Moriarty, un lien de récit très détaillé des évènements ... le pourquoi du commentMoriarty a écrit :Et bien très franchement ça me dérange, oui, et c'est pareil pour l'affaire Darmanin.tisiphoné a écrit :
c'est tout ce qui est reproché à Weinstein que tu remets en cause
et oui on peut même flirter avec un homme et décider de dire non pour aller plus loin, c'est si difficile à comprendre pour vous ?
Je ne parle pas de flirter Tisiphoné, je parle de monter dans la chambre d'hôtel. Elles ne sont pas montées sous la contrainte.
Qu'est ce qu'elles s'attendaient à faire??? prendre un thé? j'imagine qu'il y a un salon de thé dans les hôtels où descend Ramadan.
Jouer au monopoly?
Franchement Tisiphoné, vous êtes si naïve?
Ensuite pour Weinstein; comparaison n'est pas raison, j'ai lu qu'il était la règle de monter dans sa suite finaliser des contrats ....
Aucune comparaison avec les affaires Ramadan et Darmanin.
et une agression tellement ignoble qu'il faut être extrêmement tordu pour l'avoir inventée ...
https://www.vanityfair.fr/actualites/fr ... dan/1027#1
"Il exigeait que je sois disponible"
Selon le récit de "Christelle" (appuyé par des photos et des traces écrites), sa relation avec Tariq Ramadan démarre en 2009. A l'époque, un accident de voiture a handicapé la femme de 36 ans (elle marche encore avec une béquille), la forçant à arrêter le sport, qu'elle pratiquait à haute dose. Celle qui a grandi dans une famille de la classe moyenne des Yvelines se sépare aussi de son compagnon, et voit son entreprise de création de sites web péricliter. Elle est au plus bas.
Conseillée par des connaissances, elle se plonge dans "les joies de l’islam et de la solidarité islamique" et dévore plusieurs livres de Ramadan, avant de se convertir à l'islam (elle a été élevée dans une famille catholique).
"Christelle" confie à "Vanity Fair" :
"J’ingurgitais tous les jours des paquets de hadiths et les différentes éditions du Coran en boucle, écrites et audio – et même en dormant [...].
Il y a quelque chose là-dedans qui hypnotise. C’est monocorde, c’est lancinant comme un bruit de fond. On relit, on relit, on relit et ça te rentre dans le crâne sans que tu t’en rendes compte."
Le 31 décembre 2008, elle envoie un message collectif de bonne année à tous ses contacts Facebook, rapporte le magazine. Surprise, Tariq Ramadan lui répond immédiatement.
"Merci, c’est très gentil. Je suis tout seul en déplacement et ça me fait plaisir."
C'est le début de la correspondance, puis des appels, qu'ils entretiendront pendant quasiment un an.
"Il m’apportait des connaissances continuelles sur la politique, la religion, les discriminations, la société, tout ce qui m’intéressait. [...].
Il était incroyablement courtois et attentif, exigeait que je sois disponible quand bon lui semblait. Il me remontait le moral, me donnait envie de me battre – enfin, je le croyais. J’avais dix, vingt messages par jour, entre 5 heures du matin et minuit."
"Toute ma vie, je serai celle qui s’est fait pisser dessus"
En septembre 2009, "Christelle" assure que Tariq Ramadan lui propose alors de l’épouser – il serait "séparé factuellement" de sa femme. La cérémonie a lieu sur Skype au début du mois, le temps que Ramadan mette ses affaires officielles en ordre. "Christelle" doit ensuite le retrouver à Lyon (Ramadan y vient pour une conférence) où ils se marieront à la mosquée, puis le rejoindre à Londres où il vit, et où elle "s'occupera de ses enfants", rapporte "Vanity Fair".
Mais le 9 octobre, alors qu'ils se retrouvent à l'hôtel Hilton de Lyon avant le début de la conférence ("le Vivre ensemble, l’islamophobie, la Palestine"), le cauchemar démarre pour "Christelle". Gêné par les regards sur eux au bar de l'hôtel, Ramadan propose à sa "femme" de monter dans sa suite. Là, selon le récit de "Christelle", il se transforme.
"J’étais glacée d’effroi. Il était droit comme un 'i'. Il avait des yeux de fou, la mâchoire serrée qu’il faisait grincer de gauche à droite. Il avait l’air habité comme dans un film d’horreur. Terrifiant, terrifiant, terrifiant."
Les faits décrits dans la plainte de "Christelle" sont particulièrement effrayants. Elle dit avoir subi des gifles sur le visage, les bras, les seins, des coups de poing dans le ventre, une fellation forcée "d’une grande brutalité", puis "un acte sexuel particulièrement violent" avant d’être traînée par les cheveux et de se faire "uriner dessus" dans la baignoire de la salle de bains. Alors qu'elle tente de se débattre, il lui aurait lâché : "Plus tu vas crier, plus ça va m’exciter et plus je vais cogner donc un conseil : ferme-la."
Ramadan part ensuite à sa conférence, "en emportant les vêtements de la jeune femme dans un sac", écrit "Vanity Fair". Il aurait ajouté :
"Sois sage. Je donne des instructions. Si tu fais quoi que ce soit, je serai immédiatement averti et ça se passera mal."
Contrainte de passer la nuit avec son agresseur, "Christelle" s'enfuit finalement au petit matin.
Elle montre à "Vanity Fair" une photo d’elle juste avant sa rencontre avec Ramadan "où elle est gironde et attrayante". Et une autre, juste après. "Elle est méconnaissable. Son visage, tuméfié, a doublé de volume."
"Et dire que j’ai cru en sa sincérité. Ma naïveté paraît ridicule, je sais. Je me suis fait avoir comme une débutante, mais c’était retors et ficelé comme un scénario bien rodé. [...] Il m’a salie. Pour toute ma vie, je serai celle qui s’est fait pisser dessus. C’est cette honte qui m’a réduite au silence pendant des années."
"Ils pourraient me planter un couteau au nom d’Allah""
Défaite, elle tente de porter plainte en novembre 2009. Mais la réaction des policiers l'en dissuade. "Vanity Fair" explique :
"Après coup, elle les comprend. Comment croire que cette traînée avait été violée par un grand intellectuel, star des plateaux de télévision, si distingué avec sa barbe coupée ras et ses costumes Armani, si bel homme et si beau parleur que les plus ravissantes doivent tomber à ses pieds comme des mouches ?"
Aujourd'hui, "Christelle" ne veut toujours pas dévoiler son nom, mais a accepté pour la première fois de donner une photo d’elle, publiée par le magazine. Elle justifie la protection de son anonymat par les menaces de mort qu'elle a reçues de la part des soutiens de Ramadan :
"Ce n’est pas de Tariq Ramadan que j’ai peur, mais des ramadiens ["petit bourgeois de bonne famille, barbe très courte, chemise, pull à col en V, mocassins"] : complètement lobotomisés et persuadés de bien faire, ils pourraient me planter un couteau au nom d’Allah."
M. G.