L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

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danielle49
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par danielle49 » 22 novembre 2023 16:13

Finalement j'en viens à penser qu'un Javier MILEI en France pendant 5 ans ferait beaucoup de bien ? :icon_winks:

Patchouli38
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par Patchouli38 » 22 novembre 2023 17:05

danielle49 a écrit : 22 novembre 2023 16:13 Finalement j'en viens à penser qu'un Javier MILEI en France pendant 5 ans ferait beaucoup de bien ? :icon_winks:
Il ferait beaucoup de bien à l'extrême-droite qui se reconnaitra en lui, mais serait un danger envers femmes à qui ils leur réduirait leurs droits en interdisant l'avortement. Il serait également un grand danger pour l'environnement car il est climatosceptique, et aurait bien été capable de remplacer l'euro par le dollar, et donc mettre la France sous la coupe des Etats Unis. Vous pensez beaucoup mais sans sans penser aux conséquences.
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par Fonck1 » 22 novembre 2023 17:13

danielle49 a écrit : 22 novembre 2023 16:13 Finalement j'en viens à penser qu'un Javier MILEI en France pendant 5 ans ferait beaucoup de bien ? :icon_winks:
à ses potes surtout, qui vont s'enrichir sur la misère humaine hélas déjà présente chez eux.
ils ont cas demander à cet imbécile de Messi de gérer le pays, ou à leur con de vulgaire gardien.
ils auront ce qu'ils méritent mais au moins, ils sauront pourquoi.
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par vivarais » 22 novembre 2023 18:09

Fonck1 a écrit : 22 novembre 2023 17:13
danielle49 a écrit : 22 novembre 2023 16:13 Finalement j'en viens à penser qu'un Javier MILEI en France pendant 5 ans ferait beaucoup de bien ? :icon_winks:
à ses potes surtout, qui vont s'enrichir sur la misère humaine hélas déjà présente chez eux.
ils ont cas demander à cet imbécile de Messi de gérer le pays, ou à leur con de vulgaire gardien.
ils auront ce qu'ils méritent mais au moins, ils sauront pourquoi.
Et vous croyez que vous allez changer quelque chose au choix des argentins avec tous les déliriums qui se débitent sur lui
La seule que vous pouvez faire si vous croyez au pouvoir de la prière :mdr3: :mdr3: :mdr3:
C'est de prier selon votre vœux afin de contrecarrer le résultat électoral en france pour 2027

vivarais
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par vivarais » 22 novembre 2023 18:15

L'inconnu a parfois du bon
christophe colomb n'a t il pas plongé à son époque dans l'inconnu
Sans ce plongeon aujourd'hui on ne parlerait pas de Milei , de bolsonaro , ni de TRUMP peut être futur candidat et futur président en novembre 2024
comme le temps passe vite
On sera en 2027 que l'on ne s'en sera même pas rendu compte :hehe:

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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par jeandu53 » 29 novembre 2023 12:21

Le jour où Javier Milei a renoncé à dollariser l’Argentine

Le nouveau président argentin fait des compromis. Il s’allie avec l’ex-président de centre droit Maurio Macri et vise la stabilisation de l’économie.

SUITE
Il est à peine élu, et il a déjà renoncé à une de ses principales promesses...

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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par Mesoke » 29 novembre 2023 12:27

Ca va alors s'il ne peut pas appliquer son programme délétère pour le peuple.

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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par Victor » 29 novembre 2023 12:29

Ce ne sera ni la première ni la dernière fois qu'un président élu renonce à une promesse de campagne électoral.

Il faut bien comprendre qu'un pays en faillite comme l'Argentine ne dispose plus de sa souveraineté.
L'argent qui paie les fonctionnaires, les policiers, les enseignants, et certainement une bonne partie des pensions de retraite vient du FMI.
Aucun gouvernement sous perfusion du FMI ne fait ce qu'il veut.
La politique économique et financière d'un tel pays passe obligatoirement par un accord avec son créancier, c'est à dire le FMI.
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par jeandu53 » 29 novembre 2023 19:53

danielle49 a écrit : 22 novembre 2023 16:13 Finalement j'en viens à penser qu'un Javier MILEI en France pendant 5 ans ferait beaucoup de bien ? :icon_winks:
On n'en sait rien. On ne peut pas se laisser séduire par n'importe quelle personnalité politique vaguement charismatique et anti-système, sans même prendre la peine d'étudier son programme.

Par exemple, l'immigration n'est pas un problème en Argentine. Milei n'a donc pas fait campagne sur ce point. Que ferait-il face à l'immigration de masse s'il était français ? On n'en sait rien.

