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Anciens membres de groupuscules d’extrême droite, lecteurs d’auteurs racistes ou antisémites : le RN a choisi des assistants parlementaires au profil radical pour épauler ses eurodéputés. Revue d’effectif.
publié aujourd'hui à 14h39
Il y a eu les révélations de Libé sur les cadres locaux du Rassemblement national, épinglés par charrettes entières pour leurs propos orduriers ou leur passé radical. Puis sur la cohorte de candidats racistes ou antisémites, notamment, aux législatives anticipées. Et encore sur les assistants de députés du parti, tout aussi sulfureux. Le scandale déclenché par ces troupeaux de «brebis galeuses», trop nombreuses pour être des exceptions, a participé à renverser la dynamique des législatives anticipées de cet été, privant le parti d’une victoire annoncée. Plus jamais ça, a clamé le RN, une fois l’orage passé. Et pourtant…
C’est parmi les assistants des eurodéputés lepénistes, désormais, que Libération a découvert des profils douteux, se rapprochant par leurs propos, leurs lectures ou leurs contacts d’une ultraradicalité avec laquelle le RN avait juré rompre. Certains œuvrent même au service des plus haut gradés du parti, par exemple de son président Jordan Bardella. Nos révélations.
La bibliothèque antisémite de Donatien Véret
Il est un fidèle parmi les fidèles de Jordan Bardella, le président du RN. Donatien Véret est devenu son assistant parlementaire au Parlement européen lors de la précédente mandature, après l’avoir accompagné dans son ascension au sein du RN. De ce trentenaire discret, on sait qu’il a travaillé pour E-Politic, la boîte de communication de la «GUD Connection», toujours prestataire du RN. Une activité qui explique sûrement qu’il soit «ami» sur Facebook avec la crème de la mouvance radicale comme Frédéric Chatillon, ancien patron du mouvement néofasciste GUD, Jean-Eudes Gannat, ancien leader du groupuscule violent l’Alvarium, mais aussi l’écrivain antisémite Johan Livernette.
Ce n’est pas tout. Dans un document écrit par Donatien Véret, antérieur à la présidentielle de 2012 et que Libé a pu exhumer, le jeune homme fait grand cas d’auteurs complotistes et antisémites. Intitulé «Ce qu’il faut savoir», ce pensum de 100 pages concerne la stratégie à adopter pour la présidentielle de 2012. Dans la bibliographie, en références, des ouvrages comme Comprendre l’Empire (éditions Blanche), de l’influenceur antisémite Alain Soral, L’effroyable imposture (éditions Carnot) de Thierry Meyssan, un livre conspirationniste sur le 11 Septembre, ainsi que des livres d’Emmanuel Ratier, journaliste d’extrême droite qui listait les Juifs et les francs-maçons dans une lettre confidentielle, et de Pierre Hillard, auteur à l’antisémitisme compulsif. Donatien Véret revendique-t-il encore ces références ? Contacté par Libé, il n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais le texte, entre-temps, a disparu de la page web où nous l’avions trouvé.
Gwenael Blancho, lecteur passionné d’Emmanuel Ratier
«Je viens de recevoir «Le vrai visage de Manuel Valls» d’Emmanuel Ratier. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que dans 10 heures tout au plus je l’aurai terminé», se régalait d’avance Gwenael Blancho, assistant parlementaire de France Jamet au Parlement européen, en 2014 sur son compte Facebook. Publié cette même année, ce livre de Ratier, présenté plus haut, est un long pamphlet aux relents antisémites et à charge contre l’ancien Premier ministre. A l’époque, il avait bénéficié d’une large promotion au sein de l’extrême droite radicale, notamment mis en avant par Dieudonné et Alain Soral. Dans un autre style, plus récemment, en 2023, Blancho décrivait sur l’un de ses deux comptes X les Comores comme «un pays de clochards» et qualifiait ses ressortissants de «dalleux» qui viennent «faire du vol à l’étalage en France».
