On ne demande pas que les retraités payent plus que les autres, on demande qu'ils payent autant. Parce que, pour l'instant, ils ne payent pas assez, et de nombreuses études montrent qu'ils ont un niveau de vie supérieur à celui des actifs. Dans le système actuel, en gros, les actifs doivent se saigner pour subvenir aux besoins de gens qui vivent mieux qu'eux. C'est cela qui est choquant.Cépajuste a écrit : ↑22 janvier 2025 09:24 L'intitulé de cette discussion est révélateur d'un état d'esprit malveillant envers les personnes âgées, en dehors de toute considération économique sur la réalité de la situation.
En effet, on peut se poser la question de savoir si les contributions sont correctement réparties, mais pointer un doigt accusateur et culpabilisant vers nos aînés n'est pas la bonne méthode. Exacerber le conflit entre les générations, et critiquer le principe même de solidarité intergénérationnelle qui fonde notre système par répartition, n'apporte rien au débat, et même le pollue.
Les retraités doivent supporter leur charge à proportion de leurs revenus, mais pourquoi devraient-ils payer plus que les autres ? La ministre parle de taxer les retraités aisés, et évoque les pensions supérieures à 2000 euros. C'est un montant inférieur au revenu médian. Elle semble penser que la condition normale d'un retraité est d'être dans la pauvreté, et que tout retraité au-dessus de ce seuil doit être considéré comme un privilégié, justifiant une taxation plus élevée par rapport aux autres catégories.
Toutes les dernières réformes relatives au financement de la protection sociale ont consisté à mettre les actifs à contribution, en prenant soin d'épargner les retraités (allongement de la durée de cotisation, journée de solidarité...). Et ce qui se prépare va dans le même sens (seconde journée de solidarité). Pourquoi ne contribueraient-ils pas à l'effort collectif ?
Donc il faut :
- la suppression de l'abattement de 10% pour frais professionnels dont les retraités bénéficient pour le calcul de l'IR,
- l'alignement complet de la CSG des retraités sur celle des actifs,
- le gel des pensions sur plusieurs années,
- la suppression de certains dispositifs avantageux et totalement discriminatoires dont ils bénéficient, tels que l'exonération de taxe foncière.