Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

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lepicard
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par lepicard »

Patchouli38 a écrit : 08 novembre 2024 13:21
mic43121 a écrit : 08 novembre 2024 13:05


Hé bien ils ont bien raison de préférer des cadeaux de Noël ..a des livres politiques .
TU as lu des bouquins quand tu étais une gamine ? moi depuis la famille illico ..
mais des politiques jamais ..même maintenant , :hehe:
Je n'ai jamais acheté de bouquin d'anciens hommes et femmes politiques (ou actuels) et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencé avec celui de J. Bardella.

Je lis beaucoup et ce, depuis que je suis gamine. Je préfère les livres aux liseuses.
Je trouve les copains de J. Bardella un peu trop enthousiastes, on dirait qu'ils s'attendent à un record des ventes. Déjà que beaucoup de français (et étudiants) ont du mal à boucler leurs fins de mois, vont-ils pour autant acheter un livre à 22,90 euros au lieu de consacrer cette même somme à l'achat de courses ?
de toute façon ,,pour l'éditeur, l'essentiel c'est de vendre du papier ,alors quand on voit la mention "" pas de prospectus" sur les boîtes à lettres , le clampin n'est certainement pas accro à la lecture qui plus est gratuite :mdr3: :mdr3:
ayant loupé leur coup aux législatives ,, Jordan ne peux imposer son "Mein Kampf" dans tout les foyers comme tonton Adolphe l'avait pu
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Corvo
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Corvo »

Enfin !!!...

Jordan Bardella sort son premier livre: "Ce que je cherche"

"Ce que je cherche", livre signé par le président du Rassemblement national Jordan Bardella, paraît samedi, mêlant récit de campagne, souvenirs d'enfance et considérations politiques, et doit faire l'objet d'une intense campagne de promotion, notamment par les médias du groupe Bolloré, propriétaire de l'éditeur de l'ouvrage, Fayard.

Ce livre n'est ni un essai, ni un programme: il est le reflet de mon existence: dès l'entame des quelque 320 pages qui doivent être tirées à plus de 150.000 exemplaires, le patron du Rassemblement national entend marquer un énième jalon d'une ascension politique fulgurante.

Fait inédit, c'est le prestigieux éditeur Fayard qui publie Ce que je cherche, une première pour l'extrême droite lepéniste jusqu'alors cantonnée aux maisons confidentielles.

Mais le fleuron de l'édition est depuis passé sous pavillon du groupe Bolloré, dont les antennes médiatiques doivent soutenir dans les prochains jours la sortie du livre. Vendredi, Fayard a par ailleurs annoncé un recours contre la filiale de la SNCF et de la RATP qui a refusé la campagne de publicité prévue dans les gares.

La promotion doit commencer ce week-end dans le Lot-et-Garonne, avec un meeting suivi d'une séance de dédicaces, prélude à une tournée de signatures, à l'heure où le Rassemblement national est embourbé dans son procès dans l'affaire des assistants d'eurodéputés, pour laquelle Jordan Bardella n'est pas visé.

Au fil de Ce que je cherche - une citation de Napoléon Bonaparte en épigraphe y répond immédiatement, la grandeur - , le leader d'extrême droite prend soin de tracer son sillon politique.

Avec, pour modèle, la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy de 2007 et l'idée de réunir dans un même élan les Français issus de la classe populaire et une partie de la bourgeoisie conservatrice.

Dès lors, les victoires futures passeront par l'unité du camp patriote, par une capacité à agréger les orphelins d'une droite plus orléaniste, estime le président du RN dans un discours proche de l'union des droites prôné par Eric Zemmour, dont il singe d'ailleurs le slogan de 2022, Pour que la France reste la France: chez M. Bardella, cela devient Notre désir ardent de demeurer la France.

- Culture française -
L'ouvrage s'attarde sur une jeunesse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), quelques années avant que les dealers ne remplacent les enfants dans les parcs de jeux.

Jordan Bardella assure que, lors de l'arrivée de ses grands-parents immigrés d'Italie dans les années 1960, cette banlieue nord de Paris était un paradis, guidé par l'entraide et la solidarité de ses familles européennes, maghrébines, africaines, autour d'une petite place au cœur de la cité (qui) abritait une grande fontaine, tel un halo de repos et de tranquillité.

