Le RN se victimise avec l'espoir de rallier l'opinion publique avec elle et faire fléchir les jurés.
Marine Le Pen, en qualité d'ancienne avocate, connaissait très bien les règles de l'UE, et pensait faire ses petites magouilles en toute tranquillité. Sauf que la plainte du Parlement européen, a lancé un coup d'arrêt à cet escroquerie.
Si la Justice n'avait jamais eu vent de ces malversations, le RN aurait continué à "vivre" de l'enveloppe parlementaire de l'Union européenne en toute impunité. Et là, ce n'aurait pas été 4,5 millions d'euros de détournés, mais bien plus.
Les jurés ont tenu compte de cet état de fais dans leur réquisitoire.
"Pour l’accusation Marine Le Pen, actuelle cheffe des députés RN, a instauré avec son père et des cadres, entre 2004 et 2016, un système de rémunération sur des fonds de l’UE d’assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti (en tant que garde du corps, graphiste ou secrétaire). Ce qu’elle a toujours contesté, jurant que les collaborateurs avaient bien travaillé pour les députés européens, dans une « organisation mutualisée ». Une « reconstruction a posteriori », a taclé le parquet. Lui n’a relevé « aucun lien de subordination » entre collaborateurs et élus, et souligné « l’absence de preuves » d’un « travail effectif (notes de synthèse, travail administratif, échanges…) pour l’exécution des mandats des parlementaires. »
Les représentants du ministère public ont insisté sur le « caractère inédit des faits, par leur ampleur, leur durée mais aussi et surtout par le caractère organisé, optimisé, systémique et systématique de leur commission. Ils ont porté une atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique, européen mais surtout français et à la transparence de la vie publique ». Ils ont aussi écarté l’argument martelé durant les débats par la défense disant que le Parlement européen « savait tout » de la situation des assistants frontistes et « n’a jamais rien signalé » au parti. « La répétition ne fait pas raison, ne fait pas vérité », ont souligné les procureurs financiers.
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« Nous ne sommes pas ici aujourd’hui en raison d’un acharnement », ni à cause d’une dénonciation « du Parlement européen », mais au terme « d’une longue information judiciaire. » Les procureurs ont commencé ce matin un long réquisitoire à deux voix au procès de l’affaire des assistants parlementaires d’eurodéputés du Front national (devenu RN). Avant d’évoquer cet après-midi les situations individuelles des 25 prévenus et du parti, puis de livrer les peines qu’il demande, le parquet a « démonté » le « système frauduleux » mis en place « pour alléger les charges du parti » à la flamme entre 2004 et 2016.
Marine Le Pen, le Rassemblement national et 24 autres prévenus sont jugés depuis le 30 septembre, soupçonnés d’avoir salarié avec des fonds européens des assistants qui travaillaient en réalité pour le parti. Un procès à fort enjeu pour la triple candidate à l’élection présidentielle : elle encourt jusqu’à dix ans de prison, un million d’euros d’amende et surtout une peine d’inéligibilité qui pourrait entraver ses ambitions pour 2027. Si une telle peine était prononcée, elle aurait « des conséquences extrêmement graves », a-t-elle plaidé durant le procès. « Cela aurait pour effet de me priver d’être candidate à la présidentielle […]. Derrière, il y a 11 millions de personnes qui ont voté pour le mouvement que je représente. Donc demain potentiellement, ce sont des millions et des millions de Français qui de fait se verraient privés de leur candidat », a-t-elle soutenu.
L’accusation pointe le « caractère inédit des faits, par leur ampleur, leur durée »
Pour l’accusation Marine Le Pen, actuelle cheffe des députés RN, a instauré avec son père et des cadres, entre 2004 et 2016, un système de rémunération sur des fonds de l’UE d’assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti (en tant que garde du corps, graphiste ou secrétaire). Ce qu’elle a toujours contesté, jurant que les collaborateurs avaient bien travaillé pour les députés européens, dans une « organisation mutualisée ». Une « reconstruction a posteriori », a taclé le parquet. Lui n’a relevé « aucun lien de subordination » entre collaborateurs et élus, et souligné « l’absence de preuves » d’un « travail effectif (notes de synthèse, travail administratif, échanges…) pour l’exécution des mandats des parlementaires. »
Les représentants du ministère public ont insisté sur le «
caractère inédit des faits, par leur ampleur, leur durée mais aussi et surtout par le caractère organisé, optimisé, systémique et systématique de leur commission. Ils ont porté une atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique, européen mais surtout français et à la transparence de la vie publique ». Ils ont aussi écarté l’argument martelé durant les débats par la défense disant que le Parlement européen « savait tout » de la situation des assistants frontistes et « n’a jamais rien signalé » au parti. « La répétition ne fait pas raison, ne fait pas vérité », ont souligné les procureurs financiers.
Un système « pour alléger les charges du FN »
Selon eux, le « système frauduleux » avait « pour but de faire des économies à tout prix, d’alléger les charges du FN, » qui connaissait « à cette période une situation financière tendue ». Dans un message de juin 2014, Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti, avait souligné à la présidente du mouvement un dérapage des dépenses, en précisant : « Nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen. »
"Les magistrats du parquet ont appuyé aussi leur démonstration sur les témoignages « explicites » d’eurodéputés, racontant une réunion à Bruxelles, en juin 2014, avec les 23 eurodéputés élus. Marine Le Pen aurait alors exigé qu’ils « recrutent un seul assistant par eux-mêmes, le reste de leur enveloppe devant être mis à la disposition du mouvement ». Un « mensonge », a-t-elle assuré à la barre, colporté par des gens « furax » animés par la « vengeance ».
"Ces témoins sont « systématiquement » visés « pour entacher leur crédibilité », rétorque le parquet, estimant, lui, que leurs déclarations sont pourtant « corroborées » par l’enquête. Il a rappelé notamment le message d’un parlementaire à Wallerand de Saint-Just : « Ce que Marine nous demande équivaut qu’on signe pour des emplois fictifs […] » Ce à quoi le trésorier avait répondu : « Je crois que Marine sait tout cela… »."
https://www.ouest-france.fr/politique/m ... f37ea87989
"Au total, les procureurs ont demandé une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire pour les 25 prévenus jugés dans cette affaire (dont neuf ex-eurodéputés frontistes, leurs 12 anciens assistants parlementaires, des experts-comptables et le trésorier),
au nom de "la prévention de la récidive" et de "la protection de l'ordre public". Cette peine complémentaire est obligatoire depuis la loi dite "Sapin 2", entrée en vigueur le 11 décembre 2016, soit à 20 jours près dans la période des faits reprochés (2004-2016). L'exécution provisoire la rendrait effective malgré les recours, si le tribunal suivait ces réquisitions. De quoi assombrir l'avenir politique de Marine Le Pen, elle qui entend se présenter à l'élection présidentielle en 2027".
"Selon le parquet,
la prévention de la récidive se justifie car les faits ont été commis sur plusieurs années et "interrompus seulement par la plainte du Parlement européen". De plus, "le FN/RN a déjà été condamné pour des faits de détournement de fonds". "
https://www.francetvinfo.fr/politique/f ... 95292.html
De ce fait, la victimisation du RN a quelque chose d'indécent et surtout de malhonnête. D'après ce parti, la Justice doit être intraitable pour les Autres et laxiste pour eux. Il a une drôle de notion de la Justice.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells