du faisceau d’indices qui dessinent dans ce dossier un vaste système de détournement de fonds publics, estimé à 4,7 millions d’euros, supposément commis pendant des années par elle, son parti, et des cadres ou ex-cadres du FN, au détriment de l’Union européenne.

Mais pour Le Pen, ils sont surtout la preuve que l’instruction aurait été faite uniquement à charge, pour faire tomber le parti d’extrême droite. Dans les couloirs du tribunal, la fille de Jean-Marie Le Pen a commencé à souffler aux journalistes l’idée que la mauvaise défense des prévenus marinistes serait due au fait qu’ils font face à un mur. Les juges sont «très peu attentifs à nos arguments», dit-elle. «Je vais essayer de les développer, mais sans grand espoir.»
«Oui, il y a une centralisation, de fait»
A la barre, elle explique ainsi, dans un chant du cygne peut-être destiné à préparer son public à son éventuelle condamnation : «Si l’on part avec la conviction qu’il existe un système, que l’on veut tricher, que tout est suspect, évidemment, vous allez trouver des choses qui soutiennent cette conviction, dit Marine Le Pen. Dans ce cas, même la liste des courses est suspecte.» S’adressant à la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis : depuis le début du procès, «j’ai eu le sentiment qu’à maintes reprises, votre opinion était déjà faite, et que les arguments qui pouvaient être exprimés à décharge étaient évacués. Je suis arrivée ici, vraiment, avec le souhait sincère d’apporter des réponses. Mais tout cela m’a un peu déstabilisée».

La prévenue est entendue pour des faits de complicité, en qualité d’alors présidente du Front national, des détournements de fonds présumés des eurodéputés renvoyés à ses côtés. Pour avoir donné des instructions, afin que les élus engagent en qualité d’assistants parlementaires de pseudo-collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le parti d’extrême droite, tout en étant payés par l’Europe. Dans une ingénieuse organisation mise en place par le FN, les assistants sont ventilés sur les différents députés en fonction des montants disponibles sur leur enveloppe destinée à embaucher des assistants, dans un système de vases communicants, sans consultation préalable des élus et collaborateurs concernés. Le but est d’utiliser le plus d’argent possible, de vider les budgets alloués pour faire tourner la machine frontiste, endettée à hauteur de 9,1 millions d’euros…

«Oui, il y a une centralisation, de fait, assume Marine Le Pen. Mais c’est dans la culture du FN !» Dans un parti hyperhiérarchisé, où tout n’existe que par et pour la «patronne», la direction applique donc cette centralisation «de gré ou de force», pour une question de «performance», mais aussi de contrôle. «En 2014, nous passons de trois élus à 23. On arrive avec 20 députés novices sur 23, la situation est périlleuse. Sans les capacités d’un groupe», explique Marine Le Pen. Mais, dans ce contexte, elle réfute avoir imposé à tous le tiers payant Nicolas Crochet, l’un de ses proches, choisi pourtant par 22 députés sur les 23. L’homme qui rédigera les contrats et paiera les salaires. Pas plus qu’elle n’aurait, au cours d’une réunion à Bruxelles, le 4 juin 2014, imposé aux élus frontistes de ne choisir qu’un seul assistant parlementaire, pour laisser le parti la possibilité d’embaucher les autres.

Démolition de témoins
Trois anciens eurodéputés racontent pourtant cette histoire, tous en rupture avec le mouvement mariniste désormais. Le premier, Aymeric Chauprade, a affirmé lors de l’instruction qu’au cours de cette réunion, tout le monde avait compris que le parti préparait des situations d’emplois fictifs, mais l’homme a effectué un revirement spectaculaire à l’ouverture du procès, revenant sur ses propos – une aubaine pour Marine Le Pen – pourtant réitérés à plusieurs reprises, notamment lors d’une audition libre : «Celle-ci ne s’est pas déroulée dans des conditions honnêtes, écrit-il. Ce jour-là, j’ai vraiment compris le sens des mots “justice politique”. Quand je suis sorti de cet interrogatoire, je ne me sentais pas bien. Je ne me sentais pas moi-même. J’avais abdiqué ma liberté au profit de mes propres intérêts.»

Deuxième témoin démoli par Marine Le Pen : Sophie Montel, ancienne eurodéputée, trente ans de Front national. Dans un livre paru en 2019, Bal tragique au Front national, elle raconte la même réunion, dans les mêmes termes que Chauprade. Le Pen considère son bouquin comme un «épouvantable tas de boue». «Cette femme était la plus vindicative à l’égard du Parlement européen. Elle a signalé [auprès de la justice, ndlr] le Modem, en expliquant que personne n’avait commis d’irrégularité mais qu’il y avait une différence de traitement avec le FN. Elle se fâche quand je prends la décision de ne pas la mettre tête de liste en Bourgogne-Franche-Comté aux élections régionales. Et c’est cette femme-là que l’on va croire ? Il y a un contexte, des gens de mauvaise foi, ou qui cherchent à se venger.» Dernier des trois eurodéputés dont on parle : Jean-Luc Schaffhauser, qualifié de «parano et complotiste» par Marine Le Pen.

Autre argument développé par la triple candidate à la présidentielle : le fameux organigramme publié par le Front national en février 2015, point de départ à l’enquête, ne révélerait rien. «Nous rendons public nous-mêmes un organigramme dans lequel des assistants parlementaires ont des fonctions politiques bénévoles, explique Marine Le Pen, pour prouver le caractère «à charge» de l’instruction. Nous ne sommes pas une entreprise, que des gens aient des fonctions politiques bénévoles à côté de leur emploi, c’est naturel, on est une association. Comme ils sont au siège, et qu’ils ont des fonctions politiques, ça voudrait dire qu’ils travaillent pour le parti»…
Elle oublie, peut-être de façon volontaire, les nombreux cas avérés d’assistants domiciliés au siège du FN, et travaillant vraiment pour le mouvement d’extrême droite. Julien Odoul, par exemple, qui explique devant les juges en 2019 avoir été embauché comme assistant par la députée européenne Mylène Troszczynski, tout en travaillant en réalité comme conseiller auprès de Marine Le Pen. Son eurodéputée ne lui confie «aucune tâche», assume-t-il. Et «je n’ai rien fait d’autre pour elle». C’est là que les arguments de Marine Le Pen s’écroulent. La juge va d’ailleurs lui rappeler, à la fin de son développement : «Le tribunal va rester dans un registre juridique. Le tribunal va construire un raisonnement.» Très simple : «Répondre à la question de savoir si chaque assistant parlementaire a travaillé pour le député européen auquel il était rattaché, ou s’il a travaillé pour le Front national.» En résumé : juger en droit.

https://www.liberation.fr/politique/au- ... BGQOBKPQQ/
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Patchouli38 »

Corvo a écrit : 06 novembre 2024 06:53 M'sieur m'sieur la juge elle fait rien qu'm'embêter :pleur4:

Au procès des assistants fictifs du RN, le dernier chant de Marine Le Pen

A nouveau interrogée par le tribunal, l’ex-présidente du parti d’extrême droite a dénoncé une procédure à charge et a récusé les témoins embarrassants, mais elle a encore peiné à ébrécher l’accusation.

Marine Le Pen est une femme politique d’expérience, qui sait réécrire les faits à son avantage ou les vider de leur substance. Elle en a donné un nouvel exemple, mardi 5 novembre, devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, au procès des assistants fictifs du FN (devenu RN). A la barre, dans son tailleur bleu pour un «seule en scène» d’un peu moins d’une heure trente aux airs de plaidoirie, la leader frontiste a cherché, avant sa toute dernière audition, à détricoter un à un les «reproches» que la justice lui ferait. Et qu’elle considère comme «injustes». Ils fondent en réalité une partie du faisceau d’indices qui dessinent dans ce dossier un vaste système de détournement de fonds publics, estimé à 4,7 millions d’euros, supposément commis pendant des années par elle, son parti, et des cadres ou ex-cadres du FN, au détriment de l’Union européenne.

Mais pour Le Pen, ils sont surtout la preuve que l’instruction aurait été faite uniquement à charge, pour faire tomber le parti d’extrême droite. Dans les couloirs du tribunal, la fille de Jean-Marie Le Pen a commencé à souffler aux journalistes l’idée que la mauvaise défense des prévenus marinistes serait due au fait qu’ils font face à un mur. Les juges sont «très peu attentifs à nos arguments», dit-elle. «Je vais essayer de les développer, mais sans grand espoir.»
«Oui, il y a une centralisation, de fait»
A la barre, elle explique ainsi, dans un chant du cygne peut-être destiné à préparer son public à son éventuelle condamnation : «Si l’on part avec la conviction qu’il existe un système, que l’on veut tricher, que tout est suspect, évidemment, vous allez trouver des choses qui soutiennent cette conviction, dit Marine Le Pen. Dans ce cas, même la liste des courses est suspecte.» S’adressant à la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis : depuis le début du procès, «j’ai eu le sentiment qu’à maintes reprises, votre opinion était déjà faite, et que les arguments qui pouvaient être exprimés à décharge étaient évacués. Je suis arrivée ici, vraiment, avec le souhait sincère d’apporter des réponses. Mais tout cela m’a un peu déstabilisée».

La prévenue est entendue pour des faits de complicité, en qualité d’alors présidente du Front national, des détournements de fonds présumés des eurodéputés renvoyés à ses côtés. Pour avoir donné des instructions, afin que les élus engagent en qualité d’assistants parlementaires de pseudo-collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le parti d’extrême droite, tout en étant payés par l’Europe. Dans une ingénieuse organisation mise en place par le FN, les assistants sont ventilés sur les différents députés en fonction des montants disponibles sur leur enveloppe destinée à embaucher des assistants, dans un système de vases communicants, sans consultation préalable des élus et collaborateurs concernés. Le but est d’utiliser le plus d’argent possible, de vider les budgets alloués pour faire tourner la machine frontiste, endettée à hauteur de 9,1 millions d’euros…

«Oui, il y a une centralisation, de fait, assume Marine Le Pen. Mais c’est dans la culture du FN !» Dans un parti hyperhiérarchisé, où tout n’existe que par et pour la «patronne», la direction applique donc cette centralisation «de gré ou de force», pour une question de «performance», mais aussi de contrôle. «En 2014, nous passons de trois élus à 23. On arrive avec 20 députés novices sur 23, la situation est périlleuse. Sans les capacités d’un groupe», explique Marine Le Pen. Mais, dans ce contexte, elle réfute avoir imposé à tous le tiers payant Nicolas Crochet, l’un de ses proches, choisi pourtant par 22 députés sur les 23. L’homme qui rédigera les contrats et paiera les salaires. Pas plus qu’elle n’aurait, au cours d’une réunion à Bruxelles, le 4 juin 2014, imposé aux élus frontistes de ne choisir qu’un seul assistant parlementaire, pour laisser le parti la possibilité d’embaucher les autres.

Démolition de témoins
Trois anciens eurodéputés racontent pourtant cette histoire, tous en rupture avec le mouvement mariniste désormais. Le premier, Aymeric Chauprade, a affirmé lors de l’instruction qu’au cours de cette réunion, tout le monde avait compris que le parti préparait des situations d’emplois fictifs, mais l’homme a effectué un revirement spectaculaire à l’ouverture du procès, revenant sur ses propos – une aubaine pour Marine Le Pen – pourtant réitérés à plusieurs reprises, notamment lors d’une audition libre : «Celle-ci ne s’est pas déroulée dans des conditions honnêtes, écrit-il. Ce jour-là, j’ai vraiment compris le sens des mots “justice politique”. Quand je suis sorti de cet interrogatoire, je ne me sentais pas bien. Je ne me sentais pas moi-même. J’avais abdiqué ma liberté au profit de mes propres intérêts.»

Deuxième témoin démoli par Marine Le Pen : Sophie Montel, ancienne eurodéputée, trente ans de Front national. Dans un livre paru en 2019, Bal tragique au Front national, elle raconte la même réunion, dans les mêmes termes que Chauprade. Le Pen considère son bouquin comme un «épouvantable tas de boue». «Cette femme était la plus vindicative à l’égard du Parlement européen. Elle a signalé [auprès de la justice, ndlr] le Modem, en expliquant que personne n’avait commis d’irrégularité mais qu’il y avait une différence de traitement avec le FN. Elle se fâche quand je prends la décision de ne pas la mettre tête de liste en Bourgogne-Franche-Comté aux élections régionales. Et c’est cette femme-là que l’on va croire ? Il y a un contexte, des gens de mauvaise foi, ou qui cherchent à se venger.» Dernier des trois eurodéputés dont on parle : Jean-Luc Schaffhauser, qualifié de «parano et complotiste» par Marine Le Pen.

Autre argument développé par la triple candidate à la présidentielle : le fameux organigramme publié par le Front national en février 2015, point de départ à l’enquête, ne révélerait rien. «Nous rendons public nous-mêmes un organigramme dans lequel des assistants parlementaires ont des fonctions politiques bénévoles, explique Marine Le Pen, pour prouver le caractère «à charge» de l’instruction. Nous ne sommes pas une entreprise, que des gens aient des fonctions politiques bénévoles à côté de leur emploi, c’est naturel, on est une association. Comme ils sont au siège, et qu’ils ont des fonctions politiques, ça voudrait dire qu’ils travaillent pour le parti»…
Elle oublie, peut-être de façon volontaire, les nombreux cas avérés d’assistants domiciliés au siège du FN, et travaillant vraiment pour le mouvement d’extrême droite. Julien Odoul, par exemple, qui explique devant les juges en 2019 avoir été embauché comme assistant par la députée européenne Mylène Troszczynski, tout en travaillant en réalité comme conseiller auprès de Marine Le Pen. Son eurodéputée ne lui confie «aucune tâche», assume-t-il. Et «je n’ai rien fait d’autre pour elle». C’est là que les arguments de Marine Le Pen s’écroulent. La juge va d’ailleurs lui rappeler, à la fin de son développement : «Le tribunal va rester dans un registre juridique. Le tribunal va construire un raisonnement.» Très simple : «Répondre à la question de savoir si chaque assistant parlementaire a travaillé pour le député européen auquel il était rattaché, ou s’il a travaillé pour le Front national.» En résumé : juger en droit.