Mais, lorsqu'il s'initie au bénévolat dans les années 2010 au sein d'une association d'alphabétisation des étrangers, notamment Pakistanais, Afghans, Africains de l'ouest, Jordan Bardella en tire une conclusion: J'ai réalisé à quel point il était difficile de concilier des univers culturels qui semblaient si éloignés. Si l'intégration (de ses grands-parents) a si bien fonctionné, c'est qu'elle était européenne.

De cette culture française, Jordan Bardella dresse le panthéon. Charles de Gaulle, André Malraux, François Mitterrand, Victor Hugo: Tous, avant de déclamer (leurs) grands discours, auront cherché la grandeur.

S'y croisent encore Raymond Aron, Pierre Soulages, mais aussi Jeanne Moreau, Jean-Paul Belmondo, France Gall, Johnny Hallyday, Charles Aznavour.

- J'en suis convaincue -
Celui qui affirme, à l'époque où il rejoint le Front national à l'âge de 16 ans, ignorer tout de son histoire, de ses fondateurs et même de Jean-Marie Le Pen, consacre en outre un chapitre entier - le dernier - à Marine Le Pen.

Je lui dois une part importante de ce que je suis devenu, écrit-il, brocardant ceux qui auront tenté de bousculer notre tandem, cherchant à nourrir des inimitiés, voire une rivalité, fantasmées.

A la faveur d'une balade en bateau au large du fort de Brégançon, résidence des présidents de la République, Jordan Bardella raconte qu'il a interrogé sa patronne: Vous croyez que vous y serez un jour?

Le regard au loin, sa réponse, simple, déterminée, belle: +J'en suis convaincue+.

Elle lui avait tenu la même réponse quelques jours avant le second tour des législatives de juillet quant aux chances du jeune homme d'accéder à Matignon.

https://www.lexpress.fr/societe/jordan- ... ZGVCO7FNY/
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Fonck1 »

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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Fonck1 »

Bardella ne se raconte pas, il se vend

Tel est le fil rouge de « Ce que je cherche » : une introspection calibrée visant à raconter une histoire mise au service d’une ambition politique. Ce qui, fatalement, rend souvent la lecture poussive, tant on peine à déceler les rares fois où Jordan Bardella consent effectivement à fendre l’armure, à sortir de cet hypercontrôle qui donne à ce premier ouvrage des airs de publication autopromotionnelle. L’auteur ne se raconte pas. Il se vend, en occultant très souvent les aspects les moins reluisants de son parcours ou de sa famille politique.

Quand il ne tombe des mains, « Ce que je cherche » offre parfois des surprises qui arrachent un sourire. Comme lorsque, le plus sérieusement du monde, Jordan Bardella écrit ceci : « en politique, la sincérité, la responsabilité et la constance ne sont pas des options mais des obligations ». Un principe qui s’accommode mal des (très) nombreux revirements programmatiques entrepris par ses soins lors de la campagne des législatives (retraites, défense, éoliennes, TVA, abattage rituel…), mais qui confine au comique lorsqu’on se souvient que le parti qu’il préside prônait la sortie de l’euro il y a moins de dix ans.

Tout appliqué à promouvoir son bon sens politique et sa trajectoire hors norme, le président du RN empile les contradictions. Ainsi, page 101, il ironise sur les insoumis qui ont « appelé à voter Élisabeth Borne, à l’origine de la réforme des retraites qu’ils ont tant combattue quelques mois plus tôt ». Alors que, à peine quelques pages auparavant, il vantait l’alliance scellée avec Éric Ciotti… Lequel militait pourtant en faveur de cette même réforme des retraites, quand celle-ci était contestée par le RN. Au sujet de l’ancien président LR, Jordan Bardella offre, sans le vouloir, une autre pépite au lecteur, en révélant avoir proposé le ministère des Armées à Éric Ciotti en cas de victoire aux législatives. Une perspective que le député des Alpes-Maritimes a accueillie « avec enthousiasme », même si tout le monde sait dans le microcosme qu’il avait fait en sorte d’échapper au service militaire.

Mémoire sélective

En résumé, Jordan Bardella ne fait rien d’autre que d’offrir un récit calqué sur ses ambitions, le tout en faisant la démonstration d’une mémoire particulièrement sélective. Ainsi, quand il accuse ses adversaires (dont la presse) d’avoir monté en épingle la « polémique malheureuse » sur l’interdiction de la double nationalité, il oublie de mentionner la sortie du député RN Roger Chudeau qui jugeait que Najat Vallaud-Belkacem n’aurait jamais dû, car franco marocaine, exercer comme ministre de l’Éducation nationale, la jugeant coupable d’une « double loyauté ».

À d’autres moments, on n’est pas loin de se demander si Jordan Bardella ne se moque pas du lecteur quand il affirme qu’il ignorait « tout » de l’histoire du Front national, « de ses fondateurs et même de Jean-Marie Le Pen » quand il y a adhéré. Lui, qui se vante plus loin d’avoir obtenu son bac économique et social avec la mention « Très bien » (ce qui implique un minimum de culture générale) et qui assure s’être esquinté les yeux sur les archives politiques de l’INA durant son adolescence. Ainsi, le livre, présenté comme des « confessions », se limite au storytelling tiède, épousant les objectifs de normalisation d’un Jordan Bardella qui, à plusieurs reprises, fait des clins d'œil appuyés à Nicolas Sarkozy, dont il loue la capacité à « réunir les classes populaires et la bourgeoisie conservatrice ».

Pour autant, hormis quelques anecdotes invérifiables et qui n’ont, par ailleurs, pas grand intérêt, et des piques assassines adressées à Emmanuel Macron, le livre satisfait moyennement ceux qui voudraient en connaître davantage sur le président du RN. Ceux-ci devraient davantage se tourner vers « La Machine à gagner », l’enquête du journaliste Tristan Berteloot publiée chez Seuil au mois de septembre. Dans cet ouvrage, on apprend que « la vie de Jordan Bardella a pourtant été bien moins pénible qu’il ne le prétend », ayant par exemple bénéficié d’un « appartement de haut standing que son père lui prête dans la petite ville cossue de Deuil-la-Barre » et circulait « dans la Smart que papa lui a offerte, pour lui éviter les déplacements en RER ». Un épisode qui est balayé en quelques mots (et très partiellement) dans « Ce que je cherche », dans lequel l’ambitieux s’éternise surtout sur les faibles moyens de sa mère. Jordan Bardella consacre par ailleurs une petite partie de son ouvrage à dézinguer l’auteur de cette enquête, le qualifiant de « plumitif subventionné à l’abri des risques ».

Tiré à 150 000 exemplaires, l’ouvrage qui s’ouvre modestement sur une citation de Napoléon est un pur exercice de communication, censé démontrer que l’accession du RN au pouvoir est inexorable. En témoigne cet extrait, un brin mielleux, dans lequel, au gré d’une croisière au large du fort de Brégançon, il sonde Marine Le Pen pour savoir si elle s’imagine un jour dans cette résidence des présidents de la République. « Le regard au loin, sa réponse, simple, déterminée, belle : “J’en suis convaincue”. Le courage de Marine m’oblige. Son stoïcisme incandescent aussi ». S’il est obligé…
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Corvo »

Étonnant non ?...

On a lu «Ce que je cherche» de Jordan Bardella et voilà tout ce qu’on y a trouvé (à part l’ennui)

L’autobiographie du leader RN de 29 ans, qui sort chez Fayard bollorisé, est écrite dans un style si aseptisé et vide d’info qu’on finit par penser qu’il l’a vraiment écrit tout seul.

Jordan Bardella le 14 septembre 2024 à Paris. L’ouvrage contient tout de même une petite info piquante : en cas de victoire aux législatives de juillet, Eric Ciotti se serait vu proposer le ministère des Armées. Lui qui n'a pas fait le service militaire. (Ludovic Marin/AFP)

«On n’a pas coutume d’écrire ses mémoires à trente ans», écrivait Brasillach dans Notre avant-guerre, en 1941. A 29 ans pas plus, et à raison, a-t-on envie d’ajouter après avoir refermé la très poussive autobiographie de Jordan Bardella, qui sort samedi 9 novembre chez Fayard. Avec l’écrivain fasciste, le leader d’extrême droite a en commun le jeune âge. Pas le talent. Dans son livre au style si mauvais qu’on finit par penser qu’il l’a vraiment écrit tout seul, le dauphin de Marine Le Pen ne parvient guère à «se découvrir», comme le vend le Figaro Magazine, qui en a publié les bonnes feuilles vendredi, et ne réussit qu’à conforter le lecteur dans l’opinion que tout le monde a déjà de lui : formidable machine politique, solide porte-parole et bon débatteur, Bardella n’a ni pensée propre ni culture politique profonde, ce qui le rend parfaitement adapté à son office d’objet marketing destiné à séduire l’électeur de droite moyen.

Avalanche de lieux communs et de formules creuses dont il a le secret, son bouquin mélange l’autosatisfaction bourgeoise d’un Homais et la conversation d’un Charles Bovary, dont Flaubert écrit qu’elle «était plate comme un trottoir de rue et [que] les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie». Florilège : «C’est la vie que j’ai choisie. A vrai dire, la politique m’a choisi» ; «En vous racontant d’où je viens, vous comprendrez ce que je cherche.» Cela se décline aussi pour les idées : «L’école n’est plus un sanctuaire», pontifie celui qui pense hardiment qu’il ne faut pas opposer «pouvoir d’achat et protection des salariés à la liberté et à la prospérité des entreprises». Poncif droitier qui ne fâcherait pas le patron tout en n’effrayant pas l’employé. A la tête d’un parti d’extrême droite, Bardella multiplie les professions de foi de modérantistes. «Pour rassembler, il faut rassurer sur le bien-fondé de notre projet et afficher notre volonté d’unir tous les Français, de réorienter les politiques sécuritaires et migratoires sans attenter aux libertés individuelles», écrit notre Homais-Bovary qui pourrait aussi préconiser d’être souple et solide à la fois, ferme mais pas trop, respectueux des traditions mais tourné vers la modernité.

Origines algériennes diluées
A vrai dire, le fond de sauce extrême droitier vient rendre à intervalles réguliers un peu de goût à ce fade bouillon. S’il évoque les stigmates que lui a valus son prénom – «la carte d’identité de ma classe sociale» –, il en veut encore à Eric Zemmour de l’avoir amalgamé à ces descendants d’immigrés dont le prénom ne figure pas dans le calendrier chrétien. «Si Mohamed, Adam ou Ibrahim – prénoms masculins les plus donnés en Seine-Saint-Denis en 2022, selon l’Insee – s’apparentent souvent à des marqueurs culturels, il en va différemment pour Jordan et Kévin, qui sont des marqueurs sociaux», écrit-il. Vexé comme un pou, le voilà qui continue : «S’il faut le préciser, le prénom Jordan est d’origine hébraïque, inspiré du fleuve Jourdain qui traverse Israël et la Jordanie, là où Jésus-Christ fut baptisé. Il apparaît en France au Moyen-Age avec les croisades, puis tombe dans l’oubli avant de reparaître à l’aube des années 1990.» Merci de ne pas me mettre dans le même sac que les musulmans ! Certes, le magazine Jeune Afrique a bien sorti une enquête narrant les origines algériennes d’une partie de la famille de Bardella. Hors de question pour lui de s’attarder sur cet arrière-grand-père paternel qui a fui la pauvreté de son village pour travailler dans le bâtiment en France. Sa grand-mère Réjane est expédiée par le curieux néologisme «kabylo-alsacienne», qui a l’avantage de diluer son côté nord-africain.

Le côté italien, lui, est raconté avec force détails et fierté. Qu’elle est belle, la terre natale de Iolanda et de Severino, contraints d’aller chercher en France la prospérité qui leur manquait dans leur Piémont. Comme l’aïeule kabyle, ils sont devenus ouvriers. Mais eux sont devenus de vrais Français. Plus tard, Bardella se rendra compte «à quel point il était difficile de concilier des univers culturels qui semblaient si éloignés. Si l’intégration de Iolanda et Severino a bien fonctionné, c’est qu’elle était européenne.» Peu porté aux grandes théories qui l’ennuient – il dit qu’il vaut mieux avoir du «caractère», ce qui fournit un bon prétexte pour ne pas lire –, le patron du RN n’en est pas moins imbibé de l’idéologie identitaire de la Nouvelle Droite, qui voit le monde comme une série d’ensembles civilisationnels aux soubassements ethniques, en lutte les uns avec les autres. Dans ce contexte, l’intégration d’un immigré issu de l’ensemble africain ou arabo-musulman en Europe est quasiment impossible.

Auréole de martyr
Calqué sur le modèle du premier ouvrage de Marine Le Pen, A contre flots (2006), le livre de Bardella en reprend plusieurs artifices narratifs. Citons le principal, la découverte de la violence : Marine Le Pen a vécu enfant l’attentat de la villa Poirier ; Bardella raconte l’assaut donné par les forces du Raid contre les terroristes du Bataclan, réfugiés dans un appartement à quelques centaines de mètres de chez lui, le 18 novembre 2015. Chez l’une comme chez l’autre, l’épreuve correspond à la perte de l’innocence et décerne surtout l’auréole de martyr nécessaire à la conduite d’un parti d’extrême droite. Marine Le Pen chouine beaucoup, Bardella l’imite avec zèle. Mais là où la première a quelque raison de se plaindre – attentat, divorce de ses parents ultra-médiatisé, sévérité de ses professeurs hostiles aux idées de son père –, le second, enfant de la classe moyenne, peine à convaincre que sa jeunesse fut une vallée de larmes. Certes, sa mère ne vivait pas dans l’abondance, raconte-t-il. Mais la vie était douce en famille et les souvenirs sont qualifiés de «proustiens». La Seine-Saint-Denis, en revanche, est décrite comme une sombre zone de deal où les règlements de compte éclaboussent de sang le bas de son immeuble. Persécuté, Bardella l’est surtout par la méchante presse qui le traquerait et userait de méthodes déloyales contre lui. Une certaine presse, au moins, car les médias amis qui vont se charger de la promotion du bouquin sont lustrés comme il se doit.

La critique des médias a l’avantage d’épargner le soin de toute forme d’autocritique. Dans la très longue première partie, récit sans saveur ni scène piquante, et encore moins sans information qui justifierait de débourser 22,90 euros, des mois de juin et juillet derniers, Bardella balaie d’un revers nonchalant de la main les erreurs qui lui ont coûté son siège à Matignon. L’affaire de la double nationalité, qui a empoisonné toute la campagne ? «Une polémique malheureuse» déclenchée par une erreur bête de Sébastien Chenu qui a injustement déchaîné «la Sainte Inquisition médiatique», ricane Bardella, qui ne cite pas les propos racistes de deux députés sortants du RN sur le même sujet. Comme si la perspective pour plusieurs millions de binationaux de perdre un de leurs passeports ou a minima de se voir discriminé pour cette raison n’était pas une source légitime d’inquiétude. Quant au troupeau des «brebis galeuses» racistes, antisémites, complotistes ou toute autre tare du même acabit, elles sont ravalées au niveau de «quelques candidats hasardeux», soit «une dizaine de candidats investis». Un nombre évidemment minoré, alors que, d’après les informations de Libération, au moins une trentaine d’ex-candidats sont passés entre septembre et octobre en commission de discipline du parti.

D’un ennui mortel, l’ouvrage contient tout de même une petite information piquante : en cas de victoire aux législatives de juillet, Eric Ciotti, le nouvel allié du RN, se serait vu proposer le ministère des Armées. Une information qui ne manque pas de sel quand on sait que le député de Nice avait réussi à sécher son service militaire, au début des années 1990.

https://www.liberation.fr/politique/ele ... XCT4OKHSM/
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par gare au gorille »

jeandu53 a écrit : 07 novembre 2024 14:10
Patchouli38 a écrit : 07 novembre 2024 14:07 Réponse (voir mon post plus haut) :

"Mediatransports avait déjà, dans le cadre de la polémique, répondu en partie à ces remarques au sujet de l’affichage en gare des livres d’autres personnalités politiques. Interrogée par France Inter sur le cas du livre le Temps des combats (éditions Fayard) de Nicolas Sarkozy, la régie publicitaire rétorquait : «Il y a une grosse nuance. Il s’agissait là d’un livre de mémoire écrit par un ancien président n’ayant plus de mandat.» Même explication auprès du Parisien sur les livres des deux finalistes de l’élection présidentielle de 2007 : «Pour Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, il s’agissait d’ouvrages de mémoire, dans un contexte différent du fait de la position de ces personnalités politiques à ce moment-là.» Et Mediatransports d’insister, a contrario, sur le fait que l’ouvrage de Jordan Bardella est «certes une autobiographie, mais elle est écrite par un homme politique, président d’un parti».

Ce n'est quand même pas si compliqué à comprendre.
Donc un livre de mémoire écrit par l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, ça passe.

Un livre de mémoire écrit par Ségolène Royal (ancienne présidente de la République, comme chacun sait), ça passe.

Mais un livre de mémoire écrit par Jordan Bardella, ça ne passe pas.

Ai-je bien compris ?



Oui c'est tout à fait ça. Il est important de maintenir un deux poids deux mesures, c'est le gauchisme dans toute sa splendeur totalitaire.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par lepicard »

gare au gorille a écrit : 10 novembre 2024 12:30
jeandu53 a écrit : 07 novembre 2024 14:10

Donc un livre de mémoire écrit par l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, ça passe.

Un livre de mémoire écrit par Ségolène Royal (ancienne présidente de la République, comme chacun sait), ça passe.

Mais un livre de mémoire écrit par Jordan Bardella, ça ne passe pas.

Ai-je bien compris ?



Oui c'est tout à fait ça. Il est important de maintenir un deux poids deux mesures, c'est le gauchisme dans toute sa splendeur totalitaire.
évidemment ; il y a une différence de poids entre la plume de ton "zhéros" et la masse de l'expérience de Sarko ou Ségo
Essaie de réfléchir un instant
il aurait mieux fait de l'intituler <<I******supprimé****************>
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Georges61 »

gare au gorille a écrit : 10 novembre 2024 12:30
jeandu53 a écrit : 07 novembre 2024 14:10

Donc un livre de mémoire écrit par l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, ça passe.

Un livre de mémoire écrit par Ségolène Royal (ancienne présidente de la République, comme chacun sait), ça passe.

Mais un livre de mémoire écrit par Jordan Bardella, ça ne passe pas.

Ai-je bien compris ?



Oui c'est tout à fait ça. Il est important de maintenir un deux poids deux mesures, c'est le gauchisme dans toute sa splendeur totalitaire.
Rien à voir avec le gauchisme. Pas besoin d'être gauchiste pour savoir que ce livre est juste un livre de propagande d'extrême droite. N'importe qui, même peu intelligent, sait que l'on écrit ses mémoires que vers la fin de sa vie, mais pas à 30 ans quand on a quasiment rien vécu. Un livre, pour le peu que j'en ai vu, sur la forme : bourré de fautes de syntaxe et d'orthographe, et sur le fond de désinformation et de boniments. J'ai reçu hier ce livre gratuitement par son éditeur, comme beaucoup de personnes qui vivent de l'écriture.
Je précise pour ceux qui n'ont pas de connaissances dans ce métier que l'annonce du nombre tirages est juste une forme de pub, surtout que ce nombre est très souvent faux, car avec l'imprimerie numérique, cela se fait très vite, et les tirages se font le plus souvent à la demande par quelques milliers. Alors le nombre de tirages annoncé ne veut rien dire. ( on parle toujours du nombre de tirages, mais jamais les milliers de livres mis au pilon). Ce qui compte c'est le nombre vendus, en déduisant les quelques milliers donnés par l'éditeur aux journalistes, différents médias, et aux professionnels de l'écriture. Personnellement j'ai une armoire pleine de livres "écrits" par des hommes politiques depuis le début de ce siècle.
Je ne sais pas si Dieu existe, mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse!
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Corvo »

Tu m'étonnes !

« Ce que je cherche » : on a lu le livre de Jordan Bardella (mais on vous en conseille un autre)
Le livre du président du Rassemblement national vise moins à fendre l’armure que vendre une légende au service de ses ambitions.

POLITIQUE - Tout ça pour ça. 316 longues pages de contrôle total sur lesquelles Jordan Bardella s’échine exclusivement à écrire sa légende. Dans « Ce que je cherche », qui sort ce samedi 9 novembre chez Fayard, le président du Rassemblement national invente la confession sélective, proposant la narration éculée d’un (jeune) homme dont la carrière politique lui a été imposée par un destin s’accordant miraculeusement avec ses idées.

Le récit, le voici : c’est bien parce qu’il a grandi à Saint-Denis, dans l’une de ces cités caractéristiques de ces quartiers « sensibles », en proie à la criminalité, au trafic de drogues ou à l’islamisme « conquérant » que Jordan Bardella, descendant d’immigrés italiens aux conditions matérielles modestes, a été « appelé » par la politique. Comme d’autres entreraient dans les ordres. D’ailleurs, cette trajectoire, présentée sous l’angle de la méritocratie — et non sous celui (plus correct) de l’ascension d’apparatchik— ne lui permet-elle pas d’analyser le « réel » comme nul autre aspirant aux plus hautes fonctions ?

https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 42024.html
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Fonck1 »

pensée sous l'angle de quelle méritocradecie?.
il n'a jamais travaillé de sa vie !


c'est un opportuniste versus promotion canapé.
une poupée gonflable quoi.
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par lepicard »

Fonck1 a écrit : 10 novembre 2024 16:09 pensée sous l'angle de quelle méritocradecie?.
il n'a jamais travaillé de sa vie !


c'est un opportuniste versus promotion canapé.
une poupée gonflable quoi.
Ouai ,,,ou un gode dédicacé :mdr3: :mdr3:
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par mic43121 »

Fonck1 a écrit : 16 octobre 2024 08:23
gare au gorille a écrit : 16 octobre 2024 01:08



Avez vous lu le bouquin en question pour nous expliquer qu'il est creux vous qui vous targuez de ne jamais émettre un jugement sans un maximum de preuves pseudos scientifiques ? Après personne ne vous oblige à l'acheter. Vous pouvez toujours choisir celui de monsieur Lemaire qui depuis son ministère des finances fait parait il dans l'érotisme. Ca explique peut être l'état des finances du pays.
Et donc pour vous un homme politique est un gourou qui vous tient sous son emprise psychologique, vous seriez donc un esprit faible, faut vous délivrer de ça, la politique c'est juste la base de la démocratie.
il n'y a pas besoin de preuves scientifiques quand il n'y a rien de scientifique.
ce type a même pas été plus loin que le bac, que l'on donne à tout le monde, et en plus, même pas un bac difficile, science éco, tout le monde le fait, ça amène à rien.

Bérégovoy avait peu de diplôme ..un certificat d'étude . un boulot manuel ..
Était il plus mauvais q'un Sarko ou autre ??
::d
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mic43121
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par mic43121 »

Fonck1 a écrit : 10 novembre 2024 16:09 pensée sous l'angle de quelle méritocradecie?.
il n'a jamais travaillé de sa vie !


c'est un opportuniste versus promotion canapé.
une poupée gonflable quoi.

Ca dépend de ce que tu appelles travailler .;
Le génies qui sortent de l'ENA savent ce que c'est que le TRAVAIL ..????
Evidemment NON ..Ils donnent des ordres et du travail ..Mais il ne seront jamais ce c'est le travail ..
Ils ont des chauffeurs des secrétaires (qui savent TOUT faire ::d ) des sbires et des nègres pour le sale boulot ..
Les poupées gonflables comme ça on en a à revendre :))
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Corvo
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par Corvo »

mic43121 a écrit : 10 novembre 2024 18:44
Fonck1 a écrit : 16 octobre 2024 08:23

il n'y a pas besoin de preuves scientifiques quand il n'y a rien de scientifique.
ce type a même pas été plus loin que le bac, que l'on donne à tout le monde, et en plus, même pas un bac difficile, science éco, tout le monde le fait, ça amène à rien.

Bérégovoy avait peu de diplôme ..un certificat d'étude . un boulot manuel ..
Était il plus mauvais q'un Sarko ou autre ??
::d
Bardella ceci explique cela contrairement à Bérégovoy n'a pas son certificat d'études.
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gare au gorille
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Re: Ce que je cherche : Jordan Bardella publiera son premier livre chez Fayard le 9 novembre

Message par gare au gorille »

mic43121 a écrit : 10 novembre 2024 18:44
Fonck1 a écrit : 16 octobre 2024 08:23

il n'y a pas besoin de preuves scientifiques quand il n'y a rien de scientifique.
ce type a même pas été plus loin que le bac, que l'on donne à tout le monde, et en plus, même pas un bac difficile, science éco, tout le monde le fait, ça amène à rien.

Bérégovoy avait peu de diplôme ..un certificat d'étude . un boulot manuel ..
Était il plus mauvais q'un Sarko ou autre ??
::d

Ben surtout on a surtout un aperçu de ce que donne la France gérée par des technocrates bardés de leurs diplômes.
Le Mozart de la finance laissera surtout derrière lui un pays en déconstruction, une immigration en délire, un déficit budgétaire hors de contrôle des plans sociaux qui tombent les uns après les autres comme des rangées de dominos et des milliers de milliards de dettes supplémentaires.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
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