Idem pour l'économie. Les problèmes de l'économie argentine et les problèmes de l'économie française sont différents. Que ferait-il pour l'économie française ? On n'en sait rien.

Comment se positionnerait-il face à l'UE s'il était français ? On n'en sait rien.

Il me semble très pro-business et libre-échangiste. Pas sûr que ce soit ce qu'il faut à la France.

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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par Patchouli38 » 29 décembre 2023 11:33

""Qu'est-ce qui va nous rester ?" : contre le "décret de la colère" en Argentine, des concerts de casseroles et beaucoup d'amertume
Moins d'un mois après son accession au pouvoir, des rassemblements spontanés dans de nombreuses villes du pays contre Javier Milei, dont des mesures prévoient d'abroger des centaines de normes et limiter les libertés publiques.

C'est un bruit métallique qui résonne aux quatre coins de Buenos Aires, et dans plusieurs villes argentines, depuis maintenant dix jours, et la présentation du décret de la colère. Comme des milliers d’autres manifestants présents face au Congrès, dans la capitale, José, 64 ans, tape sur une casserole avec une spatule. "C’est lamentable de perdre comme ça notre souveraineté avec la privatisation de nos entreprises publiques ou la vente de nos terres à n’importe quel acheteur... Qu’est-ce qui va nous rester ?"

Ce méga-décret prend effet vendredi 29 décembre, et contient de nouvelles mesures très radicales. Dans la droite ligne de ce qu'avait promis Javier Milei lors de la campagne, il vise à modifier ou abroger près de 300 normes qui, selon le nouveau président, bloquent la vie économique du pays.

Malgré l'opposition politique, malgré l'opposition judiciaire, qui ne manqueront pas de se mettre en place, malgré des doutes sur la constitutionnalité du processus, le texte devrait bien s'appliquer puisque c'est via un DNU, un décret de nécessité et d'urgence, que Javier Milei a légiféré. Cela permet la mise en place des mesures sans qu'elles aient été avalisées par le Parlement, où le président est loin d'avoir la majorité. Les députés et sénateurs n'auront leur mot à dire qu'après, lors de l'examen du projet de loi aux 664 articles, 350 pages en tout, qui doit entériner définitivement les mesures.

Suppression d'élections, droit de manifester limité...
Il s'agit entre autres de supprimer l'encadrement des loyers ou l'intervention de l'Etat pour protéger les prix de produits essentiels, d'affaiblir la protection des travailleurs ou encore de lancer un vaste programme de privatisation. Rien ne sera épargné : suppression de certaines élections, limitation du droit à manifester, nouveau mode de calcul des retraites et pensions... Via ce "DNU", Javier Milei attaque aussi frontalement plusieurs droits et libertés des Argentins. Autant de mesures qui viennent s'ajouter à celles plus économiques déjà prises pour réduire le déficit budgétaire comme la très importante dévaluation de la monnaie nationale ou la baisse de certaines subventions, qui ont conduit à une explosion des prix.

"Que le président Milei règle les problèmes financiers du pays mais d’une autre manière sans nuire au peuple!"

José, un Argentin de 64 ans
à franceinfo
En Argentine, un appel à une grève générale le 24 janvier a été lancé jeudi 28 décembre par les syndicats. Et déjà, dans la rue, quinze jours après être arrivé au pouvoir, Javier Milei, trouve de la résistance. En plus des marches de syndicats et d’organisations sociales, il y a de plus en plus de rassemblements spontanés d’Argentins dans leurs quartiers.

"Il ne peut pas changer le pays en 15 jours !"
"La patrie n’est pas à vendre !" : voilà ce que chantent les Argentins en colère. Parmi eux, Vanina, 30 ans, a pourtant voté pour Milei. "Je crois que la plupart des mesures économiques qu’il propose sont nécessaires mais graduellement. Il ne peut pas changer le pays en 15 jours ! Parce que sinon les seuls qui souffrent sont les classes moyennes et basses", dit Vanina, qui a perdu son travail. "Mais le fait de voir tous ces gens, ça m’a rechargé d’énergie."

"Beaucoup d’entre nous l’avons soutenu pour arriver au pouvoir, mais pas pour qu’il fasse des changement si radicaux et drastiques."

Vanina, 30 ans
à franceinfo
La révolution anarcho-capitaliste promise par le président est en marche. Mais entre la résistance dans les rues et l’analyse certainement laborieuse de centaines d’articles au Congrès, le rêve de Milei d’une Argentine libérale ne sera pas si facile à réaliser."

https://www.francetvinfo.fr/monde/ameri ... 72163.html
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par Patchouli38 » 12 janvier 2024 17:50

"Argentine : « Les gens ne savent pas où ils vont habiter le lendemain » suite au méga-décret de Javier Milei
RECHERCHE MAISON OU APPARTEMENT Les premières mesures prises par le président argentin Javier Milei semblent avoir accentué la crise du logement

En Argentine, les conséquences d’un premier mois de présidence de l’ultralibéral Javier Milei sont déjà visibles. Le pays est touché par une aggravation de l’inflation de 25,5 % en décembre 2023 et une dévaluation de 50 % du peso.

Comme promis lors de sa campagne, Javier Milei a signé un « méga-décret » d’urgence, publié en décembre par son gouvernement, qui acte la fin de l’encadrement des loyers et des prix. Résultat, les baux ne sont régis que par un accord « libre » entre les parties, ce qui accentue la crise du logement, les loyers devenant de moins en moins accessibles.

Sans toit… ni lois
Malgré ses deux diplômes et quatre emplois, Tomas Sislian, 28 ans, s’apprête à quitter Saavedra, son quartier de toujours dans la capitale Buenos Aires, par manque de moyens. « J’ai vécu toute ma vie dans le coin » explique-t-il, ayant l’impression qu’on l' « expulse ». Ses propriétaires n’ont pas renouvelé son bail, invoquant « la situation compliquée de l’économie ». Vraisemblablement, ils attendent que le marché se stabilise pour fixer un loyer plus élevé, ou passer en AirBnB.

Retour vers le passé ?
Tomas, de son côté, ne peut plus se permettre de reprendre un logement dans le coin, qui lui coûterait la moitié de son salaire. « On reçoit des gens désespérés, qui nous disent qu’ils ne savent pas où ils vont habiter le lendemain », assure Gervasio Muñoz, président de l’organisation Inquilinos Agrupados (locataires rassemblés). Il présente la situation comme « gravissime » et craint que cette détresse immobilière soit vouée à empirer. Pourtant, la crise du logement n’est pas nouvelle à Buenos Aires, où foisonnent les locations de courtes durées pour étrangers, souvent réclamées en dollars.

La question du règlement des loyers est centrale. Critiquée sur un système « féodal » de « troc », Diana Mondino, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, propose des alternatives. Elle écrit sur son compte X qu’un contrat pourra s’honorer en bitcoin, « et autre cryptomonnaie ou espèces, comme des kilos de bœuf, ou des litres de lait ». Problème, le bœuf et le lait, comme l’alimentaire en général, deviennent inaccessibles.

La dévaluation de la monnaie se répercute d’abord sur le prix des importations, explique Hernan Letcher, économiste. Mais qu’un secteur utilise ou non des biens importés, tous augmentent « pour ne pas rester à la traîne ». C’est pourquoi l’inflation touche tous les secteurs, alors que « les salaires ont tendance à être mis à jour en dernier ».

L’association Inquilinos Agrupados n’attendra pas ; elle a saisi la justice d’un recours en nullité contre le méga-décret d’urgence en dénonçant une situation « sans équivalent dans le monde »."

https://www.20minutes.fr/monde/4070251- ... vier-milei
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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par vivarais » 13 janvier 2024 17:28

Patchouli38 a écrit : 12 janvier 2024 17:50 "Argentine : « Les gens ne savent pas où ils vont habiter le lendemain » suite au méga-décret de Javier Milei
RECHERCHE MAISON OU APPARTEMENT Les premières mesures prises par le président argentin Javier Milei semblent avoir accentué la crise du logement

En Argentine, les conséquences d’un premier mois de présidence de l’ultralibéral Javier Milei sont déjà visibles. Le pays est touché par une aggravation de l’inflation de 25,5 % en décembre 2023 et une dévaluation de 50 % du peso.

Comme promis lors de sa campagne, Javier Milei a signé un « méga-décret » d’urgence, publié en décembre par son gouvernement, qui acte la fin de l’encadrement des loyers et des prix. Résultat, les baux ne sont régis que par un accord « libre » entre les parties, ce qui accentue la crise du logement, les loyers devenant de moins en moins accessibles.

Sans toit… ni lois
Malgré ses deux diplômes et quatre emplois, Tomas Sislian, 28 ans, s’apprête à quitter Saavedra, son quartier de toujours dans la capitale Buenos Aires, par manque de moyens. « J’ai vécu toute ma vie dans le coin » explique-t-il, ayant l’impression qu’on l' « expulse ». Ses propriétaires n’ont pas renouvelé son bail, invoquant « la situation compliquée de l’économie ». Vraisemblablement, ils attendent que le marché se stabilise pour fixer un loyer plus élevé, ou passer en AirBnB.

Retour vers le passé ?
Tomas, de son côté, ne peut plus se permettre de reprendre un logement dans le coin, qui lui coûterait la moitié de son salaire. « On reçoit des gens désespérés, qui nous disent qu’ils ne savent pas où ils vont habiter le lendemain », assure Gervasio Muñoz, président de l’organisation Inquilinos Agrupados (locataires rassemblés). Il présente la situation comme « gravissime » et craint que cette détresse immobilière soit vouée à empirer. Pourtant, la crise du logement n’est pas nouvelle à Buenos Aires, où foisonnent les locations de courtes durées pour étrangers, souvent réclamées en dollars.

La question du règlement des loyers est centrale. Critiquée sur un système « féodal » de « troc », Diana Mondino, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, propose des alternatives. Elle écrit sur son compte X qu’un contrat pourra s’honorer en bitcoin, « et autre cryptomonnaie ou espèces, comme des kilos de bœuf, ou des litres de lait ». Problème, le bœuf et le lait, comme l’alimentaire en général, deviennent inaccessibles.

La dévaluation de la monnaie se répercute d’abord sur le prix des importations, explique Hernan Letcher, économiste. Mais qu’un secteur utilise ou non des biens importés, tous augmentent « pour ne pas rester à la traîne ». C’est pourquoi l’inflation touche tous les secteurs, alors que « les salaires ont tendance à être mis à jour en dernier ».

L’association Inquilinos Agrupados n’attendra pas ; elle a saisi la justice d’un recours en nullité contre le méga-décret d’urgence en dénonçant une situation « sans équivalent dans le monde »."

https://www.20minutes.fr/monde/4070251- ... vier-milei
C'est leur choix et leur problème
Sur ce qui se passe là bas ce que l'on nous dira sera déformé par le téléphone arabe

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Re: L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu

Message par LeGrandNoir » 12 décembre 2024 22:42

Argentine : un an de révolution libertarienne sous Javier Milei
Analyse Baisse du budget de l’éducation, suppression de la moitié des ministères, coupes dans les dépenses sociales… Depuis son arrivée à la tête de l’Argentine il y a un an, le libertarien Javier Milei applique une « thérapie de choc » contre l’État. Malgré un coût social élevé, la tourmente populaire n’a pas eu lieu.
Gilles Biassette, le 10/12/2024 à 04:59

Il y a un an, le 10 décembre 2023, un individu peu banal prenait les rênes de l’Argentine. Cheveux en bataille, regard un brin illuminé et tronçonneuse à la main, Javier Milei s’était fait élire en promettant le pire : pour venir à bout des deux fléaux nationaux, la corruption et l’inflation, causes des malheurs du pays, il allait d’abord falloir souffrir, prévenait-il.

Au cœur du problème, aux yeux de cet économiste libertarien : l’État, qu’il décrit alors comme une « organisation criminelle violente » aux mains d’une classe politique cupide, prompte à faire tourner les planches à billets pour s’enrichir et assurer sa survie politique. Le démembrement de l’État et l’austérité, voilà l’urgence, disait-il.

Une « thérapie de choc » pour l’Argentine
Un an plus tard, force est de reconnaître que le président « anarcho-capitaliste », comme il se définit lui-même, n’a pas dévié de sa ligne : depuis le siège de la présidence, il coupe, il taille, il sabre. Son gouvernement ne compte que neuf ministères, moitié moins que son prédécesseur. Quelque 33 000 emplois publics ont été supprimés, et ce n’est qu’un début. Quant aux subventions, qui ont longtemps maintenu artificiellement certains prix bas (essence, métro, bus, électricité, etc.), elles ont été revues à la baisse.

Si Javier Milei, dont le parti n’a que peu d’élus au Congrès, n’est pas en mesure d’appliquer l’intégralité de son programme, c’est tout de même une « thérapie de choc » qu’il administre à l’Argentine. Pour le meilleur… ou pour le pire ? Côté pile, la valse des étiquettes a nettement ralenti : les prix continuent d’augmenter, mais de + 3 % par mois contre 25 % quand Javier Milei a été investi. Le budget est repassé au vert, du jamais-vu depuis seize ans. Et pour cause : cette année, l’enveloppe allouée à l’éducation, que le président rêve de voir confiée au secteur privé, a diminué de… 40 %.

Une inflation en forte baisse, une pauvreté en forte hausse
Mais côté face, l’Argentine fait grise mine. Cet assainissement des comptes publics a un coût, et le pays, déjà en récession en 2023, s’y enfonce plus encore, avec une baisse du PIB de 3,8 % attendue cette année. Plus d’un Argentin sur deux vit désormais sous le seuil de pauvreté, contre un peu plus de 40 % fin 2023. «Si l’inflation baisse, c’est aussi parce que les gens n’ont plus les moyens de consommer », relève l’économiste Célia Himelfarb, professeure invitée à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL) à l’université Sorbonne-Nouvelle.

À lire aussi« Tout est bon pour récolter quelques pesos » : en Argentine, vivre avec 70 % d’inflation dans l’année
Pourtant, la tourmente populaire – redoutée par certains, espérée par d’autres – ne s’est pas produite. Il y a bien eu des mobilisations et des appels à la grève générale, mais sans l’élan qui a fait chuter des présidents dans l’histoire récente de l’Argentine. Et si la popularité de Javier Milei est en baisse, elle ne s’effondre pas : 44 % des Argentins approuvent son action, contre 52 % de mécontents.

Le traumatisme de l’hyperinflation
Vu de loin, cela peut surprendre. Mais pour Célia Himelfarb, c’est oublier le traumatisme provoqué par les bouffées délirantes de hausse des prix sous les gouvernements précédents. Quand Javier Milei est arrivé au pouvoir, les étiquettes des denrées de base, à la tombée du jour, n’étaient pas les mêmes qu’au petit matin…

«J’ai beaucoup étudié les situations d’hyperinflation dans l’histoire et dans le monde, et leurs effets psychologiques sont toujours très importants, explique cette économiste. Si bien que, dès que la situation s’arrange, les gens sont satisfaits, peu importent les conséquences par ailleurs. Il ne faut pas non plus sous-estimer, dans le cas de l’Argentine, le rejet de la classe politique traditionnelle. »

Et pour l’heure, le président semble habile : il ménage l’ancienne présidente Cristina Kirchner (2007 à 2015), puis vice-présidente (2019 à 2023) et toujours principale figure de l’opposition, malgré une condamnation à six ans de prison pour corruption. Fin novembre, une loi interdisant les personnes condamnées à se présenter aux élections devait être adoptée par le Congrès. Mais le vote n’a pas eu lieu, faute de quorum. Or, parmi les absents figuraient des élus de la formation de Javier Milei…

Une stratégie payante, alors que se préparent les élections de mi-mandat, en octobre prochain, et que le parti présidentiel espère mettre la main sur des provinces et gagner des sièges au Congrès… ou une coupable compromission avec cette classe politique tant honnie ?

Javier Milei, astre de la galaxie libertarienne
Un an après sa prise de fonction, Javier Milei, seul président de la planète ouvertement libertarien – un courant de pensée qui estime que le rôle de l’État doit se limiter à la défense du droit à la liberté, à la vie et à la propriété privée –, reste plus que jamais un astre lumineux dans la galaxie des adversaires farouches du « Big Government ». La tronçonneuse est en passe de devenir un signe de ralliement international, et Elon Musk espère pouvoir s’en inspirer pour dépecer l’État fédéral américain quand la nouvelle administration Trump sera au pouvoir.


La priorité des libertariens, c’est le rôle de l’État. Mais cette nébuleuse incarnée par Javier Milei a une autre obsession : la lutte contre le « wokisme ». «C’est le second axe majeur de ce gouvernement, relève depuis Buenos Aires Pablo Touzon, consultant politique, fondateur du cabinet Escenarios. Sur la question du féminisme et des discriminations, il a pris le contre-pied de ses prédécesseurs, supprimant les ministères chargés de ces questions. Il a aussi rétabli les célébrations, le 12 octobre, en hommage à Christophe Colomb pour saluer la conquête par les Européens. » Depuis 2010, les autorités argentines avaient tiré un trait sur cette pratique vieille d’un siècle et consacraient cette journée « au respect de la diversité culturelle ».

Javier Milei ne perd pas une occasion de s’afficher avec les leaders mondiaux de la droite dure, comme la cheffe de gouvernement italienne Giorgia Meloni, reçue le mois dernier à Buenos Aires. Quelques jours plus tôt, le président argentin s’était naturellement rendu à Mar-a-Lago (Floride) pour féliciter Donald Trump de sa victoire.
L'homme à la tronçonneuse découpe, et bizzarement les argentins ne font pas la revoluzione, les bidasses restent dans les casernes et les citoyens semblent presque contents.
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes." Jacques-Bénigne Bossuet.

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