Laurent Guiniot et la pancarte antisémite
Directeur de cabinet de l’eurodéputé RN Jean-Paul Garraud, qui est aussi président du groupe bâti avec les alliés européens du RN, Laurent Guiniot ne doit pas se sentir si bien que ça à Bruxelles. En témoigne un post sur sa page Facebook en 2022 où il partageait une photo de deux femmes voilées montrées de dos devant le Parlement européen avec comme légende : «L’Europe de Bruxelles». Plus tôt, en 2021, il attaquait la justice sur la rapidité de la comparution de Cassandre Fristot, militante du très radical Parti de la France qui avait défilé avec une pancarte antisémite lors d’une manifestation anti-pass sanitaire à Metz. Parmi les autres publications de Laurent Guiniot, Libé a aussi identifié des messages à caractère transphobes et anti-féministes.
Vianney Vonderscher : Garraud, gorille ?
Trouver les anciens présidents du syndicat étudiant d’extrême droite la Cocarde n’est pas très difficile : ils sont tous au RN. C’est par exemple le cas de Vianney Vonderscher, assistant parlementaire de l’eurodéputé Jean-Paul Garraud, en sus de son poste de responsable du Rassemblement national de la jeunesse des Yvelines. Qu’importe si Streetpress a révélé une vidéo de lui en novembre 2023 tout sourire au milieu de militants néofascistes italiens tendant le bras à Turin. Qu’importe, aussi, si en 2021 le jeune homme faisait partie du service d’ordre du collectif identitaire féminin Némésis venu perturber une manifestation féministe organisée par Nous Toutes. Ceinture à la main, il avait participé aux violences ayant éclaté en marge de cette action. S’est-il mis aux bretelles maintenant qu’il fréquente le Parlement européen ?
Lilou Schepers, militante de groupuscule
Diplômée de l’Institut de formation politique, la petite école parisienne des futurs cadres de l’extrême droite, Lilou Schepers est devenue cet été assistante parlementaire au Parlement européen. La jeune femme, qui officie auprès de l’ancien haut fonctionnaire Pierre Pimpie, n’en est toutefois pas à son premier engagement militant. Elle se revendique toujours des Némésis, ce groupuscule identitaire féminin qui ne se mobilise contre les violences faites aux femmes que lorsque l’agresseur n’est pas blanc. Et qui qualifie les réfugiés de «violeurs» («rapefugees», en anglais dans le texte).
Grégoire de Fournas, qu’il retourne en Gironde ?
Déboulonné en juillet de son siège de député de Gironde, Grégoire de Fournas a habilement rebondi au Parlement européen en tant qu’assistant parlementaire de Gilles Pennelle, lui-même pas en odeur de sainteté au RN depuis l’affaire des «brebis galeuses». Il faut dire que Pennelle était en charge des fédérations et donc de l’investiture des candidats aux dernières législatives… Ne changeant pas une équipe qui perd, le Breton récupère, en Grégoire de Fournas, un ancien militant du Bloc identitaire comme collaborateur. Ce dernier est aussi l’auteur d’une invective xénophobe remarquée dans l’hémicycle de l’Assemblée, le 3 novembre 2022 : «qu’il(s) retourne(nt) en Afrique», avait-il lancé tandis que son collègue LFI Carlos Bilongo évoquait les migrants.
Dany Paiva, les amitiés radicales
Diplômé en communication – il a officié notamment au service de la mairie RN d’Hénin-Beaumont – Dany Paiva, collaborateur de l’eurodéputée Marie Dauchy, a bientôt 29 ans et deux comptes Facebook. Sur l’un, très sage, il partage à ses 3 000 abonnés des photos de tractages ou d’événements avec les têtes d’affiche du RN. Sur le second, plus confidentiel avec 600 «amis», il partage son quotidien ou, en 2018, une vidéo d’un youtubeur d’extrême droite notoirement raciste qui montre des «racailles» qualifiées de «horde de primates dégénérés». De «l’humour», assure-t-il. Qu’est-ce qu’on se marre.
François Costantini, croisée des chemins
Docteur en science politique et professeur associé à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, François Costantini est aussi patron d’émission sur l’antenne d’extrême droite Radio Courtoisie. Ce vieux compagnon de route de la lepénie est aussi l’assistant parlementaire de l’eurodéputé RN Julien Leonardelli. Début octobre, Costantini a donné une longue interview à la chaîne conspirationniste Géopolitique profonde, carrefour de la mouvance où se côtoie le pire de l’extrême droite antisémite. Alain Soral ou le négationniste Vincent Reynouard s’y expriment sans filtre et sans contradiction. Tout comme le général Delawarde, célèbre pour avoir popularisé le gimmick antisémite «Qui ?». Difficile de s’y rendre sans l’ignorer même si dans son intervention, François Costantini tient des propos mesurés sur le conflit au Proche-Orient.
Luc Lahalle, cocardier aux accents radicaux
Encore un ancien président de la Cocarde étudiante recyclé au service du RN. Après avoir œuvré pour Jordan Bardella à Bruxelles, Luc Lahalle est depuis plusieurs années au service de l’eurodéputée Catherine Griset, réélue le 9 juin. Un radical. Lorsqu’il dirigeait le mouvement étudiant aux accointances identitaires marquées, Lahalle conseillait par exemple aux nouveaux adhérents de lire les classiques d’auteurs racistes comme Guillaume Faye ou Dominique Venner, ont révélé les journalistes Marylou Magal et Nicolas Massol dans leur ouvrage L’extrême droite, nouvelle génération (éditions Denoël). Avec son comparse Pierre-Romain Thionnet, désormais patron des jeunes du RN, il a aussi donné un virage plus «musclé» à la Cocarde, organisant notamment des «déblocages» violents de fac.
Un certain nombre de leurs ouailles ont fini par se retrouver dans des groupuscules néofascistes, notamment le GUD Paris, dissout cet été. Un monde qui n’est pas étranger à Luc Lahalle : des photos datant d’il y a quelques années le montrent au côté de militants néonazis violents bien connus, par exemple dans une manif de gilets jaunes, en décembre 2018, foulard sur le nez. Il était aussi avec Vianney Vonderscher à Turin, au milieu de néofascistes tendant le bras, l’an passé (voir ci-dessus). Pas de quoi empêcher une carrière au RN visiblement.
Contactés par Libé, aucun des assistants parlementaires susnommés, ni leurs députés, n’ont répondu à nos sollicitations.
Il est un fidèle parmi les fidèles de Jordan Bardella, le président du RN. Donatien Véret est devenu son assistant parlementaire au Parlement européen lors de la précédente mandature, après l’avoir accompagné dans son ascension au sein du RN. De ce trentenaire discret, on sait qu’il a travaillé pour E-Politic, la boîte de communication de la «GUD Connection», toujours prestataire du RN. Une activité qui explique sûrement qu’il soit «ami» sur Facebook avec la crème de la mouvance radicale comme Frédéric Chatillon, ancien patron du mouvement néofasciste GUD, Jean-Eudes Gannat, ancien leader du groupuscule violent l’Alvarium, mais aussi l’écrivain antisémite Johan Livernette.
Ce n’est pas tout. Dans un document écrit par Donatien Véret, antérieur à la présidentielle de 2012 et que Libé a pu exhumer, le jeune homme fait grand cas d’auteurs complotistes et antisémites. Intitulé «Ce qu’il faut savoir», ce pensum de 100 pages concerne la stratégie à adopter pour la présidentielle de 2012. Dans la bibliographie, en références, des ouvrages comme Comprendre l’Empire (éditions Blanche), de l’influenceur antisémite Alain Soral, L’effroyable imposture (éditions Carnot) de Thierry Meyssan, un livre conspirationniste sur le 11 Septembre, ainsi que des livres d’Emmanuel Ratier, journaliste d’extrême droite qui listait les Juifs et les francs-maçons dans une lettre confidentielle, et de Pierre Hillard, auteur à l’antisémitisme compulsif. Donatien Véret revendique-t-il encore ces références ? Contacté par Libé, il n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais le texte, entre-temps, a disparu de la page web où nous l’avions trouvé.
Gwenael Blancho, lecteur passionné d’Emmanuel Ratier
«Je viens de recevoir «Le vrai visage de Manuel Valls» d’Emmanuel Ratier. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que dans 10 heures tout au plus je l’aurai terminé», se régalait d’avance Gwenael Blancho, assistant parlementaire de France Jamet au Parlement européen, en 2014 sur son compte Facebook. Publié cette même année, ce livre de Ratier, présenté plus haut, est un long pamphlet aux relents antisémites et à charge contre l’ancien Premier ministre. A l’époque, il avait bénéficié d’une large promotion au sein de l’extrême droite radicale, notamment mis en avant par Dieudonné et Alain Soral. Dans un autre style, plus récemment, en 2023, Blancho décrivait sur l’un de ses deux comptes X les Comores comme «un pays de clochards» et qualifiait ses ressortissants de «dalleux» qui viennent «faire du vol à l’étalage en France».
Laurent Guiniot et la pancarte antisémite
Directeur de cabinet de l’eurodéputé RN Jean-Paul Garraud, qui est aussi président du groupe bâti avec les alliés européens du RN, Laurent Guiniot ne doit pas se sentir si bien que ça à Bruxelles. En témoigne un post sur sa page Facebook en 2022 où il partageait une photo de deux femmes voilées montrées de dos devant le Parlement européen avec comme légende : «L’Europe de Bruxelles». Plus tôt, en 2021, il attaquait la justice sur la rapidité de la comparution de Cassandre Fristot, militante du très radical Parti de la France qui avait défilé avec une pancarte antisémite lors d’une manifestation anti-pass sanitaire à Metz. Parmi les autres publications de Laurent Guiniot, Libé a aussi identifié des messages à caractère transphobes et anti-féministes.
Vianney Vonderscher : Garraud, gorille ?
Trouver les anciens présidents du syndicat étudiant d’extrême droite la Cocarde n’est pas très difficile : ils sont tous au RN. C’est par exemple le cas de Vianney Vonderscher, assistant parlementaire de l’eurodéputé Jean-Paul Garraud, en sus de son poste de responsable du Rassemblement national de la jeunesse des Yvelines. Qu’importe si Streetpress a révélé une vidéo de lui en novembre 2023 tout sourire au milieu de militants néofascistes italiens tendant le bras à Turin. Qu’importe, aussi, si en 2021 le jeune homme faisait partie du service d’ordre du collectif identitaire féminin Némésis venu perturber une manifestation féministe organisée par Nous Toutes. Ceinture à la main, il avait participé aux violences ayant éclaté en marge de cette action. S’est-il mis aux bretelles maintenant qu’il fréquente le Parlement européen ?
Lilou Schepers, militante de groupuscule
Diplômée de l’Institut de formation politique, la petite école parisienne des futurs cadres de l’extrême droite, Lilou Schepers est devenue cet été assistante parlementaire au Parlement européen. La jeune femme, qui officie auprès de l’ancien haut fonctionnaire Pierre Pimpie, n’en est toutefois pas à son premier engagement militant. Elle se revendique toujours des Némésis, ce groupuscule identitaire féminin qui ne se mobilise contre les violences faites aux femmes que lorsque l’agresseur n’est pas blanc. Et qui qualifie les réfugiés de «violeurs» («rapefugees», en anglais dans le texte).
Grégoire de Fournas, qu’il retourne en Gironde ?
Déboulonné en juillet de son siège de député de Gironde, Grégoire de Fournas a habilement rebondi au Parlement européen en tant qu’assistant parlementaire de Gilles Pennelle, lui-même pas en odeur de sainteté au RN depuis l’affaire des «brebis galeuses». Il faut dire que Pennelle était en charge des fédérations et donc de l’investiture des candidats aux dernières législatives… Ne changeant pas une équipe qui perd, le Breton récupère, en Grégoire de Fournas, un ancien militant du Bloc identitaire comme collaborateur. Ce dernier est aussi l’auteur d’une invective xénophobe remarquée dans l’hémicycle de l’Assemblée, le 3 novembre 2022 : «qu’il(s) retourne(nt) en Afrique», avait-il lancé tandis que son collègue LFI Carlos Bilongo évoquait les migrants.
Dany Paiva, les amitiés radicales
Diplômé en communication – il a officié notamment au service de la mairie RN d’Hénin-Beaumont – Dany Paiva, collaborateur de l’eurodéputée Marie Dauchy, a bientôt 29 ans et deux comptes Facebook. Sur l’un, très sage, il partage à ses 3 000 abonnés des photos de tractages ou d’événements avec les têtes d’affiche du RN. Sur le second, plus confidentiel avec 600 «amis», il partage son quotidien ou, en 2018, une vidéo d’un youtubeur d’extrême droite notoirement raciste qui montre des «racailles» qualifiées de «horde de primates dégénérés». De «l’humour», assure-t-il. Qu’est-ce qu’on se marre.
François Costantini, croisée des chemins
Docteur en science politique et professeur associé à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, François Costantini est aussi patron d’émission sur l’antenne d’extrême droite Radio Courtoisie. Ce vieux compagnon de route de la lepénie est aussi l’assistant parlementaire de l’eurodéputé RN Julien Leonardelli. Début octobre, Costantini a donné une longue interview à la chaîne conspirationniste Géopolitique profonde, carrefour de la mouvance où se côtoie le pire de l’extrême droite antisémite. Alain Soral ou le négationniste Vincent Reynouard s’y expriment sans filtre et sans contradiction. Tout comme le général Delawarde, célèbre pour avoir popularisé le gimmick antisémite «Qui ?». Difficile de s’y rendre sans l’ignorer même si dans son intervention, François Costantini tient des propos mesurés sur le conflit au Proche-Orient.
Luc Lahalle, cocardier aux accents radicaux
Encore un ancien président de la Cocarde étudiante recyclé au service du RN. Après avoir œuvré pour Jordan Bardella à Bruxelles, Luc Lahalle est depuis plusieurs années au service de l’eurodéputée Catherine Griset, réélue le 9 juin. Un radical. Lorsqu’il dirigeait le mouvement étudiant aux accointances identitaires marquées, Lahalle conseillait par exemple aux nouveaux adhérents de lire les classiques d’auteurs racistes comme Guillaume Faye ou Dominique Venner, ont révélé les journalistes Marylou Magal et Nicolas Massol dans leur ouvrage L’extrême droite, nouvelle génération (éditions Denoël). Avec son comparse Pierre-Romain Thionnet, désormais patron des jeunes du RN, il a aussi donné un virage plus «musclé» à la Cocarde, organisant notamment des «déblocages» violents de fac.
Un certain nombre de leurs ouailles ont fini par se retrouver dans des groupuscules néofascistes, notamment le GUD Paris, dissout cet été. Un monde qui n’est pas étranger à Luc Lahalle : des photos datant d’il y a quelques années le montrent au côté de militants néonazis violents bien connus, par exemple dans une manif de gilets jaunes, en décembre 2018, foulard sur le nez. Il était aussi avec Vianney Vonderscher à Turin, au milieu de néofascistes tendant le bras, l’an passé (voir ci-dessus). Pas de quoi empêcher une carrière au RN visiblement.
Contactés par Libé, aucun des assistants parlementaires susnommés, ni leurs députés, n’ont répondu à nos sollicitations.