la big brotherisme devient indécent.Pour Envoyé spécial, la présentatrice de France 2 s'est promenée dans l'Assemblée nationale avec des tests salivaires. La présidente de l'Assemblée dénonce « une mise en scène ».
Elle a pris Éric Piolle au mot : le maire écologiste de Grenoble avait proposé au début du mois, dans une interview au Dauphiné Libéré, de « faire des tests salivaires, capillaires et d’urine à l’Assemblée et au Sénat » afin de voir si le problème de la drogue « touche aussi les cercles de décisions ».
« 10 minutes après, on sait si vous avez pris du cannabis »
C'est chose faite... par la journaliste Élise Lucet. Pour Envoyé spécial, qui sera diffusé jeudi, elle s'est promenée mardi dans la salle des Quatre Colonnes, où se côtoient les journalistes et les députés, avec des tests salivaires anti-drogue.
« Il suffit d'humidifier cette languette avec la salive et 10 minutes après, on sait si vous avez pris du cannabis, de la cocaine, de l'héroine, des amphétamines ou encore des ecstasys », précise-t-elle dans l'extrait diffusé sur les réseaux sociaux. « On a demandé à des députés s'ils étaient ok pour se faire dépister. Ils ont dit "oui", pour la plupart », poursuit-elle.
Plusieurs députés, dont les socialistes Ayda Hadizadeh et Olivier Faure, se sont prêtés au jeu. Une opération - à la légalité douteuse - qui a immédiatement fait réagir de nombreux internautes, anonymes, médecins ou... députés, jusqu'à la présidente de l'Assemblée.
Braun-Pivet dénonce une « mise en scène »
Sur X, Yaël Braun-Pivet dénonce une « mise en scène ». « Le fait de filmer les parlementaires en leur proposant un test salivaire me parait particulièrement contestable, le refus légitime de s'y soumettre pouvant créer une suspicion à leur endroit », explique-t-elle.
« Lorsqu’elle a demandé une accréditation pour filmer à l’Assemblée, Élise Lucet a-t-elle mentionné ces tests ? Que dirait-on si Cyril Hanouna ou CNews faisaient le même ''reportage'' ? », s'interroge de son côté l'ancien président de l'Assemblée nationale François de Rugy. « J'attends avec impatience l'épisode où Élise Lucet ira faire passer des tests antidrogues dans les rédactions des médias publics et/ou subventionnés », lance de son côté le député macroniste Stéphane Vojetta.
« La transparence absolue conduit à la dictature »
Toujours sur X, le médecin urgentiste Mathias Wargon se dit, lui, « très choqué ». « Quel est l’objectif de ce test ? On ne peut pas dire que la toxicomanie est une maladie (cf. le député LFI) et faire des tests qui vont jeter la suspicion sur ceux qui les refusent. La transparence absolue prônée par certains journalistes conduit à la dictature. »
Dans le cadre du reportage Drogue à domicile : une France sous stupéfiants, Envoyé spécial diffusera également jeudi soir l'interview du député LFI de Loire-Atlantique Andy Kerbrat, qui avait été interpellé en octobre alors qu’il se faisait livrer de la drogue.
https://www.ledauphine.com/societe/2025 ... -polemique
je suis très partagé sur ces méthodes.