https://www.liberation.fr/politique/au- ... BGQOBKPQQ/
Etant ancienne avocate, Marine Le Pen comprend très bien que le droit passe au dessus du reste et qu'elle est grillée de chez grillée. Alors, elle tente la victimisation.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

Patchouli38 a écrit : 06 novembre 2024 07:02
Corvo a écrit : 06 novembre 2024 06:53 M'sieur m'sieur la juge elle fait rien qu'm'embêter :pleur4:

Au procès des assistants fictifs du RN, le dernier chant de Marine Le Pen

A nouveau interrogée par le tribunal, l’ex-présidente du parti d’extrême droite a dénoncé une procédure à charge et a récusé les témoins embarrassants, mais elle a encore peiné à ébrécher l’accusation.

Marine Le Pen est une femme politique d’expérience, qui sait réécrire les faits à son avantage ou les vider de leur substance. Elle en a donné un nouvel exemple, mardi 5 novembre, devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, au procès des assistants fictifs du FN (devenu RN). A la barre, dans son tailleur bleu pour un «seule en scène» d’un peu moins d’une heure trente aux airs de plaidoirie, la leader frontiste a cherché, avant sa toute dernière audition, à détricoter un à un les «reproches» que la justice lui ferait. Et qu’elle considère comme «injustes». Ils fondent en réalité une partie du faisceau d’indices qui dessinent dans ce dossier un vaste système de détournement de fonds publics, estimé à 4,7 millions d’euros, supposément commis pendant des années par elle, son parti, et des cadres ou ex-cadres du FN, au détriment de l’Union européenne.

Mais pour Le Pen, ils sont surtout la preuve que l’instruction aurait été faite uniquement à charge, pour faire tomber le parti d’extrême droite. Dans les couloirs du tribunal, la fille de Jean-Marie Le Pen a commencé à souffler aux journalistes l’idée que la mauvaise défense des prévenus marinistes serait due au fait qu’ils font face à un mur. Les juges sont «très peu attentifs à nos arguments», dit-elle. «Je vais essayer de les développer, mais sans grand espoir.»
«Oui, il y a une centralisation, de fait»
A la barre, elle explique ainsi, dans un chant du cygne peut-être destiné à préparer son public à son éventuelle condamnation : «Si l’on part avec la conviction qu’il existe un système, que l’on veut tricher, que tout est suspect, évidemment, vous allez trouver des choses qui soutiennent cette conviction, dit Marine Le Pen. Dans ce cas, même la liste des courses est suspecte.» S’adressant à la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis : depuis le début du procès, «j’ai eu le sentiment qu’à maintes reprises, votre opinion était déjà faite, et que les arguments qui pouvaient être exprimés à décharge étaient évacués. Je suis arrivée ici, vraiment, avec le souhait sincère d’apporter des réponses. Mais tout cela m’a un peu déstabilisée».

La prévenue est entendue pour des faits de complicité, en qualité d’alors présidente du Front national, des détournements de fonds présumés des eurodéputés renvoyés à ses côtés. Pour avoir donné des instructions, afin que les élus engagent en qualité d’assistants parlementaires de pseudo-collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le parti d’extrême droite, tout en étant payés par l’Europe. Dans une ingénieuse organisation mise en place par le FN, les assistants sont ventilés sur les différents députés en fonction des montants disponibles sur leur enveloppe destinée à embaucher des assistants, dans un système de vases communicants, sans consultation préalable des élus et collaborateurs concernés. Le but est d’utiliser le plus d’argent possible, de vider les budgets alloués pour faire tourner la machine frontiste, endettée à hauteur de 9,1 millions d’euros…

«Oui, il y a une centralisation, de fait, assume Marine Le Pen. Mais c’est dans la culture du FN !» Dans un parti hyperhiérarchisé, où tout n’existe que par et pour la «patronne», la direction applique donc cette centralisation «de gré ou de force», pour une question de «performance», mais aussi de contrôle. «En 2014, nous passons de trois élus à 23. On arrive avec 20 députés novices sur 23, la situation est périlleuse. Sans les capacités d’un groupe», explique Marine Le Pen. Mais, dans ce contexte, elle réfute avoir imposé à tous le tiers payant Nicolas Crochet, l’un de ses proches, choisi pourtant par 22 députés sur les 23. L’homme qui rédigera les contrats et paiera les salaires. Pas plus qu’elle n’aurait, au cours d’une réunion à Bruxelles, le 4 juin 2014, imposé aux élus frontistes de ne choisir qu’un seul assistant parlementaire, pour laisser le parti la possibilité d’embaucher les autres.

Démolition de témoins
Trois anciens eurodéputés racontent pourtant cette histoire, tous en rupture avec le mouvement mariniste désormais. Le premier, Aymeric Chauprade, a affirmé lors de l’instruction qu’au cours de cette réunion, tout le monde avait compris que le parti préparait des situations d’emplois fictifs, mais l’homme a effectué un revirement spectaculaire à l’ouverture du procès, revenant sur ses propos – une aubaine pour Marine Le Pen – pourtant réitérés à plusieurs reprises, notamment lors d’une audition libre : «Celle-ci ne s’est pas déroulée dans des conditions honnêtes, écrit-il. Ce jour-là, j’ai vraiment compris le sens des mots “justice politique”. Quand je suis sorti de cet interrogatoire, je ne me sentais pas bien. Je ne me sentais pas moi-même. J’avais abdiqué ma liberté au profit de mes propres intérêts.»

Deuxième témoin démoli par Marine Le Pen : Sophie Montel, ancienne eurodéputée, trente ans de Front national. Dans un livre paru en 2019, Bal tragique au Front national, elle raconte la même réunion, dans les mêmes termes que Chauprade. Le Pen considère son bouquin comme un «épouvantable tas de boue». «Cette femme était la plus vindicative à l’égard du Parlement européen. Elle a signalé [auprès de la justice, ndlr] le Modem, en expliquant que personne n’avait commis d’irrégularité mais qu’il y avait une différence de traitement avec le FN. Elle se fâche quand je prends la décision de ne pas la mettre tête de liste en Bourgogne-Franche-Comté aux élections régionales. Et c’est cette femme-là que l’on va croire ? Il y a un contexte, des gens de mauvaise foi, ou qui cherchent à se venger.» Dernier des trois eurodéputés dont on parle : Jean-Luc Schaffhauser, qualifié de «parano et complotiste» par Marine Le Pen.

Autre argument développé par la triple candidate à la présidentielle : le fameux organigramme publié par le Front national en février 2015, point de départ à l’enquête, ne révélerait rien. «Nous rendons public nous-mêmes un organigramme dans lequel des assistants parlementaires ont des fonctions politiques bénévoles, explique Marine Le Pen, pour prouver le caractère «à charge» de l’instruction. Nous ne sommes pas une entreprise, que des gens aient des fonctions politiques bénévoles à côté de leur emploi, c’est naturel, on est une association. Comme ils sont au siège, et qu’ils ont des fonctions politiques, ça voudrait dire qu’ils travaillent pour le parti»…
Elle oublie, peut-être de façon volontaire, les nombreux cas avérés d’assistants domiciliés au siège du FN, et travaillant vraiment pour le mouvement d’extrême droite. Julien Odoul, par exemple, qui explique devant les juges en 2019 avoir été embauché comme assistant par la députée européenne Mylène Troszczynski, tout en travaillant en réalité comme conseiller auprès de Marine Le Pen. Son eurodéputée ne lui confie «aucune tâche», assume-t-il. Et «je n’ai rien fait d’autre pour elle». C’est là que les arguments de Marine Le Pen s’écroulent. La juge va d’ailleurs lui rappeler, à la fin de son développement : «Le tribunal va rester dans un registre juridique. Le tribunal va construire un raisonnement.» Très simple : «Répondre à la question de savoir si chaque assistant parlementaire a travaillé pour le député européen auquel il était rattaché, ou s’il a travaillé pour le Front national.» En résumé : juger en droit.

https://www.liberation.fr/politique/au- ... BGQOBKPQQ/
Etant ancienne avocate, Marine Le Pen comprend très bien que le droit passe au dessus du reste et qu'elle est grillée de chez grillée. Alors, elle tente la victimisation.
Comme là par exemple :

"L'objectif, c'est de faire disparaitre un mouvement politique", grince, en regagnant son siège après une suspension d'audience, celle qui encourt une peine de prison, une lourde amende et une peine d'inéligibilité qui pourrait mettre à mal ses ambitions présidentielles pour 2027.

L'audience reprend mercredi avec la suite de l'interrogatoire de Marine Le Pen.

https://actu.orange.fr/politique/proces ... fJrYZ.html
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par mic43121 »

Fonck1 a écrit : 04 novembre 2024 08:50
mic43121 a écrit : 04 novembre 2024 00:33


Sympa c'est vite dit ..
Souvient toi de la femme à Fillon .. :hehe:
ha ben ça lui a coûté sa carrière politique.
on va voir si ça coûte la carrière politique à tous ces mange pognon public du RN.
et attends un peu, le petit nouveau est encore pire que la cheffe, vu ses techniques de remplissage d'agenda.

mais quand on part trop vite, on tombe plus vite.
il y passera aussi.
Je viens de lire sur France Info la défense de marine ..
C'est du pipeau ..
MAIS
Si elle est condamné elle sera remplacée...
Les électeurs ne sont pas concernés :]

::d
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Corvo
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

mic43121 a écrit : 06 novembre 2024 07:51
Fonck1 a écrit : 04 novembre 2024 08:50

ha ben ça lui a coûté sa carrière politique.
on va voir si ça coûte la carrière politique à tous ces mange pognon public du RN.
et attends un peu, le petit nouveau est encore pire que la cheffe, vu ses techniques de remplissage d'agenda.

mais quand on part trop vite, on tombe plus vite.
il y passera aussi.
Je viens de lire sur France Info la défense de marine ..
C'est du pipeau ..
MAIS
Si elle est condamné elle sera remplacée...
Les électeurs ne sont pas concernés :]

::d
"Si elle est condamné elle sera remplacée..."
Ben oui c'est aussi ça le grand remplacement. ;)
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

Vivement mardi.

Au procès du RN, Marine Le Pen, "la répétition", et le ras-le-bol du tribunal

Elle l'avait plusieurs fois laissée dérouler sans interruption de longs monologues. Puis, semble-t-il, en a eu assez. Au procès du RN mercredi, la présidente du tribunal a sèchement et longuement recadré Marine Le Pen, laissant l'espace d'un instant la cheffe de file de l'extrême droite sans voix.

Marine Le Pen est à la barre depuis plusieurs heures, pour la fin de son interrogatoire entamé la veille. Comme souvent, et comme le tribunal lui a déjà reproché, elle s'éloigne vite de la question posée.

Cette fois, afin de dénoncer à nouveau les méthodes "pas très loyales" de l'enquête qui lui vaut aujourd'hui ce procès pour soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires de députés européens.

"Je risque 10 ans de prison, un million d'euros d'amende !", s'emporte la triple candidate à la présidentielle - sans mention de la peine d'inéligibilité également encourue. "Je suis une dirigeante politique, j'ai donné ma vie à la politique..."

La présidente Bénédicte de Perthuis l'interrompt dans sa lancée.

La veille, elle avait laissé Marine Le Pen faire une interminable première "déclaration", mais là, visiblement, ça en est trop. "On ne peut pas vous laisser reprendre la parole pendant une heure."

Marine Le Pen proteste, mais la présidente en a visiblement gros sur le coeur et c'est à son tour de dérouler, pendant de longues minutes.

"Ici on n'est pas en politique, on est devant un tribunal correctionnel. J'ai l'impression qu'on est dans un monde parallèle, où vous répétez des choses, qui ne sont pas des réponses aux questions qu'on vous pose. On ne peut pas passer toute l'audience à dire des choses que vous avez déjà dites."

Marine Le Pen tente encore de protester, la présidente l'interrompt fermement. Elle lui explique que normalement dans un procès, "on avance", d'une manière ou d'une autre, vers une "vérité", un "socle commun", même si bien sûr il peut y avoir des désaccords.

"Là, je ne sais pas quel est votre sentiment, mais il ne s'est absolument pas passé ça pendant cette audience."

- "C'est la vie" -

La magistrate ne laisse toujours pas à la prévenue le temps de répondre. "Si on n'a pas avancé ensemble, tant pis. C'est la vie. Mais on ne peut pas vous laisser reprendre la parole pour redire des choses".

Plus tôt, le procureur lui avait déjà reproché : "La répétition ne vaut pas vérité". "La politique, c'est l'art de la répétition", avait rétorqué Marine Le Pen.

La présidente n'avait visiblement pas apprécié. "Nous, ce n'est pas la répétition qui nous convainc", lance la magistrate - ayant effectivement souvent semblé peu convaincue par la défense de Marine Le Pen et de ses 25 coprévenus durant ce mois d'audience.

A la barre, Marine Le Pen, qui avait jusque là souvent gardé la maîtrise du tempo de ses interrogatoires, répétant ses éléments de défense et explications - "avec humilité" - du "fonctionnement d'un parti politique"... semble cette fois un peu déstabilisée.

Son ton se fait presque suppliant. "J'ai répondu à toutes les questions, je suis venue quasiment tous les jours", dit celle qui ne comprend pas "ce que vous attendez de moi".

La présidente en a fini. Elle donne la parole aux avocats de la défense pour leurs questions. Marine Le Pen répond sans entrain, tête baissée.

Interrogatoire terminé. Veut-elle ajouter quelque chose ?

"Vous m'avez donné l'impression que j'avais trop parlé donc je ne parle plus", bougonne Marine Le Pen.

"Quelque chose que vous n'avez pas déjà dit ?", précise la présidente, la voix radoucie.

"Non Madame la présidente. Je crois avoir eu l'occasion de m'exprimer assez longuement, et d'avoir dit ce que je souhaitais."

Le procès est prévu jusqu'au 27 novembre. Les plaidoiries des avocats du Parlement européen, partie civile au procès auront lieu mardi, avant les réquisitions du parquet mercredi.

https://www.challenges.fr/politique/au- ... nal_910467
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Marine Le Pen se dit candidate à la présidentielle de 2027 et s'inquiète d'une peine d'inéligibilité

Message par Corvo »

Ben fallait peut-être y penser avant d'être fortement soupçonnée de piquer dans la caisse non ?

Lors de son dernière interrogatoire devant les juges ce mercredi 6 novembre, la présidente des députés RN a regretté être menacée d'une peine d'inégibilité qui "aurait pour conséquence de la priver" d'une candidature en 2027. L'hypothèse est cependant peu probable grâce aux voies de recours.

Marine Le Pen a-t-elle essayé de jouer sur la corde sensible ? Présente devant les juges du tribunal correctionnel de Paris ce mercredi après-midi dans le cadre du procès du Rassemblement national, l'ex présidente du parti s'est inquiétée de son avenir politique. Marine Le Pen risque dix ans de prison, une amende d'un million d'euros et une peine d'inéligibilité de dix ans.

"Je suis candidate à la présidentielle", a lancé la présidente des députés RN, regrettant que "l'automaticité d'une peine d'inéligibilité aurait pour conséquence de la priver" de la course à l'Élysée.
Une condamnation qui ferait mauvais effet

Les juges se penchent depuis le 30 septembre sur l'affaire des assistants parlementaires du parti frontiste, un dossier de soupçons d'emplois fictifs visant à détourner l'argent du Parlement européen au bénéfice du parti.

En dépit de la présence très assidue de Marine Le Pen qui a tenu à se défendre point par point, les prévenus ont eu bien du mal à convaincre les juges de la réalité de l'emploi de leurs assistants parlementaires censés travailler pour le Parlement européen, comme le spécifie le règlement intérieur de l'institution.


De quoi inquiéter l'ex patronne du parti à la flamme qui risque gros alors qu'elle joue depuis des mois la carte de la respectabilité et de l'institutionnalisation de ses députés à l'Assemblée nationale.

"Derrière (moi), ce sont des millions des Français qui, de fait, se verraient priver de leur candidat à la présidentielle", s'est encore agacée Marine Le Pen à la barre.

Une condamnation qui l'empêcherait de se présenter peu probable
Mais est-ce que la condamnation à une éventuelle peine d'inéligibilité de dix ans peut vraiment l'empêcher de se présenter en 2027? Il est certain qu'en cas de peine d'inéligibilité, l'élue ferait appel de son jugement. Les voies de recours sont en effet nombreuses, du simple appel à la Cour de cassation, prenant plusieurs années.

Pour que le tribunal correctionnel de Paris impacte véritablement le calendrier électoral de Marine Pen, il faudrait que le tribunal ordonne l'exécution provisoire de sa peine d'inéligibilité. Dans un tel cas, les futurs recours judiciaires ne suspendent pas cette peine.

Concrètement, cela signifierait que la députée perdrait son mandat à l'issue du procès mais pourrait le regagner en appel. L'hypothèse n'est cependant pas la plus probable: une telle décision viserait à éviter toute récidive de Marine Le Pen. Mais elle n'est plus députée européenne, rendant de fait la répétition des faits reprochés hypothétique.

Le procès est prévu jusqu'au 27 novembre. Les plaidoiries des avocats du Parlement européen, partie civile au procès auront lieu mardi, avant les réquisitions du parquet mercredi.

https://www.bfmtv.com/politique/front-n ... 70435.html
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Corvo »

Ben voyons !...

A Paris le RN répond de détournements présumés, à Bruxelles Leggeri joue le gestionnaire tatillon des fonds européens

A Bruxelles, l’eurodéputé Rassemblement national Fabrice Leggeri en a sorti une bien bonne ce mercredi matin lors de l’audition de la ministre des Affaires étrangères belge Hadja Lahbib. Dans une question à la « commissaire désignée », candidate à la gestion des crises et à l’aide humanitaire, l’ancien patron de Frontex a bombé le torse pour se déclarer préoccupé du bon usage des deniers publics. « Qu’allez-vous faire pour éviter le gaspillage de fonds européens dans l’humanitaire ? », a-t-il interpellé celle qui passait son grand oral, focalisant sur une aide de l’Europe destinés aux Palestiniens. Et le Français d’évoquer sa grande préoccupation suite aux recommandations de la Cour des comptes européenne (la CCE).

Il fallait vraiment oser. Voir un représentant du RN poser ainsi en gestionnaire tatillon des fonds de l’UE ne manque pas de sel alors que ses amis sont, chaque jour, depuis début octobre, assis sur les bancs des prévenus à Paris, devant la 11èmechambre du tribunal correctionnel, accusés de détournement et d’emplois présumés fictifs dans l’affaire des assistants européens. Puisque Fabrice Leggeri l’a oublié, rappelons que 5 millions d’euros auraient été détournés par la formation d’extrême droite, au détriment de la même Union européenne, dans cette affaire.

Visiblement pas de quoi perturber le vibrant orateur patriote Leggeri. Pas plus que ses propres casseroles, lui qui a gaspillé l’argent public à la tête de l’agence Frontex, faisant décoller à grands frais les avions privés ou s’entourant d’un cabinet pléthorique, comme Blast l’a pointé dans une enquête en juin 2024. Ces dérives lui ont valu un rapport cinglant sur sa gestion, signée d’une commission spéciale du Parlement européen. Et l’homme qui était pressenti pour devenir ministre de l’Intérieur d’un éventuel gouvernement Bardella avait dû démissionner, pour s’éviter l’affront d’être viré comme un malpropre, après ces exploits.


https://www.blast-info.fr/articles/2024 ... Jd59OK0jCw
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.

Message par Patchouli38 »

Corvo a écrit : 07 novembre 2024 14:08 Ben voyons !...

A Paris le RN répond de détournements présumés, à Bruxelles Leggeri joue le gestionnaire tatillon des fonds européens

A Bruxelles, l’eurodéputé Rassemblement national Fabrice Leggeri en a sorti une bien bonne ce mercredi matin lors de l’audition de la ministre des Affaires étrangères belge Hadja Lahbib. Dans une question à la « commissaire désignée », candidate à la gestion des crises et à l’aide humanitaire, l’ancien patron de Frontex a bombé le torse pour se déclarer préoccupé du bon usage des deniers publics. « Qu’allez-vous faire pour éviter le gaspillage de fonds européens dans l’humanitaire ? », a-t-il interpellé celle qui passait son grand oral, focalisant sur une aide de l’Europe destinés aux Palestiniens. Et le Français d’évoquer sa grande préoccupation suite aux recommandations de la Cour des comptes européenne (la CCE).

Il fallait vraiment oser. Voir un représentant du RN poser ainsi en gestionnaire tatillon des fonds de l’UE ne manque pas de sel alors que ses amis sont, chaque jour, depuis début octobre, assis sur les bancs des prévenus à Paris, devant la 11èmechambre du tribunal correctionnel, accusés de détournement et d’emplois présumés fictifs dans l’affaire des assistants européens. Puisque Fabrice Leggeri l’a oublié, rappelons que 5 millions d’euros auraient été détournés par la formation d’extrême droite, au détriment de la même Union européenne, dans cette affaire.

Visiblement pas de quoi perturber le vibrant orateur patriote Leggeri. Pas plus que ses propres casseroles, lui qui a gaspillé l’argent public à la tête de l’agence Frontex, faisant décoller à grands frais les avions privés ou s’entourant d’un cabinet pléthorique, comme Blast l’a pointé dans une enquête en juin 2024. Ces dérives lui ont valu un rapport cinglant sur sa gestion, signée d’une commission spéciale du Parlement européen. Et l’homme qui était pressenti pour devenir ministre de l’Intérieur d’un éventuel gouvernement Bardella avait dû démissionner, pour s’éviter l’affront d’être viré comme un malpropre, après ces exploits.


https://www.blast-info.fr/articles/2024 ... Jd59OK0jCw
Il ne veut pas que les deniers de l'UE soient dépensés par d'autres au détriment de son propre parti, d'où ce tatillonnage. Il cherche à se donner un air qu'il n'a pas, si ce n'est celui de joueur de flûte